« Pour
un prisonnier que l’on condamne,
« Un
homme sort de prison
« Pour
la rose rouge qui se fane
« Une
autre fait des boutons… »
L’inépuisable réservoir de rengaines rococos, ariettes
démodées, chansonnettes mal fagotées et autres bluettes compassées que
représente le catalogue musical du Concours Eurovision de la Chanson colle
d’une manière particulièrement remarquable à la futile actualité
française !
J’en veux pour preuve ultime le texte de l’immarcescible
« Pour un train qui part », qui s’échoua aux demi-finales des
éliminatoires français pour le Grand Prix 1978. J’aurais tout aussi bien pu
vous causer physique amusante avec la théorie des vases communicants, vu que,
pour l’un comme pour l’autre, il est question de liquide, plus ou moins
grossièrement détourné de ses finalités premières par des subterfuges plus ou
moins avouables.
L’homme qui sort de prison, c’est Claude Guéant, dont la
demande de mise en liberté a été acceptée par la Justice et qui est sorti
mercredi dernier, tout pimpant, enfin autant que puisse l’être un politocard de
son âge…
Le prisonnier que l’on condamne, c’est l’irremplaçable et
impayable (vu ce qu’il blanchissait comme pognon, ses tarifs étaient proprement
inabordables) Patrick Balkany. Le Thénardier du 9-2 a vu révoquée sa liberté
sous bracelet électronique, après plus d’une centaine de violations. Et ce,
malgré des obligations somme toute assez légères.
Son avocat aura eu beau plaider la mauvaise santé de
Patoune, la Justice a estimé qu’il s’en referait une en y retournant… En
compagnie de sa chère et tendre qui, fidèle à ses habitudes, a fait une énième
tentative de suicide à l’énoncé de la révocation.
Tentative heureusement pas trop grave (elle a dû avaler une
boite de laxatifs, ce qui lui a valu de définitivement saloper les tapis de son
manoir de Giverny), puisqu’elle a trouvé la force de décocher un tweet assassin
à Valérie Pécresse, qui avait encore une fois largement ouvert son robinet à
conneries en affirmant que le Royaume-Uni était dans la panade depuis leur sortie
de l’euro…
Ah ! Valoche ! On voit bien qu’elle a assidûment
fréquenté Nadine Morano, pour arriver à débiter autant d’âneries à la minute,
avec l’imperturbable fréquence d’une horlogerie de précision… Ou alors, après
avoir ressorti le funeste Kärcher sarkozyen, elle a fait un essai en se
nettoyant les esgourdes… Manque de bol, le cerveau est parti au rinçage…
Rincés, nos impétrants à l’élection présidentielle dont les
sondages ressemblent de plus en plus à des fouilles au fin fond de la fosse des
Mariannes… Si l’on jette un voile pudique sur les 2% d’intentions de vote
octroyés à Jean Lassalle (qui correspondent visiblement au pourcentage
d’alcooliques chroniques hexagonaux), mais aussi sur les 3,5 % récoltés par
Christiane Taubira (plus ou moins la frange de population ravie du mariage pour
tous imposé par la Tata des tatas), qui par ailleurs arrive péniblement à
cinquante parrainages, il serait impudique de ne pas parler de Notre Drame de
Paris…
Décidément, la Gauche (ou ce qu’il en reste), ce vaste
territoire qui balaye large, d’Alain Krivine à Manu Valls (oui, malgré sa
politique dite de droite mais très gauche, il fut contraint de s’afficher
socialo), en passant par d’inénarrables comiques tel le duo de perruches
Georges Séguy et Edmond Maire, et l’irremplaçable Georges Scandââl’ Marchais,
passe par des moments difficiles…
Anne Hidalgo est en effet généreusement créditée de 1,5 %
d’intentions de vote, ce qui représentera sans plus trop de doutes désormais la
plus cuisante déculottée des socialistes à une présidentielle… Elle serait bien
inspirée de changer la devise de Paris en « Mergitur nec fluctuat »,
la spéléologue de la course à l’Elysée…
Si d’autres coulent irrémédiablement, d’autres surnagent
dans leur marigot nidoreux de leur pensée miasmatique…Monsieur Z. était
l’invité de la matinale de Radio Gaucho lundi dernier, dans le cadre du grand
barnum de l’émission « Un candidat face au 7-9 », et le moins qu’on
puisse dire est que l’infatué polémiste n’a pas été radin de ses saillies
nauséabondes. Pendant plus d’une heure, ça empestait Vichy, le vert-de-gris et
Radio Courtoisie sur fond de « Ah ! le joyeux temps de la
Kommandantur »… Même le Führer
l’aurait trouvé dangereusement à l’extrême-droite, c’est dire… On a même dû
faire un ballon d’oxygène à Léa Salamé et à Nicolas Demorand après la
diffusion, avec musicothérapie de la discographie complète des gauchos de la
chanson française…
Pendant ce temps, notre Président pas encore candidat est
allé faire mumuse chez le démocrate de l’Oural, pour entamer avec lui un
dialogue musclé dixit le Ministre des Affaires Etrangères, à base de monologue
sur la situation en Ukraine pendant trois plombes (un demi-concert de Guy
Béart). Autant vous dire que le souriant Président à vie du Kremlin s’est marré
intérieurement, tant il tient Macron en haute estime. Rien que la disposition
de la table de l’entretien signifiait éhontément le cas qu’il faisait du rigolo
français, le désopilant Poutine…
Une table blanche de quinze mètres de long, qui interdisait
à Vladimir d’entendre un traître mot du verbiage macronien. De toutes manières,
comme il s’en contrecogne le coquillard sous-jacent à favouille orbiculaire
monté sur brémouzard monobranche avec une demi-patte enfarinée de schmilblick
véritable fossilisé dans les boues rouges des calanques marseillaises… On
s’attendait presque à voir jaillir Madame Pliz et sa légendaire glissade
publicitaire. Et c’est tant mieux parce que Manu fera pas ça tous les
jours !
Et tous les jours, on tente de lever dans notre vaillante
presse quotidienne régionale un lièvre pour booster les ventes et maximiser les
vues afin de faire le buzz sur les réseaux sociaux. Dernière cible en date,
notre Garde des Sceaux, qui aurait pu s’acheter une Maserati à plus de 90.000 €
à Monaco après un mystérieux virement émanant d’une société pour laquelle il
n’aurait jamais travaillé…
Le massif de la Place Vendôme a été conseillé par Balkany,
visiblement… Tenant les dimensions du locataire de la Chancellerie, on a dû lui
offrir en prime un chausse-pied et un bidon de vaseline pour qu’il arriver à se
carrer dans le bolide. D’accord, ce sont les cordonniers les plus mal chaussés,
mais tout de même, pour un chantre de la Justice, ça la fout mal, non ?
Puisqu’on en est à causer Justice et joyeusetés des heures
perdues à assister des justiciables en garde-à-vue, saluons l’initiative de
cette boulangerie toulousaine qui a lancé un sandwich « Garde à
vue », à l’avocat et au poulet, un mélange détonant qui ne fait pas
toujours bon ménage… Question clin d’œil lourdingue, on a fait mieux depuis le
dernier bide de Kev Adams sur scène…
Et question bide, voici venir le convoi de la liberté
version franchouillarde, des Gilets Jaunes reconvertis qui convergent sur Paris
afin de tout bloquer, « pour retrouver leur liberté » et manifester
contre le prix du carburant. Cramer des réservoirs entiers d’essence pour
monter sur Paris et protester contre l’augmentation du gas-oil, voila qui est
intelligent et finement raisonné… Ou comment aller encore plus profond dans la
connerie humaine…
Puisqu’on est bien décidé à aller au plus profond, saluons
nos amis marocains qui ont essayé de nous faire un remake de l’agonie de la
petite Omayra avec le jeune Rayan, prisonnier d’un puits et dont on a suivi
avec une délectation morbide la progression du sauvetage hélas raté. Ils
auraient dû appeler Anne Hidalgo à la rescousse ; elle a tellement
l’habitude de creuser profond dans les sondages qu’elle nous aurait sauvé le
soldat Rayan en deux coups de pelleteuse…
A aller au fond des choses, appesantissons-nous un instant
sur le Concours Eurovision 2022, où les coulisses bruissent sempiternellement
de messieurs vigoureux qui aiment aller tout au fond des choses en rentrant,
parfois frénétiquement, dans le vif du sujet. On découvre au fur et à mesure
les titres retenus pour espérer succéder aux italiens de Måneskin en mai
prochain.
Et la tâche sera ardue, tant le niveau est jusqu’à présent
lamentablement médiocre. Je ne vous parle pas du candidat israélien, Michael
Ben-David, directement issu de la dernière Gay Pride de Tel-Aviv, avec un titre
facilement oubliable ; et encore moins du duo autrichien, improbable
croisement entre un ersatz amaigri de Gjon’s tears et une réincarnation de Zora
la rousse.
Mais je ne peux faire l’impasse sur le duo italien,
fraîchement couronné par le Festival de San Remo, et qui aura l’irréalisable
tâche de réussir la passe de deux pour la Botte. Vous connaissez déjà Mahmood,
l’égyptien qui adore se carrer des pyramides dans le fondement et qui avait
déjà ramené une médaille d’argent du Concours Eurovision 2019, et vous
apprendrez à connaître, si vos penchants affectifs vous font aimer les
concombres et les merguez à purée, Blanco, un inverti pur-sucre.
Ils interprèteront « Brividi »,
« Frissons », une ballade sirupeuse qui n’en donne pas, exécutée, le
mot n’est pas usurpé, avec la conviction d’un calamar lobotomisé, et qui fait
mouiller toute la fanosphère des foldingues du falbala de la chose
eurovisuelle. Quand on sait ce donnent en termes de résultats les méga-favoris avant
concours, on prédit aisément qu’on ne retournera pas en Italie pour le Concours
Eurovision 2023…
Nous le savons, et pas seulement à la lanoline qui permet à
ma peau de conserver sa douceur de bébé Cadum, les foldingues du falbala de la
chose eurovisuelle se portent beaucoup ces derniers temps, enfin, il serait
plus judicieux de dire qu’ils s’enfilent… Entre eux bien souvent, et c’est
heureux, parce que vous faire tambouriner la porte arrière jusqu’aux amygdales
en chantant « Man gewöhnt sich so schnell an das schöne » (chanson
teutonne du Concours 1964) sans vous retrouver avec coquette de la taille d’un
cheveu d’ange, je n’en connais pas suffisamment place des Vosges et alentours
qui seraient capables de relever le défi…
Et d’ailleurs, cette chanson teutonne, qui porte l’un des
titres les plus longs jamais utilisés au Concours, toujours difficile à
s’enquiller pour les eurofans, experts pourtant rompus à la pratique du
double-décimètre d’appendice antérieur impair médian dans les tréfonds du
couloir à Bounty, résonne aujourd’hui d’un ton lugubre. En effet, son
interprète, Nora Nova, vient de partir sans espoir de retour vers le Walhalla
eurovisuel, à l’âge respectable de 93 ans. Espérons que là-haut, elle saura,
comme elle le chantait, s’habituer si vite au belles choses…
De belles choses, je doute fort qu’on en entende lors de la
sélection française pour l’Eurovision, le funeste « Eurovision France,
c’est vous qui décidez » que France 2 a décidé de reconduire après
l’inespéré résultat de la Betty Mars 2.0 l’an dernier. Les douze chansons
seront révélées au public ébahi le 16 février prochain, et nul doute qu’il va
falloir se fader une bonne dizaine de resucées moins talentueuses, si faire se
peut, de « Voilà », gueulées par des chanteuses dont la finesse et la
justesse de ton n’est pas la qualité première… On n’est évidemment pas à l’abri
d’une bonne surprise, mais on sait ce qu’il advient des bonnes chansons à
potentiel eurovisuel et commercial lors des sélections françaises…
Et au rayon de la mémoire, je vous propose la date du 11
février 1961, date de la première diffusion en France de la série américaine
« Aventures dans les îles », immense succès dans l’hexagone, narrant
les aventures romanesques et policières d'Armand Troy, vétéran de la guerre de
Corée ayant décidé de rester dans le Pacifique après le conflit. Propriétaire
d'une goélette (le Tiki), il gagne sa vie en transportant passagers et
marchandises dans les îles du Pacifique Sud. Outre ses péripéties maritimes, le
capitaine Troy est réputé pour ses nombreuses conquêtes féminines ... Gardner
Mac Kay, le capitaine Troy, fut d’ailleurs l’invité d’honneur de la RTF en
1963, provoquant des émeutes et faisant mouiller des quantités industrielles de
petites culottes féminines…
Pour la rose rouge qui se fane, une autre fait des
boutons… De boutons de culotte, visiblement…
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