mardi 25 février 2020

Brèves du 25 Février 2020

« J’attendrais…
« Le jour et la nuit,
« J’attendrais toujours, ton retour… »

Amis de la modernité ébouriffante, partisans du progrès qui dédaignent les rétroviseurs, amateurs de la contemporanéité la plus échevelée, c’est avec un fond musical de vieille antienne recyclée à la sauce disco par la plus célèbre loucheuse de la chanson française que je vous souhaite la bienvenue !

Ces jours derniers, vous attendîtes… Votre bus, votre tour au guichet d’une Administration quelconque où, de toute manière, il allait fatalement vous manquer le papier que vous aviez laissé à la maison, le résultat du tiercé…

Tout comme moi. J’attendis… Plein de choses, et notamment un éventuel dégel de la Reine des Neiges qui nous tient lieu de Garde des Sceaux afin de mettre un terme à cette grève des Barreaux de France qui me pète les noix et nous vide les bourses, et pas toujours celles que vous imaginez…

J’attendrais… Un éventuel signe de ramollissement gouvernemental, même si le Grand Doudou fait preuve d’une raideur excessive qui n’aurait pas été pour déplaire au palucheur de LaReM, Benjamin Griveaux, vis-à-vis des légitimes revendications des Avocats, à qui Manu proposerait un voyage tous frais payés en Chine ou en Italie... Je pourrais aller jusqu’à dire qu’ils s’en branlent, mais après l’épisode Benji et sa grosse chipolata…

J’attendrais… Qu’enfin, le Grand Doudou dévoile au grand jour sa stratégie pour nous la mettre bien profond, son bidon de vaseline veloutée de la marque « 49-3 »… Mais oui, le Premier Ministre s’agace de la lenteur des débats pour l’adoption de l’usine à gaz de la réforme des retraites, un texte si mal foutu que même le Conseil Constitutionnel s’en est déjà ému…

Le Grand Doudou, la main sur la couture du pantalon et se pissant dessus à l’idée que le programme du Grand Jupiter élyséen ne soit pas réalisé, envisage fortement ce passage en force, qui à coup sur serait du goût de l’opinion publique… Ils chercheraient à se faire foutre dehors qu’ils n’agiraient pas autrement, dites donc…

J’attendrais… Mais pas autant que les fans de Madonna avant son concert au Grand Rex, il y a quelques jours… Mémé a fait attendre pas moins de trois heures trente son public avant d’apparaître en scène pour mimer son play-back. Faut la comprendre, la momie : le temps qu’on la décongèle, qu’on rassemble les morceaux, qu’on la tige pour pas qu’elle se répande façon flan démoulé dans un frigo en panne, qu’on la passe au crépi pour gommer les rides, qu’on lui balance ses deux litres de botox, qu’on refasse le maquillage façon Ripolin et qu’on scotche la perruque…

Cela dit, ce sera toujours moins long que l’attende de Manuel Valls et de Benoît Hamon de voir un électeur se rappliquer dans un de leurs meetings…

J’attendrais…Vraisemblablement encore longtemps avant de voir à nouveau la France remporter le Grand Prix du Concours Eurovision de la Chanson… Si Tom Leeb chantait (ou plutôt mimait) depuis le premier étage de la Tour Eiffel pour la présentation officielle de « The best in me », l’intérêt est vite descndu dans les catacombes… Le titre est plutôt bien écrit, mais il manque de punch, d’une envolée vers le dernier couplet-refrain… Et il manque surtout d’une interprétation convaincante de la part de Tom qui aurait aussi bien pu nous chanter l’Annuaire de la Lozère…

D’accord, il aura au moins fait flaquer toutes les pucelles de la région et les invertis du Marais, mais se présenter à un concours de chansons avec seulement un physique, c’est casse-gueule… Et surtout foutage de gueule de la part de France 2 qui nous a survendu la chanson comme de la bombe nucléaire au cube… Ouais, tout juste un pisse-mémé tiédasse devant lequel on se retient poliment de bailler…

Morue Myriam peut ronfler tranquille dans son sarcophage eurovisuel, ce n’est pas Tom qui viendra lui violer sa virginité eurovisuelle… Mais à la différence des fans qui vouent la chanson aux Gémonies, je pense qu’on pourrait améliorer le classement franchement médiocre glané par la Merguez du Bled l’année dernière…

J’attendrais… Encore mille ans que je ne revivrai jamais une telle bombe (et pas seulement sexuelle) que celle qui a explosé la semaine dernière dans le slip de Benjamin Griveaux. Benji le Gros Manche a eu au moins le mérite de clouer le bec à tous ces médisants qui disaient que les hommes politiques étaient des branleurs. Benji le prouve, lui, puisqu’il n’a pas hésité à prendre les choses en main…

Elle, par contre, ne la branle pas… Euh ! ne s’en branle pas puisqu’elle récupère une candidature à la mairie de Paris toute chaude… Agnès Buzyn refile le bébé des hôpitaux à un gazier aussi aimable que Mélenchon les jours où il est constipé, et part croiser le fer avec les deux autres drôles de dames, Raticha et Notre-Drame de Paris… Ce qui complète bien le triptyque, puisqu’avec Buzyn , on a Buse 2 et Buse 3…

J’attendrais… Encore longtemps avant de recouvrer un semblant de sérénité face à cet immense pataquès de santé publique qui est en train de se lever devant nous, tel un Golem des temps modernes avec un nom de guerre qui commence à faire faire dans les frocs : Coronavirus.

Eh oui, le virus à nom de binouze tiède inquiète et se répand presqu’aussi vite qu’une fausse rumeur sur les réseaux sociaux. Et curieusement, le Gouvernement ne se contente pas du « Tout va bien, dormez en paix, le virus s’arrête aux frontières françaises » habituel, mais semble vouloir nous flanquer la pétoche et organiser la psychose (toujours) autour du Binouzovirus, afin de faire passer en loucédé un truc pas très catholique (genre réforme des retraites)…

Quoique, il n’y a pas de quoi rire jaune avec ce virus débridé qui n’est pas à prendre avec des baguettes…

J’attendrais… Surtout si vous passez me prendre en tracteur… Quoique ! Un tracteur breton a été flashé en Espagne à la vitesse de 146 kilomètres-heure… Comme quoi, l’essence de chou-fleur distillé, ça vous booste un moteur…

J’attendrais… jusqu’à la parution du prochain Paris-Match pour lire in extenso les soi-disant révélations croustillantes de Baptiste Giabiconi sur Karl Lagerfeld. L’ex-manche à couilles du Kaiser de la mode affirme entre autres être le premier héritier de la fortune Lagefeldesque. Tu m’étonnes ! On ne se fait pas casser le cul pendant dix ans par une vieille tapette allemande à catogan poudré pour n’en retirer au final que du plaisir et quelques litres de purée teutonne…

J’attendrais… Toujours leur retour, hélas définitivement compromis par la Camarde qui leur a payé un aller simple vers le terminal des prétentieux… Adieu donc à Hervé Bourges, figure de la télévision des années 80 et à Hosni Moubarak, 91 ans aux Pyramides effritées…

Et « Adieu » à Jahn Teigen, un norvégien eurovisuel qui a porté trois fois les couleurs norvégiennes à l’Eurovision, et participé quatorze fois aux éliminatoires nationaux pour ce concours dont il restera une des figures emblématiques. Notamment de par sa performance mémorable à Paris, en 1978, avec son « Mil etter mil » déjanté qui sera la première chanson sous le nouveau système de votes à ne recevoir aucun point, le fameux « nul points » tant redouté.

Et le 25 février 1944 naissait François Cevert, coureur automobile français surnommé Le Prince, et qui aurait pu, bien avant Alain Prost, devenir le Roi de la discipline s’il ne s’était tué lors des essais du Grand Prix des Etats-Unis en 1973 lors d’une dramatique sortie de route. Benji Grivois aussi s’est tué politiquement à cause d’une sortie de (bi)route mais apparemment, tout le monde s’en branle…Lui y compris…

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vendredi 14 février 2020

Brèves du 14 Février 2020

- Allô, Docteur ? C’est la Noiraude…
- La Noiraude ! Qu’est-ce qu’il y a encore !

Si vous vous êtes bâfrés de tartines beurrées saupoudrées au Benco devant un téléviseur à tube cathodique dans les années 70, vous vous souvenez forcément de cette séquence animée où une vache hypocondriaque faisait exploser son abonnement téléphonique en incessants coups de fil à son vétérinaire à propos de maladies plus ou moins imaginaires et généralement inoffensives…

Eh bien, je puis vous l’assurer, l’actualité actuelle du moment d’aujourd’hui est malade… Qu’elle souffre ou non réellement, qu’elle soit juste atteinte d’un coryza champêtre (le rhume des foins) ou d’un coryza ravejo (rhume d’Europe centrale) ou qu’elle soit en phase terminale d’un crabe qui a tellement généralisé qu’on dit de lui « plus beau que moi, tumeur »…

Si les forums de Doctissimo vous effraient, si les médicales de Barrère et Lalou de l’ORTF vous ont laissé l’horreur de la seringue, ou si les magazines de santé où l’on vous apprend à faire votre toucher rectal vous-même vous traumatisent autant qu’un album de Jul, je me dois d’actualiser vos connaissances dans le domaine des maladies rares, et pourtant courantes de nos jours.

La Balkanite : Affection frappant généralement dans la grande couronne parisienne les édiles mafieux et dont les symptômes disparaissent miraculeusement dès votre sortie de prison. Victime célèbre, Patoche Balkany, visiblement à l’article de la mort en prison, partageant sa cellule avec Couscous Royal et Poulet Tika, et qui recouvre une santé insolente depuis son élargissement… On va le conduire à Lourdes, il va en remonter à Bernadette…

Ceci dit en passant, Balkany pouvait également prétendre à devenir l’une des nouvelles mascottes du programme minceur « Comme j’aime »… Le souci, c’est qu’il avait réellement minci…

La Balladurose : Observée originellement sur un spécimen de marquis poudré du seizième (arrondissement, pas siècle) à goitre pélicanesque, une de ses victimes récentes est la Garde des Sceaux, qui se met en boucle comme une vieille cassette audio et se borne à répéter sur un ton faussement outré, mais véritablement faux-cul, aux avocats français « Je vous demande de vous arrêter »… C’est marrant, mais toute l’Avocature française est subitement sourde… Comme quoi, il n’y a pas que ça qui rend sourd…

La Benzemase bitoventée : Besoin irrépressible qu’ont les célébrités, les demi-has been et les politocards de dévoiler leurs attributs intimes par voie de vidéos, généralement de qualité plus que moyenne, divulguées sur les réseaux sociaux…

Récemment atteint, Benjamin Griveaux, dont tous les réseaux sociaux ont pu admirer le service trois-pièces dans une sextape qui a eu le mérite de le faire imploser en vol dans la campagne électorale pour les municipales parisiennes. Benji s’est tout de suite retiré… De qui, on l’ignore encore… C’est quand même dommage, pour une fois qu’on avait un candidat couillu…

Bon, réflexion personnelle, mais il reste juste à trouver une sextape avec Nicole B. du temps de ses jeunes années… Si quelqu’un a dans ses archives de vieux films muets en 8mm datant des Années Folles, je veux bien y jeter un œil…

Pour sa part, Jonathan Son-Forget, la face de citron la plus baffable depuis Jean-Vincent Placé, a relayé la vidéo intime de Griveaux, rebaptisé pour l’occasion « Griveois ». Mais pour le prévenir… Ben voyons… Tout le monde y croit !

Vous imaginez, vous, des sextapes de nos laideurs politiques ? Marine (on découvrirait que les strings vert-de-gris et les casques à pointes sont débandants, surtout avec Lili Marleen en fond sonore)… Raticha Dati (bon, on a déjà la collection complète des Matche de l’époque où elle parlait déjà de fellation)… Manu Macaron (pour tout ceux qui se demandent encore comment deux messieurs peuvent s’imbriquer comme au Tetris…)…

Ah ! J’oubliais de vous causer de la Placérite suraiguë : Tendance incontrôlable de certains politocards de se croire parfaitement irremplaçables et totalement nécessaires à la Nation, et par voie de conséquence de s’introduire dans tous les milieux. Si Benalla s’est introduit dans tous les milieux, y compris celui du Président, c’est surtout Jean-Vincent Placé, le Vert qui rit jaune, qui est le parangon de cette affection qui vient de toucher Mounir Mahjoubi (qui lui se fait toucher aussi…).

Griveaux n’avait pas encore fini de remballer sa paire de roubignoles à la pelleteuse dans son moulebite ignifugé, que Mounir, visiblement tout émoustillé par ce qu’il venait d’avoir sous le nez (voire ailleurs), se disait « disponible » pour la course à la Mairie de Paris… C’est que la place doit être bonne… Et puis, on fera difficilement pire que Hidalgo, alors… Après Notre Drame de Paris, une « Autre Dame de Paris » ?

Tout de même, quelle drôle d’époque… On a des ministres sourdingues voire limite obtus grand angle option panoramique, des élites intellectuelles qui lutinent de la jeune fille de cinq ans et qui viennent s’autojustifier que c’est tout à fait logique (puisque la vraie vierge, on n’en trouve plus passé la grande section de maternelle), et des hommes politiques ou prétendus tels qui se filment la bite et envoient ça par Whatsapp avec un smiley débile…

Moi aussi je vous la sors… Non, pas ça, parce que ça va encore foutre des complexes à 95% des mâles français, mais plutôt mon expression fétiche « Cétémieuavan » ! C’est pas le Général De Gaulle qui aurait envoyé sa teub à Tante Yvonne… Certes, il a dû la lui envoyer de toutes façons, puisqu’ils ont eu trois gosses…

Franchement, se farcir un remake de Cinquante nuances de Grey à l’Elysée le jour de la Saint Valentin, y a plus romantique, non ?

Je sais, je m’étais promis aujourd’hui de ne pas verser tel une casserole de lait qui bout dans les fadaises émétiques, les cuculapralinades sirupeuses et les mièvreries abêtissantes sur fond de couineries écœurantes roucoulophoniques d’un crooner décrépi qui n’a plus de raide que le crin de sa moumoutte…

Mais vu que je m’étais promis de perdre du poids et d’arrêter de fumer, et qu’à ce jour je bouffe toujours autant et que je me délecte encore de tirer sur un truc long et rigide…

Alors, je cède… je cède à l’ambiance de ragnagnagna romantique à base de déclarations enflammées surtout si l’on a un Zippo à proximité ; de bouquets de fleurs qui coutent la peau des fesses montées en abat-jour et qui seront fanées dès demain ; de cadeaux inutiles et généralement d’un goût aussi raffiné qu’une demi-couille d’évêque dans une bisque de homard, dont le prix hors taxes pourrait servir à nourrir la moitié de la Principauté d’Andorre pendant quinze jours ; et d’achat précipité de boites de préservatifs goût fraise-roquefort pour pouvoir bourrer votre lévrier à satiété sans que vous ne soyez obligé de nourrir un gniard dans neuf mois…

Si vous vous gaufrez ce soir à la grande Parade du Broute-minou, ou aux éliminatoires des Championnats du Monde des Casse-culs ; il faut que vous sachiez (bien dans les toilettes, merci pour ceux qui nettoient) que vous pourrez toujours vous rattraper à l’oral, demain, Saint Claude…

Ceci, si toutefois vous devez baisser la garde face à cette fête mercantile et uniquement là pour tenter de redonner un coup de fouet à la consommation des ménages, essorés après les soldes et les impôts, en imposant un idyllisme de circonstance entre partenaires (surtout si c’est le remake de l’Hôtel des Culs Tournés le reste de l’année) et un bouquet de roses coutant l’hypothèque d’un poumon dans le vase de Madame qui aura passé trois heures dans la salle de bains à essayer de se rendre désirable (autant demander à un rôti de dindonneau de parler moldoslovaque)…

Faites comme vous le sentez… Tripotez les pis de la laitière qui vous tient lieu de morue, farcissez une dinde avec vos marrons chauds, dégustez de la queue de bœuf à la mayonnaise, payez-vous une tranche de tarte au poil, tapez-vous un « cinq contre un » avec votre sopalin à proximité devant la sextape de Griveaux ou de Nabilla…

Et si d’aventure, vous vous prenez un râteau ce soir avec votre Valentine, gardez à l’esprit que demain, c’est la Saint Claude, saint patron des pipes… Vous pourrez toujours vous rattraper à l’oral…

Si cela ne vous convient toujours pas, eh bien, allez vous branler !

Et en guise de conclusions, voici l’anecdote d’un confrère du même barreau (encore que je n’aie jamais vu le sien) qui avait écrit à son Client de se présenter, suite à la convocation du Tribunal de Béziers), tel jour au Tribunal de céans ; lequel Client se pointe effectivement au Tribunal de Céans (Hautes Alpes) à deux plombes et demi de route…

Et le 14 février 1984, lors des Jeux Olympiques de Sarajevo, le patineur québécois Gaétan Boucher (dont on pouvait voir les boulettes et la chipolata au travers de la combinaison) remporte la médaille d’or sur mille mètres. Encore un qui ne tient pas la distance…


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vendredi 7 février 2020

Brèves du 07 Février 2020

Un mois et un jour.

Un mois et un jour que l’ensemble des Barreaux de France observe un mouvement de grève pour contester le projet de réforme des retraites issu du cerveau fécond et fait con de nos politocards gouvernementaux.

Un mois et un jour que les robes noires manifestent leur mécontentement à l’égard de ce projet si mal ficelé que même le Conseil d’Etat s’en aperçoit.

Un mois et un jour que les baveux ont arrêté toute activité plaidante pour rouspéter face à cette usine à gaz si mal ficelée que seul le Gouvernement ne s’en aperçoit pas.

Un mois et un jour que les Avocats français sollicitent le renvoi de tous les dossiers, sous le regard goguenard, amusé, puis tour à tour circonspect, dubitatif et désormais franchement agacé des magistrats.

Un mois et un jour que ces reports occasionnent des incidents d’audience qui vont parfois jusqu’au clash judiciaire.

Un mois et un jour que les médias s’en tamponnent le coquillard avec un dédain qui force le respect, démontrant de manière évidente que les temps glorieux de l’ORTF et de sa censure étatique ne sont pas révolus.

Un mois et un jour que la presse écrite et la radio-télévision traite ce mouvement d’une ampleur inédite avec un détachement trop marqué pour être franchement honnête, s’amusant presque de ces remous dans un gobelet occasionnés par des nantis égoïstes, assimilés à des enfants gâtés refusant de prêter leurs beaux joujoux.

Un mois et un jour que les manifestations diverses et variées conduisent à un mutisme gouvernemental claustral qui, lorsqu’il est brisé, retourne la chose contre les Avocats à grands renforts de communiqués officiels verbeux et sonnant aussi creux que le crâne d’un candidat de téléréalité.

Un mois et un jour que l’on nous promet des mesures d’accompagnement pareilles à l’horizon, s’éloignant à chaque fois que l’on s’en approche.

Un mois et un jour que l’on nous serine que le futur régime universel des retraites nous octroiera des pensions améliorées et un système compensatoire de la hausse exponentielle des cotisations, en balançant enfin des tableaux explicatifs aussi incompréhensibles que la règle d’un jeu de Guy Lux.

Un mois et un jour que l’on se dit que le mode d’emploi en moldoslovaque médiéval d’un brémouzard semicyclonique à favouille sousglissante par autogyre d’un moltegomme à sousbassement tyzéroïque par décompensation gazeuse d’un schmilblick en chachelink mercerisé serait plus aisé d’abord.

Un mois et un jour que l’on voit clair dans le manège gouvernemental et que l’on refuse catégoriquement de se laisser assassiner en faisant disparaître la majorité des petits cabinets d’avocats.

Un mois et un jour que l’on constate que le dialogue avec un mur aphone apporterait plus de satisfactions intellectuelles qu’avec la pelletée d’incapables méprisants qui se sont mis en tête de nous gouverner en nous imposant ce qu’ils estiment excellents pour nous, ignorant superbement que le remède est bien plus dangereux que le mal.

Un mois et un jour.

Pour un résultat proche du zéro intégral, pour une concertation qui se borne à la réitération d’une ligne de conduite qui s’apparente clairement à un crash-test à pleine vitesse contre un mur inébranlable.

Un mois et un jour que les justiciables, bercés par les rares reportages aux ordres les abreuvant de contrevérités, de demi-mensonges et de bobards éhontés, nous prennent pour ce que nous ne sommes pas.

Un mois et un jour que la bonne marche de nos cabinets est perturbée.

Un mois et un jour que le Grand Doudou et la fripée de la place Vendôme n’osent pas nous dire les yeux dans les yeux qu’ils veulent nous faire disparaître. Qu’ils soient rassurés, les difficultés financières qu’engendrent ce grippage national de l’institution judiciaire, si elles devaient perdurer encore plusieurs semaines, auront raison de la plupart d’entre-nous bien avant la mise en place de leur réforme de mes deux…

Un mois et un jour.

Pour quel résultat ? Vaporeux, à tout le moins. Des annonces de propositions de projets de mesures d’accompagnement qui sont dans leur principe même parfaitement inaudibles.

Nous nous mettons en danger ? Nous en avons l’habitude, puisque notre marotte immarcescible est de défendre. Défendre, toutes et tous, contre toutes et tous. Combattre l’injustice, dire le droit, faire respecter la loi, souvent contre ceux qui l’ont édictée.

Nous serons probablement vaincus, mais nous aurons combattu.

La guerre n’est pas finie, enfin, semble-t-il puisque des étapes restent à franchir avant que la réforme ne soit effective. Ne comptons pas sur l’Assemblée Nationale, qui se faire cocufier une fois encore à grands coups de 49-3 dans le patapoum et passer une fois de plus pour une Chambre d’Enregistrement de la volonté gouvernementale.

Osons placer quelque espoir sur le Conseil d’Etat qui peut retoquer la Loi et renvoyer le Jupiter élyséen dans ses pénates. Gageons que le merdier actuel coûtera le maroquin à certains ministres qui ont autant d’ouverture d’esprit qu’une meurtrière encombrée.

Un mois et un jour que nous ferraillons, non pas pour nous, pour nos petits intérêts individuels, mais pour Vous.

Vous. Les françaises et les français, vous tous qui pouvez demain, dans huit jours ou trois mois devenir des justiciables. Et qui serez bien démunis face à une institution judiciaire sans une robe noire à vos côtés.

Pensez-y. Demain, peut-être il sera trop tard. Et n’espérez pas de miracles comme à Lourdes. Sans l’Avocat, il ne vous restera plus que Lisieux pour pleurer.

Et le 7 février 1985 disparaissant Matt Monro, un chanteur britannique qui représenta l’ Royaume-Uni au Concours Eurovision 1964 avec la chanson « I love the little things ». J’aime les petites choses ? Le projet de réforme des retraites n’en est pas une, apparemment…

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