jeudi 29 février 2024

Brèves du 29 février 2024

Dussé-je être vulgaire au dernier degré de l’échelle de la grossièreté sémantique, pourtant fort développée, voire passablement graveleux pour que les chaisières de l’église de Sainte-Marie-Annonciation-de-la-Double-Pénétration s’en offusquent au point de dégainer les crucifix en galalithe craquelée et les bidons d’eau bénite ; je me hasarderai sans ambages à vous dire en guise d’introduction liminaire aux prémices du commencement de cette chronique que notre bonne vieille Europe part en couilles ces temps-ci…

Evidemment, si vous ne goûtez que le peu la couille dans le potage ou si vous renâclez plus que de raison au léchage de réserve ADN (surtout si leur hygiène laisse à désirer), vous pouvez à loisir substituer à cette punchline une constatation plus doucereuse, comme « L’Europe se délite, part en sucette ou en quenouille » ; je ne vous en tiendrai pas rigueur.

Mais convenez tout de même que le terme de couille, de balloche, de roubignole, ne s’est que rarement aussi bien appliqué au contexte actuel. On se complaît dans le slip, on s’extasie sur le calebut, on nage dans le moulebite avec une délectation qui pourrait paraître suspecte si l’on ne pouvait fournir incontinent un certificat dûment tamponné de bonnes vie et mœurs en provenance directe du Vatican.

Les futilités de l’actualité de cette fin février se situent quasi immanquablement dans un lieu situé au dessus des genoux et légèrement en dessous de la ceinture…

J’en veux pour preuve Gérard Miller, propriétaire du divan le plus tâché du PAF. L’imbuvable donneur de leçons de morale a été pris la main dans la culotte, et pas la sienne, en plus ! Il cumule plus de cinquante plaintes pour agressions sexuelles à ce jour. Un vrai calendrier de l’Avent, le Gégé ! Chaque jour, une surprise qui fond dans la bouche et pas dans la main. Au final, il aura comptabilisé plus de plaintes que de patients, le Torquemada de la psychanalyse moderne qui s’est fait choper la biroute dans le bénitier…

Couille sur plateau également avec l’immarcescible pensum télévisuel annuel, l’inamovible, autant que chiantissime, Cérémonie des Césars.

Si vous trouvez quelque chose de plus soporifique, de plus monotone, de plus chiant que la Cérémonie des Césars… Eh bien, vous serez forcément de fieffés menteurs mythomanes affabulateurs chroniques… Ça n’est tout simplement pas possible… L’Académie des Césars, ce sont les chiantologues…

Et on se fade cette grand-messe de la faucuterie professionnell, du remerciement interminable et du sourire de commande depuis quarante-neuf ans ! Depuis vendredi soir, je cherche en vain une quelconque utilité à la Cérémonie des Césars…

Mis à part celui de vous faire pioncer dans les quinze minutes qui suivent l’ouverture de la cérémonie, je ne vois vraiment pas… Inutile de lutter contre l’irrépressible envie de roupiller qui s’empare de vous pour admirer les toilettes qui hurlent que le bon goût à la française est définitivement mort et enterré, les mini-discours lénifiants précédant la remise des distinctions ou les interruptions intempestives, mais minutieusement chronométrées, des alter-mondialistes, des climato-inquiets ou des chiennes de garde du hache-tague Mitou… On se croirait dans un remake moldo-slovaque du Miel et des Abeilles avec des costumes directement issus des surplus des invendus invendables d’Emmaüs…

Cette Cérémonie des Césars, quelle réussite ! Sponsorisée plein pot par les somnifères Grododo, la soirée s’est comme toujours alanguie entre les remerciements empruntés et interminables des seconds couteaux de l’industrie cinématographique, les prêchi-prêcha politiquement correct des plantes vertes faisant office de maîtres et maîtresses de cérémonie et les lauréats faussement surpris, qui n’ont rien préparé mais lisent consciencieusement les trois feuillets dactylographiés à l’avance, fautes de grammaire comprises…

L’innovation de l’année dernière a été hélas reconduite cette année : une bonne douzaine d’actrices et acteurs (ou prétendus tels) s’est succédée au micro pour présenter les récompenses ; un vrai ramassis de mecs dont les films quittent immanquablement l’affiche avant même que la colle ne soit sèche, venus beurrer la tartine et sourire béatement à l’annonce du lauréat… Ariane Ascaride, Bérénice Bejo, Dali Benssalah, Juliette Binoche, Dany Boon, Bastien Bouillon, Audrey Diwan, Ana Girardot, Diane Kruger, Benoît Magimel, Paul Mirabel, Nadia Tereszkiewicz et Jean-Pascal Zadi… Que de la tête d’affiche qui n’a plus rien tourné depuis l’invention du Cinémascope et qui aura été plus vue à la télé par les téléspectateurs vendredi soir que par leurs spectateurs au cinéma pendant une année…

Vous ne pouvez pas vous dispenser de sombrer dans la narcolepsie sévère pour échapper à la désespérante logorrhée des récipiendaires, dont on se demande s’ils sont en cure de désintoxication, ou s’ils ont opportunément fini le sachet de chnouff de la production (eh oui, nous étions sur Canal +)… Il faut vraisemblablement avoir un esprit formaté à l’esprit Canal, et être capable de se masturber frénétiquement sur les pages critiques théâtrales de Télérama pour concéder un sourire de complaisance à ce soliloque navrant, compilation de discours interminables autant que somnifères de subalternes chiantissimes, de dorages de pilules éhontés vis-à-vis de vieilles gloires du cinéma muet, de léchages de bottes révulsants des acteurs et actrices soi-disant les plus bankables du moment…

Et ce n’est pas le discours en forme de réquisitoire de Judith Godrèche contre l'emprise et les violences sexuelles dans le cinéma qui aura relevé le niveau. « Depuis quelque temps, je parle, je parle, a-t-elle déclaré, mais je ne vous entends pas. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? ». Pas grand-chose, si ce n’est de fermer ta grande bouche et de laisser la justice faire son travail…

Attributs sexuels encore au Salon de l’Agriculture, où il a fallu des couilles au cul (et rassurez-vous, pour une fois, c’étaient les siennes) à Emmanuel Macron pour aller tâter du cul de vaches et caresser du mouton pour s’essuyer juste après. Le président a même eu besoin du service d’ordre pour éviter de se retrouver recouvert de goudron et de plumes.

Même Gaby, qui dans le domaine des couilles au cul en connaît un sacré rayon, a écourté sa visite sous prétexte d’urgences gouvernementales… Tu parles Charles ! A force de voir des pis honteusement gonflés, il s’est retrouvé dans un tel état d’excitation qu’il a dû se carapater avant de se ruiner un slip… Au prix ou sont les pressings de nos jours…

Couille encore et toujours, voire carrément tête de nœud avec Jordan Bardella, en démarchage commercial au Salon de l’Agriculture, qui est devenu un repérage promotionnel pré-électoral, tant il est flagrant désormais que les politiques qui se hasardent à se saloper les godasses de grands faiseurs à un smic la demi-paire n’ont que les prochaines élections en tête.

Le Salon de l’Agriculture reste une formidable occasion pour l’aréopage politique de serrer des paluches à tour de bras et de caresser des culs de vache (les premières servant à s’essuyer après les seconds) et de déguster des saucissons gras, des vins aigres et des fromages tournés… Ayons d’ailleurs une pensée émue pour Mathilde Panot, Nadine Morano, Magloire, Zaz, Raquel Garrido, obligées chaque année d’acheter deux billets pour le Salon : un pour rentrer et un pour sortir…

Pour en revenir à Jordan Bardella, le chouchou de Marine s’est emmêlé les pinceaux sur les prix planchers promis aux agriculteurs. Il est vrai que si les prix planchers grimpent pour rattraper les plafonds des tarifs pratiqués, on se retrouve coincé… Mais au RN, ça n’est qu’un détail qui sent le gaz, à défaut de renifler la bouse de vache…

Couilles encore avec la grosse paire de la Croatie qui, en vue du Concours Eurovision de la Chanson 2024 a sélectionné une chanson couillue « Rim tim dagi dim » (promesse d’un texte inoubliable), interprété par Baby Lasagna… Encore un syndrome France Gall, suite au succès l’année passée de la chanson finlandaise, puisque le titre croate le copie à gros traits, tant dans les sonorités que dans la scénographie. Reste à savoir si la soupe réchauffée plaira au public européen… Rendez-vous en mai…

Elle, elle aura toujours des coucougnettes de la taille d’un brontosaure pour débiter les plus énormes déclarations avec un naturel désarmant. Isabelle Balkany, la Thénardier du 9-3 qui a toujours espéré que Levallois-paierait, a affirmé qu’elle avait du mal à boucler les fins de mois, et qu’elle tirait la langue, comme tout le monde. Avec plus de quatre mille euros par mois… D’accord, plus c’est gros, mieux ça passe, comme le rappelait Rocco Siffredi, mais pour le coup, elle va avoir du mal à nous tirer des larmes, fussent-elles de crocodile…

Doit-on en rire ou en pleurer ? On a appris qu’un ordinateur contenant les plans de sécurisation des Jeux Olympiques avait été dérobé dans le métro. A moins de cinq mois de l’ouverture, ça fait tâche… Va falloir dare-dare activer le plan B, voire C… Ou peut-être même plan Q, tant on sent qu’on va se faire bien baiser pendant ces JO…

Dans le domaine inextinguible du « on ne sait plus quoi inventer pour faire marrer nos administrés », la palme revient ces jours-ci sans conteste possible à la ville de Carcassonne, qui a installé par erreur des plaques de rue au nom de Pierre Curry, pensant honorer le célèbre chimiste. Inutile de s’appesantir sur l’in-Curie des services municipaux, peu fiers d’avoir concocté cette inédite recette de curry particulièrement radioactif…

Et pour terminer, un peu d’actu people avec le dernier acte en date de la saga Delon. Lors d’une perquisition à Douchy, l’antre du vieux beau du cinéma français, il a été découvert soixante-douze armes à feu (toutes détenues sans la moindre autorisation) et plus de trois mille munitions, preuve que l’ambiance est carrément à la détente chez les Delon, Anouschka assurant que son père veut qu’on le « laisse crever en paix ». Avec un tel arsenal, ça n’est plus un domaine, c’est un ball-trap géant ! Papy Delon risque de se retrouver sous peu avec un trou de balle supplémentaire…

Et le 29 février 1920 naissait Michèle Morgan, l’un des plus troublants regards du cinéma français, à qui Jean Gabin lança le fameux « T’as d’beaux yeux, tu sais ». Ah, il avait des couilles, le Dabe !



jeudi 15 février 2024

Brèves du 12 Février 2024

« Dans l’affaire Camarde contre Badinter, le Tribunal du Jugement Dernier rend son délibéré : la requête de la demanderesse est acceptée. L’audience est levée ».


Ah mon cher confrère ! J’imagine combien il doit être frustrant, au soir d’une carrière bien remplie, de ne pouvoir relever appel de cette condamnation qui tombe comme un couperet semblable à ceux contre lesquels vous vous êtes tant battu…

Robert Badinter est mort à l’âge de 95 ans, et c’est toute l’avocature française qui prend le deuil de l’un de ses plus éminents confrères, un homme intègre, fidèle à ses convictions profondes. Certes, il était socialiste, chacun possède ses petits travers, mais il était de gauche à une époque où les socialos n’étaient pas tous des clowns tristes et pathétiques.

Celui que France Inter, pas encore de gauche, surnommait le Ministre le plus bas d’Inter dans le cadre du Tribunal des Flagrants Délires, fut l’infatigable cheville ouvrière de l’abolition de la peine de mort, délivrant un discours mémorable à l’Assemblée Nationale lors des débats. Mais il fut aussi celui qui dépénalisa l’homosexualité, ce que beaucoup d’invertis d’aujourd’hui ont oublié.

S’il obtint l’abolition de la peine de mort, nous sommes aujourd’hui dans l’impossibilité de l’abolition de la peine de sa mort…

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Gaby Attal a enfin mis bas son Gouvernement, plus d’un mois après sa nomination. Si la lancinante énumération des Ministres d’Etat, Ministres, Ministres Délégués, Ministres Dégueulés, Sous-Ministres, Secrétaires d’Etat et autres dénominations ronflantes, ne révèle pas de bouleversement fondamental, il convient toutefois de noter le cantonnement d’A.O.C. aux Sports et Jeux Olympiques et son remplacement à l’Education Nationale par Nicole Belloubet.

Ah ! Nicole ! Nicole Belle-Boulette ! Les robes noires qui pleurent Badinter se souviennent encore avec émotion de son passage Place Vendôme, et de sa convivialité, de sa capacité de dialogue, de son ouverture d’esprit panoramique à faire passer une meurtrière d’un château fort du haut Moyen-Âge pour une baie vitrée sponsorisée par Akéna.

Si elle fait montre des mêmes qualités avec le corps enseignant, à qui je souhaite d’ores et déjà beaucoup de patience, d’abnégation et de courage, on doit se préparer à minimum six mois de grève ininterrompue chez les profs (vous me direz, ça ou la situation actuelle, la différence sera ténue).

Lors de la passation de pouvoirs, A.O.C., fidèle à sa réputation, a affirmé sans rire qu’elle avait été sept jours sur sept à la tâche. Ça, pour pondre des conneries bêtes à bouffer de la bite par paquet de douze, c’était 24/7 ! Une vraie boite à cadeaux : à chaque tirage, une surprise…

Remarquez, désormais cantonnée aux sports et aux J.O., elle pourra travailler de concert avec Notre Drame de Paris, question déclarations intempestives et hors-sol. Entre les surmulots, le retard des travaux et le sentiment global d’improvisation permanente qui nimbe les Jeux, c’est à celle qui va oser nous pondre la plus grosse à chaque ouverture de leur robinet à imbécilités…

Avantage à N.D.P. qui a osé, toujours nimbée de sa classe naturelle de poissonnière de faubourg, déclarer que ce serait « une connerie de ne pas rester à Paris durant les J.O. »… En effet, ce serait une hérésie intégrale…

Question gaffes verbales, les Etats-Unis d’Amérique jouent serré dans la régate qui les opposent à la France, grâce à leur Président, ou ce qu’il en reste vu son apparence de débris vivant de plus en plus marquée.

Alors que Joe Biden venait d’être relaxé dans une affaire de vol de documents classés secret défense, le rapport psychologique dont il a fait l’objet vise sa mauvaise mémoire, sérieusement limitée puisqu’il ne se souvient plus de la date de début de son mandat de vice-président. Et en guise de confirmation, Joe la gatouille confond dans un discours en direct les présidents égyptien et mexicain. Après avoir affirmé avec discuté en 2021 avec le Chancelier Kohl, décédé en 2017, Joe Biden confirme si besoin était que les présidentielles américaines se joueront cette année entre un vieux gâteux et un pourri gâté…

Dans le domaine des affaires médiatico-judiciaires, après la plainte déposée par Judith Godrèche, c’est au tour d’Isild Le Besco et d’Anna Mouglalis d’accuser Jacques Doillon d’agressions sexuelles. C’est quand même curieux que les plaintes ne soient déposées que par des has-been du métier, sans actualité cinématographique depuis l’invention du Dobly Stéréo. Que ne ferait-on pas pour glaner quelques instants supplémentaires sous les sunlights médiatiques…

Dans la catégorie « je claque allègrement le pognon du contribuable pour que dalle », le retour de Salah Abdelsalm en France, transféré depuis sa prison de Belgique. Rappelez-vous, Salah Abdeslam est ce terroriste qui avait hésité à se faire sauter en public lors des attentats de novembre 2015 (on a de ces pudeurs parfois au moment de s’en faire mettre vingt centimètres dans le couloir à Bounty). La question qui se pose est de savoir pourquoi il a accepté cette extradition… Les frites de la gamelle n’étaient pas halal ?

Dans le domaine sportif, il ne vous sera pas indifférent d’apprendre que les médailles des J.O. seront toutes serties de dix-huit grammes de métal d’origine de la Tour Eiffel. Un joli symbole, mais où auront-ils bien pu fourrer la peau de surmulot ?

Mais je me rends compte que je ne me suis pas encore inquiété de votre santé auditive… J’espère que votre sonotone a survécu aux Victoires de la Musique, vendredi dernier… Vaste manifestation d’autocongratulations d’un show-biz nombriliste qu’on voudrait nous vendre comme la grand messe de la musique française, cette interminable sauterie présentée cette année par l’incontournable blondinet au sourire ultra-brite du PAF français, Cyril Féraud, et par la plante verte de la matinale de France Inter, Léa Salamé, a eu au moins le mérite de nous faire trouver du charme au soporifique Thalassa…

Mais que c’était long, chiant, dormitif ! Certes, les Victoires de la Musique (qui s’apparentent pourtant à un Waterloo musical) sont connues pour être cette imbitable soirée interminable, avec son défilé ininterrompu de couineuses à larynx en corne de brume, d’invertis pur sucre avec leur gode dans le derche qui les aide à faire péter le pyrex à proximité et les pare-brise dans un rayon de deux kilomètres, de groupes improbables qui seraient mieux en clinique de désintoxication, et de remerciements mal appris par cœur pour être réellement sincères et parfaitement surpris.

Mais là, avec le discours inaugural de Zazie, qui étrennait pour l’occasion son nouveau lifting qui la fait ressembler désormais à une grande brûlée, on s’endormait tout de suite, ce qui permettait au moins d’éviter d’avoir à se tartiner Zaz, ses cheveux graisseux et sa voix de vidangeuse de fosse septique… Kendji Girac qui aura beau se faire pousser une barbe de sapeur mais ne fera pas plus virile pour autant… Benjamin Biolay qui a tout piqué à Gainsbourg, sauf le talent…Et l’incontournable zébulon sur ressort, Christophe Maé qu’on va tenter comme chaque année de dégommer comme au ball-trap… L’immuable risette coincée sur les lèvres de Pascal Obispo et son crâne en peau de fesse qui se bouge les miches depuis plus de vingt ans pour repartir invariablement avec les mains vides et sa queue entre les jambes… L’insubmersible Calogero qui nous fera chier avec sa dernière bouse inécoutable… Sans oublier l’inconnu de 22h47 à qui on remettra la Victoire de la Révélation live en studio section Musiques urbaines et maracas irlandais…

Et même si la liste n’était pas intégralement conforme à celle que je viens de citer, vu qu je me suis endormi dès vingt-et-une heures quinze, il s’agissait toujours le même parterre d’inutiles coûteux qui bouffent avec nos impôts, toujours les mêmes catégories sans queue ni tête avec les mêmes nominés qu’on ne voit que là et qui disparaissent des ondes pendant les douze mois suivants, toujours les mêmes résultats incompréhensibles…

Comme celui de l’artiste masculin de l’année, un ex-æquo inédit entre Gazo (inconnu au bataillon) et Vianney (qui avait pourtant juré qu’il arrêtait la musique). Ce qui nous a toutefois évité d’avoir à subir une chanson de l’enroué chronique Etienne Daho, sorte de Carla Bruni avec des couilles au cul (mais qui ne sont généralement pas les siennes)...

Ou comme le trophée de l’artiste féminine de l’année, remis à Aya Nakamura, la brailleuse d’inepties pour qui les règles de grammaire de base, sujet verbe complément, restent encore à découvrir… Tout comme les règles du savoir-vivre, puisqu’elle brilla par son absence. Absence chaudement appréciée par l’assistance qui redoutait d’avoir à se fader un de ses dégueulis sur portée musicale…

Heureusement que la soirée nous a permis d’assister à la consécration méritée de Zaho de Sagazan, et de sa sublime chanson « La symphonie des éclairs ». Quelques instants de grâce perdues au milieu de plus de trois heures de show brouillon et bruyant. Ça fait cher la minute d’extase…

Toujours dans le domaine de la chanson moisie, les sélections nationales pour le Concours Eurovision de la Chanson 2024 vont bon train, et réservent cette année encore de grosses surprises pour les oreilles des téléspectateurs européens.

Et en parlant de grosses surprises, je ne parle pas de la candidate ukrainienne, une resucée de Netta à peine moins grosse mais guère plus raffinée. J’orienterai plutôt mon regard vers l’Espagne, qui a sélectionné un duo plus très frais qui va interpréter « Zorra », ce qu’on pourrait traduire en français par « chienne », dans le sens de salope…

A l’époque des me-too et autres chiennes de garde, la RTVE chercherait le désagrément qu’elle ne ferait pas autrement…

De l’autre côté de la Méditerranée, l’Italie a comme d’habitude organisé l’impérissable Festival de San Remo, interminable jamboree de la canzonetta exhumant de vieilles gloires momifiées dans le formol comme Loredana Berte ou Ricchi e Poveri. Et au bout de plus de cinq heures trente de programme, c’est au final « La noia » qui ira se casser la gueule en mai prochain en Suède. Pour info, le titre signifie « l’ennui ». Au moins, on sait à quoi s’attendre de la part des ritals.

Quant à la Finlande, elle a retenu un duo surprenant nommé « Windows95 man », mais l’emploi de telles dénominations étant interdites par l’UER, ils devront changer de nom pour le Concours. Et pourquoi pas Linux ?

Avant de refermer cette chronique, je voudrais attirer votre attention sur l’emploi récent de moultes chansons anciennes dans les publicités télévisées. Vous avez pu entendre Amanda Lear pour Peugeot, entre autres… La musique moderne est-elle à ce point en panne de bonnes chansons et d’artistes réputées pour qu’on en vienne à ressortir du saloir toutes les vieilleries des décennies passées ? Un replay des Victoires de la Musique vous donnera la réponse.

Un bon point toutefois à la Sécurité Routière, qui emploie dans son dernier spot pour le port de la ceinture de sécurité la chanson « Stayin’ alive » des Bee Gees… Une évidence dans le domaine du petit clic pour éviter le grand choc…

Et le 12 février 1975 sort « L’important c’est d’aimer », du réalisateur polonais Andrzej Żuławski, coproduction franco-italo-allemande avec entre autres Romy Schneider, Fabio Testi et Jacques Dutronc, dont c’est le tout premier rôle dramatique. C’est avec ce rôle poignant d’actrice qui tourne des films pornographiques pour subsister que Romy Schneider, au sommet de sa gloire, obtiendra son premier César de la meilleure actrice en 1976. A ne surtout pas confondre avec la diarrhée musicale, portant le même titre, de Pascal Obispo, qui vous ferait plutôt opter pour le célibat définitif…



jeudi 8 février 2024

Brèves du 08 Février 2024

 Vas-y Gaby, désmicardises-moi la France !

Dégaines-moi tes grosses mesures pour sortir notre bel hexagone du marasme ! Fais-nous reluire tes propositions afin d’emmener notre cher et vieux pays sur le chemin de félicités idylliques que l’on aurait même pas osé imaginer dans nos délires les plus psychédéliques !

Ce néologisme étonnant est, il faut bien l’avouer, la saillie la plus remarquable du discours de politique générale de notre Premier Ministre frais émoulu, qui s’est pour le surplus gentiment cantonné dans des déclarations convenues et prévisibles, défonçant toutes les portes largement ouvertes des lieux communs les plus éculés.

Gaby n’a pas, loin s’en faut, défrisé la représentation nationale avec des annonces ébouriffantes et culottés ; puisque les dernières propositions gouvernementales ont été plutôt fraîchement accueillies par l’opinion, à l’instar de la réforme des retraites et de la loi immigration…

Au réarmement démographique de notre Président s’ajoute désormais la désmicardisation de la France promise par Gaby, notion à la vérité aussi nébuleuse d’un smog londonien. Le Premier Ministre s’est d’ailleurs bien gardé de rentrer dans les détails, puisque la vertu cardinale d’une promesse politique est d’être suffisamment floue pour qu’on puisse y fourrer à peu près tout, n’importe quoi, son contraire et son corollaire.

La promesse d’une France désmicardisée est aussi transparente qu’une flaque de boue, et nos politocards auront beau jeu de vous démontrer dans quelques mois que toutes les mesures adéquates ont été prises, et qu’on peut légitimement se féliciter d’une réussite aussi assourdissante que la discographie intégrale d’Aya Nakamura…

Gaby nous a joué la grande scène de l’acte II, ce qui jusqu’à présent, n’a que très modérément convaincu les français… Mais le locataire de Matignon n’en a cure, puisqu’il s’adonne à une curieuse activité dans l’hémicycle.

Alors qu’il était questionné sur un point apparemment crucial, mais dont tout le monde avait l’air de se tamponner le coquillard avec une demi-patte de tripotanus fossilisé et enfariné à la Maïzena allégée, Gaby souriait béatement en matant sur son téléphone portable, en pleine séance de questions au Gouvernement, des photos de chiens.

Ah ça, Gaby, dès que c’est poilu et que ça remue la queue, ça le propulse au dernier niveau du nirvana…

Et pour le faire redescendre, il fallait compter sur François Bayrou, le tout récent relaxé dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem qui a enfin trouvé une issue favorable au bout de sept ans. Requinqué par cette relaxe, le Cave de Pau a annoncé qu’il n’entrerait pas au Gouvernement, faute de propositions satisfaisantes pour sa renommée intergalactique.

Encore un qui se voyait calife à la place du calife, et qui a vu sa susceptibilité heurtée par la promesse d’un maroquin peu reluisant, toujours fidèle à sa réputation d’éternel insatisfait et d’empêcheur de tourner en rond…

D’accord, Amélie Oudéra-Castera est sur un siège toujours plus éjectable au fur et à mesure que passent les jours, mais ça n’était pas un blanc-seing pour récupérer le Ministère de l’Education Nationale, que Bayrou avait occupé entre 1993 et 1997 avec le succès que l’on sait.

D’ailleurs, le remaniement annoncé à maintes reprises prend un retard que ne renierait pas la SNCF, Gaby nous promettant désormais l’annonce pour jeudi, au plus tôt. Visiblement, ils sont en train de racler les fonds de tiroir pour dégoter des ministres, sous-ministres et secrétaires d’Etat. A tel point que le nom de Nicole Belloubet est annoncé pour récupérer le maroquin d’AOC (pour Amoncellement Original de Conneries). S’ils en sont à reluquer la calamiteuse ex-Grade des Sceaux du Gouvernement Philippe, c’est qu’ils n’ont personne à se mettre sous la dent…

Peut-être devraient-ils penser à recruter Adrien Quatennens, le rouquin insoumis à la torgnole facile, qui tente par tous les moyens de se refaire une virginité politique. Le baffeur compulsif a en effet déclaré avoir immédiatement regretté la gifle infligée à son ancienne compagne, sans préciser si c’était à cause de la gravité des faits ou des conséquences politiques et publiques.

Le rouquemoute a sorti les rames de compétition pour assurer que le stage de sensibilisation aux violences intra familiales l’avait beaucoup aidé. Aidé à mieux viser la prochaine fois ?

A l’autre extrême de l’échiquier politique, ça n’est guère mieux avec les propos de Serge Federbusch, ex-candidat RN qui a conseillé la remigration à une élue écologiste de Paris, Fatoumata Koné, dans un tweet d’une délicatesse consommée. Tout ça parce qu’elle avait déploré l’évacuation d’un camp de jeunes mineurs en plein Paris. D’accord, ça n’est peut-être qu’un détail qui sent le gaz (dérapage verbal affectionné par les affidés de Marine), mais faut pas dé-Koné…

Fort heureusement, ce genre de déclaration à la hussarde n’est pas la tasse de thé de François Hollande, le tout-mou qui s’est encore une fois illustré pour ses déclarations tièdes. Hollandouille a en effet regretté les « déclarations malencontreuses » d’AOC, fidèle à sa mollesse verbale. Alors qu’il pouvait sortir la Grosse Bertha pour atomiser la ministre, Flamby a dégainé le pistolet à bouchon en s’excusant presque du « plop » inaudible qu’il pouvait causer…

Ce qui risque, par contre, de faire grand bruit est l’annonce de l’ouverture d’une enquête pour viol après la plainte de Judith Godrèche contre le réalisateur Benoît Jacquot. Ce dernier aurait profité de son emprise sur l’actrice, alors âgée de quatorze ans, au cours de leur relation entre 1986 et 1992. Mais rassurez-vous, ça n’est nullement pour tenter de rebooster sa carrière qui bat de l’aile…

D’autant plus que Benoît Jacquot fait l’objet d’un documentaire actuellement réalisé par Gérard Miller, le psychologue chiant à l’ego surdimensionné, qui lui aussi est accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. Les attouchements et viols auraient été commis entre 1990 et 2004, à l’occasion de séances d’hypnose pratiquées par Miller. Vu sa tronche et son melon, il n’y avait guère que comme ça qu’il pouvait espérer se vidanger les réserves ADN…

Restons encore un instant dans le slip, suite à l’opération de la prostate de Charles III, sur lequel il a été diagnostiqué une « forme de cancer », sans qu’on sache ni la forme, ni le stade du crabe. Le Roi a immédiatement commencé son traitement, et il lui a été conseillé de mettre en pause ses engagements publics, ce qui n’augure rien de bon, même s’il faut éviter de généraliser…

C’est donc William, bonne poire, qui va se colleter les dits engagements, alors qu’il s’était récemment mis en retrait du fait de l’opération chirurgicale de son épouse, dont la nature n’a pas été révélée.

L’annonce du cancer du Roi a évidemment causé un immense choc au Royaume-Uni, où l’on s’était doucement habitué à ce Roi un peu falot, longtemps resté dans l’ombre de sa mère et qui avait été éreinté dans les tabloïds pour ses frasques avec la désormais Reine Consort. Qu’on va d’ailleurs sortir davantage jusqu’au retour, qu’on espère rapide, à la vie publique, de son époux. Décidément, la nourriture britannique ne réussit pas à la monarchie…

Dans l’actualité cinématographique, déplorons la sortie prochaine du film de Claude Zidi, « Maison de retraite 2 », notamment pour la présence à l’écran de Kev Adams, qui depuis quinze ans joue les éternels ados avec sa coupe de balayette à chiottes malmenée, et qui était hier venu étaler sa bêtise congénitale sur les ondes matutinales de France Inter, où il s’est abondamment fait beurrer la biscotte par Léa Salamé, en service commandé.

Que dire de ce gâchage de pellicule, promis à quitter la programmation avant même que la colle de l’affiche promotionnelle ne soit sèche ? Pas grand chose, si ce n’est le casting qui réunit un nombre impressionnant de comédiens à bout de souffle courant le cachet : Jean Reno, Chantal Ladesou, Amanda Lear, Michel Jonasz, Daniel Prévost, Enrico Macias et le très dispensable Jarry, qui rempile dans un énième rôle de folle hystérique.

Le prochain qui m’affirme les yeux dans les yeux que le cinéma hexagonal se porte bien, je l’oblige à mater la filmographie intégrale de Franck Dubosc sous-titrée en moldo-slovaque précolombien…

Et le 08 février 1915 naissait à Alexandrie Lambros Vorloou, plus connu en France sous le pseudonyme de Georges Guétary, chanteur d’opérette dont la voix, imparfaite mais claire, vive, souple, grimpant l'aigu le plus affolant sans forcer ni hurler, allait bercer le public français tout au long des nombreuses opérettes qu’il joua avec un succès inégal jusqu’aux années 1980, au nombre desquelles la fameuse Route Fleurie, Pacifico, ou Monsieur Carnaval. On se souvient aussi de son invraisemblable moumoutte, qui faisait la joie des chansonniers, peu enclins à apprécier son style musical, d’un autre temps, un temps où la désmicardisation de la France n’existait pas encore…