mardi 25 novembre 2025

Brèves du 25 novembre 2025

 La vie est bien cruelle, parfois…

Ne vous méprenez pas sur mes intentions chroniquières du jour, hein ! Je sais bien qu’après la ration de cirage triple épaisseur avec finition main à la nénette dont je vous ai abreuvé hier, je vais replonger incontinent dans mes travers habituels et sulfater toutes les futilités de l’actualité à la mitraillette de mon mauvais esprit.

Mais je suis bien obligé de constater que la vie et ses hasards nous assènent plus souvent qu’à son tour des coups derrière les oreilles qui vous font brusquement déchanter amèrement. 

Alors que je voguais pépère sur un océan de béatitude benoîte à bord d’un petit navire de félicité après m’être sustenté ce week-end de la lecture de ce livre dont j’ai dit le plus grand bien dans ma dernière chronique, et dont je me retiens à grand peine de vous en remettre une couche si je n’avais peur de me faire accuser de favoritisme mal placé, l’actualité s’est chargée de faire couler mon frêle esquif façon Titanic, chanson de Céline Dion en prime, histoire de parachever intégralement la tragédie.

Alors que j’avais goulûment rempli plusieurs cases du puzzle de mon enfance en me baladant au pays de Croque-Vacances (mâtin, quel bouquin !) avec une gourmandise non dissimulée, la semaine débutait mal en arrachant sans crier gare quelques cases de ce nostalgique puzzle.

Jimmy Cliff est mort, des suites d’une pneumonie, à l’âge de 81 ans. Cette icône du reggae, à la carrière émaillée de plusieurs tubes immarcescibles, déquillait sans prendre garde. Il l’ignorera sans doute, mais sa chanson « Reggae night » est pour moi une incomparable madeleine de Proust. Dès les premières mesures, je me revois immanquablement gamin, dans ma chambre, mettre sur la platine du tourne-disques le 33-tours de compilation que mes parents m’avaient offert et sur lequel figurait ce titre pour lequel j’ai toujours eu une tendresse particulière.

Ah ! Cruelle Camarde qui nous ravit Jimmy Cliff et ses chansons, mais nous laisse Jul et ses bousasses auditives ! 

Pas la peine pour tenter de me remonter le moral de me conseiller la lecture du bouquin de Sarkozy, hein ! Si en lui-même, le titre est déjà prometteur d’une belle marrade « Le journal d’un prisonnier » pour un mec qui vient de passer moins d’un mois en cellule hyper-sécurisée et en régime favorisé, faut quand même pas pousser la déconne trop loin ; je redoute que le contenu ne soit qu’une observation autocentrée du nombril de l’Ex, se lamentant de son sort, ourdi par un quarteron de juges rouges, et décochant quelques flèches venimeuses bien senties.

Vu la longueur de son incarcération, le dit Journal doit faire péniblement vingt-cinq pages, imprimées en police 26. Mais gageons que c’est un livre qui se lybien…

Il n’est pas par ailleurs certain que la dernière déclaration à la mords-moi-le-nœud que ça m’excite à en recrépir le plafond de Laurent Wauquiez me rende ma légendaire bonne humeur. Visiblement en manque d’exposition médiatique, Lolo a proposé l’interdiction du port du voile pour les mineures, histoire de faire causer dans le marigot politique. Wauquiez n’est peut-être pas voilé, mais il est certainement cintré…

Après le rejet de la partie recettes du budget, nos dépités s’inquiètent de l’avenir de l’économie française. L’un d’entre eux alerte même que sans budget, on va finir par couler l’économie française. Pas de risque, la politique de Macron a déjà fait le plus gros du boulot…

Si l’on regarde à l’international, pas de quoi afficher une banane allant d’une oreille à l’autre, non plus. Le plan de paix proposé par Donald Trump à Zelensky ressemble plus à un traité de capitulation en bonne et due forme, tant Moscou y apparaît avantagé. Le Connard à l’orange aurait tourné pro-Poutine que ça n’étonnerait pas plus que ça…

A la rubrique insolite de nos gazettes, on met en vedette des nouvelles qui n’occuperaient en temps normal pas plus qu’un vague entrefilet casé entre les petites annonces classées et l’horoscope, c’est vous dire si on n’a rien à vous raconter, avant d’embrayer sur la trève des confiseurs et les courses de Noël. 

Figurez-vous qu’à l’occasion d’une vente aux enchères consacrée à chanson française et internationale, les cheveux de Claude François et de Johnny Hallyday font match nul ! Deux peignes ayant appartenu à l’idole des jeunes et sur lesquels étaient restés accrochés quelques cheveux, ainsi qu’une mèche de tifs du chanteur électrisant (qui avait chanté « une petite mèche de cheveux ») ont été adjugées à 780 euros chaque. Des enchères au poil, visiblement.

Pour sa part, un trophée remis à Mike Brant en 1974 s’est envolé à 15.210 euros, alors que le chanteur, lui, était tombé bien bas…

A peine moins sordide, mais que voulez-vous, quand il s’agit de faire du pognon, on s’assoit bien prestement sur la dignité, une enchère de deux millions d’euros pour la montre en or d’Isidor Straus, un des rares passagers de première classe du Titanic n’ayant pas survécu, qui était restée dans sa famille jusqu’alors. La tocante s’était arrêtée pile à l’heure du drame, et avait été retrouvée sur la dépouille du passager. Encore une spoliation de juif dont Mélenchon ne va pas s’émouvoir, visiblement…

Rien à attendre non plus du côté de la télévision, dont les programmes sont emplis depuis plus d’un mois des inévitables et tout autant vomitifs téléfilms de Noël, sirupeuses bouses sur pellicule guimauvesques dont le but caché est de vous refiler la nausée post-prandiale des repas de fête de fin d’année sans avoir attaqué les hors-d'œuvre. 

Ras le bol de ces nigaudes blondes à peine déniaisées qui se maravent la gueule dans de la neige boueuse juste pour le plaisir de se faire relever par des bellâtres au sourire ultra-brite de 48 ratiches qui flashent instantanément sur elles et qui vont les emmener passer Noël dans une ferme perdue au fin fond du trou-du-cul du monde en les abreuvant de chocolat chaud et de marshmallows grillés à la flamme, fringués de pulls moches et de chaussettes en laine qui grattent les arpions….

Plein le dos de ces préparatifs calamiteux qui foirent lamentablement pendant une heure et demie et qui s’achèvent miraculeusement bien en moins de cinq minutes dans une apothéose sonnant tellement faux qu’on pourrait croire que Zaz chante juste !

Le carnet noir n’est pas là non plus pour nous donner le sourire puisque plusieurs personnalités ont replié leur pébroque récemment.

A l’instar d’Ornella Vanoni, chanteuse italienne, décédée à 91 ans, et qui n’avait pas véritablement percé en France, alors qu’elle était une artiste célébrée en Italie, fort d’une carrière débutée en 1956 et qui se poursuivait encore aujourd’hui. Seules ses participations au Festival de San Remo en 1965 et 1966 peuvent être encore dans la mémoire de quelques amateurs français de roucoulades italiennes périmées…

Adieu aussi à Jean Guidoni, parti à seulement 74 ans, après une carrière plus underground que grand public, malgré les titres « Tramway terminus nord » et « Mort à Venise » relativement connus en leur temps. Les eurofans se souviendront surtout de lui pour sa guimauve « Marie Valentine », arrivée deuxième derrière « Un, deux, trois » par Catherine Ferry au Concours de la Chanson Française 1976, sélection télévisée nationale pour l’Eurovision.

Lui, par contre, on le pleurera moins. Tommy Recco est mort en détention à 91 ans, ce qui faisait de lui le plus vieux prisonnier de France, condamné à la perpétuité, détenu depuis 1980 et jamais libéré malgré vingt-deux demandes de libération conditionnelle. Il restera dans la mémoire collective comme le tueur des trois caissières du Mammouth de Béziers, le 24 décembre 1979, de sorte qu’on va pas se détremper le rimmel, hein…

Et le 25 novembre 1959 mourait à seulement 36 ans Gérard Philipe, légende du théâtre et du cinéma français, figé dans cette image juvénile et romantique qui lui valait les faveurs du public. En quinze ans de carrière, il toucha avec un égal bonheur au théâtre et au cinéma, enregistrant également sur disque des versions légendaires du « Petit Prince » et de « Pierre et le loup ». Doté d’une insolente beauté, il fut, grâce à Jean Vilar et au TNP, un inoubliable Fanfan la Tulipe et un Cid mémorable, à un point tel qu’il est enterré dans le costume de Don Rodrigue. Va, cours, vole et nous venge, Rodrigue…



lundi 24 novembre 2025

Brèves du 24 Novembre 2025

 « Småting, småting, snakke om været
« Småting, småting, treffe no'n kjære
« Småting, småting, det er en liten sang »

Oui, je sais… Je sais que je ne sais pas si vous savez que je sais, mais je sais que vous ne savez certainement pas que je ne sais pas que je sais ce que vous saviez que j’eusse su que vous sachiez qu’ils sachiassent…

En gros, et pour ne pas surcharger votre neurone encore valide, ils croivent que je sais que vous ne sachiez pas…

En lisant l’entame introductive du commencement du début liminaire des prémices préliminaires de la chronique du jour, vous constaterez avec gratitude, désintéressement ou parfait découragement que ladite introduction fait encore une fois la part belle à une perle issue de l’inextinguible réservoir à bouses musicales du Concours Eurovision de la Chanson…

Cette fois-ci, c’est la Norvège, arrivée dans la compétition en 1960, et qui détient à ce jour le record de dernières places, qui a fourni la liminaire citation introductive pour commencer au début, grâce à sa chanson de 1972, interprétée par Grethe Kausland et Benny Borg, « Småting », ce qui signifie, pour les personnes qui ne pratiqueraient pas la langue d’Edvard Grieg, les petites choses.

Car ce sont des petites choses qui, les unes ajoutées aux autres, vous refilent une patate qui ferait hurler le plus vaillant des presse-purées, ainsi qu’une inamovible banane abra cadabrantesque à faire pâlir d’envie les dentiers de Denise Fabre et Patrick Sabatier réunis, Dieu les prothèse…

Un client qui vous remercie du travail accompli, une décision de justice favorable, la découverte d’un disque rare pour votre collection, bref, des petits riens qui illuminent une journée d’automne bien frisquette…

A l’instar d’un colis dans la boîte aux lettres, vendredi dernier, que je déballais avec l’avidité non dissimulée d’un biafrais sous-alimenté (pléonasme) espérant y trouver une demi-pomme et un quignon de pain (la ration alimentaire mensuelle d’Arielle Dombasle).

Déballage frénétique donc, au risque de me démettre une omoplate, auquel succéda un sourire béat, un œil humide qui n’avait rien à voir avec les températures extérieures, et une virulente bouffée de souvenirs d’enfance dans le cervelet.

C’était Noël avant l’heure, puisque je tenais entre mes mains un exemplaire du livre « Au pays de Croque-Vacances », rédigé avec amour, rigueur pointilleuse et un goût du détail non feint par un auteur dont j’ai le privilège de compter parmi mes amis.

Ne croyez pas que j’aie soudainement le cerveau monté en béchamel et le gâtisme galopant, mais il est des situations où je ne peux faire autrement que de dire du bien.

Exercice inhabituel pour moi, je vous l’accorde, mais je ne peux pas faire moins que de sortir la brosse à reluire et le cirage première pression à froid. Je vais donc dire du bien de ce bouquin, et gratuitement en plus !

Non, parce que je peux facilement raconter des horreurs sur le futur bouquin de Sarkozy « Le journal d’un prisonnier », douze pages écrites en police 26 et accompagnées en prime d’un pack de six yaourts et de l’intégrale des invendus de Carlita (45 CD), je peux balancer la sulfateuse à plein régime dès les premières notes du dernier album écrit à la presse hydraulique de Kendji Girac, la Gitane sans filtre, mais quand je tombe sur une pépite, faut neutraliser et ne s’occuper que de cela.

Au pays de Croque-Vacances, c’est le bouquin idéal pour retomber en enfance, pour se remémorer les heureux instants hélas trop fugaces de notre innocence enfantine et des goûters à base de Nesquik et de tartines beurrées, pour goûter encore un moment le temps révolu où la télévision française proposait des émissions pour la jeunesse à la fois distrayantes et instructives (Là, à ce niveau de cirage de pompes, je sens qu’il y a des boules de billards qui sont déjà luisantes comme des boules d’escalier).

On sent le bouquin écrit par un passionné, qui maîtrise sur le bout des doigts le sujet. Pas le livre écrit grâce au chat qu’a pété par un pseudo-spécialiste qui meuble les heures creuses de BFMTV, et qui peut avec la même virevoltante inculture crasse pondre six cent pages sur l’histoire de la culture des pastèques en Basse-Provence lors du grand schisme de 1204, pour déféquer trois mois plus tard un traité sur la mécanique ondulatoire parfaitement documenté et rigoureusement inexact.

Des anecdotes en veux-tu en voilà, de la description velue, de l’iconographie qui te replonge dans les glorieuses heures du TF1 en 819 lignes, et une plume à faire pâlir les prix littéraires.

Tout ce que vous n’osiez même pas demander sur la fameuse émission qui illumina au début des années quatre-vingt les programmes de la première chaîne, présentée par une icône télévisuelle, Claude Pierrard.

Au sortir de ce livre, vous saurez tout de la riche carrière de Claude, qui ne s’est pas limité à divertir les enfants en compagnie de deux lapins ! 

Chaque page tournée équivaut à un shoot de nostalgie, c’est copieux, trop copieux, presque, tant ça fourmille d’informations, à tel point qu’il faudra peut-être voir à ne délivrer le bouquin que sur ordonnance médicale, tant il est addictif ! Tous les dessins animés, toutes les séquences qui composaient l’émission sont là, passées au crible et détaillées avec un souci d’entomologiste télévisé.

Quel plaisir régressif de retrouver Mightor, les Quatre Fantastiques, Dare-Dare Motus, ou encore le Club des Cinq, avec dans ce dernier cas, une présentation smaragdine rappelant les contrées britanniques où se déroulaient les aventures du quintet !

Et quand vous pensiez tout savoir sur une des séquences, on vous en apprend encore ! Un portrait des intervenants, des anecdotes… Bref, tout, le reste, et plus encore !

Une somme de travail colossale, on sent bien les heures de travail, les litres de café ingurgités, la passion viscérale qui anime l’auteur, la documentation accumulée (et je puis en témoigner pour l’avoir constaté de mes propres mirettes), les recherches faites.

Bref, vous l’aurez compris, le livre est une réussite et je ne vous cacherai pas que je l’ai adoré ! Il est tellement bon de blottir dans ses souvenirs d’enfance, qui rejaillissent à chaque page, qu’il faudrait, c’est une proposition sérieuse, déclarer incontinent son auteur d’utilité publique !

Et je ne dis pas ça parce que c’est mon poto, le Nono !

Bon, après une telle couche de cirage triple épaisseur pour pas un rond, va pas falloir s’étonner si je dégomme tout ce qui bouge, ou si je sors le bidon de fiel concentré pour vitrioler à tout-va…

Et le 24 novembre 1979, Sheila atteignait la tête du Hit-parade français avec sa chanson « Spacer », sortie un mois auparavant. Ah oui, je sais, Sheila et numéro un, ça peut choquer les générations actuelles, mais il fut une époque où la petite fille de français moyen, reconvertie depuis pour la pub vivante pour les bâtonnets de poisson pané du Captain Iglo, vendait des disques… Eh oui, elle chantait en anglais avec beaucoup de dévotion et des shorts moulants…



vendredi 7 novembre 2025

Brèves du 07 Novembre 2025

 L’autre soir, comme j’avais du temps à perdre et besoin de me vider la tête, j’ai décidé tout de go de me plonger dans les œuvres complètes de Greta Thunberg. Le temps de chausser un moulebite adéquat et de déplier une serviette de bain, et plouf ! J’en suis ressorti avec une bosse au front, ça manquait de profondeur…

J’entends déjà vos fourches caudines s’affûter pour me larder tel un rôti de dindonneau du Père Dodu de vos critiques acrimonieuses, mais ne nous méprenons pas ! Si je devais agonir de reproches plus ou moins fondés toutes les dindes qui prennent la plume pour déblatérer sans style ni vocabulaire sur leurs ovaires anxieux, leur foufoune incendiée ou leurs considérations métaphysiques, la journée n’y suffirait pas !

Quoique, dans le cas de la Jeanne d’Arc version Temu des altermondialistes et autres bouffeurs de graines de chia, il ne serait que peu chrétien de tirer sur les ambulances… Ses derniers exploits à bord du grand bateau qu’on refoule immanquablement ont sérieusement écorné son image de gamine délurée qui ose dénoncer avec un air courroucé et un sourire aux abonnés absents. Surtout que s’appesantir démesurément sur le fait qu’elle ait récolté des punaises de lit dans son pajeot (qui se ressemble s’assemble) n’est pas précisément du genre à s’attirer la sympathie des foules.

Encore une qui est prête à partir secourir les populations opprimées, mais en yacht trois étoiles tous confort et room service inclus, sinon faut pas déconner !

Le désintérêt médiatique guette la suédoise, et il ne se passera pas longtemps avant qu’elle ne tente désespérément de faire reluire son aura pâlie en participant à toutes les émissions de merde de la téléréalité. Et si vraiment tout foire (ce qu’elle réussit à merveille), je vous fiche mon billet qu’elle se frottera aux éliminatoires suédois pour l’Eurovision, comme sa mère l’avait fait en son temps…

Pour se vider la tête, il existe évidemment nombre de solutions efficaces et nettement moins coûteuses. Echanger des opinions avec une vedette de la chanson, par exemple… Ou bien allumer son récepteur de télévision…

Et quelque soit la chaîne choisie, il y a fort à parier que vous tomberez nez à nez avec l’un des animateurs les plus introduits dans le milieu actuellement (même Beaugrand ne tient pas la cadence=, j’ai nommé Cyril Féraud. Autrefois, on devait se tartiner Jacques Martin tout le long du dimanche, aujourd’hui, on se farcit (si je puis dire) le blondinet tous les samedis soir ! Vous parlez d’un changement !

Son émission « 100% logique » n’est pas foncièrement irregardable, si l’on consent toutefois à faire abstraction du trio d’invités généralement insupportables et indisciplinés qui se sentent obligés d’en faire des caisses dans l’inculture et la bêtise crasses ; mais aussi du présentateur qui ne perd jamais une occasion de faire un hug à tous les beaux gosses du panel de candidats, histoire de s’en choper une demi-molle exploitable et de se ruiner un mouleburnes.

Vous l’auriez vu l’autre samedi en train de baver à en détremper le sol lorsque Gil Alma s’est désapé pour se retrouver en teeshirt plutôt moulant… Il lui jetait un regard qui appelait la bite dans toutes les langues…

Autre moyen peu coûteux de vous bercer immanquablement vers un état comateux à grand vitesse, les émissions politiques. Vous aurez probablement remarqué que nous vivons depuis quelques mois une période propice, politiquement parlant.

Le dernier mignon à Manu, Sébastien Lecornu, cet éjaculateur gouvernemental précoce qui saborde son gouvernement avant même qu’il ne soit composé, donne toute satisfaction aux journalistes politiques. On a été tellement surpris l’autre dimanche de devoir changer d’heure, parce généralement, on changeait plutôt de gouvernement…

Lecornu mérite tout notre soutien, ou à tout le moins notre pitié, parce qu’il soit se fader les colères de l’illuminé élyséen, totalement en roue libre depuis plusieurs mois, et qui goudronne à marche forcée l’autoroute vers l’Elysée pour le RN…

A peine nommé, Lecornu tergiverse un moment, histoire de faire tourner les alertes info des chaînes d’info continue, et paf ! Il plante sa démission en pleine matinale de France Inter, obligeant Demorand à faire des heures supplémentaires…

Et bien qu’ayant juré ses grands dieux qu’il ne l’y reprendrait pas, v’la t’y pas que Manu le recolle à Matignon ! Gouvernement Lecornu II, ou Gouvernement biscornu… Il aurait voulu chauffer à blanc Mélenchon et sa clique Lfienne de mononeuronaux qu’il ne s’y serait pas pris autrement…

Ah ! LFI ! Je serais chansonnier professionnel, je te leur collerais un procès pour concurrence déloyale à cette clique d’inutiles ! Entre Mathilde Panot qui aboie des insanités dès qu’elle ouvre son robinet à conneries, à un point tel qu’un sondage affirme qu’en cas de législatives anticipées, elle perdrait son siège dès le premier tour (ce qui ferait de la place pour deux députés normalement constitués), et Louis Boyard qui pique un caca nerveux parce que l’université de Béziers vient d’annuler sa conférence sur la précarité étudiante…

Outre le fait qu’il aurait mis les pieds dans un endroit totalement inconnu pour lui, Loulou aurait eu beau jeu de causer d’un sujet qu’il ignore intégralement…

Dernier coup d’éclat de nos insoumis, ils exigent la déprogrammation d’un concert d’Amir, Monsieur « Youhouhou », l’un des rares chanteurs français à avoir survécu artistiquement parlant à une participation à l’Eurovision. N’y aurait-il pas des choses plus urgentes, et utiles, accessoirement, à faire ?

La France est à la limite de l’apoplexie, le budget est en rade, et eux, tout ce qui les préoccupent, c’est de priver une poignée de pisseuses des mélopées roucoulophoniques d’Aminimir ? Belle mentalité…

Nos politocards sont décidément tombés bien bas, à l’instar d’Olivier Faure, qui se surpasse dans sa tâche, certes ingrate, de discréditer intégralement le Parti Socialiste, ou les ruines qui en subsiste, aux yeux des français. Le Parti Communiste avait eu en son temps Georges Marchais pour ce faire, les socialos ont Faure, qui rivalise de nullité, de couardise et de transparence.

C’est Marine et Jordan qui rigolent, tout bas…

Je n’aime pas être anticonfraternel avec les confrères, mais je suis contraint de relater la joute verbale qui a opposé Eric Dupont-Moretti et Christian Estrosi, à l’occasion d’une rencontre fortuite dans un restaurant niçois.

D’accord, Edm avait ouvert les hostilités en traitant Estrosi de courtisan permanent, qui avait répliqué en qualifiant l’ex-garde des sceaux d’intermittent du spectacle, ce à quoi l’autre répliquait que le maire de Nice n’était pas un intermittent de la connerie. Toujours dans la demi-mesure, Acquittator…

A peine plus nuancé, Raphaël Enthoven a pourtant été relaxé du délit d’injure pour avoir qualifié LFI de passionnément antisémite. Dans le cas présent, c’est tout au plus une constatation, et un secret de Polichinelle. Pas de réaction de la part de Mélenchon, pour le moment trop occupé à pleurnicher sur le sort de l’agresseur de l’île d’Oléron…

Et pendant ce temps, on ne parle plus de Nicolas Sarkozy… Pour l’instant, l’ex amateur de talonnettes et de chanteuses aphones est trop occupé à se refaire une Santé, en attendant l’audience de demande de remise en liberté. Ses avocats vont à tous les coups se servir de la jurisprudence Balkany, arguant lourdement de sa santé chancelante… Qui, par un miracle lourdesque, redeviendra étincelante une fois ses talonnettes déhors. Et si ça ne suffit pas, ils ont prévu de plaider qu’en cas de maintien en détention, Carla sortirait un triple album. Imparable !

On ne parle plus de Sarko, mais on parle de Kaamelott ! Beaucoup… Beaucoup trop, serais-je tenté de dire… A un point tel qu’on en a gros ! Alexandre Astier, bien qu’éminemment sympathique, nous a fait toutes les émissions possibles et imaginables pour assurer la promotion de son nouveau film, un délayage de la série qui fit sa gloire et les riches heures de la télé voilà près de vingt ans.

Promotion somme toute dispensable, puisque les aficionados de la série iront voir le film de toute façon, et que les réfractaires à l’épopée arthurienne s’en contrecognent le coquillard avec une patte de tripotanus enfarinée, préférant se beliner la mouflette avec le dernier numéro de Télérama…

L’omniprésence du clan Astier dans les médias était telle qu’à un moment, je me suis demandé si c’était pas lui qui avait manigancé le casse du Louvre pour booster la promo…

Le Louvre, ses richesses incomparables, sa sécurité moyenâgeuse, ses mots de passe à la mords-moi-le-nœud… Fallait oser, soyons honnêtes, pour coller en mot de passe « Louvre »… Et d’ici à ce qu’on retrouve les bijoux de la Couronne chez Raticha…

Et pour s’achever en beauté et dans les rideaux, un mot de la télévision aux quatre coins de l’hexagone. Une nouvelle bien réjouissante pour les fêtes de fin d’année, entre les émissions putassières tournées début octobre avec les guirlandes, la fausse neige et les vraies pétasses mononeuronales qui gloussent comme une dinde à la veille de Thanksgiving, et les bêtisiers tellement diffusés que même « La Folie des Grandeurs » ferait office de nouveauté épatante : Santa a été bombardée marraine du Téléthon 2025…

Pauvres gamins, ils ne méritaient pas ça, en sus de la mucoviscidose…

Et le 7 novembre 1957, la première Trabant ("satellite" en allemand) sort des usines de la RDA. Première automobile dotée d'une carrosserie en plastique (le Duroplast, matériau à base de fibre de coton), cette voiture robuste et familiale dotée d'un moteur à deux temps ne permet cependant pas de dépasser les 80 km/h pour une consommation de 5,5 l/100 km. Devant concurrencer les Coccinelle et 2CV de l’Ouest, et malgré une attente de douze ans avant livraison et un prix équivalent à deux ans de salaire d'un ouvrier est-allemand, la Trabi connaîtra une carrière honorable et sera un des symboles de la chute du mur de Berlin en 1989…