mardi 30 mars 2021

Brèves du 30 Mars 2021

« Le monde tourne mal
« Y a quelque chose de bancal
« Dans son tempo
« Le monde tourne mal
« Dans la grande sono mondiale
« Ça sonne faux… »
 
Nos amis belges sont parfois visionnaires… Oui, je sais, cette affirmation a de quoi surprendre quand on compulse la discographie d’Annie Cordy, les chorégraphies de Plastic Bertrand ou l’entière filmographie de Chantal Akerman. Et vous serez encore plus ébaubis lorsque vous saurez que ladite affirmation se réfère à une chanteuse belge flamande…
 
Triple peine, à l’instar de la gueuse triple, me direz-vous… Chanteuse, femme et flamande… Rappelez-vous un instant le charmant portrait brossé par Jacques Brel et vous irez incontinent quémander une leçon de sodomie au gravier à Steevy…
 
Axelle Red avait pourtant raison lorsqu’elle vocalisait à côté de sa sangsue alitée (cherchez l’astuce) que le monde tournait mal…
 
Tout va à vau-l’eau et je m’en suis convaincu pas plus tard qu’il n’y a pas longtemps, feuillettent d’un doigt distrait dans une salle d’attente un de ces torche-cul du lundi qui fait flaquer les mémères à fibrome devant les scoops éventés du mariage en blanc d’une ex-starlette de téléréalité (en clair le matin, enfoncée le soir)…
 
Le monde tourne mal, et Bertrand Tavernier ne tournera plus. Le cinéaste a donné son dernier tour de manivelle à l’âge de 79 ans, laissant derrière lui une œuvre éclectique et exigeante qui avait été honorée de divers prix, rehaussée par une collaboration assidue avec Philippe Noiret. L’horloger de Saint-Paul ne sera pas à l’heure pour que la fête commence…
 
Le monde tourne mal, puisque même nos ministres chopent la Covid-19. Après Elisabeth Borne, surnommée la Michelin de la RN7, c’est au tour de Roselyne Bachelot d’être hospitalisée, et placée sous oxygénation renforcée. Pour une ministre qui ne manque pas d’air, c’est un comble…
 
Le monde tourne mal, puisque Manuel Valls nous fait son énième comeback, à l’occasion d’un publi-reportage dans Paris Match. Le Chorizo caractériel revient en France la queue entre les jambes (preuve que la tradition tauromachique n’est pas toujours aussi cruelle qu’on veut bien le dire), et aligne les banalités, affirmant que sa femme l’a sauvé de la dépression… Manu, déprimé ? Il avait dû visionner l’un de ses discours…
 
Le monde tourne mal, et même si la nouvelle a été fêtée comme il se doit dans les maisons de retraite avec une double ration de tapioca au sucre et un deuxième comprimé de Polident pour tous les résidents, faut-il se réjouir de l’éternel retour de Michel Drucker le dimanche après-midi ?
 
Evidemment, on ne peut que se réjouir que l’inoxydable animateur se soit relevé de sa lourde opération cardiaque ; mais devoir à nouveau se farcir ses émissions en forme de faille spatio-temporelle où l’on retrouve sans cesse le même microcosme de has-been parisianistes qui répond aux mêmes questions de l’animateur en évitant les mêmes crottes de clébard, assombrit les après-midi dominicales… C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, mais le bouillon commence à virer à l’aigre…
 
Le monde tourne mal, et les premières candidatures révélées pour la Présidentielle 2022 ne sont pas à même de soulever un enthousiasme débordant… Outre les sempiternelles plantes vertes qui vont faire de la figuration en gesticulant pour faire marrer le staff de BFMTV, Mélenchon va nous refaire son sketch de l’irascible ludion insurgé qui ne fait même plus sourire Christophe Barbier et Marine Le Pen dépoussière son argumentaire immuable à bases de généralités éculées et d’immigration à réguler ; voilà que Xavier Bertrand dévoile ses intentions nationales…
 
Xavier Bertrand… Un vague clone de Raymond Barre question physique et suffisance, avec autant de charisme qu’un calamar agonisant… Mis à part les bourgeoises cinquantenaires du seizième à jupe plissé bleu-marine et perlouzes autour du col Claudine amidonné, qui voulez-vous que ça fasse bander ? Si l’on rajoute dans la course à l’échalote élyséenne un vague survivant socialiste, l’inamovible Benoît Hamon, le nouveau Griveaux de la gauche tant il aime les branlées électorales, une poignée d’écologistes pour verdir la chose et Jean Lassalle pour avoir le degré alcoolique voulu, on se prépare un nouveau quinquennat macronesque…
 
A moins que le Grand Doudou ne sorte du bois… Edouard Philippe cultive un silence radio des plus étudiés, suscitant le désir en entretenant sa barbe de dalmatien amateur de bifles à l’eau de Javel… Les français aiment bien les grands échalas à l’Elysée, à l’image de Mongénéral et du mangeur de pommes…
 
Le monde tourne mal, y compris dans le microcosme eurovisuel. Si l’on est dans l’expectative la plus totale sur la forme que prendra le Concours Eurovision prévu en mai à Rotterdam, les favoris actuels des bookmakers du pandémonium annuel de la canzonetta paneuropéenne pas fraîche laissent présager un podium francophone, puisqu’ils prédisent la victoire de Malte (avec un titre français chanté à 99% en anglais), suivi par la Suisse (un copié-collé sirupeux du gagnant de 2019 sponsorisé par la Sécurité Routière) et la France (une décalque désuète d’une chanson réaliste déjà démodée en 1965).
 
Entre la grosse, la folle et la Betty Mars 2.0 (toujours entre les feux de paille survitaminés qui portent aux nues de la quintessence eurovisuelle le « Voilà » hexagonal, et les mauvais coucheurs qui vouent aux Gémonies avec un billet de logement les paroles cuculapralinesques et la musiquette d’ascenseur qui rappelle de manière quasi-subliminale le « Padam Padam » de la môme Piaf), faites vos jeux !
 
Le monde tourne mal, puisque le dernier candidat monégasque masculin s’est envolé vers d’autres cieux. Jean Baudlot, qui fut en 1979 ce dernier monégasque eurovisuel sous le pseudonyme de Laurent Vaguener, est décédé à l’âge de 74 ans. Son titre du Concours, fort peu convaincant il faut l’avouer, s’intitulait « Notre vie c’est la musique ». Quand on voit ce que la musique est devenue, on comprend qu’il ait choisir de mourir…
 
Le monde tourne mal, mais il pourrait mieux girouetter bientôt. Il ne vous sera pas indifférent d’apprendre que l’imbitable Vianney, le Pape des chansons gourdiflotes à souhait, avec ses airs d’ado effaré et ses poses niaiseuses, qui se tortille façon turista foudroyante et water occupé en miaulant une demi-merde qui fait bander toute la profession et les pucelles prépubères, pourrait très bientôt, et de manière définitive, mettre fin à sa carrière de chanteur… Que le Dieu de la bonne musique l’entende…
 
Et le 30 mars 1950, le Journal de Tintin débute la publication d’« Objectif Lune », le seizième album de bande dessinée des aventures de Tintin, prépublié en deux parties jusqu’au 30 décembre 1953 sous le titre unique de « On a marché sur la Lune ». On dirait presque une promesse de la mère Beaugrand en goguette dans le Marais…
 

 

mardi 16 mars 2021

Brèves du 16 Mars 2021

 Romy, Annie, Philippe, Bernard, ne revenez surtout pas, ils sont devenus cons !
 
Vous qui, chacun à votre manière, illustriez la classe, la distinction, le charme et la finesse d’un cinéma hexagonal lui aussi défunt ; ne vous hasardez en aucune manière à jeter un œil, fût-il distrait et furtif, sur la Cérémonie des Césars de vendredi dernier… Vous risqueriez d’en mourir de honte !
 
Vous, Romy, qui étiez toujours resplendissante malgré vos drames intimes, dans des toilettes classieuses… Vous, Annie, tellement bouleversante de vérité sur la scène avec votre statuette dans les bras et vos larmes coulant sur vos joues… Vous, Philippe, toujours si distingué avec ce charme anglais et cette dérision à fleur de mots… Vous, Bernard, si émouvant dans ce smoking trois fois trop grand à quelques encablures de votre grand départ…
 
Quel amer constat de voir défiler sur la scène des racailles mal dégrossies glorifiant la délinquance, et des actrices vulgaires s’exhibant dans leur nudité originelle, souillées de peinture rouge et des tampons hygiéniques usagés aux oreilles, venant éructer le malaise du milieu du cinéma…
 
Oh bien sûr, il ne fallait pas s’attendre à quelque chose de distingué de la part du Capitaine Marleau… Mais de là à s’imaginer un tel déballage de décadence… Oui, le monde du cinéma dans sa globalité souffre, à la frontière de l’agonie financière… Oui, les responsables politiques semblent se soucier comme d’une guigne de la situation actuelle…
 
Mais soyons clairs ! Ce ne sont pas précisément celles et ceux qui sont venus s’avilir en mettant en scène cette grand-guignolesque prestation d’un vulgaire achevé qui sont en train de crever la bouche ouverte, faute d’heures suffisantes pour prétendre au statut d’intermittents du spectacle !
 
Elle est facile, l’indignation sur commande quand on a le confort d’un statut d’actrice établie, et qui sait qu’elle pourra manger et payer les factures le mois prochain ! Elle est aisée, la compassion surjouée sous prétexte de corporatisme !
 
On pouvait faire tout aussi bien passer le message à qui de droit sans offrir aux téléspectateurs ce spectacle déplorable et dégoûtant… Encore eût-il fallu pour cela avoir de l’esprit, du métier, de l’imagination et des lettres, autres que celles qui composent votre nom.. Désolé, mais vous n’étiez vendredi soir que de pénibles orchidoclastes…
 
Pour venir en aide à la plante verte qui faisait office de maîtresse de cérémonie avec son plat de nouilles jaunâtre en guise de coiffure et sa tenue sur-mesure qui aurait pu faire manger une jolie pognée d’intermittents mais qui ressemblait tout juste à une serpillière scintillante sur un échalas sans classe, les orchidoclastes sont des casse-couilles…
 
Romy, Annie, Philippe, Bernard, surtout ne revenez pas, ce serait donner de l’ambroisie à des gorets…
 
Toujours dans le domaine du bon goût et de la distinction, je ne sais pas si vous avez suivi samedi la finale du Melodifestivalen, l’émission de sélection suédoise pour l’Eurovision, mais ça valait amplement son pesant de moutarde made in Ikéa…
 
Outre les moyens techniques mis à la disposition des candidats, la qualité et le professionnalisme de ce show, véritable institution au pays d’ABBA, qui enregistre des scores d’audience avoisinant les 70%, mettent en lumière le fossé existant avec les autres sélections nationales… Ce serait presque un pêché excommunicatif que de mettre dans la balance le Melodifestivalen et notre propre sélection, qui fait figure de vague télécrochet de Radio-Tirana en 1960…
 
Question chansons, c’était assez moyen et c’est une chanson plutôt convenue qui a remporté la timbale, après un défilé de costumes plutôt croquignolet… Nous eûmes droit à un minet en costume sponsorisé par Milka, une gueularde attifée comme les Frères Pinceau irlandais en 2012, un trio de Peters Sisters gonflées à l’hélium dans des tenues dorées peu flatteuses de leurs bourrelets pléthoriques, une ancienne gagnante eurovisuelle encore plus tirée que Madonna, un quatuor décongelé pour l’occasion à l’instar de leur chanson et un ancien candidat qui se voyait bien refaire un tour de manège avec son pull Phildar Mailles et ses convulsions d’hystérique en crise en guise de chorégraphie…
 
Et ce lundi, dernière salve de présentations de chansons, avec la candidate azérie, redoublante de 2020 qui après la glorification de Cléopâtre remet le couvert avec une célèbre espionne, déjà célébrée à l’Eurovision, « Mata Hari »… Désolé, mais la seule et unique « Mata Hari » est la cultissime antienne norvégienne de 1976…
 
Autre redoublante de 2020, la candidate maltaise, toujours aussi replète et vocalisant à pleins poumons (faut dire qu’elle a de la place) un truc qui électrise les hordes de fans avec un titre français d’une classe irremplaçable : « Je me casse »… Si elle se casse, je plains celui va ramasser les morceaux… « Je me casse » ? Ben on ne te retient pas…
 
On ne retient d’ailleurs plus les andouilles de tout crin, toujours prompts à critiquer tout et n’importe quoi, et à vouer aux Gémonies modernes les plus insignifiantes chansonnettes… Après la curée sur les dessins animés qui ont égayé notre enfance, et qui sont désormais regardés comme d’infâmes brûlots remplis d’interprétations foireuses, les chansons guillerettes passent maintenant à la moulinette de la bien-penseance actuelle.
 
La chansonnette insouciante « Cho ka ka o », interprétée par Annie Cordy, se voit accusée de racisme envers les personnes à la pigmentation débridée… A ce rythme-là, on va sous peu interdire « Idées noires » de Bernard Lavilliers, brûler la partition originale de « Armstrong » de Nougaro et clouer au pilori Joëlle Ursull et son « White and black blues »…
 
Tant qu’à faire, bannissons « Non ho l’eta », ode eurovisuelle aux amours entre mineurs, censurons « L’amour avec toi » de Polnareff, honteux fornicateur lubrique, de concert avec « Je suis un homme », à la gloire de la masculinité triomphante, caviardons allègrement « Babacar », hymne à la traite des orphelins, et expurgeons la quasi-totalité de la discographie de Julio Iglesias, diabolique chantre de la femme-objet…
 
Bref, il ne nous restera bientôt plus que les couinements d’Aya Nakamura et les bêtasseries espagnolisantes de Kendji Girac… Autant se flinguer dès à présent les tympans au tisonnier chauffé à blanc plutôt que de les laisser inconsidérément saigner à l’écoute de ces nouveaux Aconcaguas de la prétendue culture…
 
Par pitié ! Dites-moi que je rêve, confirmez-moi que je cauchemarde, assurez-moi que je vais me réveiller dans un monde où la connerie humaine n’a pas encore atteint de tels himalayas… Je redoute (à Roubaix) votre réponse…
 
Elle, elle les préfère montés comme des ânes… Vous aurez évidemment reconnu entre mille salopes qui pensent avec leur arrière-train et agissent à genoux avec leur bouche, la plus vide d’entre-elles bien que la plus gonflée et la plus remplie : Nabila.
 
La shampouineuse téléphoniste qui visait très haut, pas moins que le Prix Nobel de littérature, avec son second bouquin, toujours livré avec les crayons de couleur et les pochoirs pour éviter de dépasser en coloriant, « Trop vite » mais qui avait fait un carton (un carton d’invendus visiblement) ; est de retour sur la toile… Pas pour dire comme dans son dernier bouquin que Thomas balance la béchamel avant que le four à lasagnes de madame ne soit rendu à bonne température, ou parce qu’ils l’ont démoulée avant séchage complet tant il est vrai qu’on voit qu’il lui manque un bon quart d’heure de cuisson, non ! Pour nous faire profiter de sa séance d’épilation définitive du maillot… Encore un truc au poil…
 
Et le 16 mars 1831, Victor Hugo faisait paraître un de ses chefs-d’œuvre, « Notre Dame de Paris », qui risquerait aujourd’hui la foudre des censeurs de tous poils, tant Esméralda fait figure de tentatrice fatale à l’encontre de Frollo, qui n’est pas clair non plus, exploitant rudement Quasimodo, caricature inadmissible des bossus, borgnes et boiteux… De quoi le renommer « Notre Drame de Paris », en hommage à Anne Hidalgo…
 

 

jeudi 11 mars 2021

Brèves du 11 Mars 2021

Voltaire, reviens, ils sont devenus cons !

Que François-Marie Arouet, ou ce qu’il en reste aujourd’hui, veuille bien me pardonner de venir troubler ainsi son repos éternel ! Lui, l’incarnation la plus incandescente du Siècle des Lumières… Si patriarche de Ferney revenait parmi nous à notre époque actuelle, il ferait le constat bien amer que les Lumières de notre siècle se réduisent à de bien pâles lumignons, et que nos contemporains, loin d’être sponsorisés plein pot par EDF, n’ont pas tous la lumière à tous les étages…

Ô siècle troublé de toutes les idoles numériques ! Ô époque curieuse où la connerie crasse est désormais le signe le plus répandu de la célébrité médiatique ! Vous, les idolâtres de Jul, Hanouna et de Marc Lévy, vous ne méritiez pas Sartre, Aron et Barthes !

Entendre les prétendus intellectuels et les pseudo-penseurs actuels, qui se tirent sur l’élastique en s’écoutant pérorer sur les plateaux télé en se demandant s’il faut un ou deux « que » aux penchants pédophiliques (alors qu’à douze ans, une seule queue suffit amplement pour tout remplir), c’est avoir incontinent l’envie irrépressible de se crever les tympans au tisonnier chauffé à blanc…

Non contents d’avoir renommé certains monuments qu’on pensait inébranlables (à la différence des enfants de chœur) selon la mode actuelle, et d’imposer certaines locutions périphrasiques débiles pour ne pas choquer certaines minorités qui ont d’autres choses à penser que de savoir s’il est séant de les appeler par exemple « nègres », « noirs », « personnes de couleur » ou « êtres humains à la pigmentation suractivée » ; voilà t’y pas que nos lumières actuelles, quinquets tremblotants à la lueur hésitante, s’en prennent, avec la hargne férocement aveugle des connards qui ne doutent de rien, aux dessins animés !

Je viens d’apprendre avec une stupeur ébahie que le personnage de Pépé le putois allait disparaître du catalogue Warner Looney Tunes. Et j’ai eu peine à retenir mon maxillaire inférieur de choir lourdement en lisant l’explication magique... Pépé le putois a été coupé au montage de Space Jam 2 parce que c’est un personnage harcelant la gent féminine et développant la culture du viol. Autant dire que Darmanin a du mouron à se faire…

Mais vous avez raison, messieurs les néo-censeurs auto-décrétés ! Les influensuceuses des réseaux sociaux et autres starlettes de téléréalité stupides et vulgaires, siliconées à outrance, auxquelles toutes les gamines s’assimilent avec des gloussements de hardeuses moldo-slovaques lors d’une triple pénétration anale à sec, rapportent bien plus qu'une vieille bestiole fictive qui n’appelle à aucune identification…

Je n’ose imaginer le sort réservé aux Schtroumfs si les nouveaux censeurs découvraient incidemment le rôle de la Schtroumfette, ou celui de Falbala chez les irréductibles Gaulois…

Et dans le même temps, les néomoralistes, qui nous préparent la dictature de demain d’une bien pensance moisie, n’ont jamais un mot contre les religions qui ont toujours soumis les femmes d’une manière inqualifiable. Ou ils sont sélectifs dans leurs indignations tiédasses… Ou ils n’ont pas de couilles…

Comme disait l’autre, nous vivons une époque moderne, le progrès fait rage. Et pourtant, le vaccin contre la rage existe… Mais comme dirait Castex lors de sa causerie télévisée bi-mensuelle, l’important, c’est la dose (paroles et musique de Gilbert Bécaud et Louis Amade)…

Hey, messieurs les censeurs, vous saviez qu’Albator était pas clair avec les nazis ? En plus, il héberge Clio, l’extraterrestre aux longs cheveux bleus qui joue de la harpe et se nourrit uniquement d’alcool… Et puis Cobra aussi est séducteur, et en plus il a un gros symbole phallique caché dans le bras. Que dire de Nicky Larson, un obsédé sexuel notoire au QI de bulot agonisant ? Et de Fantômette, qui ridiculise régulièrement ses copines Ficelle (critique inadmissible des anorexiques écervelées) et Boulotte (caricature vulgaire des masses pondéralement surchargées) ?

Pourquoi n’y a t’il pas de femmes dans l’équipe de football d’Olive et Tom ? (Et ne venez pas me dire que c’est pour que les deux lascars puissent se tripoter la nouille peinards sous la douche des vestiaires, hein !) Et Tom Sawyer véhicule une mauvaise image des indiens. Et Heidi passe son temps à courir pieds nus dans la montagne en se souciant comme une guigne de l’école…

Et Cendrillon qui véhicule une mauvaise image de la femme soumise ? On en parle ? Et Blanche Neige, rien que le nom est une provocation ! Au surplus, elle est en ménage avec un septuor de personnes à la verticalité contrariée…

En y réfléchissant bien... Taz est sur la sellette, également. Il se moque clairement des personnes ayant des troubles alimentaires. Que dire du coyote, ennemi juré de Bip-Bip ? Le coyote est un harceleur qui ne rêve que d'agresser et de manger (Freud, quand tu nous tiens…) un oiseau coureur et innocent. Et Daffy ? J'y vois une atteinte grottophobe pour les gens ayant un accent ou pire, ayant des difficultés de prononciation. Et je n’aborde même pas la frange de population avec des soucis de colle à dentier…

Nous nous enfonçons à grands pas dans un long tunnel d’obscurantisme où les Lumières risquent de ne pas s’aventurer avant longtemps, hélas…

Puisqu’on parle de tunnel, un mot sur une anecdote qui a fait sourire Alex Vizorek, un pseudo-comique d’outre-Quiévrain qui sévit hebdomadairement sur les ondes de Radio-Gaucho, où la consigne est de le trouver positivement hilarant et de hurler de rire à chacune de ses phrases… A Bruxelles, le tunnel Léopold II vient d’être rebaptisé « Tunnel Annie Cordy », en hommage à la chanteuse récemment disparue… Associer le nom d’un tunnel, une œuvre architecturale pas précisément désopilante, à l’une des plus optimistes fantaisiste de ces dernières années ; seule la Belgique pouvait faire un truc pareil… D’ici à ce qu’ils baptisent une compagnie de bus Emile Louis ou une école maternelle Marc Dutroux…

Une qui ferait mieux de ne pas s’aventurer en berline allemande dans un tunnel, ces temps-ci, c’est la Princesse de Sussex… Après son interview avec Oprah Winfrey, Meghan est visiblement en délicatesse avec la Couronne britannique…

Faut la comprendre, pauvrette ! Reléguée dans un gourbi de 1.700 m² près de Santa Barbara, avec pour seule compagnie quotidienne un prince nazillon roux déchu et qui schlingue des dessous de bras à en décoller la tapisserie, et un moutard que la belle-famille veut réduire à l’esclavage à cause de sa couleur de peau un peu trop bistrée pour les bouffeurs de rôti bouilli ; une mauvaise actrice de série B, qui risque fort de finir en pâtée Ron-Ron dans un tunnel, ne peut que se lamenter auprès d’une milliardaire de la télé américaine qui est sa voisine, et qui surjoue ses réactions comme les pires comédiens du temps du muet…

De côté-ci de l’Atlantique, nous ne sommes hélas pas mieux lotis… Notre Drame de Paris a encore tout largement ouvert son inextinguible robinet à conneries, l’autre matin, sur France Inter, en affirmant sans rire, à propos d’un nécessaire assouplissement du couvre-feu, qu’à dix-huit heures, à Paris, on est encore en plein milieu de l’après-midi… Elle est jet-laguée en permanence, l’édile de la Ville Lumière, où c’est une conséquence de la pollution de l’air parisien ? A ce rythme, elle va finir sous cloche, au Pavillon de Breteuil à Sèvres, comme mètre-étalon de la connerie…

Dans le microcosme des vedettes, il faut noter la garde à vue de Doc Gynéco, pour violences conjugales. Lui qui chantait « Viens voir le docteur », ce n’était pas précisément pour y jouer avec des consultations de touch-pipi… Sa devise ? « Un point c’est tout. Dans la gueule de préférence »…

Toujours à l’affût de la petite blague qui fera se gondoler la twittosphère, François Hollande, vous savez, le culbuto sudoripare qui aime tremper le croissant en scooter, a déclaré que son plus grand regret était de ne pas s’être présenté à la Présidentielle de 2017. Pas sur qu’il ait magnifié le score de Benoît Hamon… De quoi provoquer une colère saine chez la Dingo du Poitou, tout au plus…

Encore un peu, et Pépère va nous avouer qu’il aurait aimer se présenter à l’Eurovision… Les sélections vont bon train pour le grand concours paneuropéen de la canzonetta mielleuse, et l’on connaît désormais la majorité des candidats…

Aux côtés de notre Betty Mars 2.0 et son poussiéreux plagiat de « Padam, padam », on aura droit à une couineuse soviétique qui glorifie la femme russe (un peu d’autocélébration nationaliste ne fait de mal à personne et ça fait bander du côté du Kremlin), un groupe biélorusse avec un texte à peine moins politique que l’Internationale qui risque fort de gicler du Concours s’il ne change pas de chanson, deux morceaux portant le même titre, « Amen », pour la Slovénie et l’Autriche, qui feront plaisir à l’Eglise…

Il faudra se tartiner également une australienne qui chante en « Technicolor » mais dangereusement faux (à peine moins que Stone mais largement autant que Louane et Zaz réunies, c’est vous dire…), un groupe rock italien qui risque de dépoussiérer les spaghettis, et un inverti suisse pur sucre qui gloussera en français une ballade honteusement pompée sur le dernier titre gagnant, assorti d’un clip de présentation qui va faire hurler la Sécurité Routière…

En prime, il a été immédiatement bombardé gagnant par les bookmakers… Quant à savoir si l’Europe votera pour une resucée du titre vainqueur en 2019… Finalement, dans ce chaudron de titres dont tout le monde d’accorde à dire qu’il est moins bon que l’année dernière, le « Voilà » français pourrait surprendre… A condition que notre candidate fasse enfin passer un peu d’émotion au travers de la caméra… Verdict le 22 mai prochain !

Et le 11 mars 1959, se déroulait au Palais des Festivals de Cannes le 4ème Grand Prix Eurovision de la Chanson Européenne, la France ayant remporté la timbale l’année précédente. C’est au final les Pays-Bas qui l’emportent pour la deuxième fois, grâce au charme mutin et pétillant de Teddy Scholten et de son titre, l’un des premiers réellement swinguants primé, « Een beetje », qui signifie « un petit peu »… Et si vous étiez tous un petit peu moins cons, ça nous ferait des vacances… Allez, Voltaire, reviens, ils sont tous devenus cons !