Après la macronisation, la gilet-jaunisation, la jupitérisation, l’attalisation (forme juvénile et a priori bien montée de la benallisation ou de la trudeautisation, voici venir le temps de la chiraquisation !
Nul besoin pour notre Président de lamper des Corona à la chaîne, de dévorer des plâtrées de tête de veau sauce gribiche ou de caresser le cul des vaches à s’en choper des mains calleuses, non !
D’accord, pour le mimétisme avec l’ancien Maire de Paris, il a déjà la vioque décatie qui fait la gueule et fringuée au « décrochez-moi-ça », mais en prime, depuis dimanche soir, il a en prime à son actif une dissolution casse-gueule.
Tout ça à cause de son ego surdimensionné tout confit de culte de la personnalité, parce que ce qui reste de son camp politique s’est mangé une gaufre mémorable aux élections européennes et que Jordan Bardella est le grand vainqueur du bouzin électoral.
Ah qu’il était chonchon, notre Macron national, dimanche soir à la tévé, lorsqu’il a annoncé la dissolution de l’Assemblée Nationale, la cravate de croque-mort en bandoulière et le front tout plissé façon 2-CV après un crash-test frontal ! On aurait dit que la moitié de sa cour des miracles venait d’être décimée dans un accident d’avion et que Brigitte venait de lui annoncer qu’elle était enceinte…
Evidemment, voir l’extrême-droite récolter plus de deux fois plus de voix que sa candidate attitrée (une falote créature à mi-chemin entre l’ectoplasme au charisme de beignet froid et la godiche de bénitier tellement transparente qu’on peut y lire le missel au travers) n’a rien de plaisant, je vous l’accorde.
Mais si le locataire de l’Elysée ne s’attèle pas fissa à un brin d’introspection et d’autocritique, on est franchement mal barrés pour la suite des évènements…
Bon, c’est joli, c’est bravache, ça fait gaullien à la petite semaine de s’en remettre au vote des français suite à la branlée de dimanche. Mais les français sont tellement remontés contre lui qu’ils sont foutus d’envoyer dans l’hémicycle pas mal de dépités qui n’auraient pas renié les bruits de bottes, les casques à pointes et les solutions finales en d’autres époques…
A croire que c’est son but ultime, à Manu…
Essayons, si vous le voulez bien, de nous mettre dans sa tête (uniquement, parce que dans son cul, y’a une sacrée file d’attente, une queue énorme qui n’arrête pas de grossir…) :
« Voilà, j’ai fait mon petit effet d’annonce, juste pour emmerder Marine Le Pen, et focaliser l’attention des médias sur la dissolution plutôt que sur sa victoire écrasante… Dans moins d’un mois, les français envoient une majorité d’extrême-droite à l’Assemblée, Jordan Bardella réclame Matignon façon Mélenchon, je crie au scandale national sur toutes les chaînes de télé et au déni de démocratie en tapant des poings sur la table que je vais m’en faire saigner les paumes…
« Jordan met le boxon, je le surnomme « Bordel-là », je l’envoie se faire voir chez les grecs avec Gaby Attal qui en connaît un rayon en ce domaine, et si ça suffit pas, je le pousse dans la Seine lors de l’ouverture des Jeux Olympiques. Comme toutes les folles tordues de ma Cour vont se battre pour lui faire du bouche-à-bouche, je crie au complot anti-démocratique, et paf ! Je sors l’uniforme militaire du Grand Charles de l’antimite, j’instaure l’état d’urgence et je balance ma démission !
« D’une pierre deux coups, je vire la vieille qui s’est fait mettre en cloque par je ne sais quel obscur loufiat, je me fais une perfusion à haute dose de sirop d’érable et de chansons de Céline Dion, j’épouse Justin Trudeau et hop ! Me voilà Première Dame du Canada »…
Avouez que ce serait tentant, tout de même…
Pour le moment, et à défaut de nouveau bouquin de Christine Boutin sur la déliquescence française, on a juste Hidalgo et sa baignade dans la Seine en combinaison de plongée intégrale pour se marrer…
Parce que sinon, ça ne rigole plus du tout dans les différents landernaux politiques depuis dimanche soir… Devoir s’organiser pour assurer des législatives en moins de trois semaines, après plusieurs mois à s’être usé la couenne pour les européennes, y’a de quoi crier stop aux cadences infernales.
Quant aux chaînes d’information continue, ils se préparent des heures supplémentaires qui vont faire se pâmer les comptables des dites chaînes au moment des les payer… On se tartine du programme unique sur la dissolution et ses conséquences inévitables, supposées et hypothétiques à longueur d’antenne. Plus un journaliste digne de ce nom avec un slip propre…
Hier matin, j’écoutais d’une oreille distraite la matinale d’Inter où Demorand recevait en édition spéciale tout le panel politique des vaincus (ça faisait du monde autour des micros), lesquels vaincus ululaient sur tous les tons au déni de démocratie que constituaient ces législatives anticipées.
Tu parles, ils se sont tous aperçus qu’avec le merdier électoral actuel, il leur était tout bonnement parfaitement impossible de se présenter unis devant les urnes.
Voilà plus de trois mois qu’ils s’envoient les pires vacheries en pleine figure pour obtenir un siège au parlement européen, c’est pas pour se rabibocher façon « embrassons-nous Folleville » en deux jours… Mission impossible à côté, c’est de la petite bière, de la roupie de sansonnet !
Si François Ruffin, dont la voix surexcitée trahissait qu’il en était à sa vingt-quatrième cafetière de robusta sévèrement burné, appelait au front populaire des forces de gauche contre Bordel-là, Olivier Faure, le gardien du cimetière socialiste, minaudait en faisant d’ores et déjà la fine bouche, tout pétri de sa suffisance suite au score relativement encourageant de son candidat.
Quant à Mélenchon, Bompard et Aubry, le triumvirat infernal de LFI, silence radio, vu leur déculottée dans les urnes, et leur position d’infériorité dans une putative NUPES 2.0…
Je voudrais tout de même avoir une pensée émue pour tous les candidats dont les listes n’ont pas réussi à dépasser les 5 % et qui n’auront aucun élu à Strasbourg. Et plus particulièrement tous ceux qui ont récolté moins que Jean Lassalle avec pourtant des discours clairs et intelligibles ou que le Parti Animaliste, dont le programme se bornait à poster des photos de minous mignons, comme sur Facebook…
Toutes mes condoléances donc à Florian Philippot et ses 0,93 %, qui au final était particulièrement ravi de l’avoir bien profondément dans le cul, à Nathalie Arthaud qui avec ses 0,49 % confirme son statut d’ersatz insipide d’Arlette Laguillier, ou encore à Hamada Traoré et ses 0,0 %, qui a quand même dégoté 749 couillons pour voter pour lui…
Et maintenant ? Ben, il va falloir se fader à nouveau les lénitives promesses, les appels à un changement salvateur qui sonnent aussi faux qu’une cloche fêlée ou le dernier album de Camille, les tronches de faux-culs patentés qui quémandent la charité d’un vote au nom de la démocratie et qui vendraient la peau de leurs fesses montées en abat-jour pour y arriver.
Ras le pompon, plein le dos, par-dessus le brushing !
Nos politocards n’ont rien compris, une fois de plus, et font ronfler les mots creux, les qualificatifs qui font peur et les épithètes putassiers pour tenter d’attraper les électeurs dans leurs rets émoussés. On est à peu de chose d’avoir une France gouvernée par des extrêmes au passé effrayant, et ils ne pensent qu’à sauver leurs miches…
Les français ont envie de changement, et on ne leur offre que des recettes qui les ont écœuré depuis longtemps. Et au soir du sept juillet, on risque fort de s’aventurer sur des routes peu engageantes, dans un regrettable hoquet de l’Histoire…
Pensez-y, et plutôt deux fois qu’une, avant d’aller urner dans l’isoloir… Réfrénez vos envies un peu trop débordantes de dégager le Mickey présidentiel parce qu’il vous la fait à l’envers depuis 2017… Ne voyez pas que l’éventuelle possibilité d’un sang neuf aux responsabilités, pensez surtout et avant tout aux conséquences, à tous niveaux… En un mot, soyez intelligents, si cela est encore du domaine du possible…
Et le 11 juin 1978, la finale de Roland-Garros était remportée par le Suédois Bjorn Borg, écrasant l’argentin Guillermo Vilas d’un 6-1, 6-1, 6-3 sans appel. Le blond suédois est alors au faîte de sa domination, ne lâchant pas un seul set et concédant simplement 32 jeux de toute la quinzaine, un record jamais inégalé depuis. Et tout cela, pour une dotation globale de 75.000 $... Tellement éloigné des 1,65 million d’euros empochés récemment par le chorizo surmusclé qui jouit à chaque revers et s’est fait sortir cette année au premier tour, au terme d’un match sans gloire… Sic gloria transit…
mardi 11 juin 2024
Brèves du 11 Juin 2024
Putain, trois ans !
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