vendredi 30 octobre 2020

Brèves du 30 Octobre 2020

 Je me souviens…

Je me souviens de ces temps anciens où il me semblait que tout était beau, simple et possible…

Je me souviens des soirées improvisées que l’on organisait entre amis, comme ça, au débotté, juste pour le plaisir de partager des moments ensemble, des pizzas au déséquilibre alimentaire certain et des binouzes fraîches comme un bébé de Véronique Courjault…

Je me souviens de ce sentiment de bonheur simple qui flottait dans l’air mêlé à des effluves tabagiques, mais que nous n’avions même pas conscience de respirer alors…

Je me souviens de ces soirées passées au bureau jusqu’à point d’heure pour boucler un de ces légendaires « DàM » (dossiers à merde) dans lesquels le client, généralement un pompeur d’allocs étatiques qui s’imagine l’avocat comme un serf corvéable à merci et à son unique disposition 24/7, t’envoie un tombereau de pièces la veille de la plaidoirie et que tu es contraint de tout refaire parce que ces documents contredisent les fariboles qu’il t’avait servi jusque-là…

Je me souviens de ces audiences correctionnelles se terminant tellement tard qu’il était décidément très tôt, et de ces retours par les rues étroites d’un centre-ville ancien, aussi bien éclairées que la dernière coloscopie de Christophe Beaugrand…

Je me souviens de de temps où les caricaturistes avaient la dent tellement dure qu’elle labourait leur planche à dessin sans pour autant risquer de se faire faire sauter le caisson à cause de siphonnés fanatiques…

Je me souviens des délirants Dingodossiers de Gotlib qui mêlait dans une dégustation éthyliquement chargée tous les emblèmes des diverses religions, de Jésus-Christ De La Croix à Karim Jéhovah en passant par Moïshé Allah et Jean-Eudes Bouddha…

Je me souviens de Pierre Péchin qui brocardait à la pelleteuse les travailleurs immigrés des seventies avec leur Pijot déglinguée et leur sabir fleurant bon les souks et le thé à la menthe…

Je me souviens de Desproges qui fly-toxait tous les fâcheux et autres étrécis de la comprenotte avec une hargne implacable et un humour corrosif qui décollait jusqu’au papier-peint de chez la voisine…

Je me souviens, hélas, de Michel Leeb et de ses déplorables imitations de négros et de chinetocs qui aujourd’hui feraient passer Laurent Gerra pour le summum du nec plus ultra du raffinement…

Je me souviens d’une époque où les gens étaient respectueux les uns envers les autres et où l’on ne balançait pas du « chien d’infidèle » à la pelle comme on dirait « et merde » quand on se coince un doigt dans une porte ou le bout du sulfateur à purée dans la fermeture éclair…

Je me souviens où les lieux sacrés méritaient leur nom et où l’on venait y trouver calme, ressourcement et force intérieure…

Je me souviens de ces époques où le cancer tuait implacablement, les grippes décimaient par wagons entiers et les accidents de la route encore plus encore… Et l’on trouvait ça sinon normal, à tout le moins un mal nécessaire puisqu’on ne pouvait guère faire autrement…

Je me souviens de ces années où les deux seuls vioques qui se chamaillaient et qui nous faisaient rigoler étaient ceux du Muppet Show…

Je me souviens qu’il vaudrait mieux oublier…

Il vaudrait mieux oublier ces temps anciens et révolus où il me semblait que out était beau, simple et possible…

Il vaudrait mieux oublier ces soirées improvisées entre potes puisque c’est désormais un second confinement (second laissant espérer qu’il n’y en aura pas d’autre) avec un couvre-feu à vingt-et-une heures qui rythmera nos soirées de cénobites entre les pâtes trop cuites et une vidéo trop crue…

Il vaudrait mieux oublier les horaires extensibles au bureau avec le chronomètre implacable du couvre-feu qui nous ronge les libertés individuelles comme une arthrose qui, souhaitons-le sera un jour maîtrisée…

Il vaudrait mieux oublier ces rues étroites nuitamment parcourues où, désormais, les seules rencontres inquiétantes, seront les patrouilles de police municipale qui vérifieront d’un œil circonspect et passablement aviné votre attestation de déplacement dérogatoire assortie des dix-huit pièces complémentaires (carte d’identité, acte de naissance, certificat d’hérédité, analyse d’urine, test de Rorsach de moins de trois mois, le formulaire cerfa bcgp-92.358742-a rectifié en triple exemplaire sur papier bible timbré à 12.36 € en timbres à tarif lent pour les îles Féroé, ainsi qu’une photo dédicacé de Cyril Féraud en mouleburnes et un kil de rouquin, parce que les pots-de-vin, ça peut toujours servir)…

Il vaudrait mieux oublier d’imaginer penser avoir l’idée de se foutre de la gueule de Dieu, Mahomet, Allah, Yahvé ou du nouvel Hitler d’Istamboul par peur de perdre la tête, au sens premier du terme…

Il vaudrait mieux oublier même s’il est toujours aussi dur d’être aimé par des cons… (Jul, Zaz et Michel Onfray en savent quelque chose…).

Il vaudrait mieux oublier le très curieux mou dans le genou de l’ensemble de la classe politique française qui se gargarise de formules aussi creuses que la boîte crânienne d’Afida Turner mais qui font bien sur les bandeaux d’alerte de BFMTV, mais qui n’envisage pas un moment de réellement passer aux actes pour faire enfin régner l’ordre chez soi… Le pompon revenant sans conteste à Mélenchon qui a été d’une mollesse équivalente à un chamallow oublié dans le réfrigérateur en panne d’un pressing… C’est marrant, l’impérieuse nécessité pour les gaucho-islamophiles de fermer leur gueule à chaque attentat…

Il vaudrait mieux oublier de se hasarder à se marrer des religions, à se gausser des gens qui sont pas comme nous, à se payer le trombine des bougnoules, des youpins, des négros, des bridés et des bouddhistes… Quoique ceux-là, à part faire tourner des tambours à prières, défiler dans des rideaux sponsorisés par l’industrie du safran et s’enflammer littéralement quand les bridés les font rire trop jaune…

Il vaudrait mieux oublier qu’on fut des civilisations prétendument civilisées et dotées de principes et d’éducation… Visionnez à nouveau les scènes de razzias sur le PQ et les pâtes (bientôt côtés au CAC 40) par des bandes de décérébrés qui semble-t-il ont également oublié les préservatifs pour éviter de nous offrir des enfants aussi tarés qu’eux et vous aurez une vague idée de la déliquescence de la France d’aujourd’hui… Relisez les derniers comptes-rendus des barbaries récentes pour vous convaincre que les bêtes immondes ne se cachent plus dans les couloirs du Reichstag, mais bien ailleurs…

Il vaudrait mieux oublier que l’autre nous respectera puisque la notion même de respect a volé en éclats voici bien longtemps et que l’on est nulle part à l’abri, même plus dans des lieux autrefois sacrés… Zigouiller dans des églises, c’est le dernier chic des enturbannés… Par contre, mettez une simple grenade à plâtre dans une mosquée ou une synagogue, et vous verrez la ola d’indignation…

Il vaudrait mieux oublier d’être prudent… Allez, Fumez-moi deux paquets de Gitanes sans filtre (ce n’est pas une tzigane qui a oublié de prendre la pilule) par jour, picolez-moi deux bouteilles de Gévéor à chaque repas… Puisqu’on s’inquiète décidément plus d’une saloperie de virus qui en proportions tue nettement moins que les autres plaies de la santé, on peut se livrer à tous les excès, non…

Il vaudrait mieux oublier de ne pas se souvenir les éléments élémentairement basiques de toute éducation civique que sont les notions d’hygiène essentielles, qu’on nous apprenait autrefois à l’école ou que nos parents nous inculquaient… Maintenant, il nous faut des spots radio-télévisés pour nous rabâcher des gestes barrières qui devraient être naturels, pour tous, tout le temps, partout…

Il vaudrait mieux oublier les querelles ridicules et les attaques indignes des deux vieillards qui prétendent diriger les Etats-Unis pour les quatre prochaines années. Après la politique politicienne et la politique spectacle, voici venu le temps de la politique ordurière, où les insultes tiennent lieu de programme politique… Si, évidemment, les ricains ont une bonne longueur d’avance sur nous, on constate que certains chez nous sont déjà rodés à l’exercice…

Il vaudrait mieux oublier que le Connard à l’orange risque de repiquer pour autre ans à la Maison Blanche…

Oublier de se souvenir ou se souvenir d’oublier que le 30 octobre 1918 naissait Jacques Faisant dessinateur célèbre, dont le conservatisme politique engagé et assumé était souvent marqué par son admiration du Général de Gaulle et par des piques tendres à l’endroit de la bourgeoisie, personnifiée par ses intenables Vieilles Dames. Serait-il question aujourd’hui qu’on lui casse sa célèbre pipe à cause de ses dessins ? Je préfère oublier de me souvenir d’avoir à oublier de ne pas penser à m’en souvenir…

 


mercredi 21 octobre 2020

Brèves du 21 Octobre 2020

« Adieu Monsieur le professeur,

« On ne vous oubliera jamais… »

 Menteurs ! Faux culs ! Jocrisses ! Tartuffes !

Sa pierre tombale ne sera même pas refroidie au vent frisquet d’octobre que vous passerez déjà à autre chose… A la nouvelle trombine de Madonna, encore plus photoshoppée qu’Arielle Dombasle ; à une vague histoire qui aura viralisé sur un réseau social ; à la énième provocation verbale d’une influenceuse de mes deux…

Alors, par pitié, ne venez pas pleurer vos larmes de crocodile via Face-Bouc, ne vous indignez pas pour faire comme Kévina c’te truie qu’à trop plus de folowoueurs que moi sur Chnap-chatte, ne hurlez pas avec les loups parce que ça doit se faire et pis c’est normal, quoi, quand même…

Si les vraies douleurs sont muettes, alors la touitosphère et les autres stratosphères des divers réseaux sociaux pètent la santé à s’en carboniser le slip… Mais que de boucan depuis vendredi soir ! Que de ramdam pour remplir les timelines ! Que de barouf inutile pour de l’indignation facile, bien lové au chaud dans son canapé !

Et c’est à celui qui va lancer le hashtag dans lequel se lira sa plus profonde indignation, qui va publier la punchline la plus putassièrement accrocheuse pour récolter des likes à tire-larigot et des commentaires aussi compassés, emphatiques et encore plus remplis de fautes orthographico-grammaticales que les mémoires de Ribéry coloriés par Nabilla…

Tempête dans un verre d’eau, voire tsunami dans un bidet mal récuré ! Vos indignations parfois sincères, souvent intégralement repeintes d’une faucuterie qui feraient passer les promesses de campagne politique pour des Aves Maria, toujours honteusement entachées d’un voyeurisme malvenu, sont d’ores et déjà vaines. Elles retomberont comme un soufflé trop cuit dès qu’on passera à une autre alerte info sur BFMTV…

Qui, parmi ces masses beuglantes sur les réseaux sociaux mais chiantes dans leurs frocs dès qu’un mastard leur grille la place dans une file d’attente au Franprix, se souviendra encore du décapité des Yvelines dans six mois de cela ?

Samuel qui ? M’enfin Josy-Rachida, c’est trop old fashioned, out of grouve, absolutely not bankable… Tu retardes d’au moins deux années-lumière, alors que t’en es visiblement pas une…

Eh oui, Monsieur le Professeur, on vous oubliera… On oubliera votre nom, votre visage, votre geste pourtant banal qui a signé un arrêt de mort scénarisé sur les réseaux sociaux… Ainsi va la vie ; une horreur chasse une atrocité, et ainsi de suite…

Il y aurait tellement à dire sur cette exécution barbare digne d’une époque antédiluvienne et des pires abattoirs de province (on notera d’ailleurs l’assourdissant silence de la ligue L214 sur le sujet…) que bizarrement, les habituelles grandes gueules se voient subitement prises d’une aphonie intégrale… Exit, les Omar Sy, Camelia Jordana, Rokia Traoré et autres donneurs de leçons à deux balles…

Ah évidemment, c’est tellement plus facile de critiquer la rechute des hémorroïdes, le froid en hiver et le pourcentage de graisse dans le chocolat…

Même silence radio gêné chez nos politocards, surtout à gauche où l’on se prend subitement d’une admiration dans borne pour la pointe de ses godasses et d’une irrépressible envie de silence médiatique…

Evidemment, c’est gênant, un tel acte à l’encontre d’un enseignant qui était convoqué par sa hiérarchie parce qu’il avait osé choquer les pauvres petits avec les caricatures de Mahomet… C’est gênant de se rendre brutalement compte que les laïus sur la laïcité, l’intégration par l’assimilation et l’islam modéré toussa… c’est encore plus de la roupie de sansonnet que si l’on pissait dans un violon…

Et, comme si ça ne faisait pas assez bonne mesure, Darmanain qui en rajoute une couche sur les rayons hallal et casher des supermarchés… Quelle tête de bite celui-là…

Rassurez-vous, on ne va pas changer un iota à la situation actuelle ! D’accord, on va lui faire une belle cérémonie avec les honneurs militaires, les médailles qui brilleront bien sous les caméras, les drapeaux en berne et les discours mielleusement hypocrites… On va nous balancer des déclarations enflammées à la colère savamment mesurée, et des pelletées de « fokessachange »… On va épousseter l’Observatoire de la Laïcité parce qu’il y avait quand même quelques branleurs notoires qui s’y cachaient (non, Griveaux n’en faisait pas partie)… On va faire deux ou trois opérations « coup de poing » bien médiatiques dans les banlieues histoire de faire plaisir aux fachos… On fermera quelques mosquées un peu trop radicales pendant six mois (mais on n’expulsera pas les imams, ah ben, non, faut pas déconner quand même…)…

Et puis on attendra patiemment que le tumulte se calme, que la tempête se calme, que l’enfièvrement retombe… Et on continuera comme avant ! Jusqu’à la prochaine fois…

Sincèrement, vous pensez que Manu va prendre des mesures effectives contre cette gangrène qui va bien un jour ou l’autre nous péter à la gueule ? A moins de deux ans des présidentielles ? Mais vous êtes jobastres ! Non, non, on calme les esprits, on flatte l’instinct cocorico-facho-chauvin des biberonneurs de TF1, et on attend que Brigitte soit décontaminée de la Covid-19 pour l’envoyer à nouveau dans tous les azimuts pour vanter les dernières innovations de la chirurgie esthétique pour grands brûlés…

Samuel a vécu enseignant, il est mort en saignant…

Sans transition, parce qu’aucune transition n’est acceptable ni envisageable avec l’horreur intégrale, un rapide coup d’œil sur la semaine dans les futilités des médias…

Toujours l’amateurisme dans la gestion de la crise du binouzovirus… Un virus vachement bien élevé puisqu’il ne serait un vilain qu’entre vingt-et-une heures et six heures… La promiscuité dans les transports en commun, où l’on arrive souvent à deviner si son voisin de métro est ou non circoncis, ne pose aucune difficulté…

Et si en plus, une grande asperge vient mettre son grain de sel dans la chose en affirmant qu’on nous mijoterait un nouveau confinement à compter du 26 octobre… Christine Kelly, dont le plus joli titre de gloire est d’animer l’émission de CNews qui sert de tribune médiatique à Éric Zemmour, affirme que les grandes entreprises auraient reçu des mails évoquant cette possibilité. Curieusement, la nouvelle n’est reprise nulle part… Que ne ferait-on pas pour espérer briller dans les médias de nos jours…

Et le 21 octobre 1929 naissait l’une des grandes voix de la radio et de la télévision moderne, l’un des derniers pionniers des temps héroïques de la RTF, puis de l’ORTF, ainsi qu’une des voix légendaires d’Europe n° 1 (bien avant la voix de fiotte de Franck Ferrand). Ah ! Pierre Jolieflaque… Pardon, Bellemare, avec son phrasé inimitable et sa force de conviction implacable qui résonnent encore dans toutes les oreilles, notamment celles des ménagères auxquelles il a réussi à refourguer des bidules strictement inutiles mais absolument nécessaires pour la modique somme de cinq quatre-vingt-quinze francs durant ses longues années à la tête du téléachat de la première chaîne. Comparez la différence avec la voix blanche de tarte du Président actuel, ça vous fera marrer… On en a bien besoin en ce moment…


 

mercredi 14 octobre 2020

Brèves du 14 octobre 2020

« Où sont les femmes ?

« Avec leurs gestes pleins de charmes… »

Cette question dramatique et fondamentale, je ne cesse de me la poser, à l’unisson de Patrick Juvet qui la glapissait de sa voix de castrat vaudois, depuis que j’ai vu passer sur le petit écran et sur le papier glacé des torche-culs du lundi certains spécimens qui auraient tendance à faire passer Vincent Mc Doom, voire Jarry, pour le summum de la perfection de la féminité triomphante…

Quand vous vos tartinez coup sur coup un reportage dégoulinant de complaisance sur Régine, un article quadruple page sur Amélie Mauresmo et un tutoriel de Valérie Damidot pour le marouflage effet queue de vache à la pelle mécanique, vous êtes soudainement pris d’une irrépressible envie d’aller élargir la rondelle de Cyril Féraud, voire de turluter Christophe Beaugrand à visage découvert… C’est vous dire l’électrochoc que ces vagues formes féminines peuvent provoquer chez vous, messieurs, ou prétendus tels…

Où sont les femmes ? Les vraies, les sensuelles, les pulpeuses, espièglement délichieuses et gainées de bas noirs affriolants… Pas les goudous de première pression en salopette de déménageuse est-allemande, coupe à la légionnaire, et lippe hargneuse de malbaisées…

Où sont les femmes ? Et n’essayez pas de me vendre, fût-ce en soldes à -95%, Alice Coffin comme étant une femme… Cet ersatz de virago à la dégaine homenasse se revendique lesbienne et proclame aussi haut que ses cordes vocales lui permettent qu’elle bannit toute forme de masculinité de sa vie, virant de sa discothèque tous les compositeurs hommes, de sa filmothèque tous les réalisateurs hommes, et tout à l’avenant…

Posture imbécile et parfaitement idiote d’un esprit étriqué doté d’un cerveau aussi riquiqui que son clito… Vous imaginez Beaugrand virer toutes les femmes de sa vie, de sa culture, de ses loisirs juste parce qu’il préfère la merguez ? Alors évidemment, quand on passe sa vie avec les bouquins d’Amélie Nothomb, les disques de Zaz et les films de Chantal Ackermann, on finit par pondre « Le génie lesbien »… Toutes mes condoléances à Catherine Lara, Juliette et autres brouteuses de minou… 

Où sont les femmes ? Quand il s’agit de mettre de l’huile sur le feu… On ferait mieux par finir y faire des frites…

Où sont les femmes ? pourra à nouveau se demander Donald Trump, plus que miraculeusement réchappé de la Covid-19, et qui n’a fait qu’un rapide passage à l’hôpital, juste le temps de gratouiller deux ou trois « pussies » et de se refaire teindre la moumoutte… Se rétablir du Binouzovirus à son âge, et avec son surpoids, c’est encore plus balèze que l’autre hippie à barbouze qui marchait sur la flotte… Le Connard à l’Orange est dans une forme olympique à moins de trois semaines de la Présidentielle, et sa supposée guérison sera utilisée jusqu’à la corde dans la campagne…

Un qui va certainement demander la recette miraculeuse de la guérison lourdesque du Président américain, c’est à n’en point douter  Ronaldo, le foutebaleur en moulebite garni qui vient d’être contrôlé positif à la Covid-19… Pour une fois qu’il n’était pas content qu’on lui ait enfoncé un long truc tout dur au plus profond de lui…

Remarquez que chacun d’entre nous risque, dès ce soir, d’en avoir au moins vingt centimètres quelque part… S’il vous vient l’idée de vous brancher aux alentours de vingt heures sur l’une des deux premières chaines, préparez le bidon de vaseline, celui qu’on utilise à la Gay Pride… Notre Président Vénéré va s’adresser à la nation par la voie d’une interview pour porter la bonne parole et expliquer comment la France va faire face à la deuxième vague du coronavirus…

Je ne vous cache pas que j’en bande d’avance, et je vais enfiler un slip blindé pour éviter les tâches inopportunes sur mon pantalon… Oh oui Manu, vas-y, annonce-nous des mesures iniques (ta mère), balance-nous des restrictyions drastiques de nos libertés individuelles pour notre sécurité, crache-nous ton venin totalitaire (ça va rappeler des souvenirs à Benalla, ça) en instaurant le couvre-feu de vingt heures à dix-neuf heures trente !

Fais-nous ton Führer, tu les excites toutes et tous avec ton costume de Wafen-SS en latex, ton bonnet de Mickey et tes talons aiguilles !

Faut bien avouer qu’à côté de Castex, même Mahjoubi aurait un charme et un sex-appeal à vous faire grimper aux rideaux (à condition d’avoir la tringle, bien entendu)…

Et Manu n’a même pas encore annoncé le comment du pourquoi et le pourquoi du comment (et inversément) que déjà, on s’ingénie à critiquer les mesures non encore annoncées… A l’image de Marine Le Pen qui a estimé que « les restrictions, c’est quand on a tout raté »… Et question ratage, elle en connaît un rayon…

Evidemment, on danse en pointes sur un fil verglacé au-dessus d’un vertigineux précipice, et quelles que soient les mesures prises, elles seront considérées comme inutiles, inefficaces, préjudiciables à telle ou telle partie de l’économie… Mais il faut agir…

J’en entends déjà qui disent qu’il est plus facile d’instaurer un couvre-feu que de rouvrir des lits d’hôpital… A moins qu’ils ne soient destinés aux policiers, transformés en pigeons d’argile pour ball-trap de banlieue…

Voila la nouvelle tendance pour l’automne-hiver 2020 : l’attaque de commissariats au mortier pyrotechnique… C’est joli, pourtant la belle bleue, le bouquet final et les gerbes d’étincelles, non ? Pas au goût de Gérald Darmanin, qui est tout prêt à décréter le couvre-feu d’artifice…

Quant à Marlène Schiappa, jamais en retard d’une connerie, vient de proposer des indemnités financières aux jeunes dealers, si leur juteux boulot venait à être supprimé du fait de policiers peu scrupuleux et à cheval sur le règlement… Oui, je sais qu’elle a proposé de faire bosser ces feignasses, contre rémunération honnête… Mais elle est tellement azimutée…

Et le 14 octobre 1967, sur les ondes de la première chaine de l’ORTF, débarque un petit homme rond, portant chapeau, fumant pipe et engloutissant des litres de bières, des quintaux de sandwich jambon-beurre quand ce n’est pas la blanquette de son épouse… En noir et blanc, puis en couleur, Jean Richard, ex-comique reconverti en homme de cirque, donnera vie à un personnage qui pourtant à l’écran en manque singulièrement : le Commissaire Maigret…