Dussé-je en pâtir au point de me voir condamné ad vitam æternam à l’écoute ininterrompue et douloureuse des œuvres complètes de Christophe Maé interprétées par Zaz imitant Kendji Girac, la gitane à la voix de piche mâtinée de Zaza Napoli en moins viril, je me hasarde toutefois, au seuil de cette nouvelle année, à me vautrer dans les ornières du chemin tant parcouru de la banalité lieu-communesque en vous présentant, non pas sur un plateau d’argent avec bordure en simili laiton chromé et poignées en imitation ersatz d’inox antimoinesque, ni sur un serviteur muet présentant des mignardises doucereuses, et encore moins sur une écuelle en vermeil rehaussée de cuir de peau de fesse de veau élevé sous la mère à un demi-smic le centimètre carré, mais dans le plus simple appareil, et dans ma bouche (non, non, ça reste très correct, rassurez-vous, n’allez pas grossir inconsidérément la chose même si je me plais à reconnaître que je peux avoir un développement monstrueux en certaines circonstances…) mes vœux les plus chaleureux et les plus sincères pour les putains de trois cent soixante-cinq jours de la puta madre qui nous font face…
Pour enclencher idoinement la nouvelle année, je craignais fort qu’il ne faille sacrifier à la tradition des vœux urbi et orbi, le genre de truc qui ne coûte pas cher et qui fait plaisir à tout le monde, surtout à celles et ceux qui se raccrochent désespérément à l’importance de ce beurrage de tartine, comme Di Caprio sur le Titanic se raccroche à une bouée et à l’idée que Céline Dion ne vagira pas encore une fois sa chanson sur le gros bateau qui coule…
Donc, hurlons avec les loups, glapissons avec les dindes et mugissons avec la meute de braillards qui vous ont consciencieusement flingué les tympans mardi soir à minuit et souhaitons avec les affolés du vœu de nouvelle année qu’elle soit bonne… Ou plutôt non, je ne vais pas vous présenter les vœux tout seul… Je m’adjoins les services de deux employées de maison, Maria et Conchita. L’une a un blair qui ferait passer le nez de Liane Foly première version pour une minuscule péninsule, et l’autre se désespère de trouver de l’earl grey dans mes placards…La bonne à nez, et la bonne sans thé…
Rassurez-vous, je ne vais pas verser dans les roucoulades violonées, les calembours usés jusqu’à la corde que même Ruquier n’en voudrait pas pour refiler à son Boulay préféré qu’il aime à tirer de temps à autre, et le sirupeux dégoulinant façon loukoum arrosé au sirop d’érable en vous souhaitant le meilleur pour les douze mois à venir, je ne ferais pas du Mari-à-Brigitte en vous faisant ronfler devant votre poste…
Oh, je me doute que je dois arriver en deux-cent-soixante-treizième position dans le souhaitage de vieux, et que vous avez dû vous fader au bas mot le même nombre de paires de bises humides ou gluantes, avec halitose carabinée en prime et tout autant de fadaises nouvel-anniques depuis le 1er janvier dernier…
En une période où les grippes, tant intestinales que classiques, font bondir dans l’écarlate cramoisi les alertes infos des chaînes d’info continue, il serait presque mal venu de glisser, tel un pet vaseliné glissant sur une toile cirée recouverte d’une triple couche d’encaustique, que les vœux vous font chier… Ça, c’est le domaine de prédilection de la gastro et des réclames télévisées itératives pour les débouchages médicamenteux d’intestins fatigués ou paresseux, entre Dulcolax et Herbesan en passant par les dragées Fuca qui repeignent tout du sol au plafond en un artistique moucheté marron-caca-d’oie…
Quelle joie sans égale de retrouver ses collègues de bureau, ou de glandouille pour nos amis fonctionnaires qui sont toujours les premiers à me lire, vu qu’ils n’en foutent pas une rame de la journée, et de se repaître jusqu’à la nausée post-réveillonnesque de ces vœux d’autant plus grandiloquents qu’ils sont trempés dans la faucuterie la plus intégrale…
Quel moyen atroce de non seulement poursuivre la semaine, mais également de fêter la reprise après la trêve de Noël, avec cette avalanche de bécots sonores et baveux, avec cliquetis de dentier mal collé en prime, ces tapes dans le dos prétendument amicales toutes prêtes à vous démonter la clavicule et ces sourires de commande en ligne directe de la dernière élection de Miss Dinde Fourrée… Et si, en plus, ça se passe au lendemain de l’épiphanie, alors là, c’est le carton plein, c’est la quine, c’est le bingo assuré avec en cadeau Bonux la ménagère 48 pièces avec le légumier assorti…
L’épiphanie, d’origine marseillaise, dont les règles furent fixées par Marcel Pagnol dans sa célèbre trilogie Marius, César, Epiphanie, est aussi la fête des dentistes, trop contents de réparer les bridges fracassés, les plombages déchaussés et les incisives malmenées par des fèves pernicieuses cachées sous la frangipane écœurante…
Alors, le combo vœux de bonne année à haute dose, galette en carton saveur amande rance, et cidre éventé et tiède au surplus… On touche presque le nirvana de la journée pourrave…
Pour faire bonne mesure, et franchement vous donner envie de vous flinguer en rentrant en ouvrant le gaz de la gazinière électrique, saupoudrez de vingt-cinq « c’était bien ton réveillon du nouvel an ambiance orientale au Mikhenez de Poussan », dix-huit « t’as été gâté à Noël ? » (auquel on a envie de répondre « oui, mais nettement moins que tes dents »), une petite douzaine de « T’as eu de la neige à la montagne, parce que Roger du service compta, il a skié huit jours sur du gazon et des gravats », et un « punaise, ma belle-doche a eu la fève hier, ça s’est vu, elle était toute rouge et ne respirait plus… trop content de lui refiler une couronne »…
En parlant de couronne, offrons-en une incontinent à Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans. Infatigable trublion aux idées répugnantes, il a réussi sa sortie en déquillant le jour même de la commémoration des attentats de Charlie Hebdo, peut-être un ultime hommage à l’esprit iconoclaste du journal…
Rendre hommage à un tel personnage est sans nul doute un exercice périlleux, je n’irai pas jusqu’à dire, paraphrasant Desproges, que j’ai repris deux fois des moules en apprenant son décès. Mais entendre Mathilde Panot soutenir les manifestations de joie parfaitement déplacées à l’annonce de sa mort me paraît totalement inopportun. Mais vous me direz qu’elle ose tout et que c’est à ça qu’on la reconnaît, la grosse…
De même, Adrien Quatennens s’est réjoui du passage d’arme à gauche du menhir de La Trinité-sur-Mer, qui avait dit un jour « je vais te faire courir, le rouquin ». Il commençait à être essoufflé, le rouquemoute…
Quoi qu’il en soit, le respect des morts s’impose, fût-ce face à un personnage aux idées nauséabondes. Mais, me direz-vous, c’est un détail de l’histoire, qui au surplus sent le gaz. On est toutefois certain qu’aux obsèques, il sera servi des tonnes de petits fours, cuits à l’étouffée dans des chambres à gaz made in Auschwitz…
Jean D’Ormesson en fit les frais il y a quelques années, mourir le même jour qu’une autre célébrité peut draper votre disparition d’un épais voile d’indifférence. C’est hélas le cas de Gilles Dreu, disparu le même jour que Neunœil de Montretout. Heureusement qu’il nous reste pour honorer sa mémoire ses chansons, notamment l’impérissable « Alouette » qui fut son heure de gloire en 1968…
Et pour débuter cette nouvelle année dans l’allégresse la plus intégrale, nous pleurons aussi Catherine Chaillet, disparue deux jours avant Noël. Son nom ne vous dit certainement rien, mais son œuvre graphique est dans toutes les mémoires. C’est elle qui, en 1975, signa l’identité visuelle de TF1, créant non seulement le sigle inoubliable de la première chaîne, mais également ses génériques d’ouverture d’antenne, l’immarcescible mur de TF1 se formant au son de la musique punchy de Vladimir Cosma.
Et si j’ajoute qu’elle créa aussi les fameux Tifins, vous ne pourrez que verser une larmiche émue sur cette nouvelle part de notre enfance qui s’enfuit irrémédiablement…
Ce qui hélas entache quelque peu les célébrations des cinquante ans des chaînes de télévision historiques. C’est en effet le 06 janvier 1975 que le démantèlement de l’ORTF donnait naissance à TF1, Antenne 2, FR3 et Radio France, sociétés indépendantes et désormais concurrentes. Une bonne occasion de se replonger dans leurs archives, fleurant bon l’insouciance des seventies, avec les logos et les décors colorés, les micros à fil, les fous-rires de Denise Fabre, la pomme des pubs de l’A2, les émissions régionales cocasses de la Trois et le mythique glockenspiel du Jeu des Mille Euros sur France Inter…
Ce qui sera toujours mieux que d’écouter les déclarations hors-sol de Donald Trump, qui au seuil de sa nouvelle présidence, en fait des caisses, à un point tel qu’on se demande s’il n’est pas complètement fou. Le Connard à l’orange a déclaré coup sur coup qu’il voulait annexer le Groenland, faire du Canada le cinquante et unième état américain, et rebaptiser le Golfe du Mexique « Golfe américain ». Et pourquoi pas récupérer Versailles, se foutre une perruque poudrée sur la tronche en se faisant appeler Donald 1er et se bombarder Maître du Monde, tant qu’à faire ?
On en rirait presque si on le sentait complètement sérieux…
Pour le moment, Macron n’en a que faire. Parce qu’il est malheureux, le pauvre choupinou… Sa grande copine Justin Trudeau vient de démissionner, et ça lui a flanqué un coup qui l’a ébranlé encore plus que quand Benalla lui rectifiait le couloir à prouts dans un coin sombre de l’Elysée… Jusqu’à présent, il avait l’excuse des sommets internationaux pour se peloter le canadien tranquilou, pas besoin de faire le mur à la nuit tombée pour se faire démonter les Pays-Bas. Désormais, va falloir trouver autre chose pour endormir la méfiance de Brigitte : prétexter une addiction soudaine au sirop d’érable, mythonner une envie irrépressible de voir Céline Dion pour qu’elle lui défonce les tympans à 140 dB la chanson, bref va falloir être inventif…
Sinon, toutes ses galipettes vont partir en fumée, à l’instar de Los Angeles, en proie à de dantesques incendies qui n’épargnent rien ni personne. A l’image de la veuve de l’idole des jeunes, La Tia-tia, qui a annoncé avoir tout perdu, sa maison ayant été détruite par les flammes. Forcément, en ayant épousé un chanteur qui s’époumonait qu’il voulait allumer le feu, fallait se douter qu’un jour, elle n’ait plus rien à Smet…
Finissons toutefois sur un feu de joie, puisque France Inter (le nom officiel de Radio Gaucho) verse dans l’autosatisfaction pas complètement imméritée et caracole en tête des audiences, reléguant Radio Luxembourg et Europe 1 au grade de radios locales. Plusieurs de ses émissions enregistrent des taux d’écoute remarquables, à l’image de la matinale de Nicolas Demorand, « Grand bien vous fasse » d’Ali Rebeihi, l’indéboulonnable Jeu des Mille Euros et « Zoom zoom zen » de Mathieu Noël, seul suisse capable de prononcer plus de dix mots à la minute et de parler à plus de 16-tours/minute… Comme quoi les français ne sont pas tous lobotomisés à grands coups de téléréalité…
Et le 10 janvier 1949, la firme américaine RCA dévoilait le 45-tours, le fameux disque de 17,5 centimètres de diamètre que tout le monde connut et qui aujourd’hui est désormais désigné comme l’ancêtre du CD single. Affublé de couleurs de vinyles différentes selon les genres de musique au tout départ, système vite abandonné, le 45-tours connut très rapidement un foudroyant succès qui ne se démentit pas jusqu’à l’apparition des supports digitaux. La toute première référence de RCA commercialisée fut « Texarkana Baby », un titre country par Eddy Arnold, bien vite oublié. 45-tours, et puis s’en vont…
Pour enclencher idoinement la nouvelle année, je craignais fort qu’il ne faille sacrifier à la tradition des vœux urbi et orbi, le genre de truc qui ne coûte pas cher et qui fait plaisir à tout le monde, surtout à celles et ceux qui se raccrochent désespérément à l’importance de ce beurrage de tartine, comme Di Caprio sur le Titanic se raccroche à une bouée et à l’idée que Céline Dion ne vagira pas encore une fois sa chanson sur le gros bateau qui coule…
Donc, hurlons avec les loups, glapissons avec les dindes et mugissons avec la meute de braillards qui vous ont consciencieusement flingué les tympans mardi soir à minuit et souhaitons avec les affolés du vœu de nouvelle année qu’elle soit bonne… Ou plutôt non, je ne vais pas vous présenter les vœux tout seul… Je m’adjoins les services de deux employées de maison, Maria et Conchita. L’une a un blair qui ferait passer le nez de Liane Foly première version pour une minuscule péninsule, et l’autre se désespère de trouver de l’earl grey dans mes placards…La bonne à nez, et la bonne sans thé…
Rassurez-vous, je ne vais pas verser dans les roucoulades violonées, les calembours usés jusqu’à la corde que même Ruquier n’en voudrait pas pour refiler à son Boulay préféré qu’il aime à tirer de temps à autre, et le sirupeux dégoulinant façon loukoum arrosé au sirop d’érable en vous souhaitant le meilleur pour les douze mois à venir, je ne ferais pas du Mari-à-Brigitte en vous faisant ronfler devant votre poste…
Oh, je me doute que je dois arriver en deux-cent-soixante-treizième position dans le souhaitage de vieux, et que vous avez dû vous fader au bas mot le même nombre de paires de bises humides ou gluantes, avec halitose carabinée en prime et tout autant de fadaises nouvel-anniques depuis le 1er janvier dernier…
En une période où les grippes, tant intestinales que classiques, font bondir dans l’écarlate cramoisi les alertes infos des chaînes d’info continue, il serait presque mal venu de glisser, tel un pet vaseliné glissant sur une toile cirée recouverte d’une triple couche d’encaustique, que les vœux vous font chier… Ça, c’est le domaine de prédilection de la gastro et des réclames télévisées itératives pour les débouchages médicamenteux d’intestins fatigués ou paresseux, entre Dulcolax et Herbesan en passant par les dragées Fuca qui repeignent tout du sol au plafond en un artistique moucheté marron-caca-d’oie…
Quelle joie sans égale de retrouver ses collègues de bureau, ou de glandouille pour nos amis fonctionnaires qui sont toujours les premiers à me lire, vu qu’ils n’en foutent pas une rame de la journée, et de se repaître jusqu’à la nausée post-réveillonnesque de ces vœux d’autant plus grandiloquents qu’ils sont trempés dans la faucuterie la plus intégrale…
Quel moyen atroce de non seulement poursuivre la semaine, mais également de fêter la reprise après la trêve de Noël, avec cette avalanche de bécots sonores et baveux, avec cliquetis de dentier mal collé en prime, ces tapes dans le dos prétendument amicales toutes prêtes à vous démonter la clavicule et ces sourires de commande en ligne directe de la dernière élection de Miss Dinde Fourrée… Et si, en plus, ça se passe au lendemain de l’épiphanie, alors là, c’est le carton plein, c’est la quine, c’est le bingo assuré avec en cadeau Bonux la ménagère 48 pièces avec le légumier assorti…
L’épiphanie, d’origine marseillaise, dont les règles furent fixées par Marcel Pagnol dans sa célèbre trilogie Marius, César, Epiphanie, est aussi la fête des dentistes, trop contents de réparer les bridges fracassés, les plombages déchaussés et les incisives malmenées par des fèves pernicieuses cachées sous la frangipane écœurante…
Alors, le combo vœux de bonne année à haute dose, galette en carton saveur amande rance, et cidre éventé et tiède au surplus… On touche presque le nirvana de la journée pourrave…
Pour faire bonne mesure, et franchement vous donner envie de vous flinguer en rentrant en ouvrant le gaz de la gazinière électrique, saupoudrez de vingt-cinq « c’était bien ton réveillon du nouvel an ambiance orientale au Mikhenez de Poussan », dix-huit « t’as été gâté à Noël ? » (auquel on a envie de répondre « oui, mais nettement moins que tes dents »), une petite douzaine de « T’as eu de la neige à la montagne, parce que Roger du service compta, il a skié huit jours sur du gazon et des gravats », et un « punaise, ma belle-doche a eu la fève hier, ça s’est vu, elle était toute rouge et ne respirait plus… trop content de lui refiler une couronne »…
En parlant de couronne, offrons-en une incontinent à Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans. Infatigable trublion aux idées répugnantes, il a réussi sa sortie en déquillant le jour même de la commémoration des attentats de Charlie Hebdo, peut-être un ultime hommage à l’esprit iconoclaste du journal…
Rendre hommage à un tel personnage est sans nul doute un exercice périlleux, je n’irai pas jusqu’à dire, paraphrasant Desproges, que j’ai repris deux fois des moules en apprenant son décès. Mais entendre Mathilde Panot soutenir les manifestations de joie parfaitement déplacées à l’annonce de sa mort me paraît totalement inopportun. Mais vous me direz qu’elle ose tout et que c’est à ça qu’on la reconnaît, la grosse…
De même, Adrien Quatennens s’est réjoui du passage d’arme à gauche du menhir de La Trinité-sur-Mer, qui avait dit un jour « je vais te faire courir, le rouquin ». Il commençait à être essoufflé, le rouquemoute…
Quoi qu’il en soit, le respect des morts s’impose, fût-ce face à un personnage aux idées nauséabondes. Mais, me direz-vous, c’est un détail de l’histoire, qui au surplus sent le gaz. On est toutefois certain qu’aux obsèques, il sera servi des tonnes de petits fours, cuits à l’étouffée dans des chambres à gaz made in Auschwitz…
Jean D’Ormesson en fit les frais il y a quelques années, mourir le même jour qu’une autre célébrité peut draper votre disparition d’un épais voile d’indifférence. C’est hélas le cas de Gilles Dreu, disparu le même jour que Neunœil de Montretout. Heureusement qu’il nous reste pour honorer sa mémoire ses chansons, notamment l’impérissable « Alouette » qui fut son heure de gloire en 1968…
Et pour débuter cette nouvelle année dans l’allégresse la plus intégrale, nous pleurons aussi Catherine Chaillet, disparue deux jours avant Noël. Son nom ne vous dit certainement rien, mais son œuvre graphique est dans toutes les mémoires. C’est elle qui, en 1975, signa l’identité visuelle de TF1, créant non seulement le sigle inoubliable de la première chaîne, mais également ses génériques d’ouverture d’antenne, l’immarcescible mur de TF1 se formant au son de la musique punchy de Vladimir Cosma.
Et si j’ajoute qu’elle créa aussi les fameux Tifins, vous ne pourrez que verser une larmiche émue sur cette nouvelle part de notre enfance qui s’enfuit irrémédiablement…
Ce qui hélas entache quelque peu les célébrations des cinquante ans des chaînes de télévision historiques. C’est en effet le 06 janvier 1975 que le démantèlement de l’ORTF donnait naissance à TF1, Antenne 2, FR3 et Radio France, sociétés indépendantes et désormais concurrentes. Une bonne occasion de se replonger dans leurs archives, fleurant bon l’insouciance des seventies, avec les logos et les décors colorés, les micros à fil, les fous-rires de Denise Fabre, la pomme des pubs de l’A2, les émissions régionales cocasses de la Trois et le mythique glockenspiel du Jeu des Mille Euros sur France Inter…
Ce qui sera toujours mieux que d’écouter les déclarations hors-sol de Donald Trump, qui au seuil de sa nouvelle présidence, en fait des caisses, à un point tel qu’on se demande s’il n’est pas complètement fou. Le Connard à l’orange a déclaré coup sur coup qu’il voulait annexer le Groenland, faire du Canada le cinquante et unième état américain, et rebaptiser le Golfe du Mexique « Golfe américain ». Et pourquoi pas récupérer Versailles, se foutre une perruque poudrée sur la tronche en se faisant appeler Donald 1er et se bombarder Maître du Monde, tant qu’à faire ?
On en rirait presque si on le sentait complètement sérieux…
Pour le moment, Macron n’en a que faire. Parce qu’il est malheureux, le pauvre choupinou… Sa grande copine Justin Trudeau vient de démissionner, et ça lui a flanqué un coup qui l’a ébranlé encore plus que quand Benalla lui rectifiait le couloir à prouts dans un coin sombre de l’Elysée… Jusqu’à présent, il avait l’excuse des sommets internationaux pour se peloter le canadien tranquilou, pas besoin de faire le mur à la nuit tombée pour se faire démonter les Pays-Bas. Désormais, va falloir trouver autre chose pour endormir la méfiance de Brigitte : prétexter une addiction soudaine au sirop d’érable, mythonner une envie irrépressible de voir Céline Dion pour qu’elle lui défonce les tympans à 140 dB la chanson, bref va falloir être inventif…
Sinon, toutes ses galipettes vont partir en fumée, à l’instar de Los Angeles, en proie à de dantesques incendies qui n’épargnent rien ni personne. A l’image de la veuve de l’idole des jeunes, La Tia-tia, qui a annoncé avoir tout perdu, sa maison ayant été détruite par les flammes. Forcément, en ayant épousé un chanteur qui s’époumonait qu’il voulait allumer le feu, fallait se douter qu’un jour, elle n’ait plus rien à Smet…
Finissons toutefois sur un feu de joie, puisque France Inter (le nom officiel de Radio Gaucho) verse dans l’autosatisfaction pas complètement imméritée et caracole en tête des audiences, reléguant Radio Luxembourg et Europe 1 au grade de radios locales. Plusieurs de ses émissions enregistrent des taux d’écoute remarquables, à l’image de la matinale de Nicolas Demorand, « Grand bien vous fasse » d’Ali Rebeihi, l’indéboulonnable Jeu des Mille Euros et « Zoom zoom zen » de Mathieu Noël, seul suisse capable de prononcer plus de dix mots à la minute et de parler à plus de 16-tours/minute… Comme quoi les français ne sont pas tous lobotomisés à grands coups de téléréalité…
Et le 10 janvier 1949, la firme américaine RCA dévoilait le 45-tours, le fameux disque de 17,5 centimètres de diamètre que tout le monde connut et qui aujourd’hui est désormais désigné comme l’ancêtre du CD single. Affublé de couleurs de vinyles différentes selon les genres de musique au tout départ, système vite abandonné, le 45-tours connut très rapidement un foudroyant succès qui ne se démentit pas jusqu’à l’apparition des supports digitaux. La toute première référence de RCA commercialisée fut « Texarkana Baby », un titre country par Eddy Arnold, bien vite oublié. 45-tours, et puis s’en vont…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire