jeudi 26 novembre 2020

Brèves du 26 Novembre 2020

 « Sing, live today, this moment can't endure

« Oh... let us reach for the stars - we'll make it, I'm that sure

« Be it sadness, be it gladness, we can start it all anew

« Look at me, look at me, and the sun comes shining through »

 Au royaume de la guimauve concentrée et du bon sentiment en suppositoire surdosé pour crise de déprime soudaine, le Concours Eurovision de la Chanson est un réservoir au moins aussi profond que le fondement de certains garçons-coiffeurs de la Place des Vosges.

De la ritournelle niaiseuse pour pucelles en chaleur en proie à une folle envie de quéquette toute dure, à la somptueuse gourdasserie mièvre qui vous colle des caries à sa seule écoute, l’éventail des chansonnettes propres à vous remettre la banane dans le bon sens (je parle de la banane du sourire, pour les autres, vous faites selon vos goûts alimentaires et vos préférences sexuelles) est balayé de fond en comble depuis 1956 et de manière rigoureusement intégrale.

Et il faut bien avouer que le « Little child » maltais de 1992 offre une leçon d’optimisme forcené malgré les torrents de merdes incoercibles qui s’abattent sur le gamin. Vagi à pleins poumons par une Mary Spiteri coulée dans une robe dangereusement moulante avec un balcon généreusement fleuri qui nous tient une note finale démesurément longue et périlleuse pour les Pyrex à portée de voix, il me remonte généralement le moral, que j’avais ces jours derniers en berne.

Je dis bien « en berne » et pas « en Bern », parce qu’il y a tout de même des limites à la décence et à la vraisemblance qu’il ne faut décidément pas franchir…

Et le soleil brillera au travers… Oui, le soleil finit forcément par se lever un jour ou l’autre, on arrive toujours à dégager la couche de nuages autour de soi, fût-ce une réplique miniature du smog londonien…

Et pourtant, les futilités de notre actualité quotidienne ne cessent de nous enfumer, ou en tous cas cherchent à le faire avec un art consommé…

Et à la première place de cet enfumage national, notre Président de la République qui s’est consciencieusement appliqué mardi dernier pendant vingt-cinq minutes à remplir de vide la vacuité de ses propos… Avec un zozotement dangereusement prononcé, à croire qu’il avait gradé une demi-douzaine de poils de cul entre les dents, Manu a fait preuve d’une démagogie parfaite.

Un grand coup de lèche aux françaises et aux français (vous avez fait des efforts, c’est bien…), avec limite un morceau de sucre si vous remuez bien la queue… Un laïus interminable sur ce que son équipe, forcément géniale, va faire de fatalement extraordinaire pour le peuple de France… Et au final, un brassage d’air qui aurait fait du bien durant les dernières chaleurs, ça aurait bien aéré…

J’ai eu nettement l’impression que le Mari-à-Brigitte se payait ostensiblement notre gueule, avec cet air goguenard de tafiole honteuse qui vient de s’en prendre vingt centimètres dans les miches et qui se ruine un slip parce qu’il peut décider ce qui lui fait plaisir, vu que c’est lui qui détient les clés du fourbi…

Pire, on aurait dit qu’il s’adressait à des débiles, comme lorsque les speakerines expliquaient aux téléspectateurs le film de la soirée avec des mines de bovidé lobotomisé… Encore pire, on aurait dit qu’il se chopait une demi-molle exploitable à chaque fois qu’il annonçait une nouvelle étape… Avec toujours autant d’incohérences et d’inepties que précédemment, mais n’allez pas changer une équipe qui navigue à vue avec une bonnet sur les yeux…

Franchement, est-ce bien logique de rouvrir, enfin, les commerces de proximité ainsi que les cinémas et les théâtres mais de maintenir fermés avec une obstination qui confine à la hargne intégrale les restaurants et les bars ?

Ces derniers pourront peut-être rouvrir à compter de la mi-janvier, si les statistiques sanitaires sont au rendez-vous… Autant dire qu’on leur fera dire ce qu’on veut, aux statistiques… Il fallait moins de cinq mille contaminations quotidiennes pour enclencher le déconfinement. Le seuil est miraculeusement franchi deux jours avec l’intervention présidentielle… Ya de ces coïncidences, tout de même…

Et aujourd’hui, le Premier Sinistre est venu donner des précisions sur les trois étapes… Ah oui, c’est comme les jeux de Guy Lux… On croit avoir tout pigé du premier coup, et quand on relit les quarante-six pages de règles du jeu, on s’aperçoit qu’on avait pas compris l’ombre d’un iota… Notez toutefois que les stations de sports d’hiver seront ouvertes pour les fêtes, mais pas les remontées mécaniques, ni les restaurants… Donc, vous vous remonterez les pentes avec vos papattes, et vous boufferez des nouilles en boite ! Quelles fêtes inoubliables, mes aïeux !

En parlant d’aïeux, d’ancêtres et de croulants, Sophie Davant lance son magazine ! Mais oui ! L’illétrée d’Affaire Conclue, où elle vient jouer les dindes parisianistes méprisant les quidams provinciaux venus présenter leur couvre-soupière en macramé ouzbéque comme étant la huitième merveille du monde, prête son image de pomme flétrie à une publication dont la qualité principale n’est pas l’irrévérence… « S, le magazine de Sophie Davant », bonjour la grosse tête, attaque les sujets qui fâchent « la ménopause, aimez-là, vivez-là » ; « comment surmonter les fêtes »… Et combien de numéros finiront à Affaire Conclue comme étant l’un des plus gros bides de l’histoire de la presse française…

Car ce n’est pas chose aisée de faire un carton dans la presse people française actuellement… On est tellement blasé depuis le début de l’année avec les malheurs qui s’abattent sur nous comme les douze plaies d’Egypte qu’il serait particulièrement ardu de trouver plus choquant… A part peut-être un nouvel album d’Aya Nakamura écrit par Marc Lévy et composé par Vianney…

Ne comptez plus sur les têtes couronnées pour faire vendre les torche-culs du lundi… C’est d’un démodé, la royauté… Surtout qu’ils sont moins de douze dans toute l’Europe à trôner désormais, et ce n’est pas de leur faute si les onze, y trônent… (A vous Cognac Jay, à vous les studios…)…

On s’en bat les steaks des hémorroïdes du Grand-Duc de Luxembourg, des vergetures de la Reine Sylvia, de la dernière partouze d’Albert II de Monaco ou des bas anti-varices couleur pudding mordoré de la Reine d’Angleterre… Quoique… Les anglais ont toujours le chic pour dégoter une info bien pourrave dont on se serait aimablement passé, tout comme leur sauce à la menthe sur le rôti bouilli…

Meghan, la dernière salope en date à loucher sur la couronne britannique, aurait fait une fausse couche l’été dernier… Forcément, quand vous découvrez votre mari en porte-jarretelles roses et costume de Mickey en latex se faire élargir la rondelle sur du Kylie Minogue, ça vous refile une secousse…

Question secousses, le monde sportif s’en est pris quelques-unes ces derniers jours… Après le décès brutal autant qu’inattendu de Christophe Dominici, qui nous à fait un Mike Brant à 48 ans (on n’imagine pas combien les toits sont glissants quand on y déambule les pieds nus…), la passe de trois s’est rapidement complétée avec les décès de Jacques Secrétin (cette andouille qui jouait au ping-pong), et du Pibe de Oro, qu’une crise cardiaque a enlevé à tout juste soixante ans…

Autant dire que la mort de Maradona met la moitié des dealers d’Argentine au chômage… Diego Maradona était un footballer de génie, même s’il est toujours resté ce gamin mal élevé des quartiers pauvres, capable d’un langage ordurier et de mauvaises manières qui auraient même choqué Donald Trump…

Ah ! Maradona… J’aimais pas trop sa musique et ses wagons de botox dans la tronche… Hein ? Je me goure avec la Queen of Pop ? Bah, elle est déjà morte artistiquement depuis quelques lustres et pas mal de candélabres…

Quoi qu’il en soit, l’Argentine a décrété trois jours de deuil national suite au décès de leur Dieu foutballistique, une durée en rapport avec l’aura du joueur… Au décès de Ribéry, on fera douze minutes de deuil national ?

Et le 26 novembre 1949, naissait moshav Alonei Abba, en Israël, Shlomo Artzi, qui tenterait en 1975 une percée internationale en participant pour Israël au Concours Eurovision de la Chanson avec « At ve ani », une chansonnette d’amour plutôt convaincante. « Toi et moi », c’est bien le minimum pour parler d’amour non ? 


 

vendredi 13 novembre 2020

Brèves du 13 Novembre 2020

Ce qui change, c’est que rien ne change, et c’est ce qui change tout…

Les jours s’égrènent, les saisons passent, les années courent, les fleuves s’écoulent, les chiens aboient et les caravanes passent sur les routes départementales vers le Camping des Epluchures, route de la Déchetterie à Beuark-sur-Dégueulis… Mais rien ne bouge, telle la statue du Commandeur (celui de Dom Juan, pas Jérôme, hein !)

Le monde reste droit dans ses bottes, la France la joue jugulaire-jugulaire et reste scrupuleusement le doigt sur le pli du pantalon, et le pékin moyen, s’il parle souvent de tout faire péter, reste douillettement installé dans le conformisme de ses charentaises…

Il serait illusoire de penser que l’on peut amener les gens à modifier leur façon de penser, de voir ou d’analyser les choses… Les cons resteront cons, les nombrilistes continueront à se regarder le bide comme s’il s’agissait de la gare de Perpignan, centre du monde daliesque, et tout ce petit monde campera farouchement sur ses positions en estimant évidemment que l’autre a forcément tort puisqu’eux-mêmes détiennent la vérité ultime…

Rien ne change… et c’est ça qui change !

Et comme ce « rien ne change » change tout, il convenait de s’en faire bruyamment l’écho, en rameutant à grands frais tous les médias possibles et imaginables, de la feuille de chou régionale à la chaîne de télévision internationale, en passant par l’habituel aéropage de journaleux tellement courbés devant le Gouvernement qu’ils arriveraient à s’auto-fellationner sans peine.

Notre Premier Ministre s’est exprimé. Enfin, Jeannot a grasseyé pendant un bon moment pour déverser des lieux communs, des platitudes et des évidences pour en arriver à la conclusion ébouriffante que, pour le moment, rien ne change…

Franchement, se tartiner un ersatz de succédané de Guy Montagné imitant Galabru pour s’apercevoir au final qu’il a parlé pour ne rien dire… Si je ne portais pas un moulebite bien ajusté, j’aurais certainement les réservoirs d’ADN qui me remonteraient sous le goitre…

On continue allègrement le reconfinement qui vous interdit de vous agglutiner dans les petits commerces de proximité, mais vous autorise les quais de métro bondés pour aller bosser… Et si l’on est de bons élèves, on pourra peut-être relâcher un peu la bride au premier décembre… Mais pas les bars et les restaurants, qui devront rester fermés…

Dites voir, ils ont des soucis avec les bistrots et les restaus, au Gouvernement ? Y a un ministre ou un secrétaire d’état qui a été traumatisé par un troquet ou une gargote pour en vouloir à ce point à nos bistroquets et restaurateurs ? Ou alors, ils ont des actions chez McDo et Burger King…

Que nos politocards aient une aversion naturelle pour les livres et tous les biens culturels pour les classer comme biens non-essentiels, c’est compréhensible puisqu’on a toujours peur de ce que l’on ne connait pas, ou mal… Mais la bectance et le jaja… Au pays de Curnonsky, de Troisgros et de la poule au pot, ça frise l’injure nationale… Déjà, tu sens bien que Castex, c’est pas le genre de mec à choper une érection en causant boustifaille et gueuletons… Je le vois mal se péter le bide avec des cassoulets et des grands crus classés… Plutôt à avaler rapidos une demi-biscotte sans sel et un bouillon dégraissé avant d’aller au dodo à vingt heures trente… Coucouche panier, papattes en rond…

Bref, effet d’annonce triple zéro hier soir pour le sketch du Premier Sinistre, toujours aussi yéyé comme un bol de yaourt allégé… Mais ça occupe l’antenne, et ça permet à BFMTV et consorts de dégoiser pendant des heures sur ce qui a été dit, ce qui n’a pas été dit, ce qui aurait pu être dit, et ce que signifie ce qui n’a pas été dit mais si fortement sous-entendu qu’on pourrait penser qu’il aurait voulu le dire tout en le taisant… Et réciproquement.

Faut les comprendre, après le suspense artificiellement maintenu (genre Bouteflicka ou Vincent Lambert) des élections américaines, il fallait bien trouver un truc pour angoisser le public à grands coups d’alertes info incessantes et autre bandeaux anxiogènes rédigés sans le soutien du Bescherelle…

Ce n’était pourtant pas, hélas, le choix qui leur faisait défaut.

En première ligne, et un mets de premier choix, malgré ses dimensions d’échantillon : Nicolas Sarkozy et le spectaculaire retournement de veste de Zyad Takkiédine… Rétropédalage complet et blanchiment total de Saint Nicolas, on se croirait presque dans un épisode de Dallas… Et l’amateur de chanteuses aphones qui demande officiellement à être « démis en examen »… Pour un avocat, ça la fout mal, quand même…

Pour obtenir un tel coup de pouce du destin, le Petit Nicolas a dû aller faire un pèlerinage chez les Balkany, les Thénardier du 9-3 qui ont toujours cru que Levallois paierait…

T’arrives à proximité du lieu saint (en l’occurrence la Mairie) noir comme un charbonnier, perclus de soucis judiciaires à base de valises d’argent douteux et menacé de toutes parts par des juges rouges ; une génuflexion comme marque de contrition avec craquement des ménisques assorti, une incantation plus ou moins sincère à Notre Dame des Mis-En-Examen, un pot de vin (voire une pleine caisse) et hop ! tu ressors plus blanc que neige, lessivé jusqu’à la moindre fibre du costard sur-mesure par Super Croix sans redéposition… Et si par extraordinaire, le pèlerinage finit en eau de boudin case prison, tu invoques une maladie incurable genre intoxication à la chanteuse aphone et dès ta remise en liberté, tu danses le jerk pour bien te foutre de la gueule de la Justice…

Ce ne sont pas des « on-dit », ça a fonctionné à merveille avec Patoune Balkany, le miraculé de la Santé…

Si les démêlées judiciaires de l’Ex ne tentent pas votre lectorat ou l’audience des décérébrés de C-News, je vous conseille un article documenté sur les Présidentielles américaines, avec les deux vieux du Muppet Show dont les pantomimes ont lassé jusqu’au plus américanophile… Faites comme Paris Match, un supplément de vingt pages sur Joe Biden, vu son âge, il a de quoi raconter…

Si le gâtisme ne vous sied pas, alors versez dans le social ! Misez tout sur Bridgestone qui dérape dans les grandes largeurs avec la fermeture de son usine dans le Nord… Mettez une bonne dose de patrons voyous, un zeste de discussions qui virent court, et un plan social juteux, rajoutez une rasade de Xavier Bertrand qui tempête dans un verre d’eau, mouillez à hauteur de la situation sociale du Nord cuvée 2020 et laissez mijoter jusqu’à ce que les pneus ne soient plus caoutchouteux… Servez avec un maroilles puant et des frites à la graisse de bœuf…

La tambouille du grand capital vous donne des boutons ? Alors, lâchez la commémoration bien larmoyante à grands renforts de témoignages poignants de rescapés de la grande tuerie du Bataclan, pour célébrer comme il se doit le cinquième anniversaire des attentats parisiens. Voici déjà un lustre que l’obscurantisme des enturbanés frappait de plein fouet la capitale… Si cela se produisait aujourd’hui, avec le couvre-feu, il n’y aurait pas une seule victime… Vous voyez bien que le Gouvernement prend soin de vous… N’empêche que le prochain qui vient m’affirmer que le vendredi treize porte chance, je lui mets mon pied au cul… De quoi devenir paraskevidékatriaphobe au dernier degré…

Et si vous avez des tendances macabres option Jean-Claude Brialy, surnommé la Mère Lachaise avec son goupillon en folie, alors balancez l’oraison funèbre de Piem, décédé le jour de son quatre-vingt-dix-septième anniversaire. Dessinateur humoristique au style reconnaissable et à l’éternelle pipe, il fut popularisé par les émissions télévisées satiriques de Jacques Martin, qui le surnommait L’ancêtre. Icône médiatique des seventies dorées irrémédiablement enfuies, le Petit Rapporteur est définitivement passé par le petit bout de la Lorgnette…

Et le 13 novembre 1966, la deuxième chaîne de l’ORTF accueille une série télévisée américaine en 88 épisodes de 25 minutes, déjà gentillette à l’époque (c’est vous dire si elle paraît cucul la praline aujourd’hui) : « Flipper le dauphin ». Mis à part des vues sous-marines floues de l’animal, des sourires niais de Sandy et Bud, et des moulebites amerlocs remontant jusque sous les aisselles, le scénario est aussi vide que la boîte crânienne des fortement nichonnées de la téléréalité… Méchanceté gratuite ? Comme le dit Régis Mailhot, la méchanceté est parfois gratuite, mais la gentillesse n’est jamais payante…

 


jeudi 5 novembre 2020

Brèves du 05 Novembre 2020

 « Si les Ricains n’étaient pas là… »

Cette question quasi-existentielle, je ne cesse de me la poser depuis mardi matin lorsque, émergeant l’œil glauque et la bouche récurée aux ciment Lafarge, j’entendais dans le demi-sommeil qui nimbait encore mes oreilles la logorrhée inextinguible de Nicolas Demorand, remonté comme un coucou suisse sous Ovomaltine, et commentant les non-résultats de l’Erection Pestilentielle américaine…

Si les Ricains n’étaient pas là, on ne se serait pas fadé une nuit spéciale Présidentielles Américaines sur Radio Gaucho, et on aurait eu tout loisir à ronfler grassement sur les rediffusions de Laure Adler, et sa voix de grande dépressive abonnée à Télérama, d’Ali Rebeihi avec son ton de candide faussement espiègle, de Michka Assayas et ses célébrations des musiciens recalés à l’examen du métro de Paris et de Mathieu Vidard, un Jamy Gourmaud qui serait passé par Mykonos…

Si les Ricains n’étaient pas là… mais les Amerlocs sont là, et il a fallu se les tartiner en long, ne large et en travers tout au long d’une nuit d’élections où le plus palpitant fut l’établissement des liaisons entre les studios de la Maison de la Radio et ceux d’outre-Atlantique…

Ce fut d’un chiant ! A un point tel que Fabienne Sintès avait parfois du mal à réprimer un bâillement traitre… C’était aussi haletant qu’une soirée électorale pour les cantonales 1978 sur FR3 Bretagne… Et encore, en France, on pouvait toujours faire une pause variété en balançant le dernier play-back d’Annie Cordy ou un sketch de Sim… Mais là, pas moyen !

Se cloquer près de dix heures d’antenne pour en arriver à la conclusion que rien n’était décidé et qu’il faudrait attendre plusieurs jours avant de connaître le nom du vieux sénile qui dirigerait les Etats-Unis pour les quatre prochaines années… On en faisait quarante secondes dans le flash de neuf heures et on passait à la météo de Marie-Pierre Planchon qui nous annoncerait une dégradation atlantique venant de l’ouest en passant le nord-Poitou et Rhône-Alpes pour s’évacuer par la pointe bretonne en fin de journée avec des minimales frisant les moyennes de saison et notamment trois degrés à Trou-Madame dans le Béarn et jusqu’à douze pour Saint-Maximilien-De-Grosseboules…

Il faut le reconnaître, les sondages se sont bigrement trumpés, et la prétendue vague bleue a pris un biden… On espérait une victoire nette de l’un ou l’autre camp, et l’on se retrouve empêtrés dans un interminable duel des vioques du Muppet Show, en moins marrant…

D’un côté le Connard à l’Orange qui beugle avant même de commencer à voter que les américains sont floués de leur élection et de sa réélection (il avait juste omis de réfléchir qu’une élection, ça n’est pas un référendum islamiste, c’est-à-dire 51 % de oui et 49 % de fusillés)…

De l’autre côté Joe Biden, dont la tiédeur gâtifiante ferait passer Hollande pour un décideur brutal, qui avance aussi prudemment que le déambulateur de Giscard sur des œufs de caille, et affirme qu’il se dirige vers le chemin de la victoire… Biden, c’est un Deferre transatlantique qui en parlant imiterait une coulée de lave du Vésuve avec de la floraline…

Et tout ça, dans un climat de fraîcheur qui fleure bon le Polident et la couche Confiance pas nette…. Soixante-quatorze ans pour Trump, soixante-dix-huit pour Biden… Avec un peu de chance, le temps qu’on connaisse enfin le réel vainqueur, les deux candidats seront morts…

Ce qui ne serait pas une perte irrécupérable pour la démocratie internationale… mais un deuil intergalactique pour les humoristes, les chroniqueurs et les chansonniers du monde entier et de sa proche banlieue…

Alors, que Dieu garde Trump ! Mais oui ! God save Donald and his orange moumoutte ! Pour ceux qui font profession de mordre les politocards et de griffer les infatués bouffis, Trump, c’est du pancake béni, avec une double ration de sirop d’érable à la sauce barbecue ! C’est le Usain Bolt de la boulette irrécupérable ; le Keyser Sözé du dérapage incontrôlé en direct live que jamais on pourra coupe au montage comme sur TF1 ; le Schumacher du hors-piste sans airbag ni ceinture de sécurité ; la fashion-week du mauvais goût…

Si l’on relègue Donnie l’orange dans sa tour d’or d’un kitsch intégral, qui pourra nous faire marrer, nous indigner ou nous offenser de ses gaffes ? Manuel Valls, dont la popularité mondiale se mesure désormais en chiffres négatifs ? Nadine Morano, avec ses déclarations à l’emporte-pièce d’une lobotomie hélas trop bien réussie ? Les décombres fumants du Parti Socialiste dont les caciques toujours bien inspirés avaient propulsé à la Présidentielle Benoît Hamon, pour un résultat mémorable, et se permettent encore aujourd’hui de juger toutes et tous ?

Aussi, il faut voter Trump ! Puisque les démocrates m’ont laissé un goût amer dans la bouche, dixit Monica Lewinsky…

Le temps de laisser glisser le goût amer… Qui pour remplacer notre Casimir américain ? Bon, on oublie Castex qui est aussi yéyé qu’un pot de yaourt tiède, de même qu’Olivier Véran, qui nous annoncerait un soixante-douzième confinement avec une possibilité de fin de pandémie en 2042, mais sans rire…

Actuellement Macron teste le porte-parole du Gouvernement, Gabriel Attal… Et il le teste non seulement au pieu, parce que le Gaby, malgré ses trente-et-un ans, il a déroulé du câble comme une Brigitte Lahaie de la Place des Vosges ; mais aussi sur les plateaux télé et radio… Gaby a fini l’autre soir sur Fun Radio, dans l’émission de Difool… Et il a causé comme un vieux sénateur face à un journaliste de BFMTV… La seule différence a été qu’au lieu d’être interrompu par un édito de Christophe Barbier, Gaby a été coupé (vu son patronyme, on s’en doute) par une pub pour des capotes goût fondue, puisque les premiers froids arrivent…

Résultat, Fun Radio a fait encore moins d’audience qu’Europe 1, c’est vous dire…

Prochains essais de Manu : il envoie Bachelot chez Hanouna parles des vestiaires des Dieux du Stade ; Denormandie va se faire branler intellectuellement dans le Petit Journal de Barthès et Dupond-Moretti sera la mascotte de la prochaine saison d’Intervilles…

Quant au roi russe de la saucisse, un homme d’affaires à la tête de plusieurs usines de charcuterie, il a été assassiné d’un carreau d’arbalète dans le sauna traditionnel de sa maison… Voila ce qui arrive quand on tripote trop de viande fraîche, on finit comme ses produits, accroché au clou…

Dans le carnet noir de la Covid-19, le nom de Joseph Reynaert, 65 ans… Ce patronyme ne vous dira rien si vous n’êtes pas belge, ou amateur du Concours Eurovision, puisqu’il s’agit de l’interprète de « Laisser briller le soleil », chanson belge du Concours 1988, et gros bide commercial… La pandémie ne veut décidément pas que le soleil continue à briller…

Déplorons aussi le décès à l’âge de 84 ans de Claude Giraud, comédien réputé qui fut très demandé comme doubleur, mais aussi sur le petit écran dans des séries comme Les Compagnons de Jehu ou Sébastien parmi les hommes (qui n’est pas sponsorisé par la Cage aux Folles), et surtout sur le grand écran où il fut à plusieurs reprises l’amant de Michèle Mercier dans la série de Angélique (quand on voit dans quel état il nous l’a mise…). Mais il restera pour l’inconscient collectif le fameux Rabbi Seligmann des Aventures de Rabbi Jacob… Pour sa part, Kad Mérad pète la forme…

Et le 5 novembre 1922, Howard Carter découvre en Egypte une dalle, l’entrée de l’unique tombe de pharaon encore inviolée… Trois semaines plus tard, en compagnie de Lord Carnarvon, son mécène, il pénètrera dans le tombeau de Toutânkhamon, recélant des montagnes d’or et des milliers d’objets précieux, dont le célèbre masque mortuaire (la momie étant partie en quenouille)… Il paraît même qu’ils auraient retrouvé parmi les reliques : des gravures d’Alice Sapritch jeune fille, des traces du premier spectacle de Line Renaud, et le programme des adieux de Dalida…