Evidemment, si vous ne goûtez que le peu la couille dans le potage ou si vous renâclez plus que de raison au léchage de réserve ADN (surtout si leur hygiène laisse à désirer), vous pouvez à loisir substituer à cette punchline une constatation plus doucereuse, comme « L’Europe se délite, part en sucette ou en quenouille » ; je ne vous en tiendrai pas rigueur.
Mais convenez tout de même que le terme de couille, de balloche, de roubignole, ne s’est que rarement aussi bien appliqué au contexte actuel. On se complaît dans le slip, on s’extasie sur le calebut, on nage dans le moulebite avec une délectation qui pourrait paraître suspecte si l’on ne pouvait fournir incontinent un certificat dûment tamponné de bonnes vie et mœurs en provenance directe du Vatican.
Les futilités de l’actualité de cette fin février se situent quasi immanquablement dans un lieu situé au dessus des genoux et légèrement en dessous de la ceinture…
J’en veux pour preuve Gérard Miller, propriétaire du divan le plus tâché du PAF. L’imbuvable donneur de leçons de morale a été pris la main dans la culotte, et pas la sienne, en plus ! Il cumule plus de cinquante plaintes pour agressions sexuelles à ce jour. Un vrai calendrier de l’Avent, le Gégé ! Chaque jour, une surprise qui fond dans la bouche et pas dans la main. Au final, il aura comptabilisé plus de plaintes que de patients, le Torquemada de la psychanalyse moderne qui s’est fait choper la biroute dans le bénitier…
Couille sur plateau également avec l’immarcescible pensum télévisuel annuel, l’inamovible, autant que chiantissime, Cérémonie des Césars.
Si vous trouvez quelque chose de plus soporifique, de plus monotone, de plus chiant que la Cérémonie des Césars… Eh bien, vous serez forcément de fieffés menteurs mythomanes affabulateurs chroniques… Ça n’est tout simplement pas possible… L’Académie des Césars, ce sont les chiantologues…
Et on se fade cette grand-messe de la faucuterie professionnell, du remerciement interminable et du sourire de commande depuis quarante-neuf ans ! Depuis vendredi soir, je cherche en vain une quelconque utilité à la Cérémonie des Césars…
Mis à part celui de vous faire pioncer dans les quinze minutes qui suivent l’ouverture de la cérémonie, je ne vois vraiment pas… Inutile de lutter contre l’irrépressible envie de roupiller qui s’empare de vous pour admirer les toilettes qui hurlent que le bon goût à la française est définitivement mort et enterré, les mini-discours lénifiants précédant la remise des distinctions ou les interruptions intempestives, mais minutieusement chronométrées, des alter-mondialistes, des climato-inquiets ou des chiennes de garde du hache-tague Mitou… On se croirait dans un remake moldo-slovaque du Miel et des Abeilles avec des costumes directement issus des surplus des invendus invendables d’Emmaüs…
Cette Cérémonie des Césars, quelle réussite ! Sponsorisée plein pot par les somnifères Grododo, la soirée s’est comme toujours alanguie entre les remerciements empruntés et interminables des seconds couteaux de l’industrie cinématographique, les prêchi-prêcha politiquement correct des plantes vertes faisant office de maîtres et maîtresses de cérémonie et les lauréats faussement surpris, qui n’ont rien préparé mais lisent consciencieusement les trois feuillets dactylographiés à l’avance, fautes de grammaire comprises…
L’innovation de l’année dernière a été hélas reconduite cette année : une bonne douzaine d’actrices et acteurs (ou prétendus tels) s’est succédée au micro pour présenter les récompenses ; un vrai ramassis de mecs dont les films quittent immanquablement l’affiche avant même que la colle ne soit sèche, venus beurrer la tartine et sourire béatement à l’annonce du lauréat… Ariane Ascaride, Bérénice Bejo, Dali Benssalah, Juliette Binoche, Dany Boon, Bastien Bouillon, Audrey Diwan, Ana Girardot, Diane Kruger, Benoît Magimel, Paul Mirabel, Nadia Tereszkiewicz et Jean-Pascal Zadi… Que de la tête d’affiche qui n’a plus rien tourné depuis l’invention du Cinémascope et qui aura été plus vue à la télé par les téléspectateurs vendredi soir que par leurs spectateurs au cinéma pendant une année…
Vous ne pouvez pas vous dispenser de sombrer dans la narcolepsie sévère pour échapper à la désespérante logorrhée des récipiendaires, dont on se demande s’ils sont en cure de désintoxication, ou s’ils ont opportunément fini le sachet de chnouff de la production (eh oui, nous étions sur Canal +)… Il faut vraisemblablement avoir un esprit formaté à l’esprit Canal, et être capable de se masturber frénétiquement sur les pages critiques théâtrales de Télérama pour concéder un sourire de complaisance à ce soliloque navrant, compilation de discours interminables autant que somnifères de subalternes chiantissimes, de dorages de pilules éhontés vis-à-vis de vieilles gloires du cinéma muet, de léchages de bottes révulsants des acteurs et actrices soi-disant les plus bankables du moment…
Et ce n’est pas le discours en forme de réquisitoire de Judith Godrèche contre l'emprise et les violences sexuelles dans le cinéma qui aura relevé le niveau. « Depuis quelque temps, je parle, je parle, a-t-elle déclaré, mais je ne vous entends pas. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? ». Pas grand-chose, si ce n’est de fermer ta grande bouche et de laisser la justice faire son travail…
Attributs sexuels encore au Salon de l’Agriculture, où il a fallu des couilles au cul (et rassurez-vous, pour une fois, c’étaient les siennes) à Emmanuel Macron pour aller tâter du cul de vaches et caresser du mouton pour s’essuyer juste après. Le président a même eu besoin du service d’ordre pour éviter de se retrouver recouvert de goudron et de plumes.
Même Gaby, qui dans le domaine des couilles au cul en connaît un sacré rayon, a écourté sa visite sous prétexte d’urgences gouvernementales… Tu parles Charles ! A force de voir des pis honteusement gonflés, il s’est retrouvé dans un tel état d’excitation qu’il a dû se carapater avant de se ruiner un slip… Au prix ou sont les pressings de nos jours…
Couille encore et toujours, voire carrément tête de nœud avec Jordan Bardella, en démarchage commercial au Salon de l’Agriculture, qui est devenu un repérage promotionnel pré-électoral, tant il est flagrant désormais que les politiques qui se hasardent à se saloper les godasses de grands faiseurs à un smic la demi-paire n’ont que les prochaines élections en tête.
Le Salon de l’Agriculture reste une formidable occasion pour l’aréopage politique de serrer des paluches à tour de bras et de caresser des culs de vache (les premières servant à s’essuyer après les seconds) et de déguster des saucissons gras, des vins aigres et des fromages tournés… Ayons d’ailleurs une pensée émue pour Mathilde Panot, Nadine Morano, Magloire, Zaz, Raquel Garrido, obligées chaque année d’acheter deux billets pour le Salon : un pour rentrer et un pour sortir…
Pour en revenir à Jordan Bardella, le chouchou de Marine s’est emmêlé les pinceaux sur les prix planchers promis aux agriculteurs. Il est vrai que si les prix planchers grimpent pour rattraper les plafonds des tarifs pratiqués, on se retrouve coincé… Mais au RN, ça n’est qu’un détail qui sent le gaz, à défaut de renifler la bouse de vache…
Couilles encore avec la grosse paire de la Croatie qui, en vue du Concours Eurovision de la Chanson 2024 a sélectionné une chanson couillue « Rim tim dagi dim » (promesse d’un texte inoubliable), interprété par Baby Lasagna… Encore un syndrome France Gall, suite au succès l’année passée de la chanson finlandaise, puisque le titre croate le copie à gros traits, tant dans les sonorités que dans la scénographie. Reste à savoir si la soupe réchauffée plaira au public européen… Rendez-vous en mai…
Elle, elle aura toujours des coucougnettes de la taille d’un brontosaure pour débiter les plus énormes déclarations avec un naturel désarmant. Isabelle Balkany, la Thénardier du 9-3 qui a toujours espéré que Levallois-paierait, a affirmé qu’elle avait du mal à boucler les fins de mois, et qu’elle tirait la langue, comme tout le monde. Avec plus de quatre mille euros par mois… D’accord, plus c’est gros, mieux ça passe, comme le rappelait Rocco Siffredi, mais pour le coup, elle va avoir du mal à nous tirer des larmes, fussent-elles de crocodile…
Doit-on en rire ou en pleurer ? On a appris qu’un ordinateur contenant les plans de sécurisation des Jeux Olympiques avait été dérobé dans le métro. A moins de cinq mois de l’ouverture, ça fait tâche… Va falloir dare-dare activer le plan B, voire C… Ou peut-être même plan Q, tant on sent qu’on va se faire bien baiser pendant ces JO…
Dans le domaine inextinguible du « on ne sait plus quoi inventer pour faire marrer nos administrés », la palme revient ces jours-ci sans conteste possible à la ville de Carcassonne, qui a installé par erreur des plaques de rue au nom de Pierre Curry, pensant honorer le célèbre chimiste. Inutile de s’appesantir sur l’in-Curie des services municipaux, peu fiers d’avoir concocté cette inédite recette de curry particulièrement radioactif…
Et pour terminer, un peu d’actu people avec le dernier acte en date de la saga Delon. Lors d’une perquisition à Douchy, l’antre du vieux beau du cinéma français, il a été découvert soixante-douze armes à feu (toutes détenues sans la moindre autorisation) et plus de trois mille munitions, preuve que l’ambiance est carrément à la détente chez les Delon, Anouschka assurant que son père veut qu’on le « laisse crever en paix ». Avec un tel arsenal, ça n’est plus un domaine, c’est un ball-trap géant ! Papy Delon risque de se retrouver sous peu avec un trou de balle supplémentaire…
Et le 29 février 1920 naissait Michèle Morgan, l’un des plus troublants regards du cinéma français, à qui Jean Gabin lança le fameux « T’as d’beaux yeux, tu sais ». Ah, il avait des couilles, le Dabe !