jeudi 9 août 2018

Brèves du 09 Août 2018

« Partir Partir
« On a toujours
« Un bateau dans le cœur
« Un avion qui s'envole
« Pour ailleurs
« Mais on n'est pas à l'heure… »

Ah ! les trémolos caprins de notre Julien Clerc national ! On a beau s’en gausser avec des ricanements d’hyène hystérique qui ressemblent à s’y méprendre à Beaugrand au moment de l’orgasme ou des gloussements de dinde cuvée Miss France, ces bêlements chantés sont toujours plus agréables à l’oreille que les beuglements bovins d’une Lara Fabian en version mégaphone ou les couinements de sconse en chaleur de Christophe Maé…

Quoi qu’il en soit, cette appétence à partir est d’autant plus développée que la proximité des congés se fait douloureusement sentir… Et il faut bien se l’avouer, ce n’est plus une proximité mais carrément un encastrement version crash-test 38-tonnes contre Mini Austin dans la France du mois d’août…

La France du mois d’août, c’est plus que jamais la France des vacances malgré les porte-monnaie de plus en plus désespérément vides, des bouchons (qui se forment sur les routes et qui sautent dans les apéros), des mémères en maillot de bain à fleurs fluo qui s’aspergent de Monoï et empestent à deux lieues à la ronde la fleur de tiaré, des pépères en tongs et marcel qui schlinguent l’huile rance, le tabac froid et le slip pas frais ; c’est le royaume de la farniente avec quatre grammes dans chaque œil, l’empire du « j’en fous pas une rame », le domaine des congés payés qui viennent se cultiver le mélanome à la Grande-Motte et des rafraichissements à gogo…

Et le rafraichissement d’aujourd’hui viendra d’un groupe bien oublié aujourd’hui mais qui en 1982 a fait danser les mémères adipeuses, les marcels franchouillards, les boutonneux aux slips volcaniquement actifs et les pisseuses à culotte mouillée et tampon OB gorgé : le groupe Elégance, et leur titre de gloire « Vacances, j’oublie tout »…

Et aujourd’hui, ça s’applique tout particulièrement… C’est en effet la dernière chronique avant une interruption aussi estivale que méritée, motivée par une énergie assez proche du bulot cuit abandonné sur un plateau de fruits de mer à côté de la mayonnaise tiédasse, une inspiration en baisse qu’on dirait la côte de popularité de Pépère au meilleur de son quinquennat, et un besoin de déconnecter tant le moral est survolté qu’on pourrait faire péter la centrale EDF en rejouant les Claude François sur un air de « J’ai mis les doigts dans la prise »…

Bref ! J’ai besoin de vacances pour recharger les batteries… Rassurez-vous, je reviendrai requinqué et toujours plein de conneries que je déverserai avec un malin plaisir, avec l’aide précieuse des futilités de l’actualité…

Pour le moment, une petite revue de détail qui ne vous collera ni des aphtes ni au plafond tant ça ronronne sévère dans le marigot des informations en ce moment… On sent les téléscripteurs au repos, les télex en coma prolongé et les journalistes partis aux quatre coins de l’hexagone…

Ou peut-être à Brégançon, ou notre jupitérien Président s’accorde quelques repos et ploufs dans la piscine qui a tant fait causer, tout en prenant soin de ne pas détremper le dernier replâtrage de Brigitte… A peine arrivé, le sale gosse de l’Elysée balance qu’il n’aime pas les piscines et préfère mille fois la mer… Si c’est une blague c’est encore plus mauvais qu’avec Hollande…

Manu doit cependant rester sur ses gardes (et je parle pas de Benalla) car un drone a déjà tenté de survoler le Fort présidentiel, mais est tombé à l’eau. S’il est retourné à la flotte, ça devait surement venir de Hollandouille, le Flotte-Mec qui provoquerait des inondations même au Ténéré.

D’ailleurs, la récente canicule militerait en faveur d’un retour du Dieu de la Pluie… En qualité de membre spécial du Gouvernement. La canicule s’installe, on transpire quelques jours histoire de désengorger les stocks de vieille bière périmée et d’eau pétillante frelatée ainsi que les maisons de retraite et puis hop ! On sort Pépère dans son beau tutume de premier communiant et paf ! vingt centimètres de flotte !

Pour le moment, laissons le culbuto sudoripare au saloir et faire les frais des plaisanteries de l’Ex à talonnettes… Vous connaissiez le Tout-Mou comme un gagman pathétique ? Son prédécesseur a lui aussi tenté de donner dans la boutade (de Dijon, évidemment). Aux obsèques de jauni, le Nain a lancé à Hollande « Tiens, voilà ton ministre » en voyant Manu se radiner. Qu’il se maîtrise, Sarko, il va finir par remplacer Jamel…

Question humour, on ne soupçonne pas les icebergs de franche rigolade et d’esprit frondeur qui se cachent en chaque français. Comme en témoigne cette vacancière qui veut faire taire la cloche du village lozérien où elle réside, sous prétexte que d’être réveillée tous les matins à sept heures, c’est rude… Mémère envisage même de porter plainte contra l’agence de réservation car la nuisance sonore n’est pas mentionnée dans l’annonce… Où l’on s’aperçoit que les cons de l’année prochaine ont déjà été livrés, et qu’ils sonnent tous les quarts d’heure

Comment éviter de telles situations ubuesques démontrant la connerie infinie des gens, qui bientôt demanderont de déplacer les moules sur les rochers bretons parce que ça fait bobo les petons ? Messieurs, mettez des préservatifs ; Mesdames, avalez !

D’autant que la nouvelle campagne gouvernementale de sensibilisation à l’emballage du sauciflard dans les sachets plastoc façon viande sous vide à Prisunic ne passe pas. Même avec une bonne dose de lubrifiant. Au nombre des sept raisons de garder une capote sur soi, ne pas avoir à avouer à l’infirmière que vous avez eu un rapport non protégé… Dites, y a vraiment des créatifs qui se sont pelé le jonc pour pondre un truc pareil ? Non, parce que je veux bien faire pareil, en mieux et pour moins cher. Et en plus, ça leur coutera que dalle en drogue…

Question drogue, je ne sais pas ce qu’il a fumé, mais ça devait du kif de première bourre. Benzéma, qu’on hésite à surnommer le Ribéry du Maghreb, car si la carrosserie est mieux conservée, le moteur est aussi pourrave, apporte son soutien à Booba, emprisonné après son crêpage de chignon façon Dynastie… Maintenant, on connaît son dealer…

Et pour rester dans les truands et autres petites frappes, des nouvelles fraîches de Tariq Ramadan-LeFion, qui l’a eu comme son nom l’indique concernant sa nouvelle demande de mise en liberté. Ah ! le plaisir de la merguez, le matin, dans le corridor à Bounty au moment de la douche…

Et comme je ne voudrais pas vous laisser vous égayer dans la nature sans une petite pointe fraîcheur, je ne saurais que vous trop conseiller le tout nouvel album d’Eve Angeli, en duo avec Francky Vincent. Oui, je sais, on ne méritait pas aussi grande punition pour la rémission de nos pêchés, et les Douze plaies d’Egypte à côté, c’est aussi doux que le dernier disque de Louane à fond dans le baladeur quand t’as une double otite purulente… La dinde et la bite sur pate… Elle va finir fourrée aux marrons créoles…

Et le 09 août 1936, l'athlète américain de 23 ans, Jesse Owens, remportait sa quatrième médaille d'Or aux Jeux Olympiques de Berlin pour la course de vitesse et le saut en longueur. "La perle noire", descendant d'esclaves, devient le héros de ces Jeux, pourtant placés sous propagande nazie. Autant vous dire que ça a dû mettre Adolf en Führer. Ça tombait bien, il l’était déjà…

Loin de la führer et du bruit, profitons de nous glisser goulument dans la grâce des vacances, ces moments aériens et en apesanteur de liberté, de tranquillité, de bonheur… Excellentes vacances à toutes et tous, à très vite de vous revoir et relire, big smacks bien baveux à qui en fait la demande et surtout… carpe diem !

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lundi 6 août 2018

Brèves du 06 Août 2018

« Elle chante au milieu du bois, la source, et je me demande,
« S’il faut croire à cette légende d’une fille qu’on y trouva… »

Très honnêtement, à la différence d’Isabelle Aubret qui, robe longue turquoise rococo, œil de cocker triste et anglaises blondasses niaises, défendit cette chanson sous les couleurs de l’ORTF au Concours Eurovision 1968, je me contretape avec la dernière des énergies de savoir si le rafraîchissant glougloutis de ce ruisseau des sous-bois fut causé par le viol d’une greluche qui n’avait rien de mieux à foutre que de se balader en pleine forêt avec des robes transparentes au ras de la salle de jeux et dangereusement échancrées sur la laiterie…

Je serais beaucoup plus intéressé de savoir où s’est faufilé la source de mon inspiration… S’est-elle enfuie au travers des pierres vers les profondeurs insondables de la terre ? S’est-elle évaporée tel un billet de mille dans la poche du Ministre de nos Sous sous prétexte de prélèvement partiel libératoire de l’intégralité du versement provisoire ? Aura-t-elle été lampée goulument par quelque assoiffé notoire qui avait mangé trop salé ce midi ?

Je me perds dans des vortex étourdissants de questions sans réponses, je sombre dans des abysses de questionnement interrogatif en lâchant les dernières bulles d’air de l’ex-apnéiste et futur noyé qui a surestimé ses capacités respiratoires et s’en va tranquilou servir de repas aux poissons, je me tire-bouchonne le ciboulot à tenter d’apporter une réponse partiellement parcellaire mais je ne puis que cogner avec violence le marteau de mon incompréhension contre les murs de la haine…

Hein ? Mais non, je ne me drogue pas… C’est mon état naturel… Hélas pour les confrères et consœurs (en un ou deux mots en fonction de leurs capacités intellectuelles plus ou moins développées et éloignées du QI de l’oursin) qui doivent subir ma compagnie…

Quoi qu’il en soit, je suis à sec comme une outre vide en plein désert de Gobi, un portemonnaie français après le hold-up fiscal du Grand Doudou, une bouteille de Ricard après un apéro avec Renaud et Kersauzon… Plus d’idées, la tête vide (un peu comme si Nabila s’était réincarnée en moi)… Et aucune aide à attendre de la part de l’actualité qui se complait à racler les fonds de tiroirs avec l’acharnement d’une manucure qui tient à démontrer la qualité de sa french manicure à 85 € la séance en raclant ses ongles sur du crépi gros grain…

Sérieusement, comment voulez-vous écrire trois lignes qui ne soient pas consternantes de navrance consternatoire à partir des dépêches désolantes de platitude que dégueulent les téléscripteurs et les télex des salles de rédactions ?

Car il y a des signes qui ne trompent pas… Tel le « miaouuuuuuuu » hystérique en provenance du lave-linge qui vous signale que votre feignasse de matou est allé ronfler dans la cuve avant que vous ne lanciez une machine ; telle l’odeur de fosse septique mal récurée qui vous indique que finalement, vous avez allègrement piétiné cet étron canin de 250 grammes ; tels les derniers albums d’Alizée et de Christophe Maé qui sont des preuves incontestables que la bonne chanson française est définitivement morte… Ou tel cet œil ensommeillé que vous ouvrez paresseusement en direction d’un radioréveil haï indiquant 8h45 alors que vous émergiez d’un sommeil plus ou moins réparateur en écoutant les infos à 7h36…

Ce dernier signe signifie que votre capital sommeil est dans un rouge plus écarlate que les comptes de la Sécurité Sociale, que les valises que vous transportez sous les yeux sont des containers familles nombreuses et qu’il est résolument temps de penser aux vacances… Ah ! les vacances ! Si proches… mais si lointaines, sur une sente si semée de DAM (dossiers à merdes…)… C’est évidemment la dernière semaine (quand ce n’est pas le dernier jour) que fleurissent ces dossiers pourraves qu’il faut traiter en urgence parce que la date-limite-de-recours-est-avant-hier-et-que-ce-connard-de-client-à-l’AJ-s’en-aperçoit-maintenant…

Mais toujours est-il qu’il y a des signes qui ne trompent pas, et vous indiquent tel le néon blafard sur la devanture du magasin que les futilités de l’actualité ont elles aussi les doigts de pieds en éventail dans les tongs et le torse nu coloris homard à l’ébouillantée…

Oui, ça ronronne, comme le matou qui vient de se payer un tour de centrifugeuse gratos et qui marche comme lorsque vous aviez relevé le défi des mojitos au mètre avec votre cousin Florent, pêcheur en haute mer puisqu’il ramène systématiquement des thons de ses virées en boite…

Ça ronronne surtout parce que nous sommes abasourdis de chaleur, sonnés par ces priapiques thermomètres qui ne cessent de s’élever dans une masturbatoire course au rissolage sur place. Ay señor, qué calor ! La barre des quarante à l’ombre a été allègrement dépassée ce samedi à Béziers avec 41,3 ; autant vous dire qu’on n’avait pas forcément une folle envie de Béziers…

Remarquez que cette canicule à des avantages certains. C’est le moment idéal pour acheter une maison en viager… Et dans les Caisses de Retraites, on fait la danse du cagnard en pensant à toutes ces rentes qu’ils vont économiser… Le bouquin à la mode dans les maisons de retraite, c’est sans coup férir « Cinquante nuances de marbre »…

Soyez vigilants et attentifs non seulement à nos aînés, car même si mémé Gertrude souhaite se faire incinérer, ça ne doit pas se produire avant sa mise en bière ; mais aussi à nos contemporains. Si vous voyez un mec en marcel moulant et cuissard moulechouquettes faire son jogging en plein midi par 36 degrés ; n’en déduisez pas qu’il s’agit d’une tentative de suicide, mais au minimum d’un sacré appel au secours…

N’appelez pas au secours la SPA, Brigitte Bardot et tous les défenseurs des petits bêtes à poil, car non, ce n’est pas le mignon petit ourson Bouba qui est en taule depuis mercredi dernier et sa baston avec Kaaris à Orly… C’est marrant comme les temps changent. Bécaud allait le dimanche à Orly pour voir les avions s’envoler ; Kendji ira pour voir les rappeurs se castagner…

Une bagarre qui fait figure de crêpage de chignon pour tafioles manucurées malgré les vidéos impressionnantes mais de piètre qualité. On dirait que c’est Giroud qui a filmé la castagne car c’est pas cadré… Quoi qu’il en soit, le Gouvernement risque de nous pondre un nouveau plan VigipiRap ; tant Benalla a été colère de ne pas pouvoir participer…

Et ces affrontements violents se sont multipliés depuis ! A Roissy, échauffourée entre Frank Michael et Frédéric François : bilan, deux hanches pétées, quatre dentiers fêlés et une ceinture du Docteur Gibaud inutilisable. A l’aérodrome de Vergneay-les-Aubins, pugilat avant leur gala au Franprix de la Place du Docteur Gropougnard entre Julie Piétri et Régine : rien à signaler, le plastique ramolli par la chaleur a absorbé les chocs. Au dépôt des aérostats de Sainte-Marie-Crucifixion de la Pénétration-Asecq, bigornage sévère entre Orlando et Michou : résultat, deux moumouttes arrachées, quatre paires de faux-cils irréparables et une tournée générale de fond de teint terracota nécessaire…

Tout n’est pas aussi gay et ronronnant que les coups de griffes émoussées des deux arrière-arrière-tata de Beaugrand et Féraud. Pour preuve ce même du cabinet du maire de Nîmes qui se fait gauler au volant avec deux grammes dans le sang. Faut croire que l’édile de la cité des Antonins est saoulant…

Il faut aussi dire aurevoir à la mère de Vincent Humbert, vaincue par un crabe après un inlassable combat pour l’euthanasie. Contre les légumes, et contre le crabe, aussi…

Adieu aussi à Joël Robuchon, 73 ans à la purée de patate revisitée, qui laissera son faire-part de décès en forme de menu avec comme plat principal la poularde demi-deuil cuite sur marbre et sa farandole de chrysanthèmes à la bière… Et bonnes funérailles, bien sûr…

Et le 6 août 1965 voit la sortie au Royaume-Uni du cinquième album des Beatles, qui porte un nom bien de circonstance pour toutes celles et ceux qui sont débordés par les évènements, le boulot et le reste et qui ne rêvent que de vacances moelleuses : « Help ! »

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jeudi 2 août 2018

Brèves du 02 Août 2018

Si l’on exclut du lot les affolés de l’Eurovision, curieux croisement atypique et hasardeux entre les participants à la Gay Pride, les plus beaux pensionnaires de la Cage aux Folles et les plus douteux amateurs de musique merdique paneuropéenne, je ne puis assurer que le phénomène qui va prendre date ce weekend sera de nature à réjouir l’immense majorité de nos compatriotes…

Au prix de gigantesques bouchons sur les autoroutes, routes nationales, départementales et chemins vicinaux aux quatre coins de l’hexagone, nous allons devoir composer pendant près d’un mois avec un panel de touristes émanant de diverses nationalités européennes, bref, un Concours Eurovision en moins douloureux, puisque les touristes en question ne chantent pas… Et en tous cas moins faux que les vrais participants à l’Euromachinchose…

Heureusement d’ailleurs, déjà qu’on a du mal à trouver le sommeil au Camping des Epluchures, Route de la Déchetterie Nucléaire à Beuark-sur-Vomi à cause des odeurs de chaussettes macérées dans des tennis rompues aux panards transpirants, de la radio portative aux piles fatiguées de ce connard de parigot d’à-côté qui s’entête à écouter Inter-Accordéon en ondes courtes, des prouesses acrobatiques et amoureuses de la paire de tantes de la tente d’en-face qui persiste à baiser à couilles rabattues et porte ouverte toute la nuit durant et des relents de cuisine de Sar (parce que les sars dinent à l’huile…) de la ch’tie crasseuse du bloc d’après les waters qu’on croirait sponsorisée plein pot par Huilor et Lesieur réunis…

Si en plus, fallait y ajouter pour faire bonne mesure et couleur locale les roucoulades flamencisantes de Pedro et Ramona de Séville ; les fados et autre lamentations en forme de queue de morue de João et Tonicha ; aussi moustachus l’un que l’autre ; les matutinaux « Gode save the Gouines » des rousses Johanna et Clodagh, les brouteuses de frisée britanniques ; le yodel aussi approximatif qu’helvétique de Cornelia et Pino, les bourbines à terrines de meule de gruyère ; les sérénades guimauvesques à effluves de parmesan de Gino et Pietro, les maîtres-nageurs italiens jeunes mariés qui se baladent en moulebite minimaliste qu’on leur voit non seulement le sexe mais aussi la religion, lunettes de soleil griffées et tube de Piz Buin à la main ; ou encore les interprétations aussi approximatives qu’auditivement douloureuses de l’ouverture du Tannhäuser à l’accordéon de chasse dès potron-minet par Günther et Gertrud, les mètres-cube teutons… Ce serait peut-être un peu too much…

Ça va rouler, ça va bouchonner, ça va rouspéter, ça va cartonner, ça va aller embrasser la vignette ; bref, un samedi à ne surtout pas passer sur les routes… et encore moins sur les plages… Quoique… Délivrée des serviettes douteuses des juillettistes, nos plages respirent brièvement avant le déversement de nouvelles pelletées de congés-payés qui exhiberont leur peau laiteuse, leur maillot deux pièces rétréci au lavage, leurs varices avec œil-de-perdrix assorti, leurs airbags récemment siliconés, leur paquet moulé dans un slip de bain qui coute un bras, leur odeur de renfermé, de macéré, de « pas-lavé-depuis trois-jours-parce-qu’on-allait-à-la-plage-et-que-la-mer-c’est-gratos » ; bref, le bonheur olfactif et visuel !

C’est à peu près tout ce qu’il nous reste, parce que le bonheur intellectuel… Ce n’est pas dans les pitreries télévisées estivales (animées par les inamovibles présentatrice dont on se demande toujours qui est la plus virile : Beaugrand, Minne, Rovelli et Féraud), dans les nullités cinématographiques aoutiennes ni dans les calamiteux romans de l’été qu’on ira le dégoter… Pas plus que dans les futilités de l’actualité, qui tourne au ralenti en ces prémices de ouikènde…

Même nos torche-cul du lundi manquent de matière et s’hasarderaient presque à nous faire profiter d’informatif sérieux puisque j’ai remarqué que Voici publiait les mémoires de Louane, avec les feutres pour colorier, c’est vous dire si on risque d’un moment à l’autre de voir débarquer à France Inter les matutinales chroniques d’Enora Malagré, qui n’a toujours pas dépassé la barre des cent vingt mots de vocabulaire…

Pas une coucherie croustillante, façon Ronaldo et son coquin de boxeur marocain ; pas un scandale révoltant, genre Mimie Mathy refoulée d’un hôpital qui ne pratique pas la nanochirurgie ; pas une révélation décapante, style « Je réussis le grand écart car je ne porte pas de culotte et ça fait ventouse » par Nadia Comaneci…

Oui, bon, d’accord, au rayon des épousailles estivales et des choses qu’on enfile avec plaisir, on pourra toujours se revigorer les neurones avec le reportage exclusif sur le mariage de Christophe Beaugrand, avec toute la volaille parisienne, Régine, Magloire, Steevy… Eh oui, vous qui vous croyez perdu pour l’institution du mariage parce que vous avez une tronche de troll défiguré, des rondeurs qui vous classent parmi les exoplanètes, une voix mélodieuse qui fait passer Donald pour une réincarnation de Caruso ou une haleine qui décolle le papier-peint dans la pièce voisine ; ne désespérez pas !

Si Beaugrand est arriver à se faire enfiler (la bague au doigt, of course), alors vous y arriverez aussi ! Il n’est de poubelles qui ne trouve son couvercle !

Puisqu’on cause de poubelles, la dernière saillie de Laurent Ruquier, qui jeune devait être un mauvais vin puisqu’il devient avec l’âge et la presbytie (eh oui, il a toujours été presse-bite, et pas que) un excellent vinaigre. Lolo tacle Charles Consigny, le remplaçant de Yann Moix, avant même ses débuts dans l’émission « On n’est pas couchés » ; estimant que Charlot « était au maquillage depuis déjà un moment »… Oh ça, ça sent la coucherie qui s’est mal terminée… Faut dire que le Consigny, avec sa trombine de minet maniéré et ses positions provocantes, ferait débander Priape…

Dans le genre débandant, vous avez aussi le modèle avec défaut de série, le Djamel Debouzze qui persiste dans sa veine d’humour pas marrant et semble toujours disputer avec Gad Elmaleh et Dany Boon le Championnat du Monde de la vanne pas drôle. Djamel aurait refusé un poste de Secrétaire d’Etat, sans préciser s’il s’agissait du Gouvernement de Z’Ayrault, du Chorizo bouillonnant ou du Grand Doudou… Djamel Secrétaire d’Etat ? Les bras m’en tombent… Enfin, le bras, dans son cas…

Quoiqu’un manchot dans un Gouvernement de bras cassés, ça se tient, comme raisonnement… Gageons que la Vénus de Milo a été également approchée… Djamel Secrétaire d’Etat… A l’égalité des merguez dans le couscous ? A la valorisation des vieux humoristes pas drôles dont le public se contrecogne la rondelle ? A l’équipement hydrique des distributeurs automatisés de ressources aqueuses dans les Sous-Préfectures de moins de trois mille six cent dix-huit habitants ? Au cirage de pompes inconditionnel des petites vicieuses du Gouvernement ? Qu’importe ! Vous me direz que Ségolène Royal a été ministre ; alors une inutilité de plus ou de moins…

Et puisqu’il faut tout de même parler de l’actualité, j’épargnerais vos petits nerfs fragiles en n’en rajoutant pas une louche supplémentaire sur l’Affaire Benalla, même si à l’occasion d’une perquisition, on a trouvé des armes au siège de la République en Marche… Indispensable pour tirer un coup, voyons…

Tout au plus soumettrais-je à votre sagacité digne d’un flan à la vanille démoulé dans un réfrigérateur en panne en plein mois d’août à Perpignan cette info en provenance de Belgique, où un homme s’est fait exploser sur un terrain de foot. L’affaire n’est pas terroriste, selon les autorités compétentes, et l’hypothèse du suicide est privilégiée même s’il s’agissait d’un enturbanné. Le mec était seul au milieu du terrain… Enturbanné et belge… Ou comment conjuguer la connerie à la puissance deux…

Et pour conjuguer les tranches de merde entre deux éponges à la puissance deux, fêtons joyeusement et grassement le cinquantième anniversaire du Big Mac. Le sandwich phare de McDonald’s, lancé à Pittsburgh en 1967, est commercialisé dans tous les Etats-Unis à compter du 02 Août 1968. Allez, pour fêter ça, je vous invite chez Burger King… 

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