lundi 27 février 2023

Brèves du 27 février 2023

« Eh bien voilà !! Mon cher et vieux pays… nous voila encore un fois face-à-face, alors que le tohu-bohu d’une chienlit impossible à gouverner ; on ne gouverne pas un pays qui compte plus de 365 sortes de fromages ; laisse imaginer des lendemains peu glorieux où l’on ira renifler dans la gamelle peu ragoûtante de l’incertitude électorale… Françaises, français, même si vous êtes des veaux, même si la France entière est un pays de veaux, je vous ai compris ! »

 

Et là, évidemment, vous avez Tante Yvonne qui a une faiblesse, elle flaque comme une pucelle en chaleur le samedi soir au Macumba devant l’instrument monstrueusement turgescent de Riton Bellequeue ou comme un roumain au Salon de la Caravane, et elle nous salope le tapis du petit salon de la Boisserie… Le grand Charles s’en aperçoit, il envoie valser l’uniforme des dimanches, la vestouze, le futal, la limace, les grolles et les fumantes ; le grand militaire avec les étoiles dans le chignon affole le brushing à sa régulière, la renverse sur la bergère et il lui rejoue le Napoléon d’Abel Gance, triple écran son stéréophonique et couleurs en Kodachrome mercerisé, avec le lever des couleurs et le dépôt de gerbe final dans son monument aux morts, en gueulant « Vive la Quéquette libre ! » comme un soudard dessoudé et pas dessoûlé…

 

Evidemment, il est assez peu probable que le Général ait agi ainsi envers Tante Yvonne dont la discrétion était telle qu’il ne subsiste aucune archive publique avec le son de sa voix…

 

J’avoue que je me suis laissé à m’imaginer un peu vite notre Président en exercice se booster le moral vendredi dernier, tout seul dans sa chambre à l’Elysée devant sa glace, dans son costume de Mickey en latex qui excite tant Justin Trudeau qu’il lui balance le sirop d’érable en pleine poire avant même de lui avoir perforé le pancake ; le tout avant d’aller faire sa traditionnelle visite au Salon de l’Agriculture, qui a ouvert ses portes le week-end dernier à Paris…

 

Vu sa côte de popularité actuelle, les sondages d’opinion sont désormais réalisés par des apnéistes chevronnés capables de descendre en combinaisons moule-chouquettes si bas qu’on espère dans les salles de rédaction apercevoir vaguement l’indice de confiance des français à l’égard de notre Manu national…

 

Fallait avoir la confiance chevillée au corps avec des tire-fonds de 48 et l’inconscience montée en abat-jour à franges pour s’essayer à la traditionnelle déambulation annuelle dans les stands fleurant bon la bouse de vache et la pisse de chèvre avec un tel indice de popularité…

 

Ah ! Le Salon de l’Agriculture ! Si vous voulez voir de la grosse vache, de la vieille chèvre, du jeune loup ou de la crevette frétillante, c’est définitivement ze place to be…

 

C’est en tous cas l’occasion pour l’aréopage politique français de serrer des paluches à tour de bras et de caresser des culs de vache (le premier servant à s’essuyer après le second) et de déguster des saucissons gras, des vins aigres et des fromages tournés… Et ayons une pensée émue pour Raquel Garrido, Nadine Morano, Magloire, Zaz, obligées chaque année d’acheter deux billets pour le Salon : un pour rentrer et un pour sortir…

 

Et puis, fallait bien se réanimer les neurones après s’être infligé telle une mortification, la veille au soir, l’immarcescible pensum télévisuel annuel, l’inamovible, autant que chiantissime, Cérémonie des Césars.

 

Si vous trouvez quelque chose de plus soporifique, de plus monotone, de plus chiant que la Cérémonie des Césars… vous serez forcément de fieffés menteurs mythomanes affabulateurs chroniques… Ça n’est tout simplement pas possible… L’Académie des Césars, ce sont les chiantologues…

 

Et on se fade cette grand-messe de la faucuterie, du remerciement interminable et du sourire de commande depuis quarante-huit ans ! Depuis vendredi soir, je cherche en vain une quelconque utilité à la Cérémonie des Césars…

 

Mis à part celui de vous faire pioncer dans les quinze minutes qui suivent l’ouverture de la cérémonie, je ne vois vraiment pas… Inutile de lutter contre l’irrépressible envie de roupiller qui s’empare de vous pour admirer les toilettes qui hurlent que le bon goût à la française est définitivement mort et enterré, les mini-discours précédant la remise des distinctions ou les interruptions intempestives, mais minutieusement chronométrées, des alter-mondialistes ou des climato-inquiets… On se croirait dans un remake du Miel et des Abeilles avec des costumes directement issus des surplus des invendus invendables d’Emmaüs…

 

Cette Cérémonie des Césars, quelle réussite ! Sponsorisée plein pot par les somnifères Grododo, la soirée s’est comme toujours alanguie entre les remerciements empruntés et interminables des seconds couteaux de l’industrie cinématographique, les prêchi-prêcha des plantes vertes faisant office de maîtres et maîtresses de cérémonie et les lauréats faussement surpris qui n’ont rien préparé mais lisent consciencieusement les trois feuillets dactylographiés à l’avance, fautes de grammaire comprises…

 

Innovation cette année : une bonne douzaine d’actrices et acteurs (ou prétendus tels) s’est succédée au micro pour présenter les récompenses ; un vrai ramassis de mecs dont les films quittent immanquablement l’affiche avant même que la colle ne soit sèche, venus beurrer la tartine et sourire béatement à l’annonce du lauréat… Emmanuelle Devos, Léa Drucker, Audrey Lamy, Jamel Debbouze, Raphaël Personnaz, Alex Lutz, Jérôme Commandeur… Que de la tête d’affiche qui aura été plus vue à la télé par les téléspectateurs vendredi soir que par leurs spectateurs au cinéma pendant une année…

 

Vous pouvez ne pas vous dispenser de sombrer dans la narcolepsie sévère pour échapper à la désespérante logorrhée des récipiendaires, dont on se demande s’ils sont en cure de désintoxication, ou s’ils ont opportunément fini le sachet de chnouff de la production (eh oui, nous étions sur Canal +)… Il faut vraisemblablement être un esprit formaté à l’esprit Canal, et être capable de se masturber frénétiquement sur les pages critiques théâtrales de Télérama pour concéder un sourire de complaisance à ce soliloque navrant, compilation de discours interminables autant que somnifères de subalternes chiantissimes, de dorages de pilules éhontés vis-à-vis de vieilles gloires du cinéma muet, de léchages de bottes révulsants des acteurs et actrices soi-disant les plus bankables du moment…

 

Saluons cependant les titres de meilleurs acteurs de l’année remis à Virginie Efira, une blonde largement moins conne que la moyenne des péroxydées du bulbe qui peuplent la télévision, et à Benoît Magimel, dont la statuette est un soutien tacite de la profession à Pierre Palmade, puisque Benoît lui aussi franchit plus que de raison la ligne blanche…

 

Ça faisait bien quinze minutes qu’on n’avait pas parlé de l’ex-humoriste dans les médias, qui se repaissent jusqu’à la lie des mésaventures automobiles de l’ex-mari de Véronique Sanson. BFMTV, toujours fidèle à sa réputation de pelle à merde de l’info, nous matraque 24/7 de bandeaux sur les derniers développements de l’affaire Palmade, fautes d’orthographe des stagiaires ignorantes du Bescherelle incluses.

 

Conduite avec le nez poudré, soirées d’orgies sexuelles à grand renfort d’escort-boys et de guignols pour le slip pour le côté accessoirisé, détention d’image pédo-pornographiques, on nous aura quasiment tout balancé depuis quinze jours.

 

Mieux encore, ils nous ont asséné hier soir d’un reportage de plus d’une heure, larmoyant à souhait, sur les dérives de l’humoriste, n’hésitant pas à aller racler les bas-fonds du journalisme à sensation… Idéal pour vous libérer incontinent l’estomac ou les intestins en cas de repas trop roboratifs ce week-end…

 

En avant-première, je vous annonce les prochaines étapes du marathon Palmade :

 

-          Mai 2023, le procès, avec la couverte intégrale par BFMTV et pension complète sur leurs plateaux pour ses avocats ;

-          Septembre 2023, « Palmade, un destin brisé », la série-événement sur TF1 avec Beaugrand comme conseiller technique pour les scènes de partouze ;

-          Cannes 2024, « Palmade », le biopic avec Pierre Niney dans le rôle-titre, un nom qui s’impose naturellement tant il a une tête de nœud ;

-          Rentrée littéraire 2024, « Ma ligne blanche », le livre-confession sobrement sous-titré « mes mémoires et mes déboires, ils s’aiment », écrit comme d’habitude avec les pieds par Marc Lévy ;

-          2025, « Pierre Palmade : ils s’aiment au gnouf dans la chnouff » (c’est beau comme du Houellebecq sous acide, du Bénabar après tarpé, du Christophe Maé au naturel), la comédie musicale de Pascal Obispo et Kamel Ouali, présenté en exclusivité au Festival d’Avignon avec le parrainage de Francine fluide ;

-          2026, l’Auto-Journal, numéro exceptionnel avec l’avis exclusif de Pierre Palmade, seul mannequin de crash-test vivant, sur la Peugeot 3008 d’occasion…

 

Et je ne vous parle même pas de toutes les unes des tabloïds et autres torche-cul du lundi qui tenteront de faire mouiller la mémère à fibrome apparent sur les mésaventures de Pierrot, et les révélations tonitruantes sur les participants à ses soirées « le nez dans la coco et le biscuit dans le Nutella »…

 

Le carnet d’adresses personnel de l’humoriste pas drôle a été saisi, et son contenu, « fils de » honteuses et autres célébrités réputées pour leur dextérité dans le domaine de la pédale, risque de faire hurler en haut lieu, surtout s’il vient à fuiter.

 

Autant vous dire que ça serre les fesses dans le milieu (contrairement aux habitudes), après les avoir largement écartées…

 

Et pour couronner le tout, Pierre Palmade nous a fait un AVC (non, pas un accident des voies circulables) samedi soir à l’hôpital. Rien à dire, le type qui gère sa carrière, ou ce qu’il en reste, est un crack pour occuper l’opinion publique ! Le plus étonnant reste encore qu’on s’aperçoit qu’il avait encore un cerveau…

 

Si c’est pas pour apitoyer les juges qui statueront lundi sur son possible placement en détention provisoire, je ne m’y connais pas !

 

Mais la Justice a été impartiale, et a ordonné le placement en taule de Pierrot, avec mandat de dépôt, ce qui veut dire qu’il risque d’être introduit en prison sous peu… Le petit veinard ! Pour la case prison, suivez la ligne blanche…

 

Avec tout ça, les médias oublient presque les plus de quarante mille morts en Turquie (les pelles qui déblaient les cadavres, c’est pas glamour), zappent quasi-totalement la disparition prématurée du chanteur François Hadji-Lazaro, qui se fera désormais attendre dans la salle du bar-tabac de la Rue des Martyrs, mais négligent aussi le premier anniversaire de la guerre en Ukraine. Vous me direz, Vlad et Volod’ qui font mumuse pour savoir qui a la plus grosse, ça fatigue à la longue. Y a qu’à demander à Manu pour avoir la réponse. Vu comme il s’est frotté au président ukrainien à chacune de leurs rencontres, il doit avoir une idée bien précise des dimensions de sa sulfateuse à yaourt sous pression…

 

Et pour finir sur une note plus gaie bien que dans les coulisses, les notes les plus aiguës sont souvent très gays, la BBC a annoncé récemment le quarteron de présentatrices qui animeront le Concours Eurovision de la Chanson 2023. Rien à dire, tous les quotas ont été respectés : une blonde, une black, une ukrainienne et une folle. Hannah Waddingham, actrice et chanteuse britannique, Alesha Dixon, mannequin britannique, Julia Sanina, chanteuse ukrainienne, et Graham Norton, commentateur du Concours depuis 2009 et officiellement sponsorisé par la British Railways, tant il s’est fait prendre par le train…

 

Eux, ils ont peut-être été pris par le train, mais son acception la plus noble. Eux, ce sont les cheminots de France, dont le film de René Clair, « La Bataille du rail », sorti le 27 février 1946, retrace leur résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, les efforts de ces derniers et leurs sabotages pour perturber la circulation des trains pendant l'occupation nazie. Un film solide, qui ne déraille jamais… « La bataille du rail », le résumé de la vie de Pierre Palmade…

 


 

jeudi 16 février 2023

Brèves du 16 Février 2023

Ah ! les heureux hasards du calendrier !

 

Si à l’heure actuelle, il nous est parfaitement indifférent de constater qu’après le 15 février succède le 16 février, ce qui est d’une logique implacable même pour les complotistes les plus aguerris, il est toujours réjouissant de constater l’enchaînement parfois inopportun de certains jours, ou de certaines célébrations…

 

Il est curieux, me direz-vous avec raison, que le mercredi des cendres ne soit jamais la journée mondiale sans tabac… Ce qui en fait tousser quelques uns… Ni que l’épiphanie ne soit jamais consacrée journée nationale dédiée à la mémoire de Marcel Pagnol (l’écrivain célèbre de Marius, César, épiphanie…)… Et encore moins que le Concours Eurovision ne soit jamais associé avec la fête de Pâques, pourtant spécialisée dans les grosses cloches qui sonnent faux…

 

Et encore plus inhabituel, cette succession de trois jours que nous venons de vivre… Après le 14 février, journée habituellement dédiée aux connards d’amoureux transis qui roucoulent comme des pigeons au point de crotter sous eux à l’instar des volatiles et qui peinent à faire monter Bobonne aux rideaux par manque de rigidité de la tringle suite à un repas trop calorique et hors de prix, le 15 février qui est dédié à honorer la mémoire de Saint Claude, patron des pipes (et qui vous permet de vous rattraper allègrement si vous vous êtes gaufrés la veille en vous faisant pratiquer une gâterie bucco-pharyngée avec finition béchamel sous pression dans le brushing)…

 

Et le 16 février, c’est la journée mondiale de l’hygiène bucco-dentaire, et de la pilule du lendemain… Forcément, après la Saint Claude, patron des pipes, faut bien récurer le dentier…

 

Il se pourrait que ce soit également la journée de la mauvaise humeur pour nos hommes politiques… Les pauvres chéris qui sont bloqués à l’Assemblée Nationale par l’examen de la funeste réforme des retraites, et qui nous font part de leur petites contrariétés ou de leurs grosses colères… On avait rarement vu hémicycle aussi déchaîné, mal embouché et contestataire… Les noms d’oiseaux volent bas dans la volière géante, et les invectives mal venues font florès. Ce qui ne redore guère le blason de nos politocards, au passage…

 

Visiblement, l’examen des sept articles du projet de loi ne pourra se faire d’ici à vendredi, grâce notamment aux milliers d’amendements bidon, déposés en masse par l’opposition. Pour une fois qu’ils bossent, faut pas non plus leur jeter la pierre…

 

En parlant de pierre, il y en a un qui crée l’actualité à son corps défendant, depuis vendredi dernier. Pierre Palmade a en effet créé un nouveau sketch qui ne fait rire personne, ce qui en soi n’est pas d’une nouveauté ébouriffante… Son dramatique accident, et les conséquences qui en ont découlé, n’ont rien de drôle, évidemment. Mais on s’est au moins aperçu de ses compétences au volant, à la différence de Claude François qui lui, était un excellent conducteur…

 

Mais sans arriver à la cheville de Sacha Distel, qui lui avait obtenu en son temps le Prix Nobel du volant…

 

Que voulez-vous, l’ex-époux de Véronique Sanson a tellement l’habitude de suivre la ligne blanche… Il l’avait d’ailleurs avoué en interview que son addiction à la cocaïne le menait droit dans le mur. Et visiblement, dans une autre voiture, de plein fouet…

 

La raison évoquée de son accident serait qu’il serait parti se rapprovisionner en substances illicites au milieu d’une joyeuse partie de chemsex… Faut le comprendre, pour se taper Palmade, faut être drogué, y a pas moyen autrement… A force de renifler, les français vont l’avoir dans le nez…

 

D’autres pierres dans l’actualité, celles des décombres suite à l’effroyable séisme en Turquie et en Syrie. Le nombre des victimes glace les sangs et méduse l’opinion internationale. Les plus de 35.000 morts apparaissent comme irréels tant on peine à comprendre l’état de dévastation des régions touchées, où les constructions n’ont pas résisté, malgré les normes anti-sismiques. Encore faut-il qu’elles aient été respectées…

 

Dans la balance, les décès des célébrités ou ex-gloires passées que l’on décompte à la pelle depuis le début de l’année paraissent bien dérisoires face à la horde de morts anonymes ensevelis…

 

Pourtant, ça déquille sévère depuis un mois et demi ! Ça va rigoler, question droits de succession… Les amateurs d’enterrements people n’ont pas eu le temps de faire sécher leur tenue de grand deuil façon Mère Lachaise et leur goupillon…

 

Après le décès du pape émérite Benoît Treize et trois en clôture de l’année dernière, il a fallu déplorer celui de Jean Bertho, figure familière des téléspectateurs français des années 70, animateur d’émissions telles que « D’hier et d’aujourd’hui », ou « C’est pas sérieux », où officiaient Jean Amadou et Anne-Marie Carrière.

 

Décès également d’Adam Rich, acteur américain dont la bouille sympa et la coupe au bol façon Playmobil avaient fait merveille dans la série américaine « Huit ça suffit », ou de Jean Leccia, notamment connu comme compositeur des génériques de la série culte « Les saintes chéries » au temps de l’O.R.T.F..

 

Repliage de pébroque également pour le dernier Roi des Hellènes, Constantin II, frère de la Reine Sophie d’Espagne, ce qui a donné à Stéphane Bern une demi-molle exploitable, ou pour Jeff Beck, guitariste virtuose, alors que Pascal Obispo et Calogero pètent la forme que c’en est indécent.

 

Dernier voyage également pour Gina Lollobrigida, l’inoubliable Esméralda de « Notre Dame de Paris », dont les appas généreux faisait dire que, malgré l’apparente médiocrité de ses nombreux films, elle remplissait les salles de cinéma puisqu’il y avait avec elle toujours du monde au balcon…

 

Passage d’arme à gauche pour Marcel Zanini, brillant musicien de jazz, hélas surtout resté dans la mémoire collective avec des chansons bébêtes, au nombre desquelles l’immarcescible « Tu veux ou tu veux pas », mais également de Sœur André, la doyenne française de l’humanité, endormie dans la paix du Seigneur à 118 ans…

 

Désolé de faire mon Jean-Claude Brialy plus que de raison, mais le tiroir à viandes froides n’a pas désempli au mois de janvier, avec entre autres Odd Børre, qui fut le norvégien de l’Eurovision 1968 avec son « Stress » inclassable, ou encore Jean-Pierre Jabouille, coureur automobile des années 70.

 

La Demoiselle d’Avignon est veuve, désormais, avec le décès de Louis Velle, un sympathique acteur qui avait épousé la fille d’André Chamson, Frédérique Hébrard, une dame tout à fait délicieuse.

 

Mort également de Paco Rabanne, le ferronnier de ma mode (ses robes en métal marquèrent les esprits, surtout portées par François Hardy, ce qui était prédestiné puisqu’on la surnommait la pince coupante de la chanson après l’avoir vu de profil), dont les prévisions cabalistiques se révélèrent au moins aussi exactes que les horoscopes d’Elisabeth Teissier… Visiblement, il n’avait pas prévu son décès…

 

Il serait injuste de ne pas évoquer la mémoire de Burt Bacharach, immense mélodiste spécialisé dans l’easy listening sirupeux (le mémorable « Walk on by » de Dionne Warwick, par exemple), ou encore celle de Carlos Saura, réalisateur espagnol responsable notamment de « Cria cuervos », avec la trombine impassible et renfrognée d’Ana Torent (la Greta Thunberg de l’époque) et son entêtante chanson « Porque te vas »…

 

Allez, encore quelques gorgées de bière, avec celle du chanteur de Confetti’s, le groupe belge qui avait fait danser l’Europe entière aux prémices des années 90 avec « The Sound of C… », et celle d’Alain Goraguer, musicien et chef d’orchestre français, qui entre autres titres de gloire, eut le courage de diriger France Gall en direct à l’Eurovision 1965 malgré ses évidents problèmes de synchronisation.

 

Je conclurai ce roboratif carnet noir avec le décès tout frais, bien qu’elle ne l’était plus à proprement parler, de Raquel Welch, sex symbol des années 60 dont la plastique parfaite l’avait amenée à tourner dans des kitscheries invraisemblables, et qui s’était muée en un terrain d’essai idéal pour la chirurgie esthétique ; ce qui l’avait contrainte à devoir restée éloignée de toute source de chaleur, de peur de fondre…

 

Afin de terminer sur une note plus gaie, mais pas forcément mélodieuse ou musicale, je vous informerai que France Télévisions révèlera la chanson qui représentera la France au Concours Eurovision de la Chanson 2023 ce dimanche, dans l’émission de Laurent Delahousse, qui s’offrira pour l’occasion une nouvelle teinture blond vénitien oxygéné.

 

Vous savez déjà que c’est à une canadienne que France 2 a confié les destinées françaises à Liverpool, une interprète distinguée qui a sauté plusieurs chapitres dans les manuels de savoir-vivre et qui répond au nom de La Zarra…

 

Non, ce n’est pas, au risque de déplaire à Sandrine Rousseau, la déconstructrice d’hommes tendance verte givrée, une version inclusive du vengeur masque Zorro. Avec sa dégaine de trans dont l’opération aurait loupé, La Zarra chantera « Evidemment ». Bon, ça ne sera pas du France Gall, ne vous énervez pas d’avance…

 

Evidemment, si je puis dire, attendons d’entendre le morceau avant d’en dire du mal. Mais vous vous doutez bien que la France n’a pas à cœur d’organiser en 2024 et les Jeux Olympiques et l’Eurovision de la Chanson… Quoiqu’avec l’entrain inaltérable, et parfaitement inconscient de Notre Drame de Paris…

 

Et le 16 février 1980, Jerry Lewis, spécialement venu de Los Angeles pour l’occasion, remettait à Louis de Funès un César d’honneur pour l’ensemble de son œuvre cinématographique ; l’occasion de facéties entre ces deux monstres sacrés du septième art. Un César pour Don Salluste, il fallait y penser ! Heureusement que les films de l’immortel Cruchot ne coulent pas eux…