jeudi 5 août 2021

Brèves du 05 Août 2021

 Alors tant pis ! Je vais pousser la chansonnette !

 

Déjà qu’en version écrite, mes divagations chroniquières n’ont rien qui puisse incliner à l’indulgence de quelque forme qu’elle soit, alors si je commets le sacrilège excommunicatif de les chanter, alors là, c’est Armaggeddon devant les écrans d’ordinateurs et les tablettes…

 

Les plus courageux sauteront par la fenêtre, la plupart se feront religieuses avec vœu de silence éternel, quelques-uns se crèveront les tympans à grands coups de tisonnier et j’en connais une poignée qui vont vous choper une gaule monstrueuse et qui, pour poursuivre leur priapisme des nullités musicales, vont s’empresser d’acheter les intégrales de Christophe Maé et d’Emmanuel Moire…

 

Je ne voudrais pas cracher inutilement sur les deux pénibles de la chanson française, principalement parce que leurs maris respectifs doivent suffisamment les arroser comme ça, car vous savez pertinemment que ce n’est pas le genre de la maison…

 

Jamais de mauvais esprit sur les douze liftings successifs et visiblement loupés d’une vieille demi-gloire des bals musettes de quartier qui tente un quatre-vingt-douzième comeback, de remarques déplacées sur l’hygiène corporelle manifestement douteuse de certaines coasseuses de la variété actuelle qui puent même en photo, de vannes potaches sur les lape-suces suce-pets de certains hommes politiques ou de nombre de sportifs qui se reluquent la nouille dans les vestiaires en priant le Bon Dieu et toute la cohorte des saints pour que cette cochonne de Gourcuff tombe encore une fois sa savonnette…

 

Si je tombais dans ces travers… ça se saurait ! Cela serait de notoriété publique, comme l’hétérosexualité indéniable de Cyril Féraud, la probité indéniable de Jérôme Cahuzac et Kerviel, ou la bouleversante justesse de chant de Stone ou de Zaz…

 

Donc, je vais pousser la chansonnette… Vous me direz que vu la météo…

 

Les amateurs de bides musicaux et autres curiosités chantées (qui vont des sensationnels 45-tours de Bernard Tapie aux essais musicaux de Bernard Montiel (l’inoubliable « Absoludément fou ») et Sophie Marceau (le cultissime « Fuck you Barcelona ») en passant par les enrouements discographiques de Sim et d’Alain Delon) vont être comblés, et dans le même temps, les idolâtres du quatuor suédois infernal vont se bouffer les ongles jusqu’à la racine des tifs… Je n’ai trouvé mieux en ce lundi matin pour traduire mon état d’esprit que les paroles françaises de la chanson « SOS », vocalisées avec conviction par Marie, une ancienne monégasque eurovisuelle :

 

« S.O.S

Je me noie dans le cirque des jours

S.O.S

Si j'étais un bateau je coulerais déjà,

J'aurais la proue dans l'eau,

J'aurais brisé mon mât. »…

 

Oui, je sais, c’est beau comme du Corneille au Concours Eurovision, du Pascal Obispo sous Traxen, du Didier Barbelivien sous verveine-menthe…

 

Trêve d’évocation dangereuse d’auteurs-compositeurs disparus, je hisse le pavillon rouge, je lance les balises Argos de la détresse bureaunière (comme dirait Zézette), je remue les bras façon sémaphore à m’en faire péter le coude… Bref ! C’est la Loi de Murphy qui veut s’appliquer aujourd’hui : c’est la dernière ligne droite avant les vacances, et le nombre de dossiers qui s’échouent sur mon bureau ce matin est inversement proportionnel à l’envie que j’ai de les traiter, et au nombre de jours qu’il me reste pour ce faire…

 

Je ferais mieux de bosser, au lieu d’écrire des âneries qui ne servent à rien, de brasser de l’air façon Gabriel Attal ou de regarder les mouches au plafond… Certes, mais j’aime à imiter mes amis fonctionnaires… Je ne me transformerai toutefois pas en Courteline du siècle nouveau, je ne veux pas blesser nos fonctionnaires, et surtout, je ne souhaite pas les réveiller pendant la sieste…

 

Ah, la sieste ! Moment béni de l’été ! Tout le monde s’y est mis, puisque l’actualité est des plus creuses ce matin… Il nous manquerait presque un bon attentat bien sanglant, un accident tout ce qu’il y a de plus horrible, ou une tragédie familiale bien croquignolesque…

 

Je pourrais, vu le peu de temps qui me reste avant les congés et le nombre quasiment inversement proportionnel de dossiers restant à conclure, assigner, traiter avant la date fatidique, me contenter de vous balancer un papier rapidement torché, bourré de fautes d’orthographe, syntaxiquement douloureux et ne lésinant pas sur les à-peu-près douteux (bref, un édito de Minute ou de Marianne ou un bandeau d’alerte de BFMTV)… Je pourrais simplement vous cracher une pastille comme j’eus l’habitude de faire pendant les congés voici plusieurs années…

 

Mais non, non, non… Je vous connais, fragiles, délicats et sensibles comme vous l’êtes, vous allez encore me faire un caca nerveux, et franchement, on n’a pas besoin de ça, on est déjà suffisamment dans la merde comme ça en France… Macron, les Gilets Jaunes, Mélenchon, la Covid-19, les antivax… Ça va finir par ressembler à une station d’épuration…

 

Alors, je vais devoir, encore une fois, remettre sur le sommier cent fois l’ouvrage, au péril de mon lumbago et des pieds de lit, afin de livrer ces quelques lignes bêtasses sur les futilités d’une actualité qui n’en finit pas de partir en vacances… Mais qui fait comme les gosses qu’on envoie se coucher et qui dans l’espoir de grappiller les premières minutes du film reviennent sans cesse pour refaire un énième gros poutou à son papounet…

 

Les gros poutous, nous les ferons sur les joues, ou ailleurs selon les envies et les penchants affectifs, à tous nos athlètes français qui récoltent presque à tire-larigot des breloques aux couleurs chatoyantes aux Jeux Olympiques de Tokyo…

 

Moisson de médailles aux J.O., médaille d’argent à l’Eurovision… Si ça continue comme ça, va falloir jouer au Loto !

 

Elle, par contre, a très certainement remporté le gros lot à la loterie de la connassitude intergalactique… Voulant jouer les mères la pudeur sur un réseau social au nom évocateur de cul de chèvre mâle, cette écervelée balance qu’elle est fière d’être vierge et qu’elle restera vierge jusqu’à sa mort, afin de donner le bon exemple à ses enfants… Ce pourrait être drôlé, si elle n’était pas sérieuse…

 

Lui non plus, on n’arrive pas à le trouver drôle… Tout juste horripilant avec ses ululements de castrat suraigus et chichiteux qui font passer Serrault dans la Cage aux Folles pour un parangon de virilité… C’est le 05 août 1977 que naît Anthony Lambert, plus connu, quoique, sous le sobriquet de Jarry, dont l’un des hauts faits et d’avoir commenté en mode pouffiasse de concours les demi-finales de l’Eurovision en 2016 et 2017. Dire que s’il s’était prénommé Vincent, on en serait débarrassés aujourd’hui…

 

Est-ce une fille ou un garçon ? Dans ce deuxième cas, le doute n’est pas permis lorsque le 5 août 1967, Jean-Pierre Melville donne le dernier tour de manivelle de son nouveau film noir « Le samouraï », avec Alain Delon, qui fait du Delon : moue boudeuse, parole rare, jeu minimaliste… Un rôle quasi-muet (on ne s’en plaindra pas) qui façonnera la légende de l’acteur… Et l’occasion de revoir la trop rare Cathy Rosier, l’épouse de Jean-Paul Cara décédée en 2004… 


 

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