jeudi 30 mars 2023

Brèves du 30 Mars 2023

De son inimitable voix nasillarde qui rappelait assez bien celle d’un Donald Duck enrhumé parlant dans un tuyau de poêle et retransmis par téléphone aux heures glorieuses du 22 à Asnières, le sémillant Premier Ministre Jacques Chaban-Delmas prévenait, par le truchement de son meilleur imitateur Thierry Le Luron, les grévistes de l’époque de cesser leur arrêt de travail car, disait-il « si ça continue, ça finira pas »…

 

Et cette boutade, dont les réseaux sociaux feraient aujourd’hui assurément leur miel en y accolant d’affligeants commentaires ne dépassant que rarement le débile intégral mais se complaisant habituellement dans le marigot de l’inculture crasse et de la beaufferie parisienne, s’applique parfaitement aux futilités de l’actualité du moment.

 

Si ça continue, ça finira pas…

 

C’est marqué au coin du bon sens, c’est au niveau des conversations qu’affectionnent les consommateurs de boissons anisées au Café du Commerce, c’est du babillage élémentaire pour ragots entre commères sur la place du marché entre les fraises pas fraîches, la raie gluante et les poireaux ramollos…

 

Mais c’est hélas une triste réalité en ce début de printemps qui promet d’être caliente, autant au niveau des températures qu’au niveau de l’actualité sociale…

 

Si ça continue, ça finira pas…

 

Si ça continue, ça finira… mal !

 

Si ça continue, je crains que le locataire de l’Elysée ne se fasse surnommer incontinent Beethoven-Braille tant on s’aperçoit jour après jour que nous avons porté à la magistrature suprême un sourd profond, un aveugle congénital et un neuneu intégral…

 

Pas le neuneu hystérique genre Greta Oum-Papa qui glapit des banalités éculées avec un faciès de hyène constipée qui aurait imprudemment oublié de prendre son vermifuge, pas le sourdingue en solde qui braille des âneries bêtes à bouffer de la bite par paquets de douze et qui ferait passer Aya Nakamura (l’AVC permanent de la chanson) pour une Simone de Beauvoir du vingt-et-unième siècle, pas l’autiste de pédé qui fait genre en débitant des platitudes convenues sur fond de complotisme généralisé dans un salon mondain où l’enfile pas que les perles en fin de soirée… Non !

 

Le sourdingue aveugle intégral, complet et avec toutes les options, quarante-huit pièces et le légumier assorti, celui qui continue sa tambouille imbouffable alors que la cuisine flambe, celui qui ne veut rien entendre alors que les mégaphones sont poussés à des volumes de décibels que Céline Dion et Lara Fabian réunies ne peuvent atteindre malgré leurs pharynx en corne de brume véritable…

 

Et non seulement Beethoven-Braille reste imperméable comme un vulgaire François Hollande sous la flotte, mais sa Cour persiste en prime à glapir que tout va bien, dans le calme, la discussion, le dialogue et la concertation…

 

Une Cour qui ressemble de plus en plus à une Cage aux Folles géante tant elle regorge de volatiles qui ne dépareilleraient pas dans une Gay Pride ou sur la scène de l’Eurovision… On savait qu’un triumvirat voletait déjà autour de Manu (les inénarrables Beaune, Riester et Attal), voilà qu’il est rejoint toutes fanfreluches virevoltantes dehors par Olivier Dussopt qui ouvre toute grande la porte du placard, histoire de se rallier la sympathie de la communauté casse-cul/broute-minou et de la Manif pour tous.

 

La ficelle est véritablement très grosse tant Dussopt a vraisemblablement dû laisser son cerveau au vestiaire puisqu’il a ensuite déclaré que le fameux 49-3 pourrait resservir… Autant déverser un jerrycan d’essence sur un brasier de haut-fourneau sidérurgique ! Ça n’est plus un ministre, c’est une allumette ce mec ! M’étonnerait pas qu’il ait le bout rouge…

 

On n’a pas précisément besoin de ce genre de déclaration incendiaire en ce moment… Entre les manifestations quotidiennes et les échauffourées diurnales à Paris, les poubelles qui flambent à l’unisson et dont on se demande si ces immolations à l’envi ne sont pas commanditées par l’équipe municipale d’Hidalgo pour faire disparaître les monceaux d’ordures qui garnissent la capitale, les virées de la Brav-M qui indignent l’opinion… On aurait bien besoin d’un salutaire apaisement !

 

Quand vous voyez que les syndicats eux-mêmes proposent des discussions avec le gouvernement histoire de calmer le jeu, parce qu’ils voient bien que la mobilisation fléchit petit à petit et que ça commence à tourner vinaigre dans les cortèges… Les syndicats, sauf la CGT, qui elle est suffisamment occupée à organiser la succession de Martinez, l’Astérix ronchon qui en a marre d’user ses godasses sur le pavé…

 

Faut dire qu’on a vraiment envie que toute cette agitation cesse… Parce que ça a drôlement bardé, le week-end dernier, à Sainte Soline. Preuve irréfutable que c’était réellement dangereux, BHL a renoncé à y aller. Faut le comprendre, le manche à couilles de la couineuse aphone et anorexique… Exhiber son brushing raté et sa chemise blanche sponsorisée par Super-Croix en Ukraine, no problem… Par contre, risquer de se retrouver barbotant dans une méga-bassine, ça, c’est au-delà de son courage médiatique…

 

Et c’est pas l’annonce de la fin de la grève des éboueurs parisiens qui va arranger la sauce ! On se prépare des manifestations dantesques de surmulots ulcérés qu’on leur supprime aussi brutalement leur bouffetance quotidienne ! Notre Drame de Paris, affameuse !

 

Rien de tel pour essayer de se calmer l’hypothalamus que de se faire une bonne petite soirée télé avec un show pour la bonne cause, le Sidaction… Je me suis hasardé à regarder cette soirée à paillettes samedi dernier, juste pour voir encore une fois Line Renaud vivante… L’éternelle Demoiselle from Armentières qui, malgré ses pépins de santé, était de loin la plus fringante et ingambe de tous les invités à la sauterie télévisée…

 

Entre les Weather Girls qui n’ont pas dit un mot sur les prévisions météo et qui seront prochainement classifiées comme micro-planètes vu leurs dimensions qui font passer Yseult pour un clone squelettique de Twiggy, Patrick Hernandez dont la légendaire canne sert enfin à quelque chose, le Gibson Brother qui ressemble à s’y méprendre à une compression de César accidentée et Amanda Lear qui inaugurait son nouveau faciès de monstroplante sponsorisée par les frères Bogdanoff sur un play-back hasardeux, Vincent Niclo passait les plats du mieux qu’il pouvait avec son balai dans le fondement et une aisance naturelle hésitant entre la plante verte congelée et l’ersatz d’ectoplasme.

 

J’ai eu envie de lui demander la date de l’accouchement tant il peinait à dissimuler sa bedaine sous un gilet qui faisait nettement sécession avec son pantalon. Et je ne vous cause même pas de la Merguez du Bled, Bilal Hassani, qui a une fois encore reculé de plusieurs crans les limites du visuellement supportable avec une pathétique imitation de Dalida, coiffé d’une perruque rescapée des bombardements de Marioupol, et chaussé de cuissardes jaune canari lui couronnant le service trois pièces d’un mauvais goût achevé.

 

La momie du Caire devait sans nul doute faire ventilateur dans sa tombe…

 

Question mauvais goût, le Pape n’est pas en reste… Non content de se balader invariablement en robe longue, ce qui est plutôt cocasse pour un mec qui condamne les divergences affectives, le Pape François est récemment apparu vêtu d’une doudoune surdimensionnée façon rappeur du 9-3 qui le faisait ressembler au trisaïeul de Bibendum…

 

Et pendant ce temps, notre Beethoven-Braille accorde une interview à une publication qui fait autorité dans le domaine politique : Pif-Gadget ! Il ne sait plus quoi faire pour tenter de séduire, l’amateur de vieilles couscoussières liftées… Remarquez, être l’attraction principale d’un journal qui offre régulièrement des gadgets inutiles et ne fonctionnant jamais, ça fait ton sur ton avec son image actuelle… On parie désormais que Super-Col-Roulé (a.k.a. Bruno Le Maire) s’épanchera prochainement sur son obsession pour les pulls à col montant dans Picsou Magazine et Elisabeth Borne, surnommée la Michelin de la RN7, confessera son appétence pour les costumes de Mickey en latex dans les colonnes de Fripounet…

 

Franchement, il n’est pas besoin d’être grand devin pour constater que notre pauvre pays part à vau-l’eau ! Tout fout le camp, ma pauv’ Lucette, et la crème du vedettariat national prend un billet sans retour pour la Maison Mère… Marion Game nous a joué sa plus mauvaise scène de ménage intitulée « Game ovaire », et Anita Thallaug, chanteuse eurovisuelle norvégienne ayant récolté le premier « zéro point » pour son pays en 1963, a poussé son chant du cygne à l’âge de 85 ans.

 

Saluons également la mémoire d’Alexandre Tarta, réalisateur pionnier de la télévision française à qui l’ORTF confia notamment la réalisation de la première émission en couleurs en 1967, de Robert Blake, acteur américain célèbre en France pour son rôle de Baretta dans les années 70 et de Marcel Amont, l’infatigable mexicain basané qui ne verra plus s’envoler le chapeau de Mireille…

 

Si vous avez un goût prononcé pour la viande froide, vous n’aurez pas loupé le décès prématuré d’Emmanuelle, chanteuse de niaiseries mièvres de l’écurie AB dont l’immarcescible « Premier baiser » et celui de Just Fontaine, inoubliable footballeur dont les treize buts inscrits en une seule Coupe du Monde ne seront pas de sitôt égalés, vu le niveau de nos connasses en short actuelles…

 

Vous aurez également regretté le départ définitif de Dick Fosbury, l’inventeur de la méthode de saut en hauteur révolutionnaire à qui il donna son nom, et celui de Laura Valenzuela, seule présentatrice espagnole de l’Eurovision, en 1969, où elle fut confrontée à l’unique quadruple ex-aequo de l’histoire de la compétition… Un joli moment de solitude.

 

Et pendant ce temps, Michel Drucker s’accroche… A nouveau victime de pépins de santé, le phénix de la télévision se voit éloigné une fois encore des plateaux. Espérons que son canapé rouge ne restera pas vide trop longtemps… Même si la promesse de devoir à nouveau se farcir ses émissions en forme de faille spatio-temporelle où l’on retrouve sans cesse le même microcosme de has-been parisianistes répondant immanquablement aux mêmes questions lénifiantes et complaisantes de l’animateur en évitant les mêmes crottes de clébard, assombrit les après-midi dominicales…

 

Parce que franchement, si ça continue, ça finira pas… Car comme disait mon grand-père, tous les ans il y a de plus en plus de cons, mais cette année j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là….

 

Ça en devient même inquiétant par certains côtés, puisqu’à la cadence où ils se multiplient, leur génitrice doit se faire tambouriner à longueur de journée par un cochon érotomane priapique qui couche sur du papier carbone sous les auspices natalistes des photocopieurs Rank-Xerox…

 

Ça en devient presque tragique, puisque le con ne s’arrête jamais ! Il agit con, il mange con, il respire con, il baise con… Parce que le con se reproduit, multipliant les enfants de con sur tout le territoire en se pavanant connement que si l’on peut faire des enfants dans une éprouvette, lui en a fait trois avec une cruche…

 

Ah le con ! Le con est hélas plus acharné que le plus généralisé des cancers, plus collant que le plus entêté des téléopérateurs qui vient te placer une encyclopédie du bricolage à travers les âges en Papouasie Nouvelle Guinée en vingt-huit volumes en plein repas pendant que le gratin de nouilles aux harengs marinés refroidit, plus exaspérant que le pire des textes de Yann Moix interprété à la manière de Zaz par Christophe Maé enrhumé sur une chorégraphie de Kamel Ouali…

 

A moins d’être exilé au fin fond du désert de Gobi ou d’arriver à l’instant d’une mission interplanétaire Terre-Mars via Mercure, vous croisez des cons sur votre chemin quotidien… Surtout si vous rencontrez une manifestation anti-réforme des retraites… Pas la peine de vous coiffer d’une préservatif babar par principe de précaution ; à part ressembler à une chipolata sous vide et risquer l’asphyxie, vous risqueriez de basculer du côté obscur de la connerie, bien que le mal ne soit pas transmissible…

 

Voire… A force de devoir ingurgiter de la bouse télévisée cuisinée à la Hanouna, lire des inepties pissées à la ligne par des sous-Marc Levy de campagne qui se prennent pour les réincarnations en mieux des auteurs classiques, suivre les alertes info de BFTMTV toujours rédigées par des stagiaires ayant depuis longtemps abandonné toute fréquentation du Bescherelle, écouter les flatulences vocales de Louane qui peinent à se hisser au niveau du sous-sol des interprétations cataclysmiques de Kendji, la Gitane sans filtre… On finit par se réveiller un matin et trouver énormément de charme et de classe à Eve Angeli avant d’aller s’acheter l’intégrale de Zaz et voter Mélenchon…

 

A un point tel que l’expression « con comme la lune » trouve un écho particulier avec l’anniversaire du jour. Le 30 mars 1950, le Journal de Tintin débute en effet la publication d’« Objectif Lune », le seizième album de bande dessinée des aventures de Tintin, prépublié en deux parties jusqu’au 30 décembre 1953 sous le titre unique de « On a marché sur la Lune ». On dirait presque une promesse de la mère Beaugrand en goguette dans le Marais…


 

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