Bien qu’en panne d’idées neuves, ou à tout le moins
qui revêtent l’apparence trompeuse d’une prétendue nouveauté, je souhaiterais
vous poser une question, qui rassurez-vous ne sera pas du tout indiscrète et ne
pénètrera que peu votre intimité la plus profonde (désolé pour celles et ceux
qui pensaient passer un moment de pur délire sexuel à base de « oh oui,
vas-y mets-moi là toute », de « mais c’est pas possible vous êtes
plusieurs » et de « ne rentre pas plus, ça touche les amygdales par
l’arrière »).
Cette question, je vous la pose (mouais, c’est presque
aussi tendancieux que si je disais « je vous l’adresse ») dans le
plus simple appareil, mais heureusement drapé dans la plus élémentaire des
dignités parce qu’on a suffisamment vu d’horreurs pendant la guerre et depuis
le dernier reportage sur Claire Chazal seins nus sur la plage :
Connaissez-vous le point commun entre une homme politique, un magazine people
ou féminin, et un film pornographique ?
Ah non, non, le premier ne joue pas dans le troisième
en redoutant les révélations du second… Même si les récents exploits de Benjamin
Griveaux et de sa sextape dont tout le monde se branle, lui y compris, laissent
à penser que la classe politique aime à casser du fion (forcément, ils nous la
mettent à longueur de promesses électorales)…
Et puis franchement, vous imaginez Jean-Michel Blanquer
dans une production porno ? Bon, avec sa calvitie qui lui donne une tête
de gland, on n’hésiterait pas à lui donner le premier rôle dans un scénario
traitant de la traite des têtes de nœud…
Amateurs de pratiques prétendues contre-nature, vous
vous secouerez sans doute la nouille dans l’attente de la sauce blanche en vous
délectant de Gabriel Attal, déjà profondément introduit dans le milieu, qui se fait
remuer la bouteille dans un remake de la pub Perrier de Gainsbourg…
Le point commun entre un homme politique, un magazine
people et un film porno, c’est que moins ils en ont à dire, plus ils le
répètent !
La preuve par l’exemple !
Notre Manu national, à part son « nous sommes en
guerre » qu’il répétait déjà à la manière d’un vieux 45-tours rayé, n’a de
cesse que de nous gonfler le mou avec son inusable « il nous faut tenir,
et nous réouvrirons bientôt »… Là, ce n’est plus du foutage de gueule, ou
de l’introduction anale de promesses électoralistes, c’est carrément de
l’autisme profond façon Rain-man… Quoiqu’en analysant bien à fond (c’est ce qu’il
préfère, dixit Benalla), Manu ne nous a jamais donné de précisions sur l’année
de la réouverture…
La frange féminine de l’auditoire ne saura me
contredire… Enfin, si elles arrivent à lire et comprendre ces lignes… Rien de
plus répétitif qu’un magazine people à l’arrivée des beaux jours… Allez donc
faire un tour au kiosque le plus proche, surtout s’il est à moins de dix bornes
de chez vous, et vous verrez fleurir tels des boutons d’acné sur un front
juvénile les couvertures consacrées aux régimes de printemps des bides flasques
de l’hiver, aux maillots indispensables pour faire la belle sur le sable, ou
aux derniers potins (et entre nous, on se contrecogne le coquillard avec une
patte de cloporte enfarinée de savoir que Jude Law se ferait dégorger le
spaghetti à carbonara par une hongroise dotée d’un nom à tourner dans un porno
zoophile)…
Justement, le film pornographique, qu’il soit hétéro,
gay, lesbien, zoophile ou les pires de tous, gynécologiques à destination des
carabins, aligne généralement les platitudes scénaristiques les plus enculées
avec des dialogues d’une ineptie telle que même les scénaristes d’Hélène et les
garçons n’égalèrent jamais et des « oh oui, oh oui, oh oui » répétés
à l’envi… Pas étonnant qu’avec de telles lacunes dans les dialogues, tout le
monde s’en branle…
Et dans les futilités du jour, c’est encore le
triangle maudit politique-people-porno qui domine…
Politique, puisque Yannick Jadot veut nous rejouer le
coup du programme commun de 1971 en convoquant toutes les forces vives de
gauche à se réunir ce samedi pour discuter candidat présidentiel commun, alliance
anti-lepénnesque et toussa, quoi… A moins d’avoir les lèvres gercées, y a de
quoi glousser lourdement en se tapant sur les cuisses…
Déjà, les forces de gauche ne sont plus qu’un souvenir
lointain dans l’imaginaire parkinsonien de quelques grévistes de la fonction
publique et d’une poignée de retraités de l’Education Nationale… Que pèsent
aujourd’hui des pointures de la politique comme Olivier Faure, Benoît Hamon,
Yannick Jadot ou Nathalie Arthaud ? Quel est le commentateur politique qui
se souvient encore d’une élection où le Parti Socialiste obtint de bons
résultats ?
Ensuite, entendre les Verts causer d’union alors qu’ils
sont incapables de faire le ménage chez eux, c’est un peu comme si Marc Dutroux
vous causait de la protection judiciaire des mineurs…
Enfin, ces bla-blatages n’aboutiront à rien, puisqu’en
fait de candidat commun, Mélenchon ne permettra jamais à quiconque de prendre
sa place de candidat présidentiel de gauche…
Politique encore, puisque notre Garde des Sceaux, le
si sympathique ours mal léché Dupont-Moretti, nous a pondu un énième projet de
réforme de la Justice qui apparaît comme le parfait autodafé de ses convictions
précédentes… Une réorganisation des procès d’assises avec le diptyque « Faites
entrer l’accusé, faites sortir les jurés », mais aussi, la farouche
volonté de filmer les procès…
Mais le tambourineur d’Isabelle Boulay se rend-il
seulement compte du budget colossal qu’il faudrait réunir pour équiper efficacement
les juridictions de matériel audiovisuel adéquat, pour réunir les équipes
techniques nécessaires et pour obtenir un canal où déverses ces torrents de
procès parfois aussi palpitants qu’ne bol de yaourt tiède dans un réfrigérateur
en panne ?
Mon Cher Confrère, avant que de vouloir faire de la Justice
un spectacle façon Loft Story, faites-en d’abord et avant tout un service
public réellement efficace avec des moyens en personnel et matériel suffisants,
éloignés des subsides subsahariens versés actuellement !
Ah évidemment, pour un avocat qui n’a jamais vu la
couleur d’un dossier d’aide juridictionnelle, ça peut paraître inconcevable… On
pourra peut-être le tancer d’être une girouette, mais il faudra se remémorer
que ce n’est pas la girouette, qui tourne, c’est le vent…
Politico pipolesque, puisque la ligne gouvernementale
sur la stratégie vaccinale tient tout à la fois de la performance sportive (à
mi-chemin entre le grand écart, les montagnes russes et le labyrinthe
dédalesque avec des règles du jeu écrites par Guy Lux) et de la simplicité d’un
scénario de soap américain en deux-cent vingt-six personnages, quarante-huit
saisons et vingt-mille lignes par épisode…
D’une manière synthétique, si tant est que ce soit
possible, le retard vaccinal est en passe d’être comblé, dès que les stocks d’Astra
Zeneca nous seront livrés et que la Commission Européenne aura levé ses
réserves, et qu’on aura réparé le site de réservations avec trois bouts de
ficelle et un vieux chewing-gum, étant entendu qu’il faudra une seconde
injection entre trois et vingt-huit semaines de délais en fonction de votre
conformation physique, votre résistance à l’audition des disques de Mireille
Mathieu et de l’équation à triple inconnue des points qu’aura recueilli la
Betty Mars 2.0 à l’Eurovision de la chanson majorée d’une T.V.A. de 23.65 % qui
pourra être ramenée à un taux inférieur d’une valeur variable de 1,62 à 5,98 %
dès lors qu’on sera en présence d’un retraité des Hopitaux de Paris abonné à La
Vie du Rail entre soixante et quarante-huit ans…
Et après, on s’étonne qu’Olivier Véran ait ce teint
éclatant de premier de la classe du Musée Grévin et cet enthousiasme d’un
suicidaire chronique fan de Benjamin Biolay…
Faut dire que côtoyer Marlène Schiappa ou Jean-Yves Le
Drian mettrait à mal le plus pétaradant des enthousiasmes…
Ne rigolons pas, je vous prie, puisque l’heure est
grave… Comme à chaque fois que Castex va nous annoncer un nouveau tour de vis,
ou un nouveau coup de rabot sur nos libertés individuelles bicoze of ze
Covid-19… Fidèles à leurs marottes de catastrophisme anxiogènes, BFMTV et
consorts dramatisent à outrance sur l’arrivée du variant brésilien, forcément
plus contagieux et mortel que le précédent…
Finalement, dans trois mois, on viendra vous murmurer
tout penauds, comme pour le variant anglais, qu’il est aussi létal que la
souche d’origine… bah, si vous évitez le Bois de Boulogne, aucun risque de
croiser le variant brésilien…
A force de nous faire le tour du monde pour trouver
des noms aux soi-disant variants, on va bien arriver à retomber sur notre
Hexagone… Et là, le variant français marquera immanquablement la fin de la
pandémie… Normalement, il ne devrait travailler que du lundi au jeudi entre dix
heures et seize heures moins quarante, et encore, sous la réserve de ses RTT…
Pis de toutes façons, il sera en grève, alors…
People encore avec le décès du Prince Philip, le
consort que la Reine a beaucoup sorti, connu et très apprécié pour sa franchise
et ses gaffes, dont la presse s’est fait l’écho de manière mondiale… Une perte
inestimable pour le Royaume-Uni qui devra se contenter de l’incolore Prince
Charles qui préfère lutiner Camilla que de diriger le pays, du tiédasse William
et sa trop parfaite photocopie de Lady Di, ou du rouquin Harry et sa salope
amerloque…
People encore avec le décès de Lee Aacker à l’âge de
77 ans des suites d’un AVC. Ce nom vous rappelle certainement un souvenir d’enfance
enfoui puisqu’il s’agit du jeune caporal Rusty dans la série Rintintin…
People arrosé de porno, enfin, avec l’annonce d’une
discrétion inaccoutumée du probable futur mariage entre La Tiatia Hallyday et Jalil
Lespert… En voila une qui n’aura pas été longue à réconforter de la perte de
son vioque à pognon, tiens…
Et le 16 avril 1984 est publié "The
Reflex" du groupe Duran Duran, un morceau couillu mais très apprécié
un peu partout, et qui connaîtra un vif succès un peu partout…
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