vendredi 16 avril 2021

Brèves du 16 Avril 2021

 
Bien qu’en panne d’idées neuves, ou à tout le moins qui revêtent l’apparence trompeuse d’une prétendue nouveauté, je souhaiterais vous poser une question, qui rassurez-vous ne sera pas du tout indiscrète et ne pénètrera que peu votre intimité la plus profonde (désolé pour celles et ceux qui pensaient passer un moment de pur délire sexuel à base de « oh oui, vas-y mets-moi là toute », de « mais c’est pas possible vous êtes plusieurs » et de « ne rentre pas plus, ça touche les amygdales par l’arrière »).
 
Cette question, je vous la pose (mouais, c’est presque aussi tendancieux que si je disais « je vous l’adresse ») dans le plus simple appareil, mais heureusement drapé dans la plus élémentaire des dignités parce qu’on a suffisamment vu d’horreurs pendant la guerre et depuis le dernier reportage sur Claire Chazal seins nus sur la plage : Connaissez-vous le point commun entre une homme politique, un magazine people ou féminin, et un film pornographique ?
 
Ah non, non, le premier ne joue pas dans le troisième en redoutant les révélations du second… Même si les récents exploits de Benjamin Griveaux et de sa sextape dont tout le monde se branle, lui y compris, laissent à penser que la classe politique aime à casser du fion (forcément, ils nous la mettent à longueur de promesses électorales)…
 
Et puis franchement, vous imaginez Jean-Michel Blanquer dans une production porno ? Bon, avec sa calvitie qui lui donne une tête de gland, on n’hésiterait pas à lui donner le premier rôle dans un scénario traitant de la traite des têtes de nœud…
 
Amateurs de pratiques prétendues contre-nature, vous vous secouerez sans doute la nouille dans l’attente de la sauce blanche en vous délectant de Gabriel Attal, déjà profondément introduit dans le milieu, qui se fait remuer la bouteille dans un remake de la pub Perrier de Gainsbourg…
 
Le point commun entre un homme politique, un magazine people et un film porno, c’est que moins ils en ont à dire, plus ils le répètent !
 
La preuve par l’exemple !
 
Notre Manu national, à part son « nous sommes en guerre » qu’il répétait déjà à la manière d’un vieux 45-tours rayé, n’a de cesse que de nous gonfler le mou avec son inusable « il nous faut tenir, et nous réouvrirons bientôt »… Là, ce n’est plus du foutage de gueule, ou de l’introduction anale de promesses électoralistes, c’est carrément de l’autisme profond façon Rain-man… Quoiqu’en analysant bien à fond (c’est ce qu’il préfère, dixit Benalla), Manu ne nous a jamais donné de précisions sur l’année de la réouverture…
 
La frange féminine de l’auditoire ne saura me contredire… Enfin, si elles arrivent à lire et comprendre ces lignes… Rien de plus répétitif qu’un magazine people à l’arrivée des beaux jours… Allez donc faire un tour au kiosque le plus proche, surtout s’il est à moins de dix bornes de chez vous, et vous verrez fleurir tels des boutons d’acné sur un front juvénile les couvertures consacrées aux régimes de printemps des bides flasques de l’hiver, aux maillots indispensables pour faire la belle sur le sable, ou aux derniers potins (et entre nous, on se contrecogne le coquillard avec une patte de cloporte enfarinée de savoir que Jude Law se ferait dégorger le spaghetti à carbonara par une hongroise dotée d’un nom à tourner dans un porno zoophile)…
 
Justement, le film pornographique, qu’il soit hétéro, gay, lesbien, zoophile ou les pires de tous, gynécologiques à destination des carabins, aligne généralement les platitudes scénaristiques les plus enculées avec des dialogues d’une ineptie telle que même les scénaristes d’Hélène et les garçons n’égalèrent jamais et des « oh oui, oh oui, oh oui » répétés à l’envi… Pas étonnant qu’avec de telles lacunes dans les dialogues, tout le monde s’en branle…
 
Et dans les futilités du jour, c’est encore le triangle maudit politique-people-porno qui domine…
 
Politique, puisque Yannick Jadot veut nous rejouer le coup du programme commun de 1971 en convoquant toutes les forces vives de gauche à se réunir ce samedi pour discuter candidat présidentiel commun, alliance anti-lepénnesque et toussa, quoi… A moins d’avoir les lèvres gercées, y a de quoi glousser lourdement en se tapant sur les cuisses…
 
Déjà, les forces de gauche ne sont plus qu’un souvenir lointain dans l’imaginaire parkinsonien de quelques grévistes de la fonction publique et d’une poignée de retraités de l’Education Nationale… Que pèsent aujourd’hui des pointures de la politique comme Olivier Faure, Benoît Hamon, Yannick Jadot ou Nathalie Arthaud ? Quel est le commentateur politique qui se souvient encore d’une élection où le Parti Socialiste obtint de bons résultats ?
 
Ensuite, entendre les Verts causer d’union alors qu’ils sont incapables de faire le ménage chez eux, c’est un peu comme si Marc Dutroux vous causait de la protection judiciaire des mineurs…
 
Enfin, ces bla-blatages n’aboutiront à rien, puisqu’en fait de candidat commun, Mélenchon ne permettra jamais à quiconque de prendre sa place de candidat présidentiel de gauche…
 
Politique encore, puisque notre Garde des Sceaux, le si sympathique ours mal léché Dupont-Moretti, nous a pondu un énième projet de réforme de la Justice qui apparaît comme le parfait autodafé de ses convictions précédentes… Une réorganisation des procès d’assises avec le diptyque « Faites entrer l’accusé, faites sortir les jurés », mais aussi, la farouche volonté de filmer les procès…
 
Mais le tambourineur d’Isabelle Boulay se rend-il seulement compte du budget colossal qu’il faudrait réunir pour équiper efficacement les juridictions de matériel audiovisuel adéquat, pour réunir les équipes techniques nécessaires et pour obtenir un canal où déverses ces torrents de procès parfois aussi palpitants qu’ne bol de yaourt tiède dans un réfrigérateur en panne ?
 
Mon Cher Confrère, avant que de vouloir faire de la Justice un spectacle façon Loft Story, faites-en d’abord et avant tout un service public réellement efficace avec des moyens en personnel et matériel suffisants, éloignés des subsides subsahariens versés actuellement !
 
Ah évidemment, pour un avocat qui n’a jamais vu la couleur d’un dossier d’aide juridictionnelle, ça peut paraître inconcevable… On pourra peut-être le tancer d’être une girouette, mais il faudra se remémorer que ce n’est pas la girouette, qui tourne, c’est le vent…
 
Politico pipolesque, puisque la ligne gouvernementale sur la stratégie vaccinale tient tout à la fois de la performance sportive (à mi-chemin entre le grand écart, les montagnes russes et le labyrinthe dédalesque avec des règles du jeu écrites par Guy Lux) et de la simplicité d’un scénario de soap américain en deux-cent vingt-six personnages, quarante-huit saisons et vingt-mille lignes par épisode…
 
D’une manière synthétique, si tant est que ce soit possible, le retard vaccinal est en passe d’être comblé, dès que les stocks d’Astra Zeneca nous seront livrés et que la Commission Européenne aura levé ses réserves, et qu’on aura réparé le site de réservations avec trois bouts de ficelle et un vieux chewing-gum, étant entendu qu’il faudra une seconde injection entre trois et vingt-huit semaines de délais en fonction de votre conformation physique, votre résistance à l’audition des disques de Mireille Mathieu et de l’équation à triple inconnue des points qu’aura recueilli la Betty Mars 2.0 à l’Eurovision de la chanson majorée d’une T.V.A. de 23.65 % qui pourra être ramenée à un taux inférieur d’une valeur variable de 1,62 à 5,98 % dès lors qu’on sera en présence d’un retraité des Hopitaux de Paris abonné à La Vie du Rail entre soixante et quarante-huit ans…
 
Et après, on s’étonne qu’Olivier Véran ait ce teint éclatant de premier de la classe du Musée Grévin et cet enthousiasme d’un suicidaire chronique fan de Benjamin Biolay…
 
Faut dire que côtoyer Marlène Schiappa ou Jean-Yves Le Drian mettrait à mal le plus pétaradant des enthousiasmes…
 
Ne rigolons pas, je vous prie, puisque l’heure est grave… Comme à chaque fois que Castex va nous annoncer un nouveau tour de vis, ou un nouveau coup de rabot sur nos libertés individuelles bicoze of ze Covid-19… Fidèles à leurs marottes de catastrophisme anxiogènes, BFMTV et consorts dramatisent à outrance sur l’arrivée du variant brésilien, forcément plus contagieux et mortel que le précédent…
 
Finalement, dans trois mois, on viendra vous murmurer tout penauds, comme pour le variant anglais, qu’il est aussi létal que la souche d’origine… bah, si vous évitez le Bois de Boulogne, aucun risque de croiser le variant brésilien…
 
A force de nous faire le tour du monde pour trouver des noms aux soi-disant variants, on va bien arriver à retomber sur notre Hexagone… Et là, le variant français marquera immanquablement la fin de la pandémie… Normalement, il ne devrait travailler que du lundi au jeudi entre dix heures et seize heures moins quarante, et encore, sous la réserve de ses RTT… Pis de toutes façons, il sera en grève, alors…
 
People encore avec le décès du Prince Philip, le consort que la Reine a beaucoup sorti, connu et très apprécié pour sa franchise et ses gaffes, dont la presse s’est fait l’écho de manière mondiale… Une perte inestimable pour le Royaume-Uni qui devra se contenter de l’incolore Prince Charles qui préfère lutiner Camilla que de diriger le pays, du tiédasse William et sa trop parfaite photocopie de Lady Di, ou du rouquin Harry et sa salope amerloque…
 
People encore avec le décès de Lee Aacker à l’âge de 77 ans des suites d’un AVC. Ce nom vous rappelle certainement un souvenir d’enfance enfoui puisqu’il s’agit du jeune caporal Rusty dans la série Rintintin…
 
People arrosé de porno, enfin, avec l’annonce d’une discrétion inaccoutumée du probable futur mariage entre La Tiatia Hallyday et Jalil Lespert… En voila une qui n’aura pas été longue à réconforter de la perte de son vioque à pognon, tiens…
 
Et le 16 avril 1984 est publié "The Reflex" du groupe Duran Duran, un morceau couillu mais très apprécié un peu partout, et qui connaîtra un vif succès un peu partout…
 

 

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