vendredi 12 février 2021

Brèves du 12 Février 2021

Cachez ce sein que je ne saurais voir !

Ayez la pitié de conserver à mon moulebite sa propreté originelle et de ne pas le tâcher inconsidérément de traces douteuses autant qu’humides !

Renfilez votre chemise d’une blancheur trop immaculée pour ne pas être douteuse et rendez à l’intimité de votre salle de bains ce torse velu qui a dû occasionner des demi-molles exploitables chez quelques garçons-coiffeurs esseulés et pas trop regardants sur la qualité de la viande ; ce torse viril trop tardivement échappé à la statuaire antique revue par les montres dégoulinantes de Salvador Dali…

Et surtout, ne jouez pas les pseudo-pudiques à vouloir dissimuler un téton qui aurait provoqué de bien glauques émois chez les invertis pur sucre qui se tripotent la nouille sur les pages slibards des catalogues des Trois Redoutes… Ou alors, vous êtes atteints de gynécomastie, et vous arborez la poitrine de Jane Birkin…

Ah ! Monsieur le Sinistre de la Santé (mais pas des pieds) ! Que de rigolades votre posture de demi-vierge folle a déclenché l’autre jour sur la toile ! On ne s’était pas autant fendu la poire depuis la sextape de Griveaux, ce dont tout le monde se branle…

Les plus anciens d’entre nous se souviennent sans doute de l’accession au pouvoir de Mitterrand, dans ce vaste geste d’inconscience populaire collective qui porta à l’Elysée un Président de gauche, et de ce que l’on appela alors l’expérience socialiste… Macron et sa clique de têtes à claques nous offrent le premier Gouvernement d’art et d’essai, avec surprises à chaque séquence, navigation à vue et changement de cap en fonction du vent de l’opinion…

Sans revenir sur les atermoiements hésitants concernant les nécessités absolument impératives de se laisser une nouvelle chance afin d’éviter un douzième confinement et un soixante-quatorzième report de l’ouverture des cinémas, restaurants et bars, parce que ce serait trop simple de se payer la trombine de Castex, sorte de Malraux en solde, en appelant à la responsabilité et au civisme des français avec un lyrisme tout droit sorti de chez Harlequin, on se croit déjà dans un mauvais remake des Deschiens…

Après Manu en boîte gay se frottant plus que de raison à des éphèbes blacks, Griveaux et son casting masturbatoire pour le site « adoptemabite.com », voila Olivier Véran et son remake de la vaccination à la Pasteur… Je plains le clebs qui l’a mordu pour lui refiler l’équivalent actuel de la rage…

Mais t’avais vraiment besoin de te désaper à moitié, Ollie ? Tu serais tanqué comme Chabal, on pourrais comprendre, mais quand tu te présentes à l’audition avec des bras qui ressemblent à des allumettes au soufre et un torse évoquant la planche à laver des nos aïeules…

Surtout que, selon les complotistes, il se serait piquouser sans aiguille, et pis de toutes façon, y a que de l’eau dans la seringue…Ce qui leur fera un point commun, puisque eux, la flotte, c’est dans la boîte crânienne…

Et puis « Voila »… Depuis bientôt quinze jours que la poussiéreuse rengaine praviesque a été élue on ne sait trop comment chanson représentant la France au Concours Eurovision de la Chanson 2021, avec la périlleuse mission de se casser au moins autant la gueule au classement final que Madame Monsieur et le Monsieur Madame, les fans français ne tarissent pas d’éloges et de slips détrempés jusqu’à la dernière fibre sur les qualités incontestables de celle qui va, immanquablement, détrôner notre Marie Myriam nationale et ramener de Rotterdam la Couronne Eurovision avec les félicitations du jury et un panier garni…

De deux choses l’une… soit les eurofans ont de la merde dans les oreilles (ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié), soit les eurofans ont des goûts musicaux de chiotte (et ça ne m’étonnerait pas du tout…). Comment accorder un crédit suffisant pour lui prédire une victoire dans trois mois à une valse démodée évoquant tellement le « Padam padam » qu’on croirait une photocopie fidèle, un flonflon qui n’aurait pas déparé dans une émission de Guy Lux dans les années soixante ?

Y a autant d’émotion là dedans que dans un vieux plat de lentilles au frigo, l’interprète est fausse dans les sentiments qu’elle chante et le clip est tellement à vous faire bâiller d’ennui que je crains des décrochements de mâchoires un peu partout en Europe…

Et depuis la finale, les côtes chez les bookmakers ont fané, et on est bien loin du matraquage radio, et l’on en arrive même à entendre sur les ondes « On a mangé le soleil », cinquième de la finale… Sinon, en effet, on y croit à fond, à notre obsolète antienne qui nous fera encore une fois passer pour des amateurs d’antiquités. Marie Myriam lui a collé deux points, seulement…Parce qu’elle a visiblement compris que l’Europe musicale avait évolué depuis « L’oiseau et l’enfant »…

Voilà, voilà, voilà…

Je sens que je risque d’être en froid avec certains ardents défenseurs de l’archaïque valse hexagonale… Ça fera ton sur ton avec la météo… Pauvres gourdasses des bulletins météorologiques télévisés qui sont au bord de la syncope à chaque intervention en nous annonçant qu’en plein hiver, il fait froid, voire très froid, qu’il neige et qu’il y a même du verglas !

Et elle nous souhaitent des engelures au bout du gland, des stalactites de morve solidifiée au bout du pif et des petons congelés comme des nouveau-nés de chez Courjault ?

En hiver, chère Madame, il fait froid, n’en déplaise aux pisse-vinaigre et autres fâcheux qui vérolent notre stratosphère et qui ululent à la mort-aux-rats dès que les températures baissent en deçà des normales autorisées pour s’alarmer du réchauffement climatique. Il fait froid et il peut neiger, autre part que sur les montagnes, les cimes escarpées et les boules publicitaires qu’on secoue comme si l’on était sur le point de lâcher la purée du spaghetti à chantilly dans les rideaux fleuris de chez Tante Marthe…

Il peut neiger, et même sur la route, ce qui stupéfait toujours la DDE, et les couches neigeuses peuvent être importantes… Je balancerais des tartes façon mandales à la Lino Ventura au mec qui se questionnait avec des grâces de pucelle mal déniaisée où étaient les neiges d’antan ? Au fond du couloir, à gauche !

Dieu merci, les journaleux et autres spikeurs mâles de la radiodiffusion d’état semblent s’être suffisamment détrempé le string sur le coup de froid et affichent de plus en plus leur dédain face à ce qui n’est désormais plus qu’un pic de froid (tout en parlant de chute des températures, allez comprendre) qui n’aura rien de comparable à celui de 2012 (qui déjà n’était qu’ersatz de roupie de sansonnet rachitique face aux vénérables ancêtres de 1986 et 1956)…

Ras le pompon de bonnet tricoté main par des chinetocs de cinq ans fourré en laine de gore-tex pleine fleur, plein la coupe à glace raclée sur le pare-brise de la Dacia avant de partir pointer à l’usine à cinq heures du matin ! A croire que les français n’ont jamais vu d’hiver froid !

Quand il ne fait pas froid, ils râlent en vitupérant sur le réchauffement climatique ; et quand on se pèle les miches, ils rouspètent en maugréant sur le non-refroidissement climatique…

Faut-il quand même être rigoureusement con, parfaitement karchérisé de la comprenotte, complètement vidangé des synapses, voire électeur de Jean-Luc Mélenchon, pour continuer à débiter des banalités débiles à bouffer de la bite par paquet de douze…

Oui, oui, oui, en hiver, il doit faire froid, il neige (et généralement autant sur les routes que sur les prés), on doit se couvrir pour ne pas choper la crève… Ce sont des observations de bon sens, des réflexes naturels, qu’apparemment nos contemporains ont perdu, victime d’un progrès social qui va de la connexion Internet partout même sur votre soutif jusqu’au dernier bouquin de Lorant Deutsch en passant par l’intégrale de Christophe Willem en 78-tours et un concert de Vincent Niclo, sa voix de faux ténor qui veut se la péter mais qui ne fait que nous péter les tympans.

Non, non, non, pas la peine de faire l’ouverture du Journal des Non-Comprenants et des Crétins Avinés sur deux routes verglacées, trois arbres enneigés et une Clio bordeaux sur le toit après que le conducteur se soit pris pour le Fangio moderne façon Reine des Neiges.

Qu’auriez-vous fait, messieurs les journalistes, scribouillards et autres pisseurs de copie qui se gèlent les coucougnettes et les réservoirs d’encre à théoriser sur le réchauffement climatique qui refroidit, si un hiver façon 1956 s’abattait sur nous, avec des moins quinze à moins vingt partout pendant plus d’un mois, plus d’un mètre cinquante de neige dans le midi et des oliviers centenaires qui gelaient comme des piroulis de tapette ?

Et si on se réveillait comme en février 1986, avec moins treize au mercure dans la cité des Césars, les chiottes de l’école qui explosent sous l’effet du gel et un mistral à pas mettre un partisan de Montebourg dehors à poil ?

C’est l’hiver, il fait froid, un froid normal et logique en plein mois de janvier ! Alors, bitte, next ! On remercie le reporter qui se pèle les miches à Saint-Ploumenerac’h-sous-Chouchen pour dire à la morue en plateau qu’il fait froid et qu’il vente à en décorner les champs de crêpes suzette, et on passe à autre chose !

Allez, on les ressort du saloir, on leur brosse, on les maquille, on les parfume et on les renvoie dans le bureau du juge… A croire que ça leur manquait, l’ambiance feutrée des cabinets d’instruction où l’on côtoie le plus dégueulasse des violeurs en série et les non moins abjects criminels en col blanc…

Patrick Balkany, l’ancien maire qui croyait que Levallois paierait ses condamnations pécuniaires, a été à nouveau mis en examen pour "prise illégale d'intérêts", "détournement de fonds publics" et "abus de biens sociaux" dans une affaire d'utilisation frauduleuse de locaux… Tu nous déçois, Patoune… toujours et encore de l’abus de bien social, du détournement de brozouf par containers entiers… C’est comme les bonbons au chocolat « Mon Chéri »… aux premiers tu kiffes, mais après une douzaine, tu commences à te lasser sérieusement…

Faut se diversifier, ma poule ! Faut exploiter de nouvelles voies, tenter de nouvelles expériences, surfer sur la vague de la tendance actuelle… Fais écrire à ton fils un bouquin dans lequel il affirmera que tu l’as tripoté quand il avait treize ans et que depuis, il ne peut trouver la satisfaction sexuelle qu’en costume de Mickey en écoutant du Charles Dumont ; tu publies un démenti dans Paris Match, tu te fais inviter par Demorand et Augustin Braquemard, et c’est le bingo assuré !

Bingo assuré aussi pour notre Dingo de la Culture, Roselyne Bachelot et ses lèvres en forme saucisse Knacky Herta cocktail… La foldingue de la Culture (pilier des Grosses Têtes de nœud version Ruquier, c’est dire le niveau) annoncera la prochaine réouverture des musées… Ce qui ne devrait pas causer d’inversion du plancher ascendant des contaminations, vu l’engouement de nos compatriotes pour les choses de la culture…

Et tous ceux qui aiment la culture, la vraie, avec des véritables morceaux de bonne muisque dedans vont certainement être à la fête ce soir, avec les traditionnelles Victoires de la Musiques transmises en direct sur France 2… Imbitable soirée interminable, avec son défilé ininterrompu de couineuses à larynx en corne de brume, d’invertis pur sucre avec leur gode dans le derche qui les aide à faire péter le pyrex à proximité, de groupes improbables qui seraient mieux en clinique de désintoxication, et de remerciements mal appris par cœur pour être réellement sincères et surpris…

Eh oui, encore un soir, va falloir se tartiner Zaz, ses cheveux graisseux et sa voix de vidangeuse de fosse septique… Benjamin Biolay, ses faux airs d’ersatz périmé de succédané de Gainsbourg et sa voix qui empeste la gitane sans filtre… Kendji Girac qui aura beau se faire pousser une barbe de sapeur mais ne fera pas plus virile pour autant… Vianney, ses airs d’ado effaré et ses poses niaiseuses dans des chansons gourdiflotes à souhait… Aya Nakamura, ses trente-six interjections et ses douze mots de vocabulaire qu’elle répète cent dix-huit fois par chanson… Et l’incontournable zébulon sur ressort, Christophe Maé qu’on va comme chaque année de dégommer comme au ball-trap…

A moins que vous ne préfériez agiter vos vieilles pellicules pour exhumer de la poussière une bonne vielle cassette VHS d’un des chefs d’œuvre cinématographique de Sacha Guitry, l’incontournable « Si Versailles m’était conté », sorti le 12 février 1954, avec une distribution encore plus flamboyante qu’un costume en strass de Mika… Toute la fine fleur du cinéma et de la chanson de l’époque s’y trouvait réuni, et l’on y croisait Michelin Presle, Jean Marais, Bourvil, Edith Piaf ou encore Tino Rossi… Je vous rassure, il n’y chantait pas de se déshabiller… N’en déplaise à Olivier Véran, nouvelle incarnation d’Emmanuelle, en nettement moins bandant…


 

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