« Une cavalière qui se taille loin dans la nuit,
« Fuit l'Eurovision au galop.
« Son nom, elle le signe à la pointe du micro
« D'un "z" qui veut dire Zarra !
Evidemment, je ne pouvais pas ne pas me laisser aller à
allègrement pasticher les paroles du célèbre feuilleton télévisé qui enchanta
nos mercredis après-midi enfantins… Je ne pouvais pas ne pas faire de
parallèle, fût-il tangent, entre le célèbre justicier masqué et notre
représentante française à l’Eurovision 2023, La Zarra et son panneau solaire sur
le cigare…
Loin
de moi l’idée sotte et grenue de brocarder notre porte-drapeau dans
l’inavouable but de la ridiculiser… Elle le fait très bien elle-même…
Se
carapater sauvagement de deux concerts où elle aurait pu laisser libre cours à
son incommensurable talent sous le fallacieux prétexte que sa chambre d’hôtel
était empuantie d'une tenace odeur de moisi… D’accord, sa fille est malade est
elle est partie s’en occuper, la raison est noble et indiscutable. Mais alors,
pourquoi balancer un tel bobard, surtout quand on sait qu’elle était logée dans
un quatre étoiles ?
Toujours
est-il que ça donne une regrettable image de notre pays… Espérons que les
répétitions qui commencent sous peu me donneront tort et prouveront que France
Télévisions a eu le nez creux. Evidemment, ça n’est pas gagné…
Pas
gagné non plus, le pari de notre Président, qui consiste à regagner la
confiance des français... On savait les politocards qui prétendent présider à
notre destinée légèrement hors sol et déconnectés des réalités quotidiennes,
mais Manu met la barre particulièrement haut après la promulgation en catimini
de la réforme des retraites.
Je
n’irai évidemment pas jusqu’à ululer au déni de démocratie comme Jean-Luc
« El Chon » qui se voit toujours et encore calife à la place du
calife. Non. Macron a été élu démocratiquement, certes parce que les français
ont plus voté contre Marine Le Pen que pour lui, et il ne s’est pas rendu
coupable de viol de la République. Et la Constitution de 1958 lui donne le
droit d’agir comme il l’a fait. Point barre.
Bon,
désormais, à chacun de ses déplacements, il a la sonorisation gratuite et en
prime, ça a relancé la vente des ustensiles de cuisine. Ça va plaire à Bruno Le
Maire…
On
croirait qu’il est au beau milieu du rayon électroménager de La Samaritaine à
chaque visite en extérieur. Et ça évite d’écouter ses discours, vu que le
concert de casseroles sonne à peu près aussi creux que ses harangues. D’accord,
il a mené la réforme des retraites comme un manche, mais ça n’est pas une
raison pour lui offrir la casserole qui y est attachée…
Ah !
Que c’est triste de se croire à un concert de musique techno (musicalement, ça
s’en rapproche étrangement), mais ça assourdit les manifestants, et au final,
ça relancera les consultations des ORL et des médecins généralistes.
Vu
la byzantine augmentation octroyée pour le prix de leurs consultations, ça va
leur emplir l’escarcelle… On se demanderait presque si le Gouvernement ne se
fout pas ouvertement de leur bobine… Un euro cinquante de revalorisation… Autant
dire qu’ils demandaient un biscuit et qu’on leur refile les miettes dudit
biscuit.
Question
biscuit, il vaut mieux ne pas reluquer du côté du Royaume-Uni. Tout d’abord
parce que leur gastronomie est généralement considérée comme parfaitement
imbouffable et aussi parce que les agapes prévues pour le couronnement de
Charles III promettent d’être luculutiennes…
D’accord,
on n’est pas invité au couronnement de sa Très Gracieuse Majesté et de sa
Vraiment Pas Gracieuse Reine Consort pour se taper la cloche mais pour célébrer
la grandeur de la couronne britannique. Mais on peut légitimement s’interroger
sur la volonté réelle ou involontaire de Charles et de Camilla de se foutre de
la gueule (et de l’estomac) du monde.
Le
menu du Couronnement comporte comme plat principal… Une quiche ! Avec
Camilla, ça fait double emploi, certes mais tout de même, une quiche ! Et
une quiche aux épinards, au surplus ! Les cuisiniers britanniques auraient
pu nous pondre quelque chose de plus raffiné, quelque chose de plus royal… Un
suprême de rognures à la sauce mochteblaze ou un suprême de volaille à la sauce
fois-gras, truffe et béchamel…
Bon,
avec Camilla, on a déjà la dinde fourrée à la gelée royale, mais quand
même ! Y a belle lurette qu’elle a dépassé la date limite de consommation,
la Reine Concon-sort…
Tout
de même, la couronnement de Charles III n’aura pas le lustre qu’il aurait dû
avoir si Léon Zitrone l’avait commenté en Mondovision… Ah ! notre Big Zizi
qui aurait déversé son inextinguible logorrhée en nous détaillant les moindres
détails de la cérémonie ; des titres du nouveau roi jusqu’au nombre
d’ampoules composant les lustres de la cathédrale, en passant par la liste
complète des invités, têtes couillonnées, glands de ce monde et fin de race
patentés…
Au
lieu de ce soliloque ampoulé mais grammaticalement exact jusqu’au moindre
plus-que-parfait, on devra se tartiner le babillage insipide de Stéphane Bern,
plus que jamais frétillant du bas de la jaquette…
Frétillant,
le Roi Charles III ne l’était pas particulièrement au moment d’inaugurer la
scène du Concours Eurovision ! On le sentait parfaitement détaché de la
chose au moment de presser le buzzer qui a illuminé le décor où vont se
succéder les trente-sept chansons prétendantes au titre de meilleure chanson
européenne. Tout au plus l’a-t-il pressé d’un doigt détaché, alors que la Reine
Concon-Sort s’avachissait dessus avec l’énergie du désespoir…
Que
notre Léon eurovisuel nous manquera pour brosser dans le sens du poil, et avec
l’inclinaison adéquate, le catafalque des disparus récents ! Et au premier
titre, François Léotard, plus connu pour avoir été le frère du chanteur imbibé
Philippe Léotard que Ministre de l’Intérieur sous Balladur et de la culture
sous Chirac durant la cohabitation. On pourra dire ce qu’on veut sur la mémoire
de François Léotard, mais une chose est sûre, on s’était bien rendu compte que
la culture et lui étaient réellement indépendants…
C’est
à lui que l’on doit les funestes colonnes de Buren et la libéralisation du
paysage audiovisuel français, conduisant à la privatisation de la première
chaîne TF1, avec la spectaculaire évolution culturelle de ladite chaîne…
Léon
Zitrone nous aurait aussi fait un exposé dithyrambique à la mémoire d’Harry
Belafonte, chanteur américain et militant pour les droits civiques mort à l’âge
de 96 ans. Interprète de nombreux succès populaires, dont l’irremplaçable
« Day O (the banana boat song) » en 1957, il restera dans les
mémoires françaises pour sa chanson « Try to remember », utilisée dans
la publicité télévisée des cafés Carte Noire…
Et
le 27 avril 1967 s’ouvrait à Montréal l’Exposition Universelle, raout
international qui coûte une blinde et qui accessoirement sert à mettre en
valeur les réalisations technologiques et industrielles des pays hôtes. En
1967, l’Expo était basée sur le thème « Terre des hommes ». Une terre
où les hommes sont appelés à vivre ensemble… C’est beau de rêver…
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