« Des sapins dans les vitrines,
« De la neige sur les collines,
« C’est le temps des Visiteurs de Noël… »
Pour une génération de personnes qui aujourd’hui,
chauves ou pas, frisent la quarantaine, ces quelques paroles mises en musique
sur fond de clochettes de traîneau et accompagnant un générique enneigé en
dessin animé sont une madeleine de Proust sensationnelle…
Pour cette génération qui ne connaissait pas Internet,
qui ne savait pas ce qu’était un téléphone portable, qui ignorait jusqu’à
l’existence même des micro-ordinateurs, qui jouait dans les squares sans
craindre qu’un salingue vienne lui jouer un solo de flûte à bec, qui savait
s’amuser et imaginer des histoires avec trois Playmobil et deux Majorette sans
la rescousse d’un jeu vidéo aussi abêtissant que brutal, « Les Visiteurs
de Noël », penchant hivernal des Visiteurs du Mercredi, étaient le
rendez-vous incontournable après les devoirs de vacances…
Ah, ces souvenirs embaumant le pain d’épice, le chocolat
chaud et la colle Cléopâte grâce à laquelle vous aviez artistiquement collé
votre dessin sur papier Canson illustrant la récitation de la semaine sur votre
cahier Héraklès à grands carreaux…
Les 819 lignes noir et blanc de TF1 offraient une récréation
d’évasion avec cette émission quotidiennement diffusée pendant les fêtes de fin
d’année, en direct, dans des décors que l’on trouvait à l’époque somptueux et
féériques, mais qui paraitraient affreusement kitschs aujourd’hui…
De nos jours, les Visiteurs de Noël ont bien changé,
et l’on retrouve immanquablement, comme une promesse de la dinde de Noël, tout
une basse-cour de volailles qui vient s’ébrouer les plumes devant des caméras
complaisamment vulgaires et le ventilateur plein pot de Jean-Pierre Foucault…
Si les gamins que nous étions s’émerveillaient d’un
bout de nichon, d’un frouzi-frouzi entr’aperçu à l’occasion de la
traditionnelle retransmission du spectacle du Crazy Horse pour le réveillon du
jour de l’an, les adultes que nous sommes dégobilleraient aisément leur
choucroute aux fraises en matant ce déballage de connasses à nichons
décérébrées qui si elles causent d’indépendance féminine se voient réduites au
rôle de plante verte et de chair à mateurs… Soi-disant émancipées avec leurs
maillots ras la moule et leurs robes de putes de luxe, mais pour les caméras,
elles sont encore en crinoline, ces connes !
Evidemment, l’élection de la Miss Saucisse Hexagonale
2020 n’a pas manqué de soulever controverses et polémiques… Je passe sur les
stériles babillages devant votre écran genre « l’autre avait de plus beaux
nichons, Miss Pays de Ploucs faisait mieux coucou à la télé… », parce qu’il
faut néanmoins reconnaître que le troupeau de gourdasses, qui à même pas vingt
ans sont toutes en deuxième année de mastère (blonditude et gâteries sous
bureau directorial, vraisemblablement) portent mieux les toilettes que notre
First Cocue Lady…
Tais-toi
quand tu parles, Miss France… Certes, il faut toujours garder une arrivée d’air
quelconque pour aérer le neurone et éviter la surchauffe, mais ce n’est pas
forcément recommandé que les dindes en maillot moulenibards et talons hauts
(apparemment le dernier chic, la classe ultime à la française) parlent dans un
micro, et au surplus s’aventurent à former des phrases…
Comme
à l’époque sur les poupées où l’on introduisait un mini disque dans le dos pour
qu’elle anone des phrases préenregistrées, l’impétrante à représenter le
prestige hexagonal en bikini façon pute, quillée sur des échasses de
péripatéticienne, maquillée par Ripolin Opérations Industrielles et coiffée par
un diadème de pacotille en strass véritable, va débiter avec la conviction d’un
débutant dans une troupe de théâtre amateur les grands incontournables de la
compétition.
Toutes,
elles veulent toutes travailler dans l’humanitaire, ont toutes fait des études
de relations humaines (non, non, ça n’est pas le nom moderne de la prostitution
en plein air), adorent les chiots surtout quand ils sont femelles, détestent la
guerre et espèrent que demain sera moins pire que hier et au moins aussi bien
qu’aujourd’hui…
Le
tout sous le regard de vieux vicelard empommadé et aspergé de Tarracota de
Jean-Pierre Foucault et son inséparable ventilateur qui lui fait voleter la
moumoutte depuis un quart de siècle, et d’un jury d’incapables et d’opportunistes
présidé par Amandine Henry, la foutebaleuse à carrure de déménageuse
est-allemande qui est un parangon de la féminité, et au sein duquel on retrouve
Vitaa et Slimane, qui apprécient autant les femmes que Beaugrand raffole des
garçons-coiffeurs,
L’émission
interminable a principalement le mérite de vous rappeler qu’il est temps de
commander la dinde pour Noël… Tout en sachant pertinemment que c’est fatalement
Miss Cannelloni qui se fera farcir à la sortie…
Puisqu’on
parle de farcissage involontaire de fondement, évoquons brièvement, parce que les
réseaux sociaux dégueulent de nouvelles tout autant révoltantes qu’invérifiables,
à un point tel qu’après quelques minutes vous êtes le sosie de Sartre :
vous avez les mains sales et la nausée, évoquons disais-je le nouveau jeu des
chaises musicales à la tête de la réforme des retraites.
Jean-Paul
Delevoye a dû démissionner à cause de certains oublis dans ses cumuls de
mandats… Oh, rien… trois fois rien… Enfin, douze fois rien… Je me demande s’il
n’était pas, en plus, à la tête (de nœud) de France Alzheimer, lui… Et en grand
amateur des trous de balle, Manu, le mari-à-Brigitte, remplace une tête de nœud
par une tête à claques…
Laurent
Pietrazewski, ça se prononce comme ça s’éternue, est un ancien DRH de chez
Auchan, et le moins qu’on puisse dire est que sa collaboration avec l’enseigne
avec supermarché puisqu’il avait palpé plus de 70.000,00 euros pour une mission
de deux mois… Encore un parfaitement en phase avec les réalités quotidiennes du
terrain… D’autant que le gars, sympatoche comme un âne qui recule, avait mis à
pied une caissière pour une erreur de quatre-vingt centimes…
M’est
avis qu’on aura beau manifester, couper les routes, bloquer les raffineries,
faire dérailler les trains ou couper l’électricité (généralement fait par des
mecs qui ne l’ont pas à tous les étages), faire des mignardises sous la table
au Grand Doudou, à Manu ou à Darmanin, défiler nu sur les Champs-Elysées, faire
pipi parterre et se rouler dedans en psalmodiant du Soprano revisité par
Vincent Niclo… ça aura autant d’effet que de pisser dans un violon…
Du
violon, on attendait qu’il nous en joue encore un petit bout… Je ne sais pas si
vous vous en êtes bien rendus compte, mais on n’avait plus de nouvelles de
Balkany depuis huit jours… On voit que Dupont-Moretti n’est plus son avocat, c’est
moins médiatisé, les visites de la miraculée de la tentative de suicide à son
cher et tendre, les audiences à la Cour d’Appel…
Faut
dire qu’avec des réquisitions renforcées face à une fraude massive confinant à
l’arrogance intégrale, Patoune avait tout intérêt à la jouer un ton et demi en
dessous… D’ailleurs, il a renoncé à se présenter à sa succession à Levallois-Paierait…
Il passe à la caisse…
Lui,
par contre, il en fait des caisses, et il faut bien avouer que certaines
sentent mauvais, exhalant des relents de vert-de-gris et de chambres à gaz…
Jonathan Son-Forget, ex-LaREM, ex-UDI, annonce qu’il éprouve une amitié
naissante pour Marion Maréchal-Nouvoila-Le Pen. Il devrait rire jaune (vu sa
tronche, ça sera pas compliqué) quand il apprendra Le dépité, représentant des
français de Suisse et du Lichtenstein, adepte des coups d’éclat foireux sur les
réseaux sociaux, a d’ailleurs fondé son propre parti politique, Valeur Absolue…
Question instabilité politocarde et opportunisme médiatique, il l’est,
indubitablement…
Encore
mieux que Son-Forget, Balkany, Eve Angeli et l’intégralité des concurrentes à
Miss France, encore plus loin dans l’insondable connerie, cette justiciable
munichoise qui a saisi la justice parce que la fromagerie voisine sentait trop
fort… Elle a pas intérêt à sentir sous les bras, la Frida Oum-papa…
Redevenons
sérieux un instant avec le carnet noir de la semaine qui vient de s’écouler, une
semaine qui aurait fait frétiller Jean-Claude Brialy, surnommé la Mère
Lachaise, et son goupillon magique…
Au
revoir à Nicole de Buron, prolifique auteur de romans insouciants et positifs,
dont l’immarescible Les Saintes Chéries, qui firent l’objet d’une adaptation
télévisée sur l’ORTF en 1965.
Au
revoir aussi à Bernard Lavalette, acteur de seconds rôles et figure habituelle
des Jeux de Vingt heures, 93 ans ; mais aussi à Anna Karina, qui sera
désormais sous le soleil, exactement…
Et
le 19 décembre 1977, TF1 versait encore à l’époque dans le programme de qualité
pour les fêtes en offrant aux téléspectateurs le premier des six épisodes de
« Au plaisir de Dieu », mini-série adaptée du roman homonyme de Jean
d’Ormesson et narrant l’histoire d’une famille d’aristocrates français, les
Plessis-Vaudreuil. On attend avec impatience la version corrigée par Philippe
Martinez « Au plaisir de Macaron »…
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