mercredi 24 janvier 2024

Brèves du 24 Janvier 2024

 Mais où sont les politiciens d’antan ??

Mais où sont nos députés d’hier et d’avant-hier, si prompts à faire trembler l’hémicycle de déclarations fracassantes et de diatribes assassines, prononcées sans microphone, maniant le verbe avec délices au sein d’une faconde lettrée que ne renieraient pas les auteurs classiques ?

Mais où sont-ils donc, les Jaurès, Millerand ou Herriot, qui faisaient et défaisaient les gouvernements, faisant montre d’une élocution châtiée, déclamant des péroraisons lettrées où chaque mot judicieusement choisi faisait mouche, honorant la chose politique ?

Mais dans quelles limbes éthérées se sont-ils tous évaporés, eux dont la pugnacité partisane force encore le respect de nos jours ?

Mais Grands Dieux à quel moment c’est-y que ça a merdé si fort qu’on se retrouve aujourd’hui affligés d’une Assemblée Nationale peuplée de demi-sel mal dégrossis, de butors inculturés et de péronnelles vulgaires dont la seule force de frappe réside dans leur généreux tour de poitrine ?

L’occasion pour moi de saluer Danièle Obono, Mathilde Panot, Sandrine Rousseau et Raquel Garrido, immarcescibles parangons de la féminité et de la classe française qui expliquent aisément l’homosexualité masculine, fût-elle ou non déconstruite…

De fringants étalons toujours prêts à en découdre dans de jouissives et féroces joutes verbales, de puissants taureaux laminant l’opposition par la seule force du verbe, on se retrouve flanqués d’une représentation nationale composée de hongres pusillanimes et de vachettes souffreteuses qu’on aurait le plus grand mal à refiler à Intervilles !

Là ou ses prédécesseurs n’hésitaient pas à défourailler méchant, quitte à perdre leur place suite à un vote défavorable, Elisabeth Borne a dégainé invariablement son 49-3 pour éviter une déculottée parlementaire. Faut bien avouer toutefois que Borne déculottée, ça a de quoi faire débander tout un bataillon de tirailleurs sénégalais…

Ministres et députés se sont prestement mués en une horde de lavettes tout juste bonne à ululer des noms d’oiseaux et glapir des insanités dès lors que la discussion s’enflamme, laissant le débat d’idées aux abonnés absents… Rien dans le slip, et à peine plus dans la boite crânienne !

Une remarque vipérine suffit désormais à les faire fondre en larmes et faire dans leur froc, façon diarrhée irrépressible.

J’en veux pour exemple Louis Boyard, tête à claques insoumis, qui a bâti sa carrière politique sur sa jeunesse (vingt-trois ans aux Mélenchon furibards), son culot monstrueux et sa verve bien peu soignée qui aurait rebuté les amateurs indécrottables de la langue verte. Le pauvre chéri n’a de cesse de chialer à longueur de réseaux sociaux sur sa récente mésaventure à bord d’un TGV, où il se fit traiter de nazi et d’antisémite notoire, ce qui, entre parenthèses, n’est pas complètement erroné.

Au lieu de ravaler sa salive et d’encaisser le coup comme tout homme digne de ce nom, voilà Loulou qui se prétend profondément choqué par l’absence de soutien après cette algarade… « Aucun journaliste indigné, aucune mot de soutien de la minorité présidentielle, aucun signe de la Présidente de l’Assemblée Nationale », chouine le morveux qui dénonce « deux poids, deux mesures ».

Quand on arrive à lire jusqu’au bout le message sur X où Loulou se plaint sans éprouver une violente nausée, on se dit qu’avec ce style dégorgeant de morgue et de condescendance hautaine, cette absence de soutien s’explique aisément…

Qui sème le vent récolte la tempête… Et pis, ça lui endurcira la couenne, au jeunot !

Qu’aurait-il voulu, le merdouzet ? Une minute de silence émue suite à son acte de bravoure chevaleresque ? Un hommage national pour service rendu à la Patrie ? La Grand-Croix de la Légion d’honneur avec palme et fourragère ? L’intégrale de Mickey Parade et une entrée gratuite à Euro-Disney ? Un câlin à finition bucco-manuelle de Gaby Attal ?

Notre frétillant Premier Ministre est à flanquer incontinent dans le même tombereau de pleutres professionnels qui refusent l’affrontement de peur de saloper leur french manucure  et se cantonnent précautionneusement au strict service minimum de peur de faire des vagues dans le marigot politicien.

A l’occasion de son discours de politique générale, Gaby s’est résolu à ne pas engager la responsabilité de son Gouvernement. Tu parles d’une chochotte ! Autrefois, les responsables politiques avaient des couilles au cul ; aujourd’hui, Gaby en a aussi, mais ce ne sont pas les siennes, visiblement…

Dans l’opposition, la tiédeur est aussi de mise. Vous aurez beau scruter les gazettes et les dépêches AFP, vous serez à jeun d’une déclaration de la part des socialistes, à croire qu’ils ont sombré corps et biens. Quant à Fabien Roussel, il essaie tant bien que mal de raviver la flamme communiste en s’agitant sur les plateaux des chaînes d’info continues, pâle pantin navrant imitant bien mal l’irremplaçable Monsieur Scandâl’ du PCF.

Georges Marchais doit se retourner dans sa tombe façon ventilateur de soufflerie industrielle en entendant son incolore successeur fustiger le Gouvernement à propos des mesures que Gaby s’apprête à annoncer, et réclamer de faire tomber le dit Gouvernement.

C’est aussi convaincant qu’un scénario de la Bande à Phiphi…

Pour sa part, Amélie Oudéa-Castera (AOC pour les intimes, visiblement l’abréviation pour Amusante Orgie de Conneries) poursuit son chemin de croix en écopant péniblement, affirmant que la réalité lui donnait tort. Oh, la jolie formule de rétropédalage ! Mais au moins, elle ne fait pas mentir son ancien passé sportif international. Pour une ancienne tenniswoman, c’est vraiment une ministre à deux balles…

Et dire que j’allais oublier Manuel Bompard ! L’hydrocéphale insoumis s’est en effet fendu d’une déclaration lapidaire, histoire de se faire bien voir de Mélenchon et d’occuper un instant les sunlights de l’actualité. D’après lui, Gaby préparerait un programme de souffrance générale… Une saillie qui ressemble bien à sa trombine, un soufflé survitaminé plein de vide. Manu, la souffrance, c’est de voir ta terrine d’échappé du Musée Dupuytren…

La souffrance générale, je la concevrais plus comme un programme écrit par Vianney et chanté par Aya Nakamura, à la limite…

Souffrance indéniable toutefois des agriculteurs qui bloquent les autoroutes et réclament qu’on ne les laisse pas complètement dépérir. Afin de montrer votre soutien à nos agriculteurs, et de dénoncer la politique agricole, je vous demande donc, édiles de France, de retourner votre panneau. Quant à retourner Panot, faudra vraiment avoir du courage, ou le venin à fleur de peau…

Quant à elle, Karine Le Marchand a évidemment lancé un appel de soutien aux agriculteurs. L’indéboulonnable animatrice de l’Amour est dans le pré, sorte de Tournez manèges agricole pour puceaux en bottes crottées, a demandé au Gouvernement d’imposer la transparence sur les prix pour qu’on continue de labourer en France. Elle, dès qu’on parle de la bourrer, elle se ruine une culotte… Mais en France, plus personne n’aime labourer, mis à part les Auvergnats attachés aux traditions folkloriques…

Pour se donner bonne conscience, Elon Musk est allé visiter le site d’Auschwitz, confessant après coup que c’était incroyablement émouvant, essuyant une demi-larme de crocodile. Et tout en demandant en loucédé si cet aimable Barnum s’appuyait sur des faits réels, mais c’est un détail…

Odeur de gaz persistant également chez Alain Delon, entortillé dans la guéguerre fratricide opposant Anouchka à ses frères. Le Samouraï aurait déclaré vouloir mourir au médecin venu l’examiner, médecin qui aurait noté un état d’épuisement physique et psychique avec un risque suicidaire majeur. Le Guépard n’est désormais qu’un pauvre matou fourbu…

Mais toujours moins fourbu que cet indien de quatre-vingts ans, déclaré mort par les médecins, et qui est revenu à la vie grâce à un nid de poule heurté par l’ambulance qui l’emmenait sur son lieu de crémation. Les routes indiennes eussent-elle été moins chaotiques, pépé finissait en méchoui ! un sacré coup de vache, sacrée…

Et un coup de vache de la Camarde, qui emporte à l’âge de quatre-vingt-deux ans le producteur allemand Frank Farian, connu pour avoir produit Meat Loaf, mais surtout Milli Vanilli et Boney M. Le seul mec à avoir produit des chanteurs qui ne chantaient pas, et qui a visiblement inspiré le producteur de Carla Bruni… De quoi rester sans voix…

Et rappelons-nous que ce samedi 24 janvier 1981 sur TF1, la France allait va découvrir, ébaubie, l’interminable feuilleton américain « Dallas », dont l'univers impitoyable devait nous tenir en haleine grâce au « cliffhanger », un procédé scénaristique qui consiste à interrompre l’épisode au moment même où quelque chose d’hyper décisif vient de se passer sous vos yeux. Le cliffhanger politique actuel ne donne pas précisément envie de suivre le prochain épisode… Ah, mais où sont donc passés nos politocards d’antan ?



vendredi 19 janvier 2024

Brèves du 19 Janvier 2024

 Françaises, Français, Belges, Belges, Monégasques, Monégasques…

Je suis particulièrement heureux de vous dire que je suis enchanté de vous annoncer que je suis ravi de vous aviser qu'il m'est particulièrement agréable de vous communiquer ma très grande satisfaction de pouvoir vous informer que je me réjouis vraiment d'être en mesure de vous déclarer comment je suis content d'arriver au bout de cette phrase qui consistait à vous dire réellement qu'effectivement, je n'ai strictement rien à dire.

Je ne sais pas vous, mais personnellement, je ne suis pas suffisamment masochiste pour m’être infligé il y a deux jours la conférence de presse de notre Président in extenso. Se le tartiner pendant dix minutes lors du réveillon de la Saint Sylvestre dépasse de très loin mes capacités intellectuelles, alors plus de deux heures d’autosatisfaction avec cirage de pompes triple épaisseur et finition manuelle, non, merci bien !

Soyons précis toutefois sur la durée de l’exercice présidentiel : deux heures et quart en temps réel, six heures cinquante en temps ressenti. Plus pénible que ça, je ne vois guère que l’interminable décompte des points à la fin de chaque édition annuelle du Concours de l’Eurovision.

Ah ! Il nous l’a faite dans les grandes largeurs, le Jupitérien de la rue du Faubourg Saint-Honoré ! S’il met autant de temps à amener Brigitte à la température d’ébullition intime, elle doit se payer des orgasmes cataclysmiques qui font passer les hardeuses moldo-slovaques les plus aguerries pour des jouisseuses précoces ! C’est plus un Président, c’est un Diesel…

D’autant plus qu’au final, il a brassé beaucoup de vent, Manu. Une vraie soufflerie industrielle… Du blabla qui peut se résumer en trois mots : travail, natalité, réarmement. Pour vous la faire courte : « on se remet au travail pour tirer un coup, ça vous videra les cartouches »…

Manu s’est rendu compte que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes (et je ne parle pas de ses performances intimes avec sa moitié qui n’est plus cotée à l’Argus depuis des lustres et quelques candélabres), et il nous a ressorti la formule qui avait fait, en son temps, la fortune de Giscard : « il faut faire des enfants sur une grande échelle ».

Je ne sais pas si vous avez déjà essayé, mais ça vous promet de belles semaines dans le plâtre si d’aventure vous vous y risquez… On n’est pas chez Barnum…

Evidemment, cette annonce a fait réagir Sandrine Rousseau qui a tout grand ouvert son inextinguible robinet à conneries et a déclaré que les utérus des femmes n’étaient pas une affaire d’Etat. Quand on voit ce qui crèche à Matignon, on ne peut lui donner tort…

Autre point important, Manu nous fait son outing. D’accord, le choix de Gaby Attal pour remplacer à Matignon Elisabeth Borne et sa dégaine de vieille gouine mal baisée laissait peu de doute sur ses aspirations affectives, mais là, il le hurle au moins aussi fort que Céline Dion dans ses chansons. Oui, il est de droite.

La surprise est de taille, n’est-ce pas ? Rien qu’avec le vote de la loi immigration, on s’en serait légèrement doutés…

Pour le reste, sa formule « audace, action, efficacité » devrait rester, surtout s’il tente de l’appliquer à ses ministres. Et c’est là que le grand cirque va commencer…

A peine plus d’une semaine après leur nomination, Gaby et sa clique appliquent déjà le mot d’ordre d’action avec conscience. Le Premier Ministre a multiplié les sorties, à croire qu’il a retrouvé la carte de grand voyageur SNCF de l’un de ses prédécesseurs. Toujours accompagné d’au moins un ministre, des fois qu’il y aurait des messieurs louches qui en voudraient à sa vertu dans un recoin mal éclairé…

Et c’est à l’occasion de l’un de ces déplacements que la Ministre de l’Education Nationale a pondu sa première gaffe, qu’elle ne cesse de rattraper maladroitement depuis, s’enfonçant un peu plus à chaque fois. J’avais misé un peu trop rapidement sur Aurore Bergé comme grande pourvoyeuse de bévues, c’est au final Amélie Oudéa-Castéra qui lui vole la vedette. Ou comment se mettre les profs à dos en une seule phrase… Chapeau bas, Madame !

D’autant que l’Institution Stanislas, où ses moutards sont scolarisés, n’a pas précisément bonne presse en ce moment, avec ce rapport aux petits oignons judicieusement publié. Soupçons d’homophobie, notamment. Ça va plaire à Gaby, tout ça…

Rajoutons à cela le cas de Stéphane Séjourné, qui lors de son premier déplacement en Ukraine, a fait marrer tout le monde avec son élocution anglaise plutôt biscornue et absconse. Parti comme il est, c’est Ribéry qui va lui écrire ses prochains discours.

Pauvre Zelinski… Déjà qu’il doit se dépatouiller avec les velléités territoriales du grand démocrate du Kremlin, il doit en plus se coltiner la visite de types flottants du bas de la jaquette qui pensent plus à lui mater le boul’ qu’à lui fournir des armes…

Quant à la Ministre de la Culture… Passée de la justice à la culture (l’inverse de Depardieu), Raticha Dati a réservé son premier déplacement officiel pour Clichy-Sous-Bois, d’où sont parties les émeutes de 2005. Elle ne pouvait mieux choisir, question symbole lourdingue… Et elle s’est offert un très long bain de foule, au péril de son tailleur sur-mesure et de ses escarpins de marque à deux smics la paire. Elle se démocratise, Raticha…

Toujours fidèle à son dentier qui raie affreusement le plancher, la plus fidèle porte-manteau de la maison Cartier (le joaillier, pas la fondation) s’est déjà déclarée candidate à la Mairie de Paris. Dès qu’elle peut décocher une flèche empoisonnée à Notre Drame de Paris, elle n’y manque pas, la snipeuse du septième arrondissement.

Gageons qu’elle ne tardera pas à enfiler les perles… de culture, évidemment !

Quant à notre Premier Ministre, on nous annonce qu’il prépare son grand oral avec les ministres et les forces vives… Stéphane Séjourné aurait par ailleurs confié que, question oral, Gaby en connaissait un rayon… Et ça ne sera pas dur à avaler…

Pourtant, Fabien Roussel prévient avant toute intervention du Premier Ministre qui veut faire des classes moyennes le cœur de son action gouvernementale : « Je ne veux pas de Dalida Premier Ministre. Des paroles, des paroles, des paroles ». Si le Premier Secrétaire du Parti Communiste réclame des actes à Gaby, il risque d’avoir mal au fondement… « Gaby, c’est toi là-bas dans le noir ? » Et l’autre de répondre : « Est-ce que tu la sens, hey ho ? »…

Toujours dans le marigot politique, n’oublions pas la fille du couple Garrido-Corbière, visée par une enquête pour antisémitisme. Elle promet, le rejeton de la Chili-Conne-Cerne et de l’Adipeux goguenard… Mélenchon en a certainement des sueurs froides…

De l’autre coté de la Manche, je me dois de vous faire part des soucis de santé de la Couronne britannique. Après Kate, hospitalisée pour une opération gastrique qui l’immobilisera jusqu’en mars (c’est bien beau de lui défoncer la guérite, mais William pourrait utiliser du lubrifiant de temps à autre), c’est au tour du Roi Charles III de devoir subir une intervention chirurgicale encore non précisée.

Décidément, on ne dénoncera jamais assez les méfaits de la cuisine britannique…

Un chouia d’affaires judiciaires avec le réquisitoire dans l’affaire Théo. Vous vous souvenez sans doute de cet adolescent érigé en symbole des violences policières qui s’était pris en 2017 un coup de matraque télescopique dans le couloir à prouts, l’handicapant à vie. Il a été requis jusqu’à trois ans d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’auteur. Ça fait mal au cul, hein ! Et c’est pas Théo qui vous dira le contraire…

Un zeste d’actu people aussi, avec l’arrestation de Julio Iglesias à l’aéroport de Punta Cana. Le chanteur de charme espagnol transportait en effet quarante-deux kilos de nourriture dans ses bagages, visiblement inquiet d’un coup de fringale pendant le vol. On aurait topé Gérard Larcher avec autant de barbaque dans les bagages, ça aurait passé crème : il s’agissait tout simplement de son goûter de quatre heures…

Et pour finir, la question qui transit toutes les péronnelles de la prévision météorologique télévisée : « Pour qui sonne le glagla ? »

Que le petit père Ernest veuille bien m’excuser de là où il est, coincé entre deux pêches au crocodile et un magnum de whisky, mais je n’ai pas pu résister à l’envie irrépressible, comme celle qui vous tenaille sous la couette quand il fait au moins moins soixante-douze dans la chambre et que vous rêvez de vous changer l’eau du bocal à olives depuis deux heures, de commettre un jeu de mots plus que douteux…

Fi des « comment vas-tu-yau de poêle », foin des « bien et toi, lamatelas », dégagés les à-peu-près vaseux et troués aux mites de l’Almanach Vermot, escamotés les sous-entendus graveleux puisés dans le slip cradingue de Cyril Hanouna, la pelle à merde du PAF…

Je voulais le jeu de mots douteux mais frais, printanier, léger et goûteux en bouche comme le douze ans d’âge d’un récent élargi des Baumettes autour des amygdales d’une radasse de l’Estaque… La petite lourdeur qu’on aime bien s’enfiler comme un vieux gode usagé mais qu’on espère livrée avec un échantillon de charbon de Belloc… La corne de gazelle qu’on espère allégée en gras de saindoux frit dans l’huile de phoque après s’en être goinfré une demi-douzaine…

Mais là, je me suis lâché… Et j’en ai pas honte, même si ça me coûte un bras en frais de teinturier…

Pour qui sonne le glas, c’est évidemment ce merveilleux roman qui vous tient pantelant jusqu’à la dernière page, et l’on ne se demande pas pour qui sonne le glas puisqu’il sonne pour toi… Surtout quand il fait froid, intensément froid, où là, il sonne carrément deux fois. Et l’on constate, gravement : mais, pour qui sonne le glagla ?

Plus capillotracté, vous n’aurez pas, à moins que vous n’ayez esgourdé la conférence de presse présidentielle… Mais la vérité m’oblige à vous le dire : en hiver, il fait froid ! Et n’en déplaise à la DDE, la neige peut aussi tomber sur la route… Un peu de neige et tout est paralysé, comme dirait Schumacher…

Pauvres gourdasses des bulletins météorologiques télévisés qui sont au bord de la syncope à chaque intervention en nous annonçant qu’en plein hiver, il fait froid, voire très froid, qu’il neige et qu’il y a même du verglas !

Et elle nous souhaitent en prime des engelures au bout du gland, des stalactites de morve solidifiée au bout du pif et des petons congelés comme des nouveau-nés de chez Courjault ?

En hiver, chère Madame Dhéliat, il fait froid, n’en déplaise aux pisse-vinaigre et autres fâcheux qui vérolent notre stratosphère et qui ululent à la mort-aux-rats dès que les températures baissent en deçà des normales autorisées pour s’alarmer du réchauffement climatique. Il fait froid et il peut neiger, autre part que sur les montagnes, les cimes escarpées et les boules publicitaires qu’on secoue comme si l’on était sur le point de lâcher la purée du spaghetti à chantilly dans les rideaux fleuris de chez Tante Marthe…

Je balancerais des tartes façon mandales à la Lino Ventura au mec qui se questionnait avec des grâces de pucelle mal déniaisée où étaient les neiges d’antan ? Au fond du couloir, à gauche !

Ras le pompon de bonnet tricoté main par des chinetocs de cinq ans fourré en laine de gore-tex pleine fleur, plein la coupe à glace raclée sur le pare-brise de la Dacia customisée avant de partir pointer à l’usine à cinq heures du matin ! A croire que les français n’ont jamais connu d’hiver froid !

Quand il ne fait pas froid, ils râlent en vitupérant sur le réchauffement climatique ; et quand on se pèle les miches, ils rouspètent en maugréant sur le non-refroidissement climatique… Vous la sentez, l’exception culturelle française ?

Faut-il quand même être rigoureusement con, parfaitement karchérisé de la comprenotte, complètement vidangé des synapses, voire électeur de Donald Trump, pour continuer à débiter des banalités ineptes à bouffer de la bite par paquet de douze sur le froid hivernal…

Oui, oui, oui, en hiver, il doit faire froid, il neige (et généralement autant sur les routes que sur les prés), on doit se couvrir pour ne pas choper la crève… Ce sont des observations de bon sens, des réflexes naturels, qu’apparemment nos contemporains ont perdu, victimes d’un progrès social qui va de la connexion Internet partout même sur votre soutif jusqu’au dernier bouquin de Lorant Deutsch en passant par l’intégrale de Christophe Willem en 78-tours et un concert symphonique de Vincent Niclo, avec sa voix de faux ténor qui veut se la péter mais qui ne fait que nous péter intégralement les tympans.

Non, non, non, pas la peine de faire l’ouverture du Journal des Non-Comprenants et des Crétins Avinés sur deux routes verglacées, trois arbres enneigés et une Clio bordeaux sur le toit après que le conducteur se soit pris pour le Fangio moderne façon Reine des Neiges.

Qu’auriez-vous fait, messieurs les journalistes, scribouillards et autres pisseurs de copie qui se gèlent les coucougnettes et les réservoirs d’encre à théoriser sur le réchauffement climatique qui refroidit, si un hiver façon 1956 s’abattait sur nous, avec des moins quinze à moins vingt partout pendant plus d’un mois, plus d’un mètre cinquante de neige dans le midi et des oliviers centenaires qui gelaient comme des piroulis de tapette ?

Et si on se réveillait comme en février 1986, avec moins treize au mercure dans la cité des Césars, les chiottes de l’école qui explosent sous l’effet du gel et un mistral à pas mettre un partisan de Zemmour dehors à poil ?

C’est l’hiver, il fait froid, un froid normal et logique en plein mois de janvier ! Alors, bitte, next ! On remercie le reporter qui se pèle les miches à Saint-Ploumenerac’h-sous-Chouchen pour dire à la morue en plateau qu’il fait froid et qu’il vente à en décorner les champs de crêpes suzette, et on passe à autre chose !

Autre chose qui pourrait être de vous rappeler que le dimanche 19 janvier 1975, à 13h20, TF1 programme en direct pour la première fois « Le petit rapporteur », émission satirique menée par Jacques Martin et sa bande de joyeux drilles… Irritant souvent par son audace, l’émission ne dura que deux ans, mais regorge de morceaux anthologiques, tels l’interview de Françoise Sagan par Desproges, l’homérique bataille de boudin blanc, ou Daniel Prévost qui annonce fièrement que pour la première fois, « je vais vous monter Montcuq à la télévision »… C’est marrant, on ne parlait pas de liberté d’expression, à l’époque…



lundi 15 janvier 2024

Brèves du 15 Janvier 2024

 

Non à la concurrence déloyale !

 

Pardonnez-moi d’être aussi chafouin dès le lundi, mais là, y’a de quoi s’énerver plus que légitimement ! Si, dans les plus hautes sphères de l’état, je soupçonne fort certaines personnes, que je ne nommerai pas pour ne pas entacher plus que de raison l’actuel locataire de l’Elysée, se mettent à imiter la fine fleur des chansonniers actuels pour amuser la galerie ; je ne vais pas tarder à me courroucer tel un Jean-Luc Mélenchon sous acide…

 

Franchement, il n’a rien de mieux à faire, en ce moment, le tambourineur de vieilles couscoussières rétamées ? Il n’aurait pas, à temps perdu, un pays à diriger et à amener sur la voie de félicités futures dans un flot ininterrompu de promesses qui au final n’engagent que ceux qui y croient encore ?

 

A peine a-t-on refermé à grande peine l’année 2023, avec son inénarrable sketch sur la loi immigration, et espérait-on pouvoir passer quelques semaines tranquilles, à cuver les réveillons de Noël et de la Saint Sylvestre, digérer à grands renforts d’Hepatoum en intraveineuse les roboratifs plats festifs et les imbitables chocolats saveur choucroute au raifort de Tante Marthe, que Manu revient à la charge avec une nouvelle saynète que n’auraient pas renié Jean Amadou et Jean Rigaux réunis.

 

Le goût de la dernière salve de 49-3 de Babeth Borne n’était pas encore effacé de nos palais délicats que le Président remet le couvert !

 

Voilà-t-y pas que Manu nous remercie notre Première Sinistre quasiment sans signes avant-coureurs ! Encore quelques gags de ce tonneau et il prêt pour huit jours à guichets fermés à l’Olympia, le Jupiter de la rue du Faubourg Saint-Honoré…

 

Franchement, il nous balance ses vœux et paf ! huit jours après, il se débarrasse de sa première ministre. Il serait mesquin que ça ne m’étonnerait guère… Pour preuve, le dimanche, il tire les rois et mardi, il fourre la reine à Matignon…

 

On peut dire qu’il a commencé les soldes d’hiver à Matignon de bonne heure ! On vire la Borne et hop ! on se débarrasse de toutes les voitures électriques du char de l’état. Place désormais aux voitures à pédales, pour faire honneur à notre nouveau Premier Ministre, Gabriel Attal, désormais plus jeune locataire de la rue de Varenne que la France n’ait jamais connu.

 

Ouvertement homosexuel, Gaby a dû endurer des rougeurs persistantes aux genoux, à force de glisser sur les tapis élyséens pour obtenir son titre de chef du Gouvernement…

 

Et quel Gouvernement, mes enfants ! Un casting cinq étoiles sur l’échelle de la rigolade… Bon, ne vous affolez pas, aucun changement aux postes-clés, il fallait bien ménager les susceptibilités de chacun… Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, les grands perdants du remaniement, gardent leur maroquins. Déjà qu’ils tirent une gueule de dix pieds de long de ne pas avoir été bombardés Premier Ministre, on n’allait pas en prime les virer comme des malpropres. Ils auraient été capables de nous faire un caca nerveux et de se rouler sur la moquette en chouinant…

 

Rien qu’à voir l’accueil glacial que Darmanin a réservé à Gaby lors de son premier déplacement officiel, on se doute que ces deux-là ne partiront pas ensemble en vacances à Mykonos cet été…

 

Pas de changement non plus au Ministère de l’Agriculture, pour une fois qu’on tient un ministre qui ne l’ouvre pas… Statu-quo également Place Vendôme, où Dupont-Moretti est confirmé. Il faut dire qu’Isabelle Boulay, la compagne du Garde des Sceaux, avait menacé le Président d’enregistrer un nouvel album si Manu virait Riri du Ministère de la Justice…

 

Nomination surprise en revanche au Quai d’Orsay puisque Stéphane Séjourné récupère les Affaires Etrangères. Celles de Gaby ne lui sont nullement étrangères, puisqu’ils ont été pacsés jusqu’en 2022… Que ne ferait-on pas pour reconquérir l’ancien élu de son cœur…

 

Histoire de respecter la parité, on a bombardé Aurore Bergé secrétaire d’Etat à l’égalité homme-femme. Au moins, on se marrera, vu que la miss est un véritable robinet à conneries ambulantes, une espèce de Si-Bête N’Diaye blanche.

 

Mais la plus sidérante nomination est sans nul doute celle de Rachida Dati comme Ministre la Culture. L’égérie des marques de luxe et de la chirurgie esthétique à haute dose est sans conteste celle qui pouvait le mieux succéder à l’éternel Ministre de la Culture, Jack Lang. Même goût immodéré pour les cocktails onéreux, appétence semblable pour les liftings ratés, même bagout logorrhéique pour ne rien dire d’important pendant des plombes, même attrait irrésistible pour les ors de la République… Raticha, c’est définitivement une Jack Lang avec un vagin.

 

Et toujours rien pour Jean-Vincent Placé ou Manuel Valls…

 

On change tout, en ce début d’année 2024… C’est ainsi que Pôle Emploi est officiellement devenu France Travail. Fallait y penser ! Et dans la même veine de changement de nom, pourquoi ne pas rebaptiser Ameli, l’assurance maladie en France Ouille Ouille Ouille et la SNCF en France Tchou-tchou ?

 

Tout change, on ne reconnaît plus rien, ce pays c’est le bordel ! Mais qu fait le Gouvernement ? Rendez-vous compte ! On est au mois de janvier, et il fait froid ! Encore plus inadmissible, il neige ! Et nos chaînes infos nous gratifient d’alerte-info 24/7 sur cette vague de froid… Tout en se rendant compte avec agacement qu'une année encore, la DDE s'aperçoit avec étonnement qu'il peut neiger AUSSI sur la route...

 

Je ne serais pas étonné que Jordan Bardella ne nous gratifie pas d’une diatribe sur l’incapacité gouvernementale, qui dans son incurie légendaire, n’arrive pas à prévoir les intempéries à l’avance… Celui-là, depuis que Marine l’a bombardé à la tête de son parti, il ne sent plus ses dents pousser, d’autant qu’il a le vent en poupe pour les prochaines européennes. Il devrait pourtant savoir qu’il ne faut pas trop montrer les dents si l’on veut se faire introduire au plus haut de l’Etat. Ben oui, les pipes au dentier, ça irrite le macaroni à béchamel…

 

Heureusement que pour nous distraire de toute cette tambouille politicienne, nos peoples ont toujours un tour à sortir de leur musette. L’affaire Depardieu a bien pimenté les fêtes de fin d’année, et il s’est certainement trouvé plusieurs oncles un peu trop avinés qui ont envoyé valdinguer la dinde aux marrons du réveillon parce que la tablée le vouait un peu trop lourdement aux Gémonies.

 

Et les signataires de la tribune de soutien à l’ex-acteur ont depuis lors opéré un rétropédalage des plus artistiques, en arguant qu’ils avaient signé un peu trop rapidement, ou qu’ils n’avaient pas pris l’exacte mesure de ce qu’on demandait de signer. Il faut les comprendre… Pour la plupart d’entre-eux, ils n’ont pas bossé depuis l’invention de la pellicule couleur, alors signer un bout de papier leur rappelait leur gloire passée quand ils signaient des autographes à une foule en délire…

 

Et vu que le gros menhir libidineux avait même eu la main leste avec Michel Blanc sur le tournage de « Tenue de soirée », il valait mieux la jouer prudente…

 

Comme la mayonnaise de l’opinion publique avait du mal à prendre, les nouvelles générations se foutant de Depardieu comme de leur premier bouton d’acné, les gazettes ont eu tôt fait de mettre à la une un nouveau scandale people en sortant Alain Delon du saloir.

 

Ah ! L’affaire Delon ! L’épopée de l’héritage Hallyday fait pâle figure face aux supposés mauvais traitements réservés à l’acteur désormais bien diminués, au vu des photos publiées dans Paris Match. Sa fille s’est défendue comme elle a pu, en affirmant notamment, et de manière bien maladroite que son père était traité comme un coq en pâte et qu’il était capable de faire des déclarations publiques quand bon lui semblait.

 

Mis à part « infirmière, mon tapioca est trop chaud » ou « Alain Delon a fait sous lui, changez-moi la couche », je ne vois pas trop ce qu’il pourrait déclarer publiquement, lui qui s’est muré dans un silence hautain et dédaigneux depuis des lustres et quelques candélabres. Sa vieillesse est vraiment un naufrage dans la piscine où, du temps de sa splendeur, il barbotait en compagnie de Romy Schneider…

 

Si vous pensiez qu’on avait touché le fond de l’infamie, sortez les tractopelles et préparez-vous à creuser encore un peu de concert avec la famille d’Alexia Davall, qui réclame soixante mille euros de dommages-intérêts à Jonathan Davall, le veuf faussement éploré amateur de méchouis à la barbaque humaine…

 

Faut les comprendre, les pauvres chéris… C’est que ça coûte une blinde, les avocats médiatiques…

 

Et pour rajouter au bonheur, le carnet noir des célébrités ne cesse de se remplir depuis le début de l’année, laissant les Jean-Claude Brialy modernes et autres affolés du goupillon au bord de l’épuisement.

 

En effet, David Soul a pris une dernière fois la Ford Torino rouge à raie blanche de Starsky et Hutch ; Glynis Johns (l’inoubliable Madame Banks de Mary Poppins) a trouvé que le morceau de sucre qui aide la médecine à couler était bien amer ; Franz Beckenbauer a marqué son ultime but ; Louis Le Pensec, ministre socialiste de la mer qui ne put éviter le naufrage mitterrandien entre 1981et 1983, s’est mis au régime pain sec.

 

L’Eurovision est également en deuil avec le décès de Guy Bonnet, qui représenta deux fois la France au Concours, en 1970 et 1983 avec de sirupeuses ballades et concourut également en 1968 comme auteur-compositeur de la chanson « La source », interprétée par Isabelle Aubret, là encore sous les couleurs françaises.

 

Enfin, Laurence Badie s’est éteinte, nous privant de sa bouille piquante et de sa voix suraiguë, qu’elle mit au service du doublage, incarnant notamment les voix françaises de Tchaou (dans le dessin animé Tchaou et Grodo) et de Véra dans Scoubidou. Détestable départ qui fait s’émietter encore plus notre enfance révolue…

 

Et le 15 janvier 1974, Dalida sort la chanson « Il venait d’avoir 18 ans », qui sera l'un des plus gros succès mondiaux de l'année (n° 1 dans neuf pays, dont l'Allemagne où elle vendit près de 3,5 millions d'exemplaires, 6 disques d'or en 1974). La chanson sera enregistrée en 5 langues (allemand, espagnol, italien, japonais et en anglais en 1978), bénéficiant d'une sortie single pour chacune d'elles. Gaby, qui vient d’en avoir moins de la moitié de plus, sera-t-il le plus gros succès hexagonal de l’année ? Patience, son gros micro frétille déjà…