lundi 23 décembre 2019

Brèves du 23 Décembre 2019


Ah, chers amis, fidèles lecteurs, inconsciente audience avide de mes élucubrations chroniquières, comme j’aurais aimé vous interpréter une jolie berceuse pour vous accompagner vers la belle nuit de Noël où toutes les grosses cloches sonnent… Seulement… Ce n’est évidemment pas l’envie qui m’en manque, malgré une énergie proche de l’amibe anémiée qui me donne furieusement lune appétence exacerbée de vacances… Mais le contexte hexagonal actuel et le moral moyen du français du même nom ne donnent pas forcément envie de faire la fête, de rigoler, de festoyer, d’entonner des refrains joyeux…

Certes, je sais que les fêtes de fin d’année s’annoncent à grands renforts de pubs spécialisées et de rediffusions télévisées, avec leur cortège de cadeaux, de repas en famille ou solitaires, d’indigestions, de doigts martyrisés par le couteau à huitres, d’oncles bourrés comme un coing qui dansent la macarena à moitié à poil sur la table basse du salon avant de se casser la gueule comme des étrons frais, de cadeaux splendides coutant une blinde et demie qui finiront dès le lendemain en achat immédiat sur ebay au dixième de leur prix, et de bougies senteur épices indiens-sardine marinée de Reykjavik qui filent le feu au sapin…

Je sais que vous attendez avec une anxiété non feinte les quatre-vingt-huit bêtisiers de fin d’année où l’on vous rediffusera encore et encore, jusqu’à la nausée intégrale, Denise Fabre qui se dévisse le dentier, Nancy Reagan qui se prend une gamelle, et Gainsbourg qui invite Whitney Houston à se faire rectifier le tuyau d’échappement…

Vous piaffiez d’impatience dans la tante… pardon, dans l’attente des sempiternels téléfilms de Noël, des éternelles rediffusions de la trilogie des Sissi et du guimauvesque Mayerling, et des films cuculapralinesques qu’on regarde la bave aux lèvres et la boite de chocolats à la main, lové sous la couverture polaire alors que des flocons de neige s’accrochent aux carreaux…

Eh bien non ! Le ravissement de ces moments magiques, ce sentiment indéfinissable au moment de mettre le petit Jésus dans la crèche, au sens premier du terme, bien entendu, cette torpeur bienfaisante qui vous envahit en regardant la Messe de Minuit en mondovision depuis Saint Pierre de Rome, ça n’est pas pour tout de suite !

Tout d’abord parce que ce serait pêcher que de vous balancer tout ça dans la figure comme un gougnafier que je ne suis pas, enfin, j’espère, et ensuite parce que nous ne sommes que le 23 décembre…

Et là, je me permets de vous poser brutalement la question, puisque l’on se connaît suffisamment bien et que je sais au surplus que vous n’êtes plus de jeunes damoiseaux à peine déniaisés ni des rosières ayant coiffé Sainte-Catherine sans avoir vu le loup dans la bergerie :

Est-ce que vous la sentez ?

Non, mais je veux dire, est-ce que vous la sentez bien ? En êtes-vous tout entièrement pénétrés ? L’avez-vous laissé entrer totalement en vous et cheminer jusqu’aux replis les plus intimes de votre anatomie secrète afin d’y répandre en cataractes la substantifique moelle de son suc ultime ?

Evidemment, j’en connais qui en sont déjà à s’essuyer dans les rideaux en ayant lu ces quelques lignes qui siéent plus à Régine Desforges qu’à Jean Cau ; mais quitte à les ébranler (encore une fois) dans leurs convictions profondes, mes propos sont tout ce qu’il y a de plus purs !

Est-ce que vous la sentez, la délicieuse odeur de Noël ?

Humez-vous la fragrance parfumée des sapins de Noël croulant sous les guirlandes et les boules multicolores qui emplissent les salons, des pains d’épices et des massepains qui n’attendent que le feu vert parental pour se faire dévorer, des mets de choix qui vous rempliront la panse en faisant pétiller vos papilles d’un plaisir s’apparentant à l’orgasme alimentaire ?

Reniflez-vous la senteur particulière de ces jours de fête, où l’air semble plus léger malgré les emmerdements et où l’on est presque contraints de faire risette à cette empaffée du service comptabilité qui pue de la gueule à décoller la moquette, juste parce que c’est la trêve des confiseurs ?

A moins d’être un Morgan Bourc’his ou un Pierre Frolla capables de se filer en apnée pour des périodes qui vont de quelques minutes à « punaise la vache c’est trop trop long ! », vous n’avez pu faire autrement que d’en prendre plein les poumons…

L’esprit de Noël est en train de nous tomber dessus, même si c’est cette année un Père Noël en gilet jaune qui viendra déposer les cadeaux dans les souliers… Enfin, si il trouve un train qui roule ! Foin des querelles intestines qui nous pourrissent le quotidien, fi des petits tracas journaliers qui nous mettent le ventre en capilotade et l’esprit en haut-fourneau sidérurgique !

Allez ! Pressez-vous prestement de vous hâter d’aller faire l’emplette des derniers présents à offrir à vos proches, des ultimes cadeaux qui feront bouillonner les récipiendaires et votre carte bleue… Les récipiendaires d’un légitime bonheur et votre carte bleue d’un échauffement cramoisi qui tend vers l’évaporation définitive…

Cadeau… ou pas cadeau ? Telle est la question cruciale… Cadeau ou pas cadeau à votre tante Marthe qui vous empeste à chaque visite avec ses robes chasubles qui schlinguent la naphtaline ; à votre nièce hystérique qui hurle à la mort dès qu’on hausse les sourcils en signe de vague réprobation ?

Cadeaux pour toutes et tous, même si je sais que je ne suis pas un cadeau, et qu’il faut vivre d’espoir…

L’espoir fait vivre… Et l’espoir que je forme aujourd’hui, au moment de poser la plume du clavier pour quelques jours de repos, au terme d’une année mouvementée, c’est que le monde aille un peu moins mal, pendant quelque temps, que les hommes puissent vivre en bonne entente, que vous passiez de bonnes fêtes… et que je ne prenne pas trop de poids avec ces cochoncetés de chocolats !

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Guy-Louis, Amélie Mauresmo, Conchita Wurst, Josiane Saucisse, Pepita Sausage, ainsi que tout celles et ceux qui en feront la demande par papier timbré mauve moiré à douze euros soixante-quatorze la demi-page ; ainsi se terminent, en conclusion d’une année chargée en péripéties, en émotions et en cataclysmes d’actualité, ces chroniques en forme de brèves de presque pour l’année 2019.

J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à les lire que j’en ai ressenti à les écrire… Le temps qui m’est imparti touchant à sa fin, et Beaugrand touchant à sa nouille, je vous souhaite tout bêtement de passer d’excellentes fêtes de fin d’année, remplies de bonheurs, de joies et de moments complices en famille, en couple, ou comme il vous plaira !

Je vous embrasse chaleureusement en remerciement de votre attention et de vos commentaires, et vous retrouve bientôt…

A vous Cognacq Jay, à vous les studios !


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mercredi 18 décembre 2019

Brèves du 18 Décembre 2019

« Des sapins dans les vitrines,
« De la neige sur les collines,
« C’est le temps des Visiteurs de Noël… »

Pour une génération de personnes qui aujourd’hui, chauves ou pas, frisent la quarantaine, ces quelques paroles mises en musique sur fond de clochettes de traîneau et accompagnant un générique enneigé en dessin animé sont une madeleine de Proust sensationnelle…

Pour cette génération qui ne connaissait pas Internet, qui ne savait pas ce qu’était un téléphone portable, qui ignorait jusqu’à l’existence même des micro-ordinateurs, qui jouait dans les squares sans craindre qu’un salingue vienne lui jouer un solo de flûte à bec, qui savait s’amuser et imaginer des histoires avec trois Playmobil et deux Majorette sans la rescousse d’un jeu vidéo aussi abêtissant que brutal, « Les Visiteurs de Noël », penchant hivernal des Visiteurs du Mercredi, étaient le rendez-vous incontournable après les devoirs de vacances…

Ah, ces souvenirs embaumant le pain d’épice, le chocolat chaud et la colle Cléopâte grâce à laquelle vous aviez artistiquement collé votre dessin sur papier Canson illustrant la récitation de la semaine sur votre cahier Héraklès à grands carreaux…

Les 819 lignes noir et blanc de TF1 offraient une récréation d’évasion avec cette émission quotidiennement diffusée pendant les fêtes de fin d’année, en direct, dans des décors que l’on trouvait à l’époque somptueux et féériques, mais qui paraitraient affreusement kitschs aujourd’hui…

De nos jours, les Visiteurs de Noël ont bien changé, et l’on retrouve immanquablement, comme une promesse de la dinde de Noël, tout une basse-cour de volailles qui vient s’ébrouer les plumes devant des caméras complaisamment vulgaires et le ventilateur plein pot de Jean-Pierre Foucault…

Si les gamins que nous étions s’émerveillaient d’un bout de nichon, d’un frouzi-frouzi entr’aperçu à l’occasion de la traditionnelle retransmission du spectacle du Crazy Horse pour le réveillon du jour de l’an, les adultes que nous sommes dégobilleraient aisément leur choucroute aux fraises en matant ce déballage de connasses à nichons décérébrées qui si elles causent d’indépendance féminine se voient réduites au rôle de plante verte et de chair à mateurs… Soi-disant émancipées avec leurs maillots ras la moule et leurs robes de putes de luxe, mais pour les caméras, elles sont encore en crinoline, ces connes !

Evidemment, l’élection de la Miss Saucisse Hexagonale 2020 n’a pas manqué de soulever controverses et polémiques… Je passe sur les stériles babillages devant votre écran genre « l’autre avait de plus beaux nichons, Miss Pays de Ploucs faisait mieux coucou à la télé… », parce qu’il faut néanmoins reconnaître que le troupeau de gourdasses, qui à même pas vingt ans sont toutes en deuxième année de mastère (blonditude et gâteries sous bureau directorial, vraisemblablement) portent mieux les toilettes que notre First Cocue Lady…

Tais-toi quand tu parles, Miss France… Certes, il faut toujours garder une arrivée d’air quelconque pour aérer le neurone et éviter la surchauffe, mais ce n’est pas forcément recommandé que les dindes en maillot moulenibards et talons hauts (apparemment le dernier chic, la classe ultime à la française) parlent dans un micro, et au surplus s’aventurent à former des phrases…

Comme à l’époque sur les poupées où l’on introduisait un mini disque dans le dos pour qu’elle anone des phrases préenregistrées, l’impétrante à représenter le prestige hexagonal en bikini façon pute, quillée sur des échasses de péripatéticienne, maquillée par Ripolin Opérations Industrielles et coiffée par un diadème de pacotille en strass véritable, va débiter avec la conviction d’un débutant dans une troupe de théâtre amateur les grands incontournables de la compétition.

Toutes, elles veulent toutes travailler dans l’humanitaire, ont toutes fait des études de relations humaines (non, non, ça n’est pas le nom moderne de la prostitution en plein air), adorent les chiots surtout quand ils sont femelles, détestent la guerre et espèrent que demain sera moins pire que hier et au moins aussi bien qu’aujourd’hui…

Le tout sous le regard de vieux vicelard empommadé et aspergé de Tarracota de Jean-Pierre Foucault et son inséparable ventilateur qui lui fait voleter la moumoutte depuis un quart de siècle, et d’un jury d’incapables et d’opportunistes présidé par Amandine Henry, la foutebaleuse à carrure de déménageuse est-allemande qui est un parangon de la féminité, et au sein duquel on retrouve Vitaa et Slimane, qui apprécient autant les femmes que Beaugrand raffole des garçons-coiffeurs,

L’émission interminable a principalement le mérite de vous rappeler qu’il est temps de commander la dinde pour Noël… Tout en sachant pertinemment que c’est fatalement Miss Cannelloni qui se fera farcir à la sortie…

Puisqu’on parle de farcissage involontaire de fondement, évoquons brièvement, parce que les réseaux sociaux dégueulent de nouvelles tout autant révoltantes qu’invérifiables, à un point tel qu’après quelques minutes vous êtes le sosie de Sartre : vous avez les mains sales et la nausée, évoquons disais-je le nouveau jeu des chaises musicales à la tête de la réforme des retraites.

Jean-Paul Delevoye a dû démissionner à cause de certains oublis dans ses cumuls de mandats… Oh, rien… trois fois rien… Enfin, douze fois rien… Je me demande s’il n’était pas, en plus, à la tête (de nœud) de France Alzheimer, lui… Et en grand amateur des trous de balle, Manu, le mari-à-Brigitte, remplace une tête de nœud par une tête à claques…

Laurent Pietrazewski, ça se prononce comme ça s’éternue, est un ancien DRH de chez Auchan, et le moins qu’on puisse dire est que sa collaboration avec l’enseigne avec supermarché puisqu’il avait palpé plus de 70.000,00 euros pour une mission de deux mois… Encore un parfaitement en phase avec les réalités quotidiennes du terrain… D’autant que le gars, sympatoche comme un âne qui recule, avait mis à pied une caissière pour une erreur de quatre-vingt centimes…

M’est avis qu’on aura beau manifester, couper les routes, bloquer les raffineries, faire dérailler les trains ou couper l’électricité (généralement fait par des mecs qui ne l’ont pas à tous les étages), faire des mignardises sous la table au Grand Doudou, à Manu ou à Darmanin, défiler nu sur les Champs-Elysées, faire pipi parterre et se rouler dedans en psalmodiant du Soprano revisité par Vincent Niclo… ça aura autant d’effet que de pisser dans un violon…

Du violon, on attendait qu’il nous en joue encore un petit bout… Je ne sais pas si vous vous en êtes bien rendus compte, mais on n’avait plus de nouvelles de Balkany depuis huit jours… On voit que Dupont-Moretti n’est plus son avocat, c’est moins médiatisé, les visites de la miraculée de la tentative de suicide à son cher et tendre, les audiences à la Cour d’Appel…

Faut dire qu’avec des réquisitions renforcées face à une fraude massive confinant à l’arrogance intégrale, Patoune avait tout intérêt à la jouer un ton et demi en dessous… D’ailleurs, il a renoncé à se présenter à sa succession à Levallois-Paierait… Il passe à la caisse…

Lui, par contre, il en fait des caisses, et il faut bien avouer que certaines sentent mauvais, exhalant des relents de vert-de-gris et de chambres à gaz… Jonathan Son-Forget, ex-LaREM, ex-UDI, annonce qu’il éprouve une amitié naissante pour Marion Maréchal-Nouvoila-Le Pen. Il devrait rire jaune (vu sa tronche, ça sera pas compliqué) quand il apprendra Le dépité, représentant des français de Suisse et du Lichtenstein, adepte des coups d’éclat foireux sur les réseaux sociaux, a d’ailleurs fondé son propre parti politique, Valeur Absolue… Question instabilité politocarde et opportunisme médiatique, il l’est, indubitablement…

Encore mieux que Son-Forget, Balkany, Eve Angeli et l’intégralité des concurrentes à Miss France, encore plus loin dans l’insondable connerie, cette justiciable munichoise qui a saisi la justice parce que la fromagerie voisine sentait trop fort… Elle a pas intérêt à sentir sous les bras, la Frida Oum-papa…

Redevenons sérieux un instant avec le carnet noir de la semaine qui vient de s’écouler, une semaine qui aurait fait frétiller Jean-Claude Brialy, surnommé la Mère Lachaise, et son goupillon magique…

Au revoir à Nicole de Buron, prolifique auteur de romans insouciants et positifs, dont l’immarescible Les Saintes Chéries, qui firent l’objet d’une adaptation télévisée sur l’ORTF en 1965.

Au revoir aussi à Bernard Lavalette, acteur de seconds rôles et figure habituelle des Jeux de Vingt heures, 93 ans ; mais aussi à Anna Karina, qui sera désormais sous le soleil, exactement…

Et le 19 décembre 1977, TF1 versait encore à l’époque dans le programme de qualité pour les fêtes en offrant aux téléspectateurs le premier des six épisodes de « Au plaisir de Dieu », mini-série adaptée du roman homonyme de Jean d’Ormesson et narrant l’histoire d’une famille d’aristocrates français, les Plessis-Vaudreuil. On attend avec impatience la version corrigée par Philippe Martinez « Au plaisir de Macaron »…

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mercredi 11 décembre 2019

Brèves du 11 décembre 2019


« Al fin del camino
« Podrás encontrar el bien que esperaste sentir
« Olvida el pasado, pues no volverá
« Conserva el amor que hay en ti »

A la fin de la route, tu pourras trouver le bien que tu espérais ressentir, oublies le passé, il ne reviendra pas, Conserve l’amour que tu as en toi…

Faut-il, comme le chantait Karina, une sorte de Sheila ibérique au Concours Eurovision 1971 attendre la fin de notre chemin terrestre pour connaître la félicité intérieure, le bonheur intégral et la douceur de vivre, qui en l’occurrence serait la douceur de ne plus vivre ?

La question reste posée, et il est délicat de rapporter des témoignages fiables et concordants des principaux intéressés… A part faire partie de la Confrérie des pilleurs de sépultures chrétiennes, anglicanes et judéo-maçonniques, être adepte des tables tournantes avec oui-ja assorti et esprits frappeurs en prime, ou tout simplement admirateur transi de chanteuses mortes comme Dalida, Patrick Juvet, Régine ou Sylvie Vartan ; je ne conçois pas comment on peut attester fiablement de la félicité post-mortem ou des bonheurs de fin de vie…

Quoique… Question bonheurs de fin de vie, elle se pose là, la Karina eurovisuelle ! Quel bonheur de vider régulièrement le sac à merde de votre anus artificiel, quelle félicité de paumer une fois sur deux votre verre à dentier avec vos quenottes à l’intérieur, quelle joie sans limite d’être abonné chez Lissac question vue nette…

Il est vrai que, tenant la situation actuelle, le bonheur se consomme en cachette, planqué sous la couette avec la lumière tamisée…On débouche une fiole d’ivresse de vivre au digestif le vendredi soir avec l’air coupable du diabétique qui reprend du gâteau pour la quatrième fois… On se fait un shoot de joie ou on se fume un pétard d’insouciance avec un soupçon de culpabilité…

Rien ne vous pousse à l’allégresse naïve que nous pouvions arborer fièrement dans nos jeunes années… La réforme des retraites avec le cortège de grèves et d’emmerdements divers et variés à venir, le changement climatique et sa cohorte de Cassandres d’où surnage Greta Oum-Papa, les fêtes de fin d’année avec l’inévitable tablée où se retrouveront la tante bourrée au second Mon Chéri, l’oncle facho qui va encenser Zemmour, la cousine vegan qui broutera un carré de pelouse en se sentant au bord de l’orgasme alimentaire et le neveu adepte des selfies…

Vous, je ne sais pas, mais perso, c’est le genre de contexte qui me pousserait telle une voiture de crash-test contre un mur de béton à ouvrir le gaz de la cuisinière électrique, me taillader les veines dans un bain très chaud avec une rasoir électrique débranché, ou me jeter tel un Mike Brant désespéré par la fenêtre de mon rez-de-chaussée…

Tout va mal, rien ne va bien, ou alors de traviole…

Les retraites, par exemple… Alors que notre héros élyséen essaie par tous les moyens de nous la mettre profondément, et Dieu sait que dans ce domaine, il en a absorbé, de la quéquette, nous rechignons à nous faire dépouiller de nos acquis sociaux, de nos prévisions de retraite à des âges raisonnables… Ingrats que nous sommes ! Indignes que vous êtes ! Vous ne méritiez pas Macron !

Lui qui donne sa personne, et aussi certaines parties plus ciblées quand Benalla vient lui faire le grand coup de la matraque à purée, pour assurer la félicité cosmique, le karma parfait et la reconnaissance éternelle de son peuple, voila que certains malpolis se sont mis en tête de renâcler…

Evidemment, dès que le français râle, ce qui lui arrive en moyenne trois cent soixante jours par an, les dirigeants syndicalistes, un synonyme de feignasses grassement payées pour emmerder le monde, sautent sur l’occasion comme une pute sur une bite et appellent à la grève…

La grève, ou comment une minorité emmerde une majorité…

Et comme le speech du Grand Doudou (qu’on avait rarement vu avec les cheveux propres, autant vous dire que le moment était solennel) n’a que très moyennement convaincu les organisations syndicales (on eut été ébaubis du contraire) puisque ça hésitait entre « Paroles, paroles » et « je dis n’importe quoi, je fais tout ce qu’on me dit », avec un soupçon de « On a entendu vos revendications mais on s’en branle »… la CGT-Cheminots a immédiatement appelé à renforcer la grève…

Mis à part mettre les horloges à l’arrêt dans les gares, je ne vois ce qu’ils pourraient renforcer au niveau arrêt du travail… Et je pense au suicidaire qui va attendre trois jours sur les rails qu’un train arrive…

Il faut reconnaître que le Grand Doudou n’avait pas la tâche facile… C’est le mec qui se prend les bastos, les tartes à la crème et les coups de pieds dans les roubignolles pour les conneries faites par d’autres que lui, qui sourit malgré la douleur et limite te roule une pelle pour démontrer la volonté de conciliation gouvernementale…

D’accord, le Grand Doudou sait que dans le dossier des retraites, il n’a pas fini d’avoir des problèmes de mise aux points… Surtout avec Delevoye, dont la condescendance crasse n’a d’égale que ses cumuls de mandats et de rémunérations…

Et là, je les mets tous dans le même panier, syndicalistes, ministres, députés, sénateurs, putes de luxe ukrainiennes… On va nous imposer la disparition des quarante-deux régimes spéciaux, alors que le voyageur intergalactique sait pertinemment que la réponse est quarante-deux, alors qu’on ne touchera pas un millimètre des régimes très spéciaux de retraite des ministres, dépités, sénateurs et autre palpeurs de pognon public…

Quand on pense Martinez, avec sa moustache de brosse à chiottes et ses airs de gestapiste patenté, touche plus de six mille euros mensuels… Et qu’il exhorte des smicards à faire grève… Ya vraiment des coups de pied au derche qui se perdent…

Donc, pour résumer l’actuel projet de réforme qui sera proposé comme projet de loi si l’abrogation du retrait des modifications de la nouvelle version de la promulgation de l’annulation des changements est maintenu, on chouchoute les générations antérieures à 1975, on encule modérément les postérieures (sans jeu de mot salace, hein) et on sacrifie les dernières générations dans un projet en forme d’usine à gaz à côté duquel les règles d’un jeu de Guy Lux sont limpides…

Avec évidemment une mise en place lointaine… Comme ça, en cas de changement de gouvernement et de majorité, ça restera dans les cartons… Je demanderai confirmation à Matthieu Gallet et à Mounir Majhoubi, mais Macaron sait nous empapaouter avec doigté…

Il maintient sa volonté de réforme, mais balance à la vindicte populaire un bazar qui au mieux s’appliquerait dans une vingtaine d’années s’il n’y a pas de réforme à la réforme… Quand les syndicats le comprendront… Enfin, si jamais ils le comprennent un jour…

Personnellement, je ne comprendrais jamais comment on peut arriver à débourser des centaines de milliers de dollars pour une prétendue œuvre d’art qui vous rappelle, à vous béotien de la chose, les coloriages de votre petit dernier ou les mako-moulages de votre jeunesse. Dernière incompréhension en date, la banane scotchée au mur. Demain, je visse une mandarine sur une paroi avec un tirefonds de 36 et à moi la gloire !

La gloire judiciaire pour Mélenchon, enfin ! La Ségolène Royal de l’extrême-gauche a enfin le viatique nécessaire à tout politocard pour exercer les plus hautes fonctions… Evidemment, Méchancon a piqué une de ses légendaires colères en apprenant le verdict, allant même jusqu’à éructer que Marine avait plus d’humanité que ces gens-là, et leur décision éminemment politique… Va falloir dire aux infirmiers de venir le chercher, Méluche… il n’est plus étanche, là…

Lui non plus, vu qu’il a été introduit en prison et qu’on l’y maintient avec une constance qui force le respect… Le procès en appel des époux Balkany s’est ouvert aujourd’hui, et ne sera pas reporté malgré les demandes du nouvel avocat des Thénardier de Levallois-paierait…

Patoune doit déjà regretté d’avoir lourdé Éric Dupont-Moretti…

Et le 11 décembre 1962, la RTF propose pour la première fois de la science-fiction au programme de son unique chaîne, avec « Le navire étoile » (remplacée avantageusement depuis par les discours de campagne électorale). Cette dramatique télévisée, c’est-à-dire réalisée en grande partie en direct, avec quelques parties préalablement filmées, a été diversement reçue lors de sa diffusion, suscitant une critique mitigée du fait de son style innovant. Les français n’aiment pas le changement et l’innovation… Ça n’est pas d’hier !

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