mardi 30 mars 2021
Brèves du 30 Mars 2021
mardi 16 mars 2021
Brèves du 16 Mars 2021
jeudi 11 mars 2021
Brèves du 11 Mars 2021
Voltaire, reviens, ils sont devenus cons !
Que François-Marie Arouet, ou ce qu’il en reste
aujourd’hui, veuille bien me pardonner de venir troubler ainsi son repos
éternel ! Lui, l’incarnation la plus incandescente du Siècle des Lumières…
Si patriarche de Ferney revenait parmi nous à notre époque actuelle, il ferait
le constat bien amer que les Lumières de notre siècle se réduisent à de bien
pâles lumignons, et que nos contemporains, loin d’être sponsorisés plein pot
par EDF, n’ont pas tous la lumière à tous les étages…
Ô siècle troublé de toutes les idoles numériques ! Ô époque curieuse où la connerie crasse est désormais le signe le plus répandu de la célébrité médiatique ! Vous, les idolâtres de Jul, Hanouna et de Marc Lévy, vous ne méritiez pas Sartre, Aron et Barthes !
Entendre les prétendus intellectuels et les pseudo-penseurs
actuels, qui se tirent sur l’élastique en s’écoutant pérorer sur les plateaux
télé en se demandant s’il faut un ou deux « que » aux penchants
pédophiliques (alors qu’à douze ans, une seule queue suffit amplement pour tout
remplir), c’est avoir incontinent l’envie irrépressible de se crever les
tympans au tisonnier chauffé à blanc…
Non contents d’avoir renommé certains monuments qu’on
pensait inébranlables (à la différence des enfants de chœur) selon la mode
actuelle, et d’imposer certaines locutions périphrasiques débiles pour ne pas
choquer certaines minorités qui ont d’autres choses à penser que de savoir s’il
est séant de les appeler par exemple « nègres », « noirs »,
« personnes de couleur » ou « êtres humains à la pigmentation
suractivée » ; voilà t’y pas que nos lumières actuelles, quinquets
tremblotants à la lueur hésitante, s’en prennent, avec la hargne férocement
aveugle des connards qui ne doutent de rien, aux dessins animés !
Je viens d’apprendre avec une stupeur ébahie que le
personnage de Pépé le putois allait disparaître du catalogue Warner Looney
Tunes. Et j’ai eu peine à retenir mon maxillaire inférieur de choir lourdement
en lisant l’explication magique... Pépé le putois a été coupé au montage de
Space Jam 2 parce que c’est un personnage harcelant la gent féminine et
développant la culture du viol. Autant dire que Darmanin a du mouron à se
faire…
Mais vous avez raison, messieurs les néo-censeurs
auto-décrétés ! Les influensuceuses des réseaux sociaux et autres
starlettes de téléréalité stupides et vulgaires, siliconées à outrance,
auxquelles toutes les gamines s’assimilent avec des gloussements de hardeuses
moldo-slovaques lors d’une triple pénétration anale à sec, rapportent bien plus
qu'une vieille bestiole fictive qui n’appelle à aucune identification…
Je n’ose imaginer le sort réservé aux Schtroumfs si les
nouveaux censeurs découvraient incidemment le rôle de la Schtroumfette, ou
celui de Falbala chez les irréductibles Gaulois…
Et dans le même temps, les néomoralistes, qui nous
préparent la dictature de demain d’une bien pensance moisie, n’ont jamais un
mot contre les religions qui ont toujours soumis les femmes d’une manière
inqualifiable. Ou ils sont sélectifs dans leurs indignations tiédasses… Ou ils
n’ont pas de couilles…
Comme disait l’autre, nous vivons une époque moderne, le
progrès fait rage. Et pourtant, le vaccin contre la rage existe… Mais comme dirait
Castex lors de sa causerie télévisée bi-mensuelle, l’important, c’est la dose
(paroles et musique de Gilbert Bécaud et Louis Amade)…
Hey, messieurs les censeurs, vous saviez qu’Albator était
pas clair avec les nazis ? En plus, il héberge Clio, l’extraterrestre aux
longs cheveux bleus qui joue de la harpe et se nourrit uniquement d’alcool… Et
puis Cobra aussi est séducteur, et en plus il a un gros symbole phallique caché
dans le bras. Que dire de Nicky Larson, un obsédé sexuel notoire au QI de bulot
agonisant ? Et de Fantômette, qui ridiculise régulièrement ses copines
Ficelle (critique inadmissible des anorexiques écervelées) et Boulotte
(caricature vulgaire des masses pondéralement surchargées) ?
Pourquoi n’y a t’il pas de femmes dans l’équipe de
football d’Olive et Tom ? (Et ne venez pas me dire que c’est pour que les
deux lascars puissent se tripoter la nouille peinards sous la douche des vestiaires,
hein !) Et Tom Sawyer véhicule une mauvaise image des indiens. Et Heidi passe
son temps à courir pieds nus dans la montagne en se souciant comme une guigne
de l’école…
Et Cendrillon qui véhicule une mauvaise image de la femme
soumise ? On en parle ? Et Blanche Neige, rien que le nom est une
provocation ! Au surplus, elle est en ménage avec un septuor de personnes
à la verticalité contrariée…
En y réfléchissant bien... Taz est sur la sellette,
également. Il se moque clairement des personnes ayant des troubles alimentaires.
Que dire du coyote, ennemi juré de Bip-Bip ? Le coyote est un harceleur
qui ne rêve que d'agresser et de manger (Freud, quand tu nous tiens…) un oiseau
coureur et innocent. Et Daffy ? J'y vois une atteinte grottophobe pour les
gens ayant un accent ou pire, ayant des difficultés de prononciation. Et je n’aborde
même pas la frange de population avec des soucis de colle à dentier…
Nous nous enfonçons à grands pas dans un long tunnel
d’obscurantisme où les Lumières risquent de ne pas s’aventurer avant longtemps,
hélas…
Puisqu’on
parle de tunnel, un mot sur une anecdote qui a fait sourire Alex Vizorek, un
pseudo-comique d’outre-Quiévrain qui sévit hebdomadairement sur les ondes de
Radio-Gaucho, où la consigne est de le trouver positivement hilarant et de
hurler de rire à chacune de ses phrases… A Bruxelles, le tunnel Léopold II
vient d’être rebaptisé « Tunnel Annie Cordy », en hommage à la
chanteuse récemment disparue… Associer le nom d’un tunnel, une œuvre
architecturale pas précisément désopilante, à l’une des plus optimistes
fantaisiste de ces dernières années ; seule la Belgique pouvait faire un
truc pareil… D’ici à ce qu’ils baptisent une compagnie de bus Emile Louis ou
une école maternelle Marc Dutroux…
Une qui ferait mieux de ne pas s’aventurer en berline
allemande dans un tunnel, ces temps-ci, c’est la Princesse de Sussex… Après son
interview avec Oprah Winfrey, Meghan est visiblement en délicatesse avec la
Couronne britannique…
Faut la comprendre, pauvrette ! Reléguée dans un
gourbi de 1.700 m² près de Santa Barbara, avec pour seule compagnie quotidienne
un prince nazillon roux déchu et qui schlingue des dessous de bras à en
décoller la tapisserie, et un moutard que la belle-famille veut réduire à
l’esclavage à cause de sa couleur de peau un peu trop bistrée pour les
bouffeurs de rôti bouilli ; une mauvaise actrice de série B, qui risque
fort de finir en pâtée Ron-Ron dans un tunnel, ne peut que se lamenter auprès
d’une milliardaire de la télé américaine qui est sa voisine, et qui surjoue ses
réactions comme les pires comédiens du temps du muet…
De côté-ci de l’Atlantique, nous ne sommes hélas pas mieux
lotis… Notre Drame de Paris a encore tout largement ouvert son inextinguible
robinet à conneries, l’autre matin, sur France Inter, en affirmant sans rire, à
propos d’un nécessaire assouplissement du couvre-feu, qu’à dix-huit heures, à
Paris, on est encore en plein milieu de l’après-midi… Elle est jet-laguée en
permanence, l’édile de la Ville Lumière, où c’est une conséquence de la
pollution de l’air parisien ? A ce rythme, elle va finir sous cloche, au
Pavillon de Breteuil à Sèvres, comme mètre-étalon de la connerie…
Dans le microcosme des vedettes, il faut noter la garde à
vue de Doc Gynéco, pour violences conjugales. Lui qui chantait « Viens
voir le docteur », ce n’était pas précisément pour y jouer avec des
consultations de touch-pipi… Sa devise ? « Un point c’est tout. Dans
la gueule de préférence »…
Toujours à l’affût de la petite blague qui fera se
gondoler la twittosphère, François Hollande, vous savez, le culbuto sudoripare
qui aime tremper le croissant en scooter, a déclaré que son plus grand regret
était de ne pas s’être présenté à la Présidentielle de 2017. Pas sur qu’il ait
magnifié le score de Benoît Hamon… De quoi provoquer une colère saine chez la
Dingo du Poitou, tout au plus…
Encore un peu, et Pépère va nous avouer qu’il aurait aimer
se présenter à l’Eurovision… Les sélections vont bon train pour le grand
concours paneuropéen de la canzonetta mielleuse, et l’on connaît désormais la
majorité des candidats…
Aux côtés de notre Betty Mars 2.0 et son poussiéreux
plagiat de « Padam, padam », on aura droit à une couineuse soviétique
qui glorifie la femme russe (un peu d’autocélébration nationaliste ne fait de
mal à personne et ça fait bander du côté du Kremlin), un groupe biélorusse avec
un texte à peine moins politique que l’Internationale qui risque fort de gicler
du Concours s’il ne change pas de chanson, deux morceaux portant le même titre,
« Amen », pour la Slovénie et l’Autriche, qui feront plaisir à
l’Eglise…
Il faudra se tartiner également une australienne qui
chante en « Technicolor » mais dangereusement faux (à peine moins que
Stone mais largement autant que Louane et Zaz réunies, c’est vous dire…), un
groupe rock italien qui risque de dépoussiérer les spaghettis, et un inverti
suisse pur sucre qui gloussera en français une ballade honteusement pompée sur
le dernier titre gagnant, assorti d’un clip de présentation qui va faire hurler
la Sécurité Routière…
En prime, il a été immédiatement bombardé gagnant par les
bookmakers… Quant à savoir si l’Europe votera pour une resucée du titre
vainqueur en 2019… Finalement, dans ce chaudron de titres dont tout le monde
d’accorde à dire qu’il est moins bon que l’année dernière, le
« Voilà » français pourrait surprendre… A condition que notre
candidate fasse enfin passer un peu d’émotion au travers de la caméra… Verdict
le 22 mai prochain !
Et le 11 mars 1959, se déroulait au Palais des Festivals de Cannes le 4ème Grand Prix Eurovision de la Chanson Européenne, la France ayant remporté la timbale l’année précédente. C’est au final les Pays-Bas qui l’emportent pour la deuxième fois, grâce au charme mutin et pétillant de Teddy Scholten et de son titre, l’un des premiers réellement swinguants primé, « Een beetje », qui signifie « un petit peu »… Et si vous étiez tous un petit peu moins cons, ça nous ferait des vacances… Allez, Voltaire, reviens, ils sont tous devenus cons !