mardi 20 avril 2021

Brèves du 20 Avril 2021

 
Bref, j’ai eurovisionné…
 
Que chacun se rassure pour ma chancelante santé mentale et ma santé auditive tout aussi bringuebalante, j’en ai entendu d’autres, et des plus sévères, pour preuve j’ai même survécu à deux chansons de Louane sans me pilonner les tympans au tisonnier chauffé à blanc dans un bain de mercure liquide…
 
J’ai eurovisionné, non pas avec des bandes VHS fripées d’antédiluviens Concours qui fleuraient bon le micro à fil, l’orchestre en live intégral et les chanteurs qui savaient chanter sans en faire des tonnes, mais les chansonnettes de ce 65ème Concours Eurovision de la Chanson 2021, baisodrome paneuropéen qui permet, dans les coulisses, de faire un tour d’Europe de l’andouillette à moindre frais si ce n’est ceux d’une double boite de capotes et d’un bidon de cinq litres de vaseline surfine, et sur la scène de s’ébaubir de trente-neuf tours de force musicaux, alliant l’inécoutable avec le gnangnan parolistique, et frôlant toujours le bon goût en prenant évidemment garde de ne jamais y accéder…
 
Si vous le permettez, je vous propose un rapide tour d’horizon des trente-neuf alcoolats qui se disputeront le droit de fouler la scène lusitanienne le samedi vingt-deux mai prochain.
 
Etant précisé que je n’ai fait qu’une écoute principalement audio, aucune vidéo ou presque en interférence.
 
Allez c’est parti !
 
 
Albanie : Encore une fois, l’albaniaise est une blonde fortement nichonnée, à larynx en corne de brume, qui chante à moitié à poil un titre incolore mais où elle se sent obligée de dégueuler ses tripes… Usant, et pourtant, on ne vient que de commencer l’audition…
 
Allemagne : Une chanson positive, insouciante, qui transmet de bonnes ondes et qui rappelle irrésistiblement le cultissime « Wadde hadde dudde da » de 2000… Si la présentation scénique est à la hauteur du clip, on pourrait avoir une sacrée surprise… En tout cas, c’est l’un de mes rares coups de cœur de cette année ! Je kiffe !
 
Australie : On voit bien que le technicolor est réservé au cinéma tant le chant de Montaigne est des plus approximatifs… C’est vraiment très médiocre, et laisse à supposer que le pays des kangourous ne sera pas parmi les candidats de la finale…
 
Autriche : Un autre redoublant de 2020, une autre victime du syndrome France Gall qui propose une ballade triste et compassée, un truc déprimant à vous faire éclairer le gaz de la gazinière électrique… Incolore, inodore et sans saveur…
 
Azerbaïdjan : Les sempiternelles sonorités azéries mâtinées d’orientalisme de bazar au service d’une chanson fatigante vocalisée par une chanteuse gargarisée à l’alcool fort. Et il n’y a qu’une seule et unique Mata Hari eurovisuelle, la norvégienne de 1976…
 
Belgique : Un titre nonchalant, hors du moule eurovision, ce qui pourrait être un avantage cette année tant les stéréotypes eurovisuels sont légion… Pas mal au final et qui mériterait une place en finale…
 
Bulgarie : Une ballade toute simple et mignonette interprétée d’une voix acidulée, mais bon sang, que c’est gnangnan et cuculapralinesque… A se demander si elle va finir sa chanson avant de s’endormir tant elle est à moins deux de tension…
 
Chypre : Regrettable de constater que Chypre, pensant ayant trouvé la recette miraculeuse pour briller dans le palmarès, démultiplie les décalques de « Fuego », notamment avec ce titre cruellement médiocre et dénué d’originalité. Après « Fuego », « El diablo », un « mauvais numéro » ?
 
Croatie : « Tic-tac »… on attend impatiemment que ça finisse…Que c’est long trois minutes avec cette blonde passe-partout qui glousse un titre lui aussi passe-partout qui passera pas…
 
Danemark : Un titre nostalgie qui fleure bon les Dansk Melodi Grand Prix kitsch des années 80, tout en danois, et d’un amateurisme rafraichissant… Les interprètes dégagent un capital sympathie non négligeable… Mais sera-ce suffisant pour accrocher la finale ? Il faut l’espérer !
 
Espagne : Encore un redoublant de 2020 avec une chanson qui se veut un remake du Grand Prix 2019, mais qui n’est qu’un joli somnifère ennuyeux et interminable vocalisé avec une voix de fausset parfois à la limite du supportable… Jamais un Grand Prix n’aura inspiré autant d’ersatz médiocres…
 
Estonie : Un des nombreux redoublants de 2020 qui va faire syncoper les euofans par son physique avantageux… Mais pas avec sa chanson sur un amour finissant, sympathique mais sans l’étincelle qui la fera passer pour intéressante…
 
Finlande : Décidément, depuis Lordi, la Finlande n’hésite pas à envoyer au casse-pipe des morceaux sans concessions, comme ce morceau de hard-rock chevelu typiquement années 80… Trop typé pour se qualifier ? Allez savoir, au milieu de cet océan de ballades compassées et poussiéreuses, ça se démarquera forcément…
 
France : Et « voila » notre Betty Mars 2.0 et sa bluette poussiéreuse qui évoque le « Padam Padam » de la môme Piaf, si démodée qu’elle pourrait en être furieusement actuelle… En comparaison avec le reste, c’est pas si mauvais… Mais gardons-nous de tout triomphalisme, puisque la mise en scène devra éviter tous les écueils français… Et c’est pas gagné…
 
Géorgie : Un barbu dépressif pour une ballade soporifique… La gageure sera de survivre sans s’endormir à cette déprimante antienne démodée… Aucune chance de qualification…
 
Grèce : « Last dance » n’est pas le morceau qui vous fait tomber cul par-dessus tête faute d’une originalité décoiffante mais c’est de la bonne chanson de bande FM des années 80, rythmée et plutôt punchy…
 
Irlande : Un titre plutôt up tempo pour l’Irlande, sous forme de cavalcade, et une interprète plutôt sympa… C’est tellement agréable d’entendre quelque chose de rythmé qu’on prie pour que ça finisse en finale !
 
Islande : Un petit ovni eighties issu des geysers islandais ! C’est diablement efficace à défaut d’une originalité absolue, mais est-ce que ça retiendra l’attention des jurys ? Espérons-le, car ce serait un crime de ne pas les envoyer en finale…
 
Israël : Un mélange de hip-hop et de mélodie sucrée mièvre au moment du refrain, mille fois entendu… Pas certain que ça se qualifie… Par pitié, « libérez-moi » de cette mélasse !
 
Italie : Les tenants de la chanson italienne roucoulante et romantique peuvent aller se rhabiller puisque « Zitti e buoni » de Måneskin est une petite bombinette rock qui pourrait bien impressionner et affoler le classement, même si c’est assez répétitif et linéaire. Pas mal du tout !
 
Lettonie : Barbant, répétitif, interminable… Next, please !
 
Lituanie : C’est original, et même si c’est pas le titre du siècle, on leur est reconnaissants de présenter quelque chose de différent de la masse… Mention spéciale aux danseurs, sosies de Sia et James Corden… Ça pourrait très bien se classer, car ça reste en mémoire…
 
Macédoine du Nord : Encore une ballade à voix tellement entendue qu’on ne les compte plus que pour éviter de s’endormir… Et encore un inverti pur sucre qui va nous flaquer le soir du direct tellement il sera content de bramer à s’en arracher les amygdales…
 
Malte : Non mais sérieusement, c’est « ça » que les bookmakers européens nous bombardent depuis plus d’un mois comme Grand Prix Eurovision 2021 putatif ?! Certes, Malte a fait fort, mais surtout dans les dimensions de la demoiselle, au mauvais goût très sûr et à l’absence de classe certain… Quant à la chanson… Un vague ersatz du « Toy » de 2018, avec des changements de rythme inappropriés et un titre en français approximatif d’une distinction achevée… Au final, un patchwork musical qui écorche les oreilles… Ah ça oui, je me casse, et en vitesse !
 
Moldavie : Un morceau qu’on devrait interdire aux diabétiques tant c’est mièvre et sucré… Au moment où tout est allégé et bio, chanter le sucre, fallait oser… Pari non relevé car c’est médiocre et pénible sur la longueur…
 
Norvège : Ça rappelle inévitablement la Norvège 2006, la Croatie 2019 et le glam rock des années 70… Mais c’est un schlager nordique typique, avec un total look sans concessions. Hélas, ça n’est pas totalement convaincant…
 
Pays-Bas : Le pays hôte ne veut absolument pas remettre le couvert en 2022 ! Et vont y réussir avec un mix gospel-typique qui laisse un drôle de goût dans les oreilles…
 
Pologne : Un petit morceau aux sonorités vaguement éléctros, pas désagréable aux oreilles mais plutôt répétitif sur la distance, quoique ça nous arrive par Rafal(es)… C’est dans la moyenne…
 
Portugal : Oh punaise, si même le pays de la morue se met au blues dépressif vocalisé par un mec à la voix de tuyau de poêle tendance Eartha Kitt… C’est pénible, long, et inintéressant…
 
République Tchèque : C’est bien gentillet et dans l’air du temps, mais c’est tellement formaté que ça se fondra dans la masse… Un point positif pour le côté rythmé, ça permet de se réveiller entre deux ballades soporifiques…
 
Roumanie : Encore une redoublante de 2020 avec un titre qui loucherait vers de la deep-house allégée… Rien de bien révolutionnaire, et l’on se prend à rêver du titre pour l’oublier, une bonne petite amnésie…
 
Royaume-Uni : Il vous semble l’avoir déjà entendu à plusieurs reprises ? Vous n’avez pas tort, puisque le titre du nounours anglais semble pompé sur tant de titres que ça en devient presque gênant… Sinon, c’est pas inécoutable, et j’en connais qui aimeraient souffler sur les braises…
 
Russie : Un mauvais rap en russe et costumes traditionnels avant un strip-tease à la croate pour finir en bleu de travail rouge et turban à la Sapritch… C’est mauvais du début à la fin, et ça donne des envies de machisme exacerbé…
 
San Marin : Un titre pseudo-boum-boum aux sonorités orientalisantes dangereusement moyen avec le break rap qui bousille toute continuité musicale… Aucune poussée d’adrénaline à l’écoute du titre san-mariniais…
 
Serbie : Un trio de saucisses serbes qui veulent faire genre et actuel avec un pseudo titre rap-hip hop… Le seul point positif, et encore, c’est que c’est chanté en serbe… Pour le reste, c’est électroencéphalogramme plat…
 
Slovénie : Le nombre de ballades à dégueulis de tripes est impressionnant cette année, et ce « amen » en forme de « ite missa est » ne déroge pas à la règle… On s’ennuie ferme devant ce concentré de formules liturgiques, et c’est bien dommage…
 
Suède : Et encore une fois l’inusable schlager suédois, bien construit et léché pour plaire à tous… On s’en fatigue à la longue… Et le public européen risque de sanctionner cette absence d’originalité flagrante…
 
Suisse : Le mauvais élève de la Sécurité Routière avec sa bluette en forme de copié-collé moins heureux de « Arcade », qui espère bénéficier du syndrome France Gall… C’est mélodieux, mais c’est chiant sur la durée et on ne peut se défaire de cette désagréable sensation de plagiat à bas coût…
 
Ukraine : On en vient presque à regretter les putassières ukrainiennes de ces dernières années avec leurs robes vulgaires et leurs décolletés généreux… Electro-folk ou ariette post-moderne, ce shum fait honneur à son titre, c’est vraiment du bruit…
 
En tirer un Top 10 ? Malheureux que vous êtes ! Vous voulez ma mort ou bien ? Je vous dirais tout simplement que je me suis arraché les cheveux, et vu mon cas, c’est un exploit, pour extraire dix titres à peu près potables.
 
Les voici, dans l’ordre alphabétique, parce que les classer relève de la gageure… Bien que je me hasarderai quand même à un top 3 : Allemagne, Belgique, Bulgarie, Danemark, Finlande, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Lituanie.
 
Et le top 3 serait l’Allemagne, le Danemark et la Lituanie… Eh oui, aucun des grands favoris qui font mouiller les bookmakers et bander les fans (enfin, ceux qui peuvent…). La grosse maltaise me laisse de glace, la française m’insupporte avec ses poses et ses minauderies, et le suisse a tellement pompé Duncan qu’il en a encore sur les joues…
 
Faites vos jeux, rien ne va plus ! A vous Rotterdam !
 

 

vendredi 16 avril 2021

Brèves du 16 Avril 2021

 
Bien qu’en panne d’idées neuves, ou à tout le moins qui revêtent l’apparence trompeuse d’une prétendue nouveauté, je souhaiterais vous poser une question, qui rassurez-vous ne sera pas du tout indiscrète et ne pénètrera que peu votre intimité la plus profonde (désolé pour celles et ceux qui pensaient passer un moment de pur délire sexuel à base de « oh oui, vas-y mets-moi là toute », de « mais c’est pas possible vous êtes plusieurs » et de « ne rentre pas plus, ça touche les amygdales par l’arrière »).
 
Cette question, je vous la pose (mouais, c’est presque aussi tendancieux que si je disais « je vous l’adresse ») dans le plus simple appareil, mais heureusement drapé dans la plus élémentaire des dignités parce qu’on a suffisamment vu d’horreurs pendant la guerre et depuis le dernier reportage sur Claire Chazal seins nus sur la plage : Connaissez-vous le point commun entre une homme politique, un magazine people ou féminin, et un film pornographique ?
 
Ah non, non, le premier ne joue pas dans le troisième en redoutant les révélations du second… Même si les récents exploits de Benjamin Griveaux et de sa sextape dont tout le monde se branle, lui y compris, laissent à penser que la classe politique aime à casser du fion (forcément, ils nous la mettent à longueur de promesses électorales)…
 
Et puis franchement, vous imaginez Jean-Michel Blanquer dans une production porno ? Bon, avec sa calvitie qui lui donne une tête de gland, on n’hésiterait pas à lui donner le premier rôle dans un scénario traitant de la traite des têtes de nœud…
 
Amateurs de pratiques prétendues contre-nature, vous vous secouerez sans doute la nouille dans l’attente de la sauce blanche en vous délectant de Gabriel Attal, déjà profondément introduit dans le milieu, qui se fait remuer la bouteille dans un remake de la pub Perrier de Gainsbourg…
 
Le point commun entre un homme politique, un magazine people et un film porno, c’est que moins ils en ont à dire, plus ils le répètent !
 
La preuve par l’exemple !
 
Notre Manu national, à part son « nous sommes en guerre » qu’il répétait déjà à la manière d’un vieux 45-tours rayé, n’a de cesse que de nous gonfler le mou avec son inusable « il nous faut tenir, et nous réouvrirons bientôt »… Là, ce n’est plus du foutage de gueule, ou de l’introduction anale de promesses électoralistes, c’est carrément de l’autisme profond façon Rain-man… Quoiqu’en analysant bien à fond (c’est ce qu’il préfère, dixit Benalla), Manu ne nous a jamais donné de précisions sur l’année de la réouverture…
 
La frange féminine de l’auditoire ne saura me contredire… Enfin, si elles arrivent à lire et comprendre ces lignes… Rien de plus répétitif qu’un magazine people à l’arrivée des beaux jours… Allez donc faire un tour au kiosque le plus proche, surtout s’il est à moins de dix bornes de chez vous, et vous verrez fleurir tels des boutons d’acné sur un front juvénile les couvertures consacrées aux régimes de printemps des bides flasques de l’hiver, aux maillots indispensables pour faire la belle sur le sable, ou aux derniers potins (et entre nous, on se contrecogne le coquillard avec une patte de cloporte enfarinée de savoir que Jude Law se ferait dégorger le spaghetti à carbonara par une hongroise dotée d’un nom à tourner dans un porno zoophile)…
 
Justement, le film pornographique, qu’il soit hétéro, gay, lesbien, zoophile ou les pires de tous, gynécologiques à destination des carabins, aligne généralement les platitudes scénaristiques les plus enculées avec des dialogues d’une ineptie telle que même les scénaristes d’Hélène et les garçons n’égalèrent jamais et des « oh oui, oh oui, oh oui » répétés à l’envi… Pas étonnant qu’avec de telles lacunes dans les dialogues, tout le monde s’en branle…
 
Et dans les futilités du jour, c’est encore le triangle maudit politique-people-porno qui domine…
 
Politique, puisque Yannick Jadot veut nous rejouer le coup du programme commun de 1971 en convoquant toutes les forces vives de gauche à se réunir ce samedi pour discuter candidat présidentiel commun, alliance anti-lepénnesque et toussa, quoi… A moins d’avoir les lèvres gercées, y a de quoi glousser lourdement en se tapant sur les cuisses…
 
Déjà, les forces de gauche ne sont plus qu’un souvenir lointain dans l’imaginaire parkinsonien de quelques grévistes de la fonction publique et d’une poignée de retraités de l’Education Nationale… Que pèsent aujourd’hui des pointures de la politique comme Olivier Faure, Benoît Hamon, Yannick Jadot ou Nathalie Arthaud ? Quel est le commentateur politique qui se souvient encore d’une élection où le Parti Socialiste obtint de bons résultats ?
 
Ensuite, entendre les Verts causer d’union alors qu’ils sont incapables de faire le ménage chez eux, c’est un peu comme si Marc Dutroux vous causait de la protection judiciaire des mineurs…
 
Enfin, ces bla-blatages n’aboutiront à rien, puisqu’en fait de candidat commun, Mélenchon ne permettra jamais à quiconque de prendre sa place de candidat présidentiel de gauche…
 
Politique encore, puisque notre Garde des Sceaux, le si sympathique ours mal léché Dupont-Moretti, nous a pondu un énième projet de réforme de la Justice qui apparaît comme le parfait autodafé de ses convictions précédentes… Une réorganisation des procès d’assises avec le diptyque « Faites entrer l’accusé, faites sortir les jurés », mais aussi, la farouche volonté de filmer les procès…
 
Mais le tambourineur d’Isabelle Boulay se rend-il seulement compte du budget colossal qu’il faudrait réunir pour équiper efficacement les juridictions de matériel audiovisuel adéquat, pour réunir les équipes techniques nécessaires et pour obtenir un canal où déverses ces torrents de procès parfois aussi palpitants qu’ne bol de yaourt tiède dans un réfrigérateur en panne ?
 
Mon Cher Confrère, avant que de vouloir faire de la Justice un spectacle façon Loft Story, faites-en d’abord et avant tout un service public réellement efficace avec des moyens en personnel et matériel suffisants, éloignés des subsides subsahariens versés actuellement !
 
Ah évidemment, pour un avocat qui n’a jamais vu la couleur d’un dossier d’aide juridictionnelle, ça peut paraître inconcevable… On pourra peut-être le tancer d’être une girouette, mais il faudra se remémorer que ce n’est pas la girouette, qui tourne, c’est le vent…
 
Politico pipolesque, puisque la ligne gouvernementale sur la stratégie vaccinale tient tout à la fois de la performance sportive (à mi-chemin entre le grand écart, les montagnes russes et le labyrinthe dédalesque avec des règles du jeu écrites par Guy Lux) et de la simplicité d’un scénario de soap américain en deux-cent vingt-six personnages, quarante-huit saisons et vingt-mille lignes par épisode…
 
D’une manière synthétique, si tant est que ce soit possible, le retard vaccinal est en passe d’être comblé, dès que les stocks d’Astra Zeneca nous seront livrés et que la Commission Européenne aura levé ses réserves, et qu’on aura réparé le site de réservations avec trois bouts de ficelle et un vieux chewing-gum, étant entendu qu’il faudra une seconde injection entre trois et vingt-huit semaines de délais en fonction de votre conformation physique, votre résistance à l’audition des disques de Mireille Mathieu et de l’équation à triple inconnue des points qu’aura recueilli la Betty Mars 2.0 à l’Eurovision de la chanson majorée d’une T.V.A. de 23.65 % qui pourra être ramenée à un taux inférieur d’une valeur variable de 1,62 à 5,98 % dès lors qu’on sera en présence d’un retraité des Hopitaux de Paris abonné à La Vie du Rail entre soixante et quarante-huit ans…
 
Et après, on s’étonne qu’Olivier Véran ait ce teint éclatant de premier de la classe du Musée Grévin et cet enthousiasme d’un suicidaire chronique fan de Benjamin Biolay…
 
Faut dire que côtoyer Marlène Schiappa ou Jean-Yves Le Drian mettrait à mal le plus pétaradant des enthousiasmes…
 
Ne rigolons pas, je vous prie, puisque l’heure est grave… Comme à chaque fois que Castex va nous annoncer un nouveau tour de vis, ou un nouveau coup de rabot sur nos libertés individuelles bicoze of ze Covid-19… Fidèles à leurs marottes de catastrophisme anxiogènes, BFMTV et consorts dramatisent à outrance sur l’arrivée du variant brésilien, forcément plus contagieux et mortel que le précédent…
 
Finalement, dans trois mois, on viendra vous murmurer tout penauds, comme pour le variant anglais, qu’il est aussi létal que la souche d’origine… bah, si vous évitez le Bois de Boulogne, aucun risque de croiser le variant brésilien…
 
A force de nous faire le tour du monde pour trouver des noms aux soi-disant variants, on va bien arriver à retomber sur notre Hexagone… Et là, le variant français marquera immanquablement la fin de la pandémie… Normalement, il ne devrait travailler que du lundi au jeudi entre dix heures et seize heures moins quarante, et encore, sous la réserve de ses RTT… Pis de toutes façons, il sera en grève, alors…
 
People encore avec le décès du Prince Philip, le consort que la Reine a beaucoup sorti, connu et très apprécié pour sa franchise et ses gaffes, dont la presse s’est fait l’écho de manière mondiale… Une perte inestimable pour le Royaume-Uni qui devra se contenter de l’incolore Prince Charles qui préfère lutiner Camilla que de diriger le pays, du tiédasse William et sa trop parfaite photocopie de Lady Di, ou du rouquin Harry et sa salope amerloque…
 
People encore avec le décès de Lee Aacker à l’âge de 77 ans des suites d’un AVC. Ce nom vous rappelle certainement un souvenir d’enfance enfoui puisqu’il s’agit du jeune caporal Rusty dans la série Rintintin…
 
People arrosé de porno, enfin, avec l’annonce d’une discrétion inaccoutumée du probable futur mariage entre La Tiatia Hallyday et Jalil Lespert… En voila une qui n’aura pas été longue à réconforter de la perte de son vioque à pognon, tiens…
 
Et le 16 avril 1984 est publié "The Reflex" du groupe Duran Duran, un morceau couillu mais très apprécié un peu partout, et qui connaîtra un vif succès un peu partout…