mardi 31 octobre 2023

Brèves du 31 Octobre 2023

 Avis solennel à tous les pisse-froids réactionnaires, râleurs patentés, roumégaïres professionnels et autres pisse-vinaigre expérimentés : je vous adresse aujourd’hui un « NON ! » aussi définitif que l’indélébile connerie chronique des candidats de téléréalité et aussi ferme que la merguez à tête chercheuse de Griveaux à la vue d’une étudiante en droit délurée.

 

Tout ne va pas à vau-l’eau, tout n’était pas mieux avant, tout ne part pas en couilles (mais tout part des couilles après la manutention adéquate)… Certaines choses, traditions ou manifestations résistent au marasme ambiant, font de la résistance de manière quasi héroïque et s’accrochent tels des morpions dans un calbut à la propreté toute relative.

 

Et j’en veux pour preuve cette fumisterie de fête d’Halloween, qu’on a cru bon d’importer des States voici quelques décennies, et dont on nous farcit annuellement la citrouille, à l’instar des potirons qui vont fleurir dès ce soir… Pour voir des gamins, déjà hideux au naturel, costumés de tenues abominables dont même le plus clodo des Kosovars ne voudrait pas, tambouriner aux portes en réclamant des bonbons sans un merci en retour, pour contempler des pétasses déguisées en sorcières de chez Prisunic et garnies d’une bougie dans le potiron, pour contempler des beaufs de première bourre lamentablement grimés en vampires grâce à une nappe à carreaux et vingt centilitres de ketchup sur la bouche (donnant l’impression qu’ils viennent de faire minette à une salope ayant ses ragnagnas)…

 

Ça donne bougrement envie, hein ! Toutefois, il est juste de remarquer que cette année, on nous a moins beurré la tartine de cette manifestation parfaitement oubliable ; peut-être était-ce dû au déjà grand-gignolesque spectacle de nos gouvernants se débattant vainement avec les difficultés au Proche-Orient et les 49-3 à répétition, ces aimables plugs anaux parlementaires dont je vous ai récemment entretenu…

 

Aussi serai-je particulièrement catégorique : Non, non, et non ! Qu’une chose soit bien claire entre nous en ce mardi « tête-dans-le-pâtesque » qui clôt admirablement ce mois d’octobre météorologiquement des plus doux… Je ne basculerai pas dans la facilité la plus convenue, je ne me vautrerai pas dans le sensationnel frelaté avec la grâce naturelle d’un trente-huit-tonnes dérapant artistiquement sur le verglas sur une bretelle d’autoroute nordique, je ne cèderai nullement aux doucereuses sirènes ulysséennes aux voix si mélodieuses qu’elles feraient passer celle de Zaz pour un ersatz de sanibroyeur SFA déréglé…

 

Non, non, et non ! Je ne vous parlerai pas de cette connerie de fête américaine dont le nom évoque deux goudous qui se téléphonent et dont notre plus grande sottise a été de l’importer chez nous. Je ne vous entretiendrai pas non plus de son vomitif défilé de pétasses empotironnées de haut en bas, de ses mioches épouvantablement mal déguisés et toujours aussi impolis en vous réclamant des bonbecs après avoir détruit votre sonnette à force de tambouriner sur le bouton, et de ses beaufs maquillés à la truelle qui trouveront forcément spirituel de se grimer en clowns vaguement effrayants, à grands renforts de blanc de Meudon et de concentré de tomates…

 

On en a ras la coloquinte de se faire farcir annuellement la couscoussière avec ces soi-disant « traditions » halloweenesques parfaitement risibles… Le seul point sur lequel on ne peut donner tort aux participants de ces pitoyables mascarades, c’est sur la bougie qu’on leur conseille de se carrer profondément dans la courge… Vu qu’au naturel, ce ne sont pas des lumières…

 

Visiblement, ce confrère n’avait pas la lumière à tous les étages non plus lorsqu’il prit des images sous les jupes de collaboratrices, infraction pour laquelle il vient d’écoper en appel d’une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis. Ce vieux salingue lubrique calait un téléphone entre ses jambes lors de rendez-vous professionnels pour photographier les affriolants dessous de ses assistantes. Quand on vous disait que sous la robe austère de la justice se cachait parfois des choses bien peu avouables…

 

Toujours dans le domaine judiciaire, on vient d’apprendre que huit personnes seront jugées fin 2024 pour l’assassinat de Samuel Paty, cet enseignant qui avait perdu la tête, dans tous les sens du terme, en octobre 2020. Et ne venez pas causer de lenteurs de la Justice, le Garde des Sceaux vous ferait les gros yeux ; lui qui nous a réparé l’Administration Judiciaire à la manière d’une vieille Dacia dans la Roumanie des années 60, avec deux ficelles, un chewing-gum usagé et un bout de fil de fer entortillé…

 

Encore un chouïa d’actualité judiciaire avec le procès d’Eric Dupont-Moretti, le susdit Garde d’Esso, accusé de prises illégales d’intérêt et qui comparaîtra du 06 au 17 novembre devant la Cour de Justice de la République, composée de trois juges très expérimentés et de douze parlementaires, au nombre desquels la sympathique et joviale Danièle Obono. Cette dernière est visée par une enquête pénale pour apologie du terrorisme, après ses déclarations selon lesquelles le Hamas était un mouvement de résistance. On ne pouvait mieux choisir, dans le genre illuminée de la boîte crânienne…

 

La situation promet d’être ubuesque, entre EDM toujours en poste, une parlementaire aux déclarations hors-sol et le Procureur Général de la Cour de Cassation, qui devra porter l’accusation contre celui qui est son supérieur hiérarchique… « Le procès » de Kafka fait pâle figure, tout d’un coup…

 

Situation tout aussi abracadabrante en Nouvelle-Zélande, où Céline Dion se retrouve au cœur d’une querelle entre les habitants de Porirua. Ces derniers n’en peuvent plus d’être réveillés par des batailles musicales nocturnes au cours desquelles la chanson « My heart will go on » de l’orignal chantant québécois est diffusée à tue-tête par des groupes qui ont pris l’habitude de se réunir et de diffuser des chansons à l’aide de haut-parleurs et de sirènes dont ils ont équipé leurs voitures. Vous me direz, une sirène ou le dégueulis de tripes de la veuve à R’né, on perçoit assez difficilement la différence…

 

Restons encore un moment dans la délicatesse intégrale avec Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, qui a été paparazzé nu sur une plage en compagnie de l’actrice Helena Noguerra, dont le plus méritoire titre de gloire est d’être la sœur de Lio. Galthié menace Voici, le torche-cul du vendredi, de faire interdire la publication des photos de sa zigounette. Parce qu’il estime que ça ne rend pas justice à la magnificence de son macaroni trombineur d’actrices inconnues ? La question reste pendante, comme son zgeg…

 

Plus rafraîchissant, on en sait désormais plus sur la seconde vie des cabines téléphoniques britanniques, ces cabines rouges emblématiques du Royaume-Uni qui disparaissaient à vitesse grand V depuis l’apparition des téléphones portables. Il ne vous sera pas indifférent d’apprendre qu’elles sont recyclées en cafés, bibliothèques (au format poche, évidemment), kiosques d’information pour touristes, ou même défibrillateurs. On pourrait même en faire les lieux de réunion favoris des partisans du NPA ou de Zemmour, et y’aurait encore de la place…

 

Culture toujours avec l’ouverture à Athènes du premier musée consacré à la diva Maria Callas, le premier du genre assure la plaquette publicitaire. Guidés par les trilles de la soprano, les aficionados se régaleront de plus de treize cent pièces relatives à la vie et à la carrière de La Callas, dont une exemplaire original de la première partie de ses mémoires. Le premier tome de sa voix, en quelque sorte. Pas de quoi en faire un fromage…

 

Clap de fin en revanche pour le Magazine de la Santé sur France 5 en juin prochain. L’émission qui avait débuté en janvier 1998 avec Michel Cymes, médecin star de la télé aux blagues grivoises largement biberonnées à l’Almanach Vermot des salles de garde, et Marina Carrère d’Encausse, qui n’en finissait pas de rire jaune aux dites blagues, est semble-t-il à bout de souffle selon la chaîne qui présentera un nouveau concept basé sur le bien-être. Si vous percevez une différence, faites-moi signe, je vous offrirai l’intégralité de la discographie bulgare de Sheila en 78-tours…

 

Encore une louche de classe et de distinction, avec le dernier concert européen de Madonna, qui fait uriner d’aise tous les aficionados transis de la Madone replâtrée façon Ripolin Industriel. Arrêtons une fois pour toutes de s’extasier benoîtement sur ces concerts qui ressemblent à s’y méprendre à une pitoyable foire à Neuneu où se succèdent play-backs complets, chorégraphies navrantes et un inextinguible étalage de vulgarité ; le tout servant d’écrin à une poussive poupée gonflable 100 % plastique pour ehpad de province ! Mémé a (mal) vieilli et court vainement à la poursuite de sa gloire passée… Papa don’t preach, d’accord, mais Mémé don’t rock anymore…

 

Carnet noir, pour terminer, avec ce qui restera la plus mauvaise blague de Matthew Perry, l’inoubliable interprète du sarcastique Chandler Bing dans la série Friends. L’acteur de 54 ans, depuis longtemps accro aux drogues et aux médicaments, a été retrouvé mort dans son jacuzzi dimanche, nous offrant ainsi le plus détestable épisode de la mémorable série télévisée : « Celui où l’on perd tous un ami »… Oh… my.. God…

 

Et pour rester dans un domaine de franche rigolade qui colle si bien au contexte actuel, souvenons-nous de cette tragédie que Jean Prat offrit aux téléspectateurs de la RTF ce 31 octobre 1961, « Les Perses » d'Eschyle. Cette dramatique fit date, puisqu’elle fut diffusée en simultané à la radio pour simuler la stéréophonie... Une expérience ambitieuse qui fut saluée comme une réussite marquante, même si certains estimèrent qu’elle avait ennuyé le téléspectateur, voire persiflèrent que la télévision avait proposé un spectacle d’intellectuel sec comme un coup de trique… Déjà à l'époque, on donnait aux gens l'envie d'aller se faire voir chez les grecs...

 


 

vendredi 27 octobre 2023

Brèves du 27 Octobre 2023

 

En ce moment, si l’on vous demande toute de go de choisir entre un et dix sur l’échelle mobile de la pas-glopitude pour traduire votre état d’angoisse actuel, vous répondriez que vous avez un ressenti d’environ vingt-cinq…

 

Rien ne va comme il se doit depuis un petit moment, et même les vampires d’Halloween aux faciès les plus effrayants (genre Régine le lendemain d’un quintuple pontage coronarien sans anesthésie) ont décidé de se mettre en grève car ils craignent d’apporter un peu trop de gaieté dans le climat de morosité ambiante.

 

Perspicaces comme vous l’êtes, vous aurez constaté par vous mêmes que l’atmosphère n’est pas précisément au beau fixe et qu’il ne vous est plus possible de reluquer d’un peu trop près une poitrine aguichante dans le métro sans que ça ne dégénère en baston généralisée avec une plainte estampillée « me-too » au Procureur de la République.

 

Si besoin, prenez comme avocat Randall Schwerdorffer qui a déclaré, sans rire, à propos du fameux hashtag que « la parole d'une femme, y compris quand elle accuse, n'est jamais une preuve. Elle ne vaut pas plus que celle d'un homme ». Encore un qui a regardé un peu trop profond dans le saladier de sangria au moment de philosopher sur l’égalité homme-femme…

 

Quoi qu’il en soit, le contexte actuel n’est pas à la franche rigolade avec le conflit israélo-palestinien, relancé depuis le début du mois à grands renforts d’attaques meurtrières et son lot d’éditions spéciales sur les chaînes infos, toujours promptes à se repaître du malheur d’autrui et du sang versé. A croire que tous les journalistes de BFMTV se précipitent à Gaza avec des grandes pailles pour faire un festin d’hémoglobine et vous faire part dans les moindres détails de leur ripaille.

 

Ah ça, on l’a bien oublié, le conflit russo-ukrainien ! Zelensky peut bien se faire éparpiller façon puzzle aux quatre coins de Kiev par une douzaine de bombinettes atomiques, ça ne fera au mieux qu’un entrefilet au flash info de trois heures du matin sur France Inter.

 

D’autant plus que le conflit israélo-palestinien en est à sa énième réactivation. La guerre Israël-Palestine, c’est comme Line Renaud et Michel Drucker, on aura passé toute notre vie avec…

 

La situation là-bas est déjà suffisamment dramatique et incompréhensible (certains diront un peu vite que pour eux, tout ça, c’est de l’hébreu), il n’est nul besoin d’en remettre une louche dans les médias français. Et surtout pas de rendre compte des prises de position des pipoles dont on n’a, à vrai dire, strictement rien à secouer.

 

Déjà que les israéliens et les palestiniens doivent se fader la tournée VRP du Président français entre deux raids... Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère, Manu ? S’agiter vainement en proposant des solutions inapplicables, juste pour se faire mousser devant l’opinion publique française ? On aura l’air fin s’il se prend une roquette sur le coin de l’œil…

 

Imaginez un instant la chose… Le Président du Sénat devrait alors assurer l’intérim. Gérard Larcher, Président par intérim… Inconcevable ! Un type qui avale au petit-déjeuner l’équivalent de l’aide alimentaire annuelle pour tout le continent africain, ça va nous entraîner dans des frais de bouche que le budget national ne pourra pas assurer.

 

Déjà qu’il faut se fader les déclarations hors-sol de LFI et de Méchancon 1er qui comparent le Hamas à une organisation résistante… D’ici à ce que Mathilde Panot couronne Poutine bienfaiteur de l’Humanité et propose Kim-Jong Un comme prochain Prix Nobel de la Paix… Surtout que le magnétophone officiel de Mélenchon affirme sans rire qu’elle ne regrettera jamais d’avoir été du camp de la paix… Du camp des pets, plus probablement, vu ses dernières déclarations flatulentes...

 

On se doutait bien qu’on avait élu une belle brochette d’inutiles dangereux, on en a désormais la preuve éclatante.

 

Pour rajouter au bonheur ambiant et à cette atmosphère de délirante hilarité, notre Première Sinistre, avec sa bouille de Bébé Cadum un peu trop réchauffé au Thermogène et qui aurait avalé une bassine de vermifuge Lune, en rajoute une couche avec sa regrettable habitude de recours automatique au 49-3, cette fois pour adopter le budget.

 

Il faut que je vous explique un brin, et vous n’aurez ainsi pas complètement perdu votre journée, comment fonctionne cet article de la Constitution de 1958. En gros, si je puis m’exprimer ainsi, le 49-3, c’est le plug-anal parlementaire. Et là, vous allez me poser la question inévitable : « c’est quoi, un parlementaire ? »…

 

Un parlementaire, c’est un monsieur, ou une dame, généralement d’une incompétence crasse et d’une distinction aux ras des pâquerettes, mais attiré par les ors de la République, qui est élu par les français pour aller dégobiller des noms d’oiseaux et faire du boucan dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, tout en étant grassement payé par nos sous… Et lorsqu’ils se sont fait carrer bien profond un 49-3 (sans vaseline, vu les cris d’orfraie poussés à chaque fois qu’Elisabeth Borne le dégaine), ils en redemandent avec le dépôt d’une motion de censure, histoire de s’en prendre encore une pelletée plein le fondement. Visiblement, ils en raffolent…

 

Bref, ça n’est plus une assemblée représentative, ça se meut en une arène d’empoignades stériles témoin de la déliquescence de la chose politique en France. Bref, c’est la Kermesse à Neuneu, voire la Foire du Trône politique…

 

Et après, on s’étonne que l’abstention augmente de manière exponentielle… C’est à se demander si on ne nous prendrait pas légèrement pour des cons…

 

Tout ne va pas si mal en France, puisque la scène musicale française est actuellement à son apogée, avec la tournée triomphale de Renaud, soixante et onze ans à l’anisette nouvelle. Il ne manque plus qu’un nouvel album de Jul reprenant Aya Nakamura sur des arrangements de Vianney pour parvenir à un acmé insurpassable.

 

Renaud… Dieu sait que j’ai du respect pour les vieilles gloires de la chanson et les chanteuses mortes, mais l’interprète rebelle de « Morgane de toi » n’est plus que l’ombre du chanteur énervant qu’il fut dans les années 80. Même en usant d’euphémismes, les journaux qui relatent sa tournée des EHPAD et des centres de désintoxication alcoolique peinent à rendre compte de la chose, avouant « une douloureuse prestation, bien qu’en nette amélioration depuis le début de sa tournée ». Pour rien au monde on n’aurait aimé assisté à la première…

 

Il y a indubitablement une émotion sadique, parfaitement malsaine, à voir sur les planches ce vieux croûton tremblotant, sous perfusion de Ricard pur, chevroter ses anciens succès de manière mécanique, tenant debout parce qu’on lui a cloué ses godasses à la scène… La vieillesse est un naufrage, mais là, on à l’impression d’assister à un concert en direct depuis l’épave du Titanic… Laisse béton, pépé…

 

Du côté musical international, ce n’est guère plus frais, ni plus glorieux, puisqu’on annonce la sortie en novembre d’une chanson inédite des Beatles, « Now and then », sur la base d’une maquette enregistrée sur cassette par John Lennon en 1978, et achevée grâce à l’intelligence artificielle pour recréer sa voix. Visiblement, Yoko Ono et Paul McCartney ont besoin de flouze…

 

Pendant ce temps, les Rolling Stones publient un nouvel album, avec un premier extrait plutôt convaincant, « Angry », matraqué sur France Inter. Après près de deux décennies de silence musical, les Pierres qui Roulent renaissent de leurs cendres. Y’a pas à dire, la dope, l’alcool et les femmes, ça vous conserve !

 

Allez, on va faire sniffer un plein saladier de coke à Isabelle Aubret, elle va nous faire douze Olympia bourrés jusqu’aux derniers balcons avec des reprises de heavy metal et de techno…

 

Je ne sais pas ce qu’a pris notre Première Ministre, mais visiblement, c’est de la bonne, puisqu’elle nous a annoncé sans rire « plus de fermeté pour les jeunes délinquants et leurs familles ». Les cités des nos banlieue en tremblent déjà, en attendant de découvrir l’usine à gaz gouvernementale. Auraient-ils enfin compris qu’il ne sert à rien de leur faire les gros yeux en haussant le ton ? J’en doute…

 

Un zeste de légèreté et d’optimisme avec les résultats de l’Euromillions dont le gros lot de 130 millions d’euros gagné fin septembre a enfin été remis à un couple habitant Levallois-Perret… Je croyais que les Balkany ne jouaient pas aux jeux de hasard…

 

Un peu de légèreté, encore, avec cette fracassante découverte, due à des scientifiques américains : la ménopause existe aussi chez les femelles chimpanzés… Le genre d’annonce sidérante qui vous laisse pantelant de stupéfaction entre le café matutinal trop sucré et la biscotte pas assez beurrée… On ne saurait trop conseiller à Brigitte Macron de se faire bomber la guérite dans les plus brefs délais, sinon il sera trop tard.

 

Toujours dans la délicatesse et la finesse infinie, ce faux livreur ukrainien qui a essayé d’empoisonner des pilotes russes avec un gâteau et du whisky… Evidemment, la carte de félicitations jointe au généreux don lors d’un banquet a dû intriguer. « Avec les compliments de Volodymir Z. », c’était peut-être superflu…

 

Encore un qui avait la vigueur d’esprit d’un partisan d’Eric Zemmour après un triple Get 27 et trois tonneaux dans la luzerne et la 404 de Tante Marthe…

 

Question vigueur d’esprit, je ne saurais trop vous recommander une lobotomie intégrale avant de vous appesantir sur la nouvelle resucée de la Star Ac’, qui déboule sur la première chaîne incessamment sous peu.

 

Ah ! M’sieur Fernand ! Comme vous aviez raison, comme vous aviez cent fois, mille fois raison lorsque vous balanciez, énervé comme tout que « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît »…

 

Les cons osent tout, il n’est nul besoin de vous en informer, vous l’avez par vous-même observé, depuis votre belle-mère, qui est certainement la seule au monde à réaliser un couscous de porc sans préalablement cuire la graine de semoule et servir sans rire du corned-beef en annonçant à la cantonade sur le ton de l’exploit qu’il s’agissait d’un exotique pâté de singe, jusqu’à cette empaffée de Lopez du cinquième qui s’obstine de vocaliser du fado lisboète toute fenêtres ouvertes avec la voix de Chantal Ladesou, la justesse de ton de Stone et l’émotion frelatée de Barbara Pravi à l’Eurovision…

 

J’en veux pour preuve éclatante cette remise en selle de cette émission télévisée poussiéreuse et qui a savamment échoué à mettre en lumière des talents musicaux durables. Se fader durant un nombre non négligeable de samedis soir Nikos, sa bonne humeur factice et ses « rien que du bonheur » vomitifs entrecoupés des dégueulis de tripes de pucelles qui se prennent pour Céline Dion, voilà un programme qui devrait vous pousser à éteindre le poste et bouquiner.

 

La Satr Ac’ 2023, c’est un peu comme si Roger disait à Bobonne « Tiens, maman, repasse-moi au micro-onde la choucroute fadasse des vacances ’86, mais rajoutes-y une saucisse pour faire plus goûteux »…

 

Et question ragougnasse pas fraîche, on se souviendra que le 27 octobre 1976 sortait en salles "L'Aile ou la cuisse" de Claude Zidi, mettant aux prises De Funès et Coluche... Deux morceaux de choix, pour un film déjà pas terrible à l’époque et qui a un peu faisandé depuis... Non, franchement, la « pas-glopitude » actuelle crève tous les plafonds humainement imaginables…

 


 

jeudi 5 octobre 2023

Brèves du 05 Octobre 2023

 Taisez-vous, Elkabbach !

 

Bien que cette imprécation impérative, vitupérée par le plus célèbre des ouvriers spécialisés de chez Messerschmitt durant la dernière guerre, n’ait réellement existé que dans un sketch mémorable de Thierry Le Luron, le principal intéressé a obtempéré, définitivement…

 

Jean-Pierre Elkabbach a irrémédiablement coupé son micro, pour partir interviewer avec sa pugnacité habituelle les politiques au ciel. Bien évidemment, la profession toute entière s’est drapée de grand deuil tendance faucuterie intégrale en se fendant de déclarations dithyrambiques sur leur confrère ; louant le grand journaliste qu’il fut, sans conteste.

 

Il faisait partie de cette génération de journalistes qui possédaient une vraie déontologie, loin de ces bavasseux actuels qui sont au mieux des animateurs de l’information, débitant les nouvelles en les faisant mousser à l’extrême pour faire mouiller la ménagère de moins de cinquante ans ; mais qui sont parfaitement dénués de l’esprit d’investigation le plus élémentaire et se refusant avec des pudeurs de jeune fille d’appuyer là où ça fait mal, par peur de se voir reléguer à annoncer la météo marine sur Radio Vinci Autoroutes le vendredi à quatre heures du matin.

 

Il faut, pour prendre conscience de cette inquiétante transformation, visionner les émissions télévisées animées par Elkabbach dans les années 70, en tandem avec Alain Duhamel, et s’ébaubir de l’impertinence calculée et du culot policé dont ils faisaient montre en questionnant les hommes politiques de l’époque.

 

Pas de service de soupe réchauffée pour expliquer par le menu les énièmes ajustements gouvernementaux qui font passer les règles des jeux de Guy Lux pour des abécédaires pour mongoliens mononeuronaux ! Foin des brosses à reluire des Darius Rochebin ou Laurent Delamèche sur les brushings de nos politocards ! Out, les gragarismes laudatifs des scribouillards de BFM-TWC relisant les communiqués officiels de l’Elysée !

 

Ça cognait dur, ça questionnait sur les ratés gouvernementaux d’une manière directe, ça posait un doigt dégoulinant d’alcool à 90° sur les plaies ouvertes des sujets délicats ! Et ça revenait incessamment sur la question savamment éludée telle une mouche à merde sur un étron de compétition !

 

Ses joutes oratoires et ses passes d’armes à fleurets à peine mouchetés, avec notamment Georges Marchais, sont absolument intransposables de nos jours. Imaginez un instant le même scénario de questions vicieuses et d’attaques quasi-frontales avec Jean-Luc Mélenchon…

 

Ce dernier monterait instantanément à 26 de tension et ululerait à grand renforts de cris d’orfraie, en prenant des poses de demi-vierge folle ! Comment ? ! Oser poser des questions pertinentes et qui ne vont pas dans le sens du poil aux politocards ! Mais c’est une atteinte inqualifiable à la République (parce que la République, c’est moi, dans le cas du Chon), une insulte publique passible de l’écartèlement en place publique… Y aurait du règlement de compte, de la vaisselle cassée ! Le politicien actuel, outre son irrépressible appétence pour les lustrages de pompes de luxe par les journalistes courbés et les éditorialistes couchés, a le glaive vengeur et le bras séculier dès qu’on ose le titiller en dehors de lieux communs habituels…

 

Il n’y a plus guère que Pascal Praud pour servir jusqu’à l’écœurement intégral des débats moisis, des assimilations qui empestent le vert-de-gris et la chambre à gaz, et des assertions adoubées par la francique pétainiste ; histoire de tenter de faire remonter les audiences cataclysmiques d’Europe 1, qui sera prochainement rebaptisée Radio Vichy…

 

Mais à quel moment ça a merdé à ce point, pour qu’on soit passé de ces impitoyables passages sur le grill dont les impétrants ressortaient lessivés au grand barnum d’Hanouna qui demande, au somment de son impertinence de pelle à merde décérébrée, si tel homme politique en vue aime se prendre une platée de coquillettes dans le moulebite ?

 

Ah ça, on occupe à merveille le temps de cerveau disponible… Et une page du journalisme politique se tourne, irrémédiablement…

 

Honnêtement, l’arène politique actuelle atteint un niveau digne de la Fosse des Mariannes. Quand on entend Mathilde Panot, la lobotomisée en chef de LFI, à côté de qui Raquel Garrido, la fille naturelle de Chewbacca et d’une boite de pâté Olida format familial, pourtant pas spécialement distinguée dans ses sorties médiatiques, fait figure de moine bouddhiste ayant fait vœu de silence, accuser le Président de la République de la prolifération des punaises de lit ; on se dit que la génération des Clémenceau et consorts n’ont pas fini de faire des loopings d’indignation dans leurs tombes…

 

Tant qu’à faire, si les surmulots de Notre Drame de Paris organisent une manifestation sur les voies sur berge (contrepèterie gratuite et gouleyante) pour réclamer un habitat décent, Panot va réclamer la destitution de Macron ?

 

Il est des moments où l’on regrette amèrement les déclarations de Sandrine Rousseau… C’était intégralement idiot et rigoureusement inepte, mais au moins, ça faisait rire.

 

Rien de risible, non plus, dans ce dramatique accident d’autobus à Venise, qui a fait plus de vingt morts. Le dicton populaire « voir Venise et mourir » n’a jamais été plus d’actualité…

 

Guère plus réjouissant, l’annonce des Restos du Cœur qui affirment qu’ils vont cet hiver refuser du monde, faute de financement suffisant et à cause d’un afflux inédit de bénéficiaires… Il est des succès qu’on aimerait voir disparaître au plus vite…

 

Eux aussi, on aimerait les voir disparaître au plus vite… Le mouvement catholique intégriste Civitas a été dissout par le Gouvernement, alors que ces pieux chrétiens appelaient à se révolter contre la République, au besoin par la force… Pas très chrétien, leur façon de faire… Encore le genre de mecs à récupérer les draps sales au sortir des partouzes pour tenter de sauver des embryons…

 

Dans le domaine des illuminés du bulbe, on tient un spécimen inédit dont le procès est actuellement en cours devant la Cour Criminelle du Puy-de-Dôme. Ce paysan-guérisseur septuagénaire est jugé pour violences sexuelles sur ses patients, ayant pratiqué des masturbations et des fellations dans le but de leur décoincer les nerfs.

 

Certes, ces régions intimes sont fortement innervées, mais de là à se faire reluire l’andouillette à purée pour soigner des douleurs ou des maladies nerveuses, il y a un pas que le pépé s’est allègrement empressé de franchir, constatant que ses prières n’agissaient pas. Les voies du Seigneur sont impénétrables, mais elles demeurent branlables, visiblement.

 

Tout n’est pas négatif dans le tourbillon de l’actualité, puisque Gérard Depardieu a annoncé qu’il faisait une pause dans sa carrière en raison des accusations d’agressions sexuelles, n’acceptant plus aucun projet pour le moment. Faut dire que l’oubliable interprète d’Obelix n’a pas dû recevoir de projet depuis la première élection de Macron, alors bon…

 

Malheureusement, tout n’est pas aussi rose dans le monde de la chanson, puisque M Pokora annonce son retour dans la troupe des Enfoirés. Il doit être sacrément à la ramasse question carrière, le Matounet, pour réintégrer après six ans d’absence la troupe de has-been discographiques qui n’ont pas vendu un disque depuis l’abandon du 45-tours et d’aigris cinématographiques qui chantent aussi faux qu’Aya Nakamura et Stone réunies.

 

Et j’avoue que depuis cette annonce fracassante (j’avais mis le son de la radio un tantinet trop fort, ce qui fut fatal à mon service en Cristal d’Arques), c’est l’angouâsse ! Depuis lors, mon quotidien n’est plus qu’attente anxieuse, essayant vainement de tromper ce moment fatidique d’ores et déjà vaincu par des dérivatifs et palliatifs divers : clopes avec ou sans filtres, qui font rire ou pas (vu la virtuosité de l’organe vocal de M Pokora, ça excuse la chose), cafés honteusement tassés, perfusions de Gurosan ou de Tranxène hyper concentré, lecture des œuvres complètes de Ménie Grégoire, visionnage de l’intégrale Dolph Lundgren… C’est vous dire s’il faut s’abrutir avant la prochaine livraison des bouses musicales des Enfoirés…

 

Et le 5 octobre 1964, la première chaîne de l’ORTF diffuse la première émission du Manège Enchanté, une série télévisée d'animation française en 500 épisodes de 5 minutes dont 13 en noir et blanc, créée par Serge Danot, qui met en scène les aventures de Margotte, transportée au pays du Bois Joli par Zébulon pour y retrouver Azalée, Ambroise et Pollux, et son inimitable accent anglais dû à Jacques Bodoin. C’était bébête, c’est aujourd’hui délicieusement suranné, mais au final, c’est pas si con, tournicoti, tournicoton !