vendredi 22 septembre 2023

Brèves du 22 Septembre 2023

 Ah mes amis ! Quel été ! Et quelle rentrée !

 Je ne sais pas si vous avez suivi de loin en loin les péripéties de l’actualité durant les mois d’août et de septembre, mais le moins qu’on puisse dire est que nous avons été de gros gâtés !

 Si vous goûtez la tenue de grand deuil et que vous êtes des frénétiques du goupillon, vous n’avez pas chômé durant ces dernières semaines… Déjà que Prigojine a fini écrabouillé façon puzzle en plein milieu de mes congés, j’étais à deux doigts de faire un courrier circonstancié à son grand pote, le démocrate du Kremlin, en l’enguirlandant pour sa lenteur de réaction à la suite de la tentative de pronunciamiento d’Evegueni… Deux mois avant de le renvoyer ad patres… On l’a connu plus réactif, le locataire définitif de la Place Rouge…

 

Par dessus le marché, Toto Cutugno choisit aussi le chaud mois d’août pour cesser d’être l’éternel Italiano… Rejoint il y a quelques jours par son compatriote Franco Migliacci, prolifique parolier italien à qui l’on doit l’immortel « Nel blu dipinto di blu », plus connu sous le titre de « Volare », et le non moins célèbre « Che sara » en 1971.

 

Saluons également la mémoire de Roger Whittaker, chanteur anglais qui eut son heure de gloire en France dans les années 1970 avec sa version de « Mamy blue » et de Lou Deprijck, interprète belge qui signa « Ça plane pour moi » pour Plastic Bertrand…

 

Du côté des lettres, rien ne va plus non plus, puisque la délicieuse Frédérique Hébrard est partie rejoindre Louis Velle, et qu’Amélie Nothomb nous a pondu son pensum annuel au titre toujours aussi abscons, « Psychopompe ». En effet, elle nous pompe…

 

Je suis certain que, d’une oreille discrète entre la sieste à rallonge et l’apéro sous la tonnelle, vous suivîtes avec un enthousiasme non dissimulé le psychodrame Juliette Armanet-Michel Sardou. Traiter « Les lacs du Connemara », la chanson culte des fins de soirée arrosées que l’on beugle avec autant de justesse dans la voix que toute la discographie de Stone et quatre grammes dans chaque mirette, de chanson de droite !

 

Elle ferait mieux de s’appliquer à espérer une carrière aussi prolifique en tubes que le légendaire sourire de la chanson française, la couineuse de mièvreries qui fait mouiller les critiques de Télérama et dont les chansons remplissent les playlists de France Inter pour journées de grèves. Quant elle aura la stature de Sardou, on en recausera…

 

Sinon, on aura eu également l’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby pour nous occuper, une interminable soirée d’une beauferie himalayenne, ressassant les pires clichés français avec un mauvais goût très sûr. On frémit à l’idée de ce que pourra être la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, entre le défilé des surmulots de Notre Drame de Paris, des vélibs montés par des clones de Sandrine Rousseau et des baguettes de pain coiffés de bérets…

 

Question réceptions inutiles qui coûtent une blinde pour soi-disant restaurer le panache français dans le vaste monde, on est servi ces jours-ci…

 

Si vous avez de l’appétence pour les choses religieuses, les odeurs d’encens et les prêtres qui trombinent des enfants de chœur, vous allez frétiller de l’ostie avec la venue du Pape François à Marseille. Le souverain pontife célèbrera une messe dans la cité phocéenne, et il faudra bien l’intervention divine pour tenter de ramener un peu de calme et de sérénité dans le Vieux Port… J’espère que le successeur de Saint Pierre a emmené avec lui sa Papamobile blindée, car en ce moment, Marseille ressemble à s’y méprendre à un ball-trap à ciel ouvert…

 

Si, au contraire, vous avez des accointances poussées avec les choses du monde, les potins mondains, les reportages léchés sur papier glacé pour torche-cul du lundi que l’on feuillette d’un doigt discret dans la salle d’attente du dentiste ou en attendant qu’un artiste capillaire daigne s’occuper de la dizaine de tifs raplaplas qui batifolent sur votre aérodrome à mouches ; alors je ne puis que vous conseiller d’enfiler un moulebite renforcé au sopalin pour vous repaître de la visite officielle du Roi Charles III et de la Reine Consort Camilla.

 

Bon, Stéphane Bern est en PLS depuis avant-hier, au moment où le pâle remplaçant de sa mère a foulé le sol français, mais une chose est certaine, quand ça veut pas, ça veut pas.

 

Vous aurez beau dire ce que vous voulez, mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas… Vous avez beau développer des trésors d’ingéniosité et mettre en place des ressources inespérées et une imagination débridée… ça foire lamentablement, ça capote de la manière la plus pitoyable qui soit, bref, c’est Waterloo morne plaine sur toute la ligne, une cata complète, un bide intégral, bref, un échec cuisant et complet…

 

Lorsque les astres ne sont pas avec vous, qu’ils ne se sont pas donné le mot pour que la réussite vous accompagne au cours de votre tentative, vous pouvez toujours vous brosser pour tenter de mener votre entreprise à bien…

 

Vous loupez votre permis de conduire à cause d’un connard en bus qui vous coupe la priorité… vous vous mangez la moquette dans vos travaux d’approche et de séduction d’une bombasse qui fait péter tous les boutons de braguette aux messieurs qu’elle croise… Vous prenez la onzième place dans un concours au taf où ne sont retenus que les dix premiers… Vous faites de la politique et votre interview capitale vire à l’eau de boudin… Vous faites l’Eurovision sous le porte-drapeau français et vous vous vautrez lamentablement alors que les pronostics vous proclamaient digne héritier de Morue Myriam…

 

Eh bien, la visite royale de leurs altesses britanniques, ça veut pas…

 

Non pas que Manu n’ait pas mis les petits plats dans les grands et sorti la grosse artillerie pour recevoir Charlie et sa bourgeoise… Il a fait rechaper Brigitte pour qu’elle ressemble à une forme féminine potable et non plus à ce porte-manteau frippé qui ferait débander un régiment entier de tirailleurs sénégalais… Il s’est fait tailler un costume flambant neuf et un jock-strap aux couleurs de l’Union Jack des fois que Charles ait eu envie de lui en mettre un coup rapido à l’arrière de la berline présidentielle… Il a commandé un repas intégralement composé de jelly saveur haggis et de rôti bouilli sauce menthe tiède… Il a ressorti l’intégrale des vinyles de Pétula Clark…

 

Mais honnêtement, le quatuor prenant la pose sur le perron de l’Elysée était aussi glamour qu’un flan à la vanille démoulé dans un frigo en panne en pleine canicule…

 

Entre le Roi qui a enfilé un costume froissé qui date de 1900 avec l’odeur d’antimites assorti et un air contrit de circonstance, la Brigitte, sa perruque de traviole, sa dégaine d’olive emperruquée sur deux cure-dents, et un ensemble aussi seyant qu’un legging jaune fluo sur Yseult, la Couine qui ressemble à une meringue à la fraise avec son arrière-train de chasse-neige difficilement dissimulé et son bibi assorti ressemblant à une diarrhée de pigeon, et enfin, le Ravi de la Crèche qui se ruine un slip en pensant à Justin Trudeau et ses aspirations bucco-génitales dignes des meilleurs Dyson...

 

Si vous arrivez à bander avec un tel tableau, vous devriez sans désemparer consulter un bon psychiatre et réserver une chambre long séjour à Saint-Anne…

 

Et question guide touristiques, les Macron sont des billes ! Intégrales ! Et on fait admirer l’Arc de Triomphe à Camilla qui s’en contrecogne le coquillard, pourvu qu’on ne l’emmène pas en Mercedes dans le tunnel du Pont de l’Alma… Et on leur sert du repas de gala à Versailles avec des invités triés sur le volet plus intéressés de leurs photos dans Match que de serrer la louche au locataire de Buckingham Palace…

 

Et coup de grâce, on va traîner Charles et Camilla à Bordeaux, histoire de leur faire rencontrer Alain Juppé, le mec le plus sinistre de la création, à côté de qui Lionel Jospin passerait pour un déconneur intégral, même lors d’une soirée Télérama avec Pierre Arditi qui lit le Dernier Jour d’un Condamné dans sa traduction serbo-croate de 1936, et le Requiem de Mozart en fond sonore pour égayer le tout, dans un recoin sombre du Père Lachaise un soir de fort brouillard en novembre…

 

Je sais bien que la France a une dent, si ce n’est le dentier complet, contre les anglais depuis l’histoire du méchoui de la pucelle de Domrémy, mais l’épreuve infligée par Manu et Bribi est tout de même bien rude. Et pourquoi pas terminer en apothéose avec un concert d’Aya Nakamura chantant Vianney dans les catacombes (sans électricité, of course, parce que c’est pas Versailles, ici) et une petite thalasso finale à Plougastel d’Aoulas sous la flotte et le bagad local, présenté par Cyril Féraud en costume de Mickey en latex bleu, histoire de leur rappeler le climat anglais ?

 

Quitte à vous plomber le moral définitivement, je ne puis que vous recommander de suivre en replay le téléfilm « Adieu vinyle », avec Isabelle Adjani, encore plus jeune que lors de ses débuts voici cinquante ans, et toujours aussi tête à mandales, ainsi que Brabara Pravi, la Betty Mars 2.0, qui fait passer autant d’émotion en jouant qu’en chantant, c’est vous dire le niveau de nullité.

 

Toujours d’attaque avec le moral au beau fixe ? Alors, je vous prescris une double dose des chroniques radio de Christine Angot, encore plus mauvaise et barbante que Beigbeder, mais qui réussit toutefois à enquiquiner Nicolas Demorand (c’est vous dire si les afficionados d’Eric Ciotti vous tous se trucider s’ils écoutent France Inter), et une intraveineuse des dernières déclarations fracassantes de Muriel Robin.

 

Elle qu’on avait connu inspirée dans les années 90 avec des sketches passés à la postérité, voilà t’y pas qu’elle vire vieille brouteuse aigrie en alignant les sorties médiatiques qui ne lui font pas honneur.

 

Après son coup de poignard en règle contre Pierre Palmade, déjà pas mal amer venant d’une de ses soi-disant meilleures amies, Mumu nous sert sa diatribe tiédasse sur les « femmes mûres pas pénétrables » et amatrices de tarte au poil qui n’obtiennent pas la carrière cinématographique qu’elle espéraient, dégueulant sa rancœur d’être cantonnée à des rôles médiocres dans des panouilles franchouillardes qui quittent l’affiche avant que la colle ne soit sèche, ou des téléfilms chiants réalisés par Josée Dayan (pléonasme).

 

En résumé, les tantes et les lesbiennes seraient ostracisées du fait de leurs préférences affectives. Il est vrai que Cary Grant, Jean Le Poulain et autres Edwige Feuillère ont végété sans obtenir de rôles marquants… Peut-être est-ce, dans le cas de l’auteur de L’addition, tout simplement un manque de talent qui lui a valu une carrière cinématographique et télévisuelle moyenne et oubliable.

 

Revisionnez d’urgence les Marie Besnard de Robin et de Sapritch pour choisir définitivement la version de la grande Alice…

 

Je m’aperçois que je ne vous ai pas entretenu de la tentative, reportée à ce jour, d’immersion de Gabriel Attal dans une école… Soi-disant par manque d’effectifs policiers… Il a peur de se faire violer par un prof, Gaby ? Ça ne serait pas pour lui déplaire, pourtant…

 

Et le 22 septembre 1996, déboule sur nos écran une sitcom américaine mettant en scène six New-Yorkais célibataires et proches de la trentaine, vivant sur le même palier, trois filles, trois garçons et autant de complications. Il y avait Rachel, enfant gâtée et pétée de thunes ; Monica, maniaque du chiffon ; son frère, Ross, ultra sentimental et amateur de vieux os ; Chandler, doté d'un humour au vitriol et d’un père travesti ; Joey, l'acteur raté et affolé du slip et Phoebe, la fofolle de service. Les Friends débarquaient dans nos vies, et allaient les squatter pendant plus de dix ans… Oh my God !

 


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire