jeudi 29 juillet 2021

Brèves du 29 Juillet 2021

 « On boucle les valises,

« On ferme et on s´en va !

« Et prions le ciel pour qu´il ne pleuve pas,

« C´est la course au soleil ! »

 

Ce que chantait la paire de couettes la plus célèbre du paysage discographique français en 1966 est toujours d’une actualité des plus brûlantes en ce vendredi paresseux de fin juillet, où l’on sent très nettement la langueur des vacances promises se profiler à l’horizon, derrière le terril des dossiers en retard, et « urgents-que-ça-peut-pas-attendre-qu’il-fallait-les-boucler-pour-hier »…

 

Mais cette recrudescence de taf ne doit pas vous détourner du but ultime, du graal terminal, du sacro-saint grigri orthodoxo-païen , ces vacances auxquelles on aspire depuis onze mois…

 

On déposera un cierge pascal modèle XXXL au guichet météo de la chapelle de Notre Dame des Mobylettes, on fera offrande du matou mal léché de la Lopez du cinquième aux divinités contraires Brahma la guerre et Vishnou la paix, on consacrera un sauciflard pur porc à la mosquée du coin, ou on imitera la danse de la flotte hassidique de Rabbi Jacob ; bref, on tentera de s’attirer les bonnes grâces de la météorologie nationale pour ne pas revenir au bureau avec le teint « Aspro 500 » qui sied aux adeptes du gothique et d’Amélie Nothomb.

 

Si l’on exclut du lot les affolés de l’Eurovision, curieux croisement atypique et hasardeux entre les participants à la Gay Pride, les plus beaux pensionnaires de la Cage aux Folles et les plus douteux amateurs de musique merdique paneuropéenne, je ne puis assurer que le phénomène qui va prendre date ce weekend sera de nature à réjouir l’immense majorité de nos compatriotes…

 

Au prix de gigantesques bouchons sur les autoroutes, routes nationales, départementales et chemins vicinaux aux quatre coins de l’hexagone, nous allons devoir composer pendant près d’un mois avec un panel de touristes émanant de diverses nationalités européennes, bref, un Concours Eurovision en moins douloureux, puisque les touristes en question ne chantent pas… Et en tous cas à peine moins faux que les vrais participants à l’Euromachinchose…

 

Heureusement d’ailleurs, déjà qu’on a du mal à trouver le sommeil au Camping des Epluchures, Route de la Déchetterie Nucléaire à Beuark-sur-Vomi à cause des odeurs de chaussettes macérées dans des tennis rompues aux panards transpirants, de la radio portative aux piles fatiguées de ce connard de parigot d’à-côté qui s’entête à écouter Inter-Accordéon en ondes courtes, des prouesses acrobatiques et amoureuses de la paire de tantes de la tente d’en-face qui persiste à baiser à couilles rabattues et porte ouverte toute la nuit durant et des relents de cuisine de Sar (parce que les sars dinent à l’huile…) de la ch’tie crasseuse du bloc d’après les waters qu’on croirait sponsorisée plein pot par Huilor et Lesieur réunis…

 

Si en plus, fallait y ajouter pour faire bonne mesure et couleur locale les roucoulades flamencisantes de Conchita et Monsieur Ramon de Séville (car si Monsieur Ramon, madame est contente) ; les fados et autre lamentations en forme de queue de morue de João et Tonicha ; aussi moustachus l’un que l’autre ; les matutinaux « Gode save the Gouines » des rousses Johanna et Clodagh, les brouteuses de frisée britanniques ; le yodel aussi approximatif qu’helvétique de Cornelia et Pino, les bourbines à terrines de meule de gruyère ; les sérénades guimauvesques à effluves de parmesan de Gino et Pietro, les maîtres-nageurs italiens jeunes mariés qui se baladent en moulebite minimaliste qu’on leur voit non seulement le sexe mais aussi la religion, lunettes de soleil griffées et tube de Piz Buin à la main ; ou encore les interprétations aussi approximatives qu’auditivement douloureuses de l’ouverture du Tannhäuser à l’accordéon de chasse dès potron-minet par Günther et Gertrud, les mètres-cube teutons… Ce serait peut-être un peu too much…

 

Ça va rouler, ça va bouchonner, ça va rouspéter, ça va cartonner, ça va aller embrasser la vignette ; bref, un samedi à ne surtout pas passer sur les routes… et encore moins sur les plages… Quoique… Délivrée des serviettes douteuses des juillettistes, nos plages respireront brièvement avant le déversement de nouvelles pelletées de congés-payés qui exhiberont leur peau laiteuse et plissée, leur maillot deux pièces rétréci au lavage, leurs varices avec œil-de-perdrix assorti, leurs airbags récemment siliconés, leur paquet moulé dans un slip de bain qui coute un bras, leur odeur de renfermé, de macéré, de « pas-lavé-depuis trois-jours-parce-qu’on-allait-à-la-plage-et-que-la-mer-c’est-gratos » ; bref, le bonheur olfactif et visuel !

 

C’est à peu près tout ce qu’il nous reste, parce que le bonheur intellectuel… Ce n’est pas dans les pitreries télévisées estivales (animées par les inamovibles présentatrices dont on se demande toujours qui est la plus virile : Beaugrand, Minne, Rovelli et Féraud), dans les nullités cinématographiques aoutiennes ni dans les calamiteux romans de l’été qu’on ira le dégoter…

 

D’ailleurs, je suis toujours étonné que la télévision fasse encore de l’audience l’été…

 

Quand on sait qu’avant même le dantesque chassé-croisé des juillettistes et des aoutiens, on décompte toujours des centaines de kilomètres de bouchons, on se demande bien quels sont les clampins qui se trouvent derrière leurs écrans…

 

Ceux qui ne partent pas en vacances, ou tout du moins pas avec la grosse marée des primo-aoutiens ? Que vous faites bien mes amis ! Rissoler pendant des heures et des heures sur l’A7 à niveau de Bollène-Nord avec Bobonne qui a voulu étrenner son bikini orange fluo qui la fait ressembler à s’y méprendre à un cône des Ponts et Chaussées culotte de cheval en prime, les trois gamins qui répètent toutes les trente secondes soit « Cékankonarrive » soit « Gépipi », ce qui vous forcera à niveau de l’échangeur de Roquemaure à leur faire boire leur propre urine histoire de leur apprendre à qui appartient encore la toute-puissance patriarcale, et la belle-doche dont la logorrhée insipide vous décide à l’abandonner à la prochaine aire avec un fond de Vittel tiède et deux chewing-gum déjà mâchés… Quel bonheur !

 

Se fader ensuite les joie de l’installation dans le studio cabine de douze mètres carrés à deux kilomètres de la mer et avec vue directe sur les poubelles de la résidence… Se coltiner la première plage où tout ce joli petit monde va virer rouge écrevisse dans la douceur ouatée des quatre mille deux cent douze braillards qui ont perdu leur mère, leur bouée ou se sont pris du sable dans la raie, des douze mille neuf cent soixante-treize pétasses de concours qui se tartinent le boul de deux centimètres de Piz Buin saveur noix-de-coco à vous refiler une allergie définitive aux Bounty, des six mille trois cent onze vieux trumeaux hors d’âge qui osent encore le bikini avec les grands lèvres qui dépassent, le soutif béant sur des solitudes amères et le teint ridé d’une biscotte recuite douze fois…

 

Ceux qui n’ont pas leur permis ? Alors là, mes chers, vous seriez franchement les derniers des cons si ce bête détail devait vous gâcher les vacances ! Flanquez les bagages dans le coffre, faites vrombir la berline et direction La Grande Motte ou le Camping des Epluchures et Berck-sur-Plage !

 

Et peut-être que là, perdu au milieu d’une plage cannibalisée par des néerlandais qui sentent le gouda jusqu’au cœur de leur slip, vous pourrez enfin oublier les vaccins, les anti-vax, le Président déguisé en pot de fleurs vivant, les Jeux Olympiques et l’annonce de la soixante-douzième vague de la Covid-19…

 

Sourions, puisque c’est grave, et passons en revue les anniversaires de la mémoire en ce 29 juillet : en 1907, Baden-Powell crée officiellement le mouvement scout, rassemblement de jeunes ados en short et au venin à fleur de peau qui vont s’admirer le bigoudi… ; en 1951, le « pédaleur de charme » Hugo Koblet remporte le Tour de France (ils n’ont pas osé le surnommer la « pédale charmante » ; en 1954, paraît le « Seigneur des Anneaux » de Tolkien, dont on va nous rebattre les oreilles lors de son adaptation cinématographique ; en 1958, les USA créent la NASA, en réponse au lancement du premier satellite russe, administration qui va prôner la course à l’espace, histoire pour les amérlocs de s’envoyer en l’air ; en 1965, le film « Help » se voit honoré d’une royale présence lors de sa première…

 

Et pour rester dans le faste des « royals anglais », le 29 juillet 1981, en Mondovision et en direct à 10 h 15 depuis la cathédrale Saint-Paul de Londres, sous le feu nourri de la logorrhée de Léon Zitrone, Lady Diana Spencer devient Princesse de Galles en épousant le Prince Charles devant le gratin de la crème… La chantilly de cette union étincelante va bientôt retomber, la crème virant à l’aigre ; Diana étant forcée de se reconvertir en mannequin… mannequin de crash-test chez Mercédès… Sa course au soleil a fini une nuit sans lune… 

 


lundi 19 juillet 2021

Brèves du 19 Juillet 2021

Mon cher et vieux pays !

 

Je tiens à te prévenir solennellement, et d’une manière peut-être abrupte et démesurément directe, mais si ça continue, ça finira pas !

 

Je ne voudrais pas vous paraître vieux jeu, ni encore moins grossier ; l’homme de la pampa, parfois rude, sait rester courtois, mais la vérité m’oblige à vous le dire : vos fariboles commencent à me les briser MENU !

 

Je ne suis pas très éloigné de l’achat d’un slip blindé en kevlar enduit de béton armé tant vos gamineries ont la fâcheuse tendance de me péter les roubignoles à un point qu’il n’est même pas humain d’oser imaginer…

 

Nous savions, depuis le temps de Mongénéral que les français étaient des veaux, prompts à se vautrer dans la contradiction et le paradoxe dès qu’on leur en donnait l’occasion la plus infime soit-elle, et à multiplier les conneries dès qu’on leur laisse un tant soit peu la bride sur le coup (on s’abonne à la chaîne d’info de Mélenchon, on lit Minute, on écoute Christophe Maé reprenant Zaz, on va voir l’intégrale de Franck Dubosc…).

 

Mais en arriver à de si inqualifiables comparaisons, en aboutir à de si ignominieuses extrémités… Même Zemmour sous perfusion de « Mein Kampf » suractivé n’aurait pas osé s’y résoudre…

 

Il faut être intégralement con, parfaitement ignare, suprêmement stupide voire totalement débile pour en arriver, après un raisonnement normalement censé de plusieurs parties a priori opérationnelles de ce qui leur sert habituellement de cerveau, à associer les dernières annonces présidentielles et les relents vert-de-grisés des plus infâmes des joyeusetés de la dernière guerre mondiale…

 

Associer l’étoile jaune de funeste réputation au pass sanitaire annoncé par le locataire élyséen relève de la plus complète abjection…

 

Il faut véritablement être d’une ignorance crasse, qui ferait passer le pire candidat de téléréalité pour une réincarnation d’Einstein, pour oser réunir ces deux notions parfaitement irréconciliables…

 

Et non seulement, on associe allègrement les anti-vax aux youpins stigmatisés par ces charmants voisins teutons pour d’obscures raisons, mais en plus, on va pousser jusqu’à manifester en grande pompe (et en tongs crasseuses) en brandissant des pancartes pastichant l’un des plus glaçants messages d’accueil de l’histoire récente, « Le pass sanitaire rend libre »…

 

Bande de décérébrés incultes et insultants ! Vous ne méritiez même pas Jul ! C’est juste honteux d’oser assimiler l’extermination systématique, réfléchie et planifiée d’un peuple et la volonté, certes maladroite et branquignole, du Président de nous débarrasser de cette cochonceté de virus…

 

D’accord, la démarche macronienne n’est pas des plus heureuse, et les nombreuses exceptions au principe font ressembler la feuille de route à une règle du jeu imaginée par Guy Lux ; d’accord, le côté dédaigneux de l’ex-trombineur de Brigitte ne fait que renforcer le côté horripilant… Mais cela vaut-il réellement ce déferlement de colère, de fureur et de cris d’effraie effarouchée parce qu’on attenterait possiblement aux libertés individuelles…

 

Ah ! le poncif multi-éculé de la liberté individuelle et du gouvernement liberticide ! Quand on ne vous cause carrément pas de dictature… La France, une dictature ? Et qui plus est, une dictature sanitaire ? J’en toucherai un mot à Kim Jong-Un, ça va le faire marrer deux minutes…

 

La France, un ersatz de Corée du Nord ? Voire ! A raisonner ainsi, on va arriver à ce que les automobilistes, obligés de conduire à droite depuis le petit corse au prénom ridicule, dénoncent une dictature routière contre sa liberté individuelle de rouler à gauche…

 

C’est absurde ? A peine moins que ces âneries dont la portée aurait été bien moindre si elle n’avait été montée en épingle par des inutiles de la scène politique et people française…

 

Juges plutôt : Nicolas Ducon-Gnangnan, Florian Philippot et son orchestre, le barbouze des Gilets Jaunes, Jean-Marie Bigard et Francis Lalanne… Autant de has-been qui se raccrochent à la moindre scorie pour espérer subsister quelques instants supplémentaires sous les sunlights de l’actualité…

 

Nicolas Ducon-Gnangnan n’est qu’un clone raté de De Villiers et Le Pen qui fait plus ricaner avec ses prises de positions moisies auxquelles il ne croit pas lui-même… La Mère Philippot a les genoux en feu tant elle en est réduite à faire le tapin pour conserver une visibilité… Et je ne parle même pas, par pure charité chrétienne, de Bigard dont la dernière vanne presque-comique remonte à la présidence de Mitterrand, ni de Lalanne qui n’a rien sorti de potable depuis la fin des années 70…

 

Evidemment, je respecte les personnes dont le choix est de ne pas se faire vacciner ; mais il serait quand même idiot qu’un virus, et-ou un vaccin, nous désunisse…

 

D’autant plus qu’il y a tant d’autres sujets sur lesquels s’étriper suite aux dernières annonces du Mari à Brigitte… Lui, il nous recommanderait de respirer que des millions de français se mettraient en apnée parce que ces diktats gouvernementaux vont à l’encontre de leur liberté de ne pas respirer…

 

Vous aurez remarqué que Manu a enterré en catimini la réforme des retraites, en indiquant qu’elle serait mise en œuvre dès que la situation sanitaire le permettrait, au début de l’année prochaine (sous entendu, je vais refiler le bébé à mon successeur, pour pas avoir l’air de baisser mon froc devant les français).

 

A croire qu’il a vu la Vierge, le Manu ! D’accord, il est allé à Lourdes, histoire de voir s’il n’y avait pas un miracle quand il était bien au fond de la grotte… Mais loupé ! Benalla n’était pas là, et Olivier Minne s’occupait de Rovelli et Féraud sur le Fort Boyard…

 

Et pas la peine de compter sur l’ours mal léché, Éric Dupond-Moretti, qui a bien d’autres chats  fouetter en ce moment sans que Manu vienne lui quémander de sortir le fouet, enfiler le costume de Mickey et les bas résille…

 

Le Garde d’Esso a eu un coup de pompe (dans le train de préférence, vu la cage aux Folles qu’est le gouvernement actuel…). Le Ministre de la Justice a été mis en examen pour conflit d’intérêts… Preuve que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés… Ah ça a dû bander sec au syndicat de la Magistrature… J’en connais qui ont dû s’essuyer dans les replis de la robe qui a depuis lors cartonné…

 

Entre un éjaculat puissant et crémeux délicatement déposé au creux d’un rouleau de sopalin et une gerbe de vomi directement balancé dans le programme officiel du Festival de Cannes, que choisiriez-vous ?

 

Allez, pour vous aider à choisir (ou vous permettre de vous nettoyer du facial démentiel que vous venez de vous prendre en pleine poire), on va jouer à un jeu… Si je vous dis alcool, drogues en tous genres et filles faciles ; vous pensez à quoi ? Eh oui, le Festival de Cannes a déjà refermé ses portes, après que les starlettes aient tout aussi largement ouvert les cuisses…

 

Le temple de la médiocrité cinématographique renaît de ses cendres (oui, comme le phénix de Josiane Saucisse) et la Croisette a vu défiler pendant une dizaine de jours toute une faune bigarrée de mémères emperlouzées façon sapin de Noël version Paco Rabanne, vieux barbons pique-assiette en falzars écru en flanelle, chemise couleur pisse et foulard pour cacher le triple menton, has-been décatis qui se sont même fait jeter des Anges de la Téléréalité, has-never been dans la veine des Michael Vendetta ou Cindy Sander, producteurs véreux à l’œil libidineux qui se poudrent le nez comme de vieux ducaillons précieux de la Renaissance, attachées de presse survoltées et forcément ovaire-bouquées…

 

Mais que serait le Festival de Connes sans Fanny Ardant qui ressemble de plus en plus à Morticia Adams avec la voix de l’enfant naturel de Roger Caussimon et de Barry White ; sans Catherine Deneuve qui vient étrenner son nouveau ravalement de façade, sa carrure de déménageuse est-allemande sous amphèt’ et son dernier film qui quittera l’affiche avant même que la colle ne soit sèche ; Rossy de Palma qui année après année ressemble de plus en plus à un Picasso sans trucage ; sans Georges Clooney et son nouveau porte-manteau alibi, qui lui permet d’aller se faire défoncer la capsule de Nespresso par le loufiat du Martinez ?

 

Oui, que serait le Festival de Connes sans Emmanuelle Béart qui fera encore une fois la pub pour les saucisses Cocktail Jean Caby en remuant les lèvres pour débiter des conneries inintelligibles ; sans Sophie Marceau, encore plus jeune qu’à l’époque de la Boum ; sans Xavier Dolan qui offrira sa trombine de petite tafiole alcolo au regard de « vous n’avez pas vu une bite qui passe » ; sans Jake Gyllenhaal toujours aussi aspirateur à tapettes hystériques ; sans Romain Duris et sa chevelure agressivement dégueulasse qui nous fera admirer son melon démesuré de nouveau beauf du cinéma français et son dernier essai philosophique sur la contestation ultragauchiste durant la Révolution culturelle chinoise, qui parviendra même à faire un four chez Télérama (c’est vous dire combien c’est imbitable) ; sans Pierre Niney et sa dégaine dégingandée de tafiole de concours qui s’assume pas (mais qui se fait sucer par Yann Barthès parce que c’est tellement rive gauche) et ses mirettes de hibou réveillé en sursaut…

 

Si la Mère Lachaise était toujours de ce monde, il vous dirait que c’était « forcément meeeeeeeeeeeeeerveilleux » !

 

Et pourtant, le Festival de Cannes est une célébration auto-masturbatoire du cinéma français qui hélas très vite se transforme en un Festival de Connes où les starlettes prêtes à tout pour tourner un bout d’essai, les demi-gloires qui se prennent pour la réincarnation de Polaire, les jeunes acteurs merdeux le nez dans la poudreuse et la morgue aux lèvres, les divas des projecteurs aussi tirées que des nudistes capagathois en pleine saison se multiplieront au détriment de l’art lui-même…

 

Et pourtant, on en voit sur la Croisette, de drôles de bobines… Surtout quand vous sortez de la projection de la Palme d’Or, « Titane », un torchon de cent huit minutes mâtiné de Cronenberg sous acide et de vieux rebuts d’enregistrements vidéos d’autopsies, avec un Vincent Lindon en pompier bodybuildé (vous voyez le degré d’ineptie…). Sans nul doute une Palme Gore, si ce n’est une palme en tôle…

 

Et le 19 juillet 1976 naissait Benedict Cumberbatch, qui s’est révélé au monde ébahi avec la mini-série Sherlock, adaptation contemporaine du personnage de Conan Doyle qui certes ne prête pas à rire, mais qui au surplus a abandonné l’odeur et le gout âpre de la pipe, afin d’être politiquement correct. Et pourtant, une bonne pipe, ça détend… Sauf lorsqu’on se fait sauter en public… Et si ça continue, ça ne finira pas… 


 

vendredi 2 juillet 2021

Brèves du 02 Juillet 2021

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!
Ce cri strident qui ferait passer les vocalises suraiguës de Duncan Laurence qui vient de se la faire mordre par Aminimir sur le plateau de Destination Eurovision 2021 pour une vulgaire sonnette d’alarme fatiguée, c’est un cri de guerre. Ni plus, ni moins.
Un cri de guerre qui retentit comme autant d’antivols au passage du portique de sécurité plusieurs fois l’an. Un cri de guerre qui marque indubitablement le début d’une période faste au commerce de détail et aux banques qui facturent les agios au prix de la tonne de caviar sevruga : les soldes d’été.
Et j’ai l’envie quasi-irrépressible, un peu comme quand on voit les seins de Claire Chazal et qu’on sprinte vitesse grand V, accélération gamma petit p plus petit q, se ramoner les boyaux dans le caniveau tant le spectacle est insoutenable et pousserait à la conversion à l’homosexualité avec Houellebecq ; j’ai l’envie irrépressible de jouer à l’ethnologue, de parodier Claude Rika-Lewis-Chopin, ou Levi’s-Strauss, je ne sais plus, de singer l’immortel Christian Zuber et sa caméra au poing, et de vous emmener à la découverte d’une communauté méconnue bien que largement répandue : les amateurs des soldes.
 
Pas besoin de vous accoutrer d’un bermuda façon Tintin au Congo, d’un bitos des temps bénis de la Coloniale et de pataugas qui ont dû écraser plus de merdes que Marc Lévy et Katherine Pancol réunis ont pu en écrire dans toute leur carrière. Nul besoin de vous exiler dans quelque contrée perdue, hostile et généralement peuplée de peuplades aux noms fleurant bon les récits de la Semaine de Suzette et les albums-photo souvenir de la Cochinchine… Les amateurs de soldes crèchent partout : à Paris (un vrai nid), à Londres, à San Feliu de Guixols, à Sainte Ménéhoulde de Moncu-sur-Lacommode, sur votre palier (juste la porte en face) ou encore dans le gourbi du coin de la Rue des Onanistes En Rut…
 
Les amateurs de soldes aiment à se faire appeler selon les humeurs du moment et leurs envies versatiles : fashionistas, hystériques du falbalas, folles tordues de la réduction de la mort qui tue, idolâtres au dernier degré des grandes brésiliennes qui roucoulent du « Ma chéééérie, magnifaïque » à tout bout de champ devant une cagole saucissonnée en prêt-à-porter mal coupé, ou encore adulateurs acidulés des tafioles de concours qui prétendent, en une heure d’émission, relooker un boudin mongoloïde attifé de leggins léopard rose et d’un top à dentelle mordoré fluo en un top-model d’un mètre quatre-vingt et caréné comme un Riva de compétition.
 
Généralement griffés de la racine des cheveux patiemment permanentés chez les sœurs Carita, les madones des cuirs chevelus friqués jusqu’au bout renforcé de leur paire de Burlington grand siècle renfermant des panards crasseux, les amateurs de soldes s’en vont courir le pavé des centres-villes et des centres commerciaux de grande banlieue dès potron-minet le jour d’ouverture des soldes. Pas question de louper, ne serait-ce que de quelques infimes nanosecondes, l’ouverture plus matutinale qu’à l’habitude des Galeries Farfouillette et de ne pouvoir se mettre sur les arêtes, moyennant un double smic, ce splendide ensemble en chintz d’ottoman moiré couleur diarrhée de nourrisson asthmatique avec ce somptueux drapé bouffant qui retombe en smocks sur la passementerie de brandebourgs en jabot à clochettes !
 
Peu importe de savoir s’ils devront se contenter de pâtes à l’eau tiède pour le restant de l’année, tant à cause de la carte bleue qui a viré cramoisi écarlate que des rondeurs qui obligent au recours d’un chausse-pieds et d’un bidon de vaseline pour enfiler le dit-ensemble susmentionné ! Ils le veulent, et ils l’auront !
 
Peu leur chaut que l’article convoité coûte l’équivalent du PIB bisannuel des Iles Vanuatu, qu’il ne soit plus disponible qu’en taille 36 alors qu’on n’arrive qu’avec de grands efforts et des apnées prolongées à s’enquiller dans du 44 rectifié, ou qu’il soit miraculeusement réchappé de la collection Dormeuil Pépère 1957. Il est EN SOLDES !
 
Et c’est justement ce qui le rend si désirable à leurs yeux de presses-bites ou d’astigmates, ce qui fait qu’il le leur faut, absolument, décidément, définitivement !
 
Qu’importe que le commerçant ait multiplié le prix par deux pour offrir royalement quarante pour cent de remise ! L’article est soldé !
 
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!! Des soldes !
 
Non content de bourrer comme une vulgaire starlette de porno hongroise en face d’une horde de Rocco-Siffredis priapiques sous perfusion de Viagra concentré son dressing croulant sous les inratables bonnes affaires des soldes précédents qui finiront dans trois ans bouffés aux mites malgré les quarante boules de naphtaline et la douzaine de plaquettes Vapona, l’amateur de soldes moyen s’exprime. Hélas…
 
Ce n’est ni du Voltaire, ni du Verlaine (qui avait le rein beau et la gâchette chatouilleuse), non. A peine du Barbelivien, voire du sous-Obispo en manque d’inspiration (pléonasme) et le plus souvent c’est d’un niveau inférieur à la moyenne des meilleurs textes de la Gitane sans filtre, Kendji Girac, toujours aussi virile que Beaugrand à la Gay Pride. C’est vous dire qu’on racle les fonds ultimes de la Fosse des Mariannes, au risque de découvrir des textes eurovisuels… C’est plutôt une collection de cris de guerre, d’incantations bellicistes et de gargouillis belliqueux qui arriverait presque à vous faire faire dans le froc, y compris en cas de constipation opiniâtre…
 
Du classique « J’en-veux-un-poussez-vous-je-l’ai-vu-la-première-j’étais-avant-vous ! » au venimeux « C’est-le-mien-dégage-tes-pattes-de-là-pétasse-ou-j’te-pète-les-seins », le vocabulaire de l’amateur de soldes peut se faire presque intelligible et vous pourrez, au gré de vos pérégrinations au long des rayons transformés en remake de Raqqa ou de Beyrouth, saisir des « M’enfin Kévina, tu vas pas acheter un tee-shirt qui te cache les seins ! », des « Vous êtes sûr que ça va donner ? Assurément, le polychlorure de vinyle imitation similicuir façon moleskine donne toujours d’un à deux millimètres après dix-huit kilomètres de marché forcée en pleine canicule », des « J’les prends tous les quatre, tu comprends, c’est pas que j’en aie besoin, mais à mille boules l’unité, ça emmerde Charles-Hugues » ou des « Tu trouves pas que ça me boudine un peu ? Nan, mais tu pourras postuler chez Olida sans problèmes ».
 
Les soldes, période où l’on se rend compte que, soit la taille 42 n’est plus ce qu’elle était, et votre armoire rétrécit effectivement tous vos vêtements subrepticement la nuit venue, soit vous êtes amenés à caresser le commencement de l’idée qu’éventuellement vous auriez pris quelques dizaines de grammes et qu’un régime devrait peut-être mis en place dans un avenir aussi proche que la ligne d’horizon… Les quarante-huit spots pour « Comme j’aime » en une heure de programme télévisé devrait vous pousser à y être acculé…
Les soldes, où ces dames, demoiselles, messieurs, demi-vierges folles, échaudées de la carte bleue, folles tordues hystériques du falbalas se pâment devant les rabais en faisant montre d’une excitation au moins aussi élevée que celle d’un roumain au Salon International de la Caravane…
 
C’est qu’on en oublierait presque les futilités de notre actualité quotidiennement routinière, nullement en soldes et même en surnombre…
 
Pensez donc ! Nos bleus, qui à l’inverse des ecchymoses du même nom, n’arrivent pas à marquer et se font lamentablement éliminer par des petits suisses et rentrent en France la queue entre les jambes, ce qui est le lot normal pour tout homme normalement constitué… Et il est hors de question désormais de demander l’asile politique à Genève pour cacher leurs émoluments honteusement surévalués…
 
Elle, par contre, elle n’en loupe pas une, à la différence de M’Bappé… Christine Boutin, la Madone des cathos intégristes jamais en retard d’une connerie, le porte-lutrin réactionnaire qui a tout juste trouvé à convoler en justes noces avec son cousin pour oublier le cuisant échec éditorial de ses bouquins, s’est fendue d’un tweet incendiaire à l’annonce de l’adoption de la PMA pour toutes les femmes… Fidèle à elle-même, et à ses effluves moisies d’une pensée qui aurait été jugée extrémiste même aux meilleures heures de l’Inquisition…
 
Heureusement qu’il y a des moments de grâce qui font encore croire en l’humanité… A l’image de Mathieu van der Poel, le petit-fils de l’éternel second du cyclisme français, en larmes après avoir endossé son premier maillot jaune, ce qui a certainement fait la fierté de Poupou, là-haut…
 
Des larmes, on pourra aussi en verser quelques-unes, mais des larmes de rire, suite à l’annonce en grandes pompes de la candidature à la Présidentielle 2022 d’Hélène Thouy, cofondatrice et coprésidente du Parti Animaliste… Gaulée comme elle est, elle va affoler les électeurs, surtout si, en énième réincarnation de Brigitte Bardot, elle montre sa chatte à tout le monde…
 
Des larmes en veux-tu en voilà si Notre Drame de Paris était elle aussi saisie du démon de la Présidentielle… Il se murmure dans les milieux autorisés qu’Anne Hidalgo serait en voie de candidature pour sauver les reliquats socialistes et espérer un résultat honorable lors des élections de l’année prochaine… Pour nous imposer des rats dans les rues, des canopées imbitables, des couloirs de bus paralysant les centre-ville et toute une ribambelle d’idées à la mords-moi-le-jonc ? Euh, non, merci bien !
 
Des larmes aussi, face à l’abstention phénoménale au second tour des régionales et départementales, dimanche dernier… Quelle honte de voir cette désaffection des isoloirs, même s’il faut bien avouer que ce sont des élections qui n’ont jamais passionné les électeurs… Larmes amères devant la démocratie que l’on boude… Larmes de crocodile des responsables politiques qui ont pu gloser à foison sur l’inépuisable thème « c’est la prime aux sortants et la faute aux électeurs si on s’est mangé un râteau », et bouillon de onze heures pour LaREM qui s’est pris une mémorable veste… On aurait dit un essayage de costards chez Fillon…
 
Des larmes encore, mais de désillusion, vraisemblablement, Place Vendôme, où l’Hôtel de Bourvallais a été l’objet d’une perquisition visant l’actuel locataire, le Grade des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, surnommé l’Ours mal léché par sa compagne Isabelle Boulay, visiblement mauvaise langue… Voilà t’y pas qu’il serait mouillé dans une affaire de conflits d’intérêt… Lui qui a intérêt aux conflits judiciaires… Quand on dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés…
 
Eux n’étaient pas mal chaussés, vu qu’ils aiment vivre en grandes pompes… Les Thénardiers du 9-2 ont fait l’objet d’un documentaire grinçant, récemment télévisé sur la cinquième chaîne, « La chute de la Maison Balkany »… Sainte Isabelle de la Fraude Fiscale et Sa Sainteté Patrick Balkany de la magouille politique en ont pris pour leur grade alors qu’ils imaginaient en toute tranquillité délinquante que Levallois paierait… Des Tontons Flingueurs, on est brusquement passé aux Tontons flingués… Je ne dis pas que c’est pas injuste, je dis que ça soulage…
 
Soulagement tout relatif devant la soirée de retrouvailles télévisées des acteurs de Friends, dix-sept ans après l’arrêt de la mythique série. Ça puait le lifting pas encore sec, l’injection de botox au bidon de dix litres et les filtres de caméras pour adoucir les rides intempestives sur le plateau… Ross, le visage alourdi aux bajoues ravagées par une attaque de ses fossiles… Chandler empâté par des excès alcooliques et stupéfiants… Joey en réincarnation du bonhomme Michelin et cheveux gris… Monica et Rachel aux visages inexpressifs tant elle se sont fait refaire la trombine au point de péter quand elles clignent des paupières… Phoebe qui a de loin le mieux vieilli, inchangée ou presque, et qui a vampé son monde avec son immortel « Smelly cat »… De quoi donner l’irrépressible envie de se refaire l’intégrale de la série… Comme aurait dit Janice… Oh.. My… God…
 
Mais réjouissons-nous ! Juillet est là, et avec lui, voici venir les premières vagues de vacanciers, toujours sanglés dans leurs tenues si ridicules qu’elles feraient passer les accoutrements d’Afida Turner pour ses himalayas de bon goût, avec une ribambelle d’enfants braillards et morveux agglutinés à leurs mollets blancs… Voici aussi venir les programmes d’été, à la télé et à la radio. Bienvenue aux rediffusions de bétisers éculés, de séries tellement revues que la pellicule est rayée comme un vieux 78-tours de Mireille Mathieu, et aux émissions encore plus ineptes qu’à l’accoutumée…
 
Qui n’a jamais maté la nouvelle mouture de Fort Boyard, avec Mademoiselle Minne qui fait plus montre de ses biceps que de culture et sa copine Rovelli qui joue le sadique de service qui fait ingurgiter aux candidats des ragougnasses même indignes d’un vulgaire sous-Mc Do, a sans doute sauvegardé quelques neurones…
 
Et le 2 juillet 1928 naissait à Nieppe Jacqueline Enté, renommé par son Loulou de mari Line Renaud, la plus indestructible modèle de la marque, capable de descendre l’escalier à Las Vegas sans ascenseur pendant des lustres et plusieurs candélabres. Femme de tête, à l’inoxydable bonne humeur malgré les coups durs et les imitations vachardes, Line a quoi qu’on en dise crée quelques standards de la variété moderne : « Ma cabane au Canada » (que Manu chante quand il se fait tronçonner le sirop d’érable par Justin avec ce texte : « Mon voyage au Canada, Pour vidanger mes Pays-Bas, Il n’y a que toi qui m’fait ça comme ça »…), « Mademoiselle from Armentières » (sponsorisé par Assimil), « Le chien dans la vitrine » (un hymne pour tout ceux qui aiment à remuer la queue frénétiquement) ou encore « Bye bye », une chanson qu’on espère lui chanter le plus tard possible…