vendredi 3 avril 2020

Brèves du 03 Avril 2020

Jean-Claude Brialy serait encore des nôtres, il ne saurait plus où donner du goupillon actuellement… Quiconque a connu ne serait-ce que brièvement la Mère Lachaise se souvient forcément de son appétence immodérée pour les funérailles, enterrements et zobsèques (lui qui justement ne l’avait pas souvent), qu’il honorait plus souvent qu’à son tour de sa présence et de ses superlatifs mielleux et condoléançatoires…

Ah, je ne voudrais pas être démesurément pessimiste, mais depuis environ trois semaines, ça part sévère question droits de succession ! Vous rigolez, mais ça va nous faire une de ces places pour se garer, quand on aura l’autorisation de se déconfiner, d’ici six à huit mois…

Sans parler des cotisations retraite, qui vont être réduites dans des proportions dantesques, genre triangle de tissu sur une bombasse brésilienne à la plage… Je serais dans un jour faste, j’irai presque éternuer à la tronche de Nicole Belloubet, histoire de sentir une délicieuse humidité intraslipesque consécutive à un plaisir intense…

Quelle merveille que le Binouzovirus ! On reste chez soi à mater des séries nullissimes et des pornos moldoslovaques grâce à Jackie et Michel, le cheveu gras et en pyjama froissé ; on n’a pas à sortir pour aller croiser à l’épicerie c’te pétasse de Mère Jeanssen qui va nous faire deux plombes sur ses varices et ses migraines ; on bâfre à longueur de journée des trucs qu’on n’aurait jamais pensé manger (mais on se réserve le PQ pour Noël, vu le prix…)…

Et en plus, t’es payé par l’Etat…Enfin… Payé… Disons qu’on devrait normalement nous indemniser d’une allocation spécifique dès lors que le dossier sur formulaire cerfa normalisé qui a changé douze fois en huit jours accompagné des quarante-huit pièces en triple exemplaire sur papier timbré aura été avalisé par les sept-douzièmes de la demi-douzaine de commissions Théodule et sous la condition d’avoir annexé au surplus douze relevés d’identité bancaire certifiés conformes par votre banque et le consulat des Féroé à Stockholm…

Et pendant ce temps, tu comptes les victimes… Les célèbres, uniquement, parce que sinon, tu passerais ta journée à ce macabre décompte…

Zitrone reviendrait qu’il pourrait eurovisionner pendant trois semaines non-stop pour enterrer avec sa verve inextinguible et son plus-que-parfait jamais imparfait tout ce beau monde ! Après Manu Dibango, Michel Hidalgo, Lucia Bosè, qui furent les galops d’essai en quelque sorte, le virus a pris son rythme de croisière avec une viande froide connue par jour, plus ou moins. Patrick Devedjian, Alan Merrill, le créateur de « I love rock’n’roll », Pape Diouf, le grand manitou du l’OM, et j’en passe des meilleurs et des moins frais…

Mentionnons aussi Marie-Thérèse de Bourbon Parme, ce qui met Stéphane Bern au comble du supplice de ne pouvoir verser sa larmiche de crocodile en plein jité et balancer sa science aristocratique comme Beaugrand balancerait sa purée au Queen…

Le virus apprécie les têtes pensantes, puisqu’on déplore également le décès de Marguerite Derrida, psychologue réputée et veuve de Jacques Derrida, philosophe hilarant puisque bien des fois il la Derrida…

Toujours au carnet noir (qui va finir par ressembler au catalogue de La Redoute), portons le nom de Pierre Bénichou, pilier des Grosses Têtes version Ruquier et pied-noir insupportable de fatuité. Mais aussi improvisateur chevronné mais plus très intelligible les derniers temps, on aurait dit une imitation de Michel Rocard par Jean-Paul II les mauvais jours…

Quant à Christophe, il est en réanimation, et on lui souhaite de se rétablir très vite… A force de crier Aline pour qu’elle revienne, ça use les poumons…

Sinon, aux dernières nouvelles, Jul, Marc Lévy et BHL pètent la forme à s’en carboniser le slip…

Que faire, tout au long de ces interminables journées de confinement ? Ben, critiquer le Gouvernement, voyons ! Les réseaux sociaux dégoulinent de posts assassins, quand ils sont le plus cléments, envers Macron et sa gestion pour le moins hasardeuse de la crise du Cov-DS-20… Et vas-y que je te l’accuse de tout, rien, son contraire et réciproquement ; et allons-y que j’ulule au mensonge d’Etat sur les masques, les morts et la taille du string à paillettes du Grand Doudou…

En attendant la preuve tangible de ce mensonge d’Etat, on a d’ores et déjà l’état de connerie de tous ces usagers plus ou moins décérébrés d’Internet qui s’autoproclament justiciers intergalactiques et ultimes protecteurs de la Justice Sociale alors qu’ils seraient infoutus de savoir si une 4L est garée en double-file…

C’est vrai que les plans de communication gouvernemental et présidentiel paraissent un peu fait de bric et de broc avec des rafistolages de dernière minute, mais avec So-Conne N’Diaye en porte-parole, fallait pas s’attendre à du Beaudelaire, ni à du Malraux… On attend donc vivement qu’elle aille sucrer les fraises que les enseignants ramasseront… Et on s’occupe déjà du recrutement de son remplaçant… Pinder, Bouglione et Zavatta ont été approchés…

Aucun remplacement en vue, hélas, pour le controversé Préfet de Paris, Didier Lallemant, le bien-nommé tant le mec a une trombine de gestapiste nazi qui s’assume pleinement, qui a clairement assimilé les réfractaires au confinement aux malades en réanimation actuellement… Et qui a fait un rétropédalage en règle pour ne pas froisser les racailles de cité qui se branlent ouvertement du confinement, et les bien-pensants gauchistes… Si-Bête lui a certainement donné des cours…

Ce tsunami de haine et de demandes de justice imminente et immanente envers Macron et son club de bricoleurs est tout bonnement déplacé. Qu’on s’occupe de juguler la pandémie, et de faire revenir notre pays à un semblant de situation normale, et on verra ensuite les responsabilités ou les irresponsabilités… Les comptes se sont réglés en 1945, pas en 1940, souvenez-vous-en…

Faut toutefois reconnaître que Macron les accumule comme un aimant. Depuis le début de son quinquennat, il a dû se tartiner : les affaires Ferrand et sa mutuelle, De Rugy et son Homard-m’a-tuer, Benalla et sa matraque affolée, les Gilets Jaunes, Notre Dame de Paris, les violences policières, Lubrizol, la fronde contre la réforme des retraites, le 49-3 du Grand Doudou, et maintenant le Binouzovirus… Manquerait plus qu’on gagne l’Eurovision l’année prochaine, et la panade serait intégrale…

Finalement, Hollande (vous savez, le porcinet sudoripare qui faisait pleuvoir partout où il pointait le groin) avait le cul bordé de nouilles !

Et puisqu’il faut bien occuper le confiné moyen, celui qui joue au con finement pendant le confinement, on publie à tour de bras des sondages et des articles qui n’auraient même pas fait un entrefilet bouche-trou dans une feuille de province en temps normal… Comment s’occuper pendant le confinement (et on vous conseille le plus sérieusement du monde de lire et de parler en famille…) ; les mille et une façons d’accommoder les nouilles au beurre sans beurre, ni nouilles ; des leçons d’origami sur PQ (vu les stocks, ils pourront pas tous servir à vous torcher même en cas de gastro méga-fulgurante et récidivante) ; les confidence des stars et demi-vedettes sur leur vécu du confinement…

Un grand moment ! Brigitte, le sarcophage-prétexte du Président qui ressemble de plus en plus à Patrick Juvet vieille fille, avoue mal vivre le confinement… Tu m’étonnes, à l’Elysée, onze mille deux cents mètres carrés, dont trois cent d’appartements privés, tu es au bout de ta vie en trois jours… Mets-toi juste deux minutes à la place de Josiane, smicarde qui cultive sa cellulite et son fibrome dans quarante mètres carrés d’un HLM miteux…

Quant à Mireille Mathieu, dont on apprend avec joie qu’elle n’est pas décédée, elle nous confie son remède anti-morosité… Rien de révolutionnaire, elle prie, elle regarde les oiseaux, elle peigne sa moumoutte modèle Playmobil… On aurait plutôt pensé qu’elle ne réécoutait pas ses enregistrements…

Rassurez-vous, les médias ne sont pas tous aussi primesautiers, surtout ceux qui rapportent ces anecdotes ravissantes de voisins exquis qui intiment, parfois manu militari, à des infirmières ou des invertis pur sucre, d’aller loger ailleurs pendant la crise sanitaire, parce que vous comprenez, on tient à la bonne santé de l’immeuble et c’est surtout que vous faites comme vous voulez mais bon, nous, on est des bons français, alors…

On est tranquille, si les Allemands reviennent, ils peuvent réinstaller la boîte aux lettres rue de Lauriston, ça ne désemplira pas…

Mongénéral disait il y a longtemps que les français étaient des veaux. Rectification, ce sont des porcs, de sales porcs…

Toujours aussi rassurant, on a appris qu’un entrepôt frigorifique avait été loué à Rungis pour entreposer les dépouilles des victimes du virus… Y a pas mieux pour stocker la viande froide… Pour le recueillement, c’est une autre paire de manches…

Ah non, vraiment, y a pas à dire, c’est ce que je dis toujours, c’était mieux avant… On était quand même vachement mieux en 1986, lorsque le nuage radioactif de Tchernobyl ne passait pas les Alpes…

Vous vous trouvez mieux, en 2020, avec l’autre grande asperge qui vous annonce avec la tronche du garçon-coiffeur à qui l’on a chouravé son gode préféré, qu’il est probable que le déconfinement ne se fasse pas en une seule fois… Vous la sentez venir, l’usine à gaz avec le QCM de conditions pour remettre le blair dehors ?

Le genre « jeu de Guy Lux » : eh bien, vous pourrez sortir les jours impairs qui suivent un solstice de lune ascendant si vous avez plus de quatre-vingt-dix-huit ans, et si vous avez coché la case VH63 du formulaire dédouané 1.236.547 qui vous aura été remis dans les agences de la Caisse d’Epargne lors de la phase de déconfinement des unijambistes bretons abonnés au Gaz ayant connu les interludes de l’ORTF ; mais uniquement de treize heures à midi, pour aller vous vider les couilles au bordel de la rue Bayard, qui d’ailleurs est fermé depuis 1946, donc on s’en branle ! A vous Simone, lâchez les vachettes…

Vous me direz qu’on est finalement bien peu à plaindre… Songez que les américains ont le coronavirus ET Donald Trump…

Et le 3 avril 1976, alors qu’au Concours Eurovision de la Chanson qui se déroulait à La Haye, le Royaume-Uni triomphe avec un numéro redoutablement efficace mais diablement cuculapralinesque, la chanson francophone tenait encore la dragée haute aux titres anglophones. La Principauté de Monaco proposait une chanson rythmée, vaguement disco, défendue avec professionnalisme et entrain par Mary Cristy, arborant un faciès tendu et une longue robe noire sans fioritures. Avec le renfort d’une brochette de choristes, « Toi, la musique et moi » séduit les jurys, et décroche une très honorable troisième place. « Toi, la musique et moi », un joli programme pour un confinement, non ?


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