jeudi 23 décembre 2021

Brèves du 23 Décembre 2021

 Ah, chers amis, fidèles lecteurs, inconsciente et innocente audience avide de mes élucubrations chroniquières, comme j’aurais aimé vous interpréter une jolie berceuse pour vous accompagner vers la belle nuit de Noël où toutes les grosses cloches sonnent… Seulement… Ce n’est évidemment pas l’envie qui m’en manque, malgré une énergie proche de l’amibe anémiée qui me donne furieusement une appétence plus qu’exacerbée de vacances… Mais le contexte hexagonal actuel et le moral moyen du français du même nom ne donnent pas forcément envie de faire la fête, de rigoler, de festoyer, d’entonner des refrains joyeux…

 

Certes, je sais que les fêtes de fin d’année s’annoncent à grands renforts de pubs spécialisées, de rediffusions télévisées douteuses et de téléfilms mièvres, mais aussi avec leur cortège de cadeaux, de repas en famille ou solitaires, d’indigestions, de doigts martyrisés par le couteau à huîtres, d’oncles bourrés comme un coing qui dansent la macarena à moitié à poil sur la table basse du salon avant de se casser la gueule comme des étrons frais sur une tante qui n’en demandait pas tant, de cadeaux splendides coûtant une blinde et demie qui finiront dès le lendemain en achat immédiat sur ebay au dixième de leur prix, et de bougies senteur épices indiens-sardine marinée de Reykjavik qui filent le feu au sapin…

 

Je sais que vous attendez avec une anxiété non feinte les quatre-vingt-huit bêtisiers de fin d’année où l’on vous rediffusera encore et encore, jusqu’à la nausée intégrale, Denise Fabre qui se dévisse le dentier, Nancy Reagan qui se prend une gamelle, et Gainsbourg qui invite Whitney Houston à se faire rectifier le tuyau d’échappement…

 

Vous piaffiez d’impatience dans la tante… pardon, dans l’attente des sempiternels téléfilms de Noël, des éternelles rediffusions de la trilogie des Sissi et du guimauvesque Mayerling, et des films cuculapralinesques qu’on regarde en comatant la bave aux lèvres et la boite de chocolats à la main, lové sous la couverture polaire alors que des flocons de neige s’accrochent aux carreaux…

 

Eh bien non ! Le ravissement de ces moments magiques, ce sentiment indéfinissable au moment de mettre le petit Jésus dans la crèche, au sens premier du terme, bien entendu, cette torpeur bienfaisante qui vous envahit en regardant la Messe de Minuit en mondovision depuis Saint Pierre de Rome, ça n’est pas pour tout de suite !

 

Tout d’abord parce que ce serait pêcher que de vous balancer tout ça dans la figure comme un gougnafier que je ne suis pas, enfin, j’espère, et ensuite parce que nous ne sommes que le 23 décembre…

 

Et là, je me permets de vous poser brutalement la question, puisque l’on se connaît suffisamment bien et que je sais au surplus que vous n’êtes plus de jeunes damoiseaux à peine déniaisés ni des rosières ayant coiffé Sainte-Catherine sans avoir vu le loup dans la bergerie :

 

Est-ce que vous la sentez ?

 

Non, mais je veux dire, est-ce que vous la sentez bien ? En êtes-vous tout entièrement pénétrés ? L’avez-vous laissé entrer totalement en vous et cheminer jusqu’aux replis les plus intimes de votre anatomie secrète afin d’y répandre en cataractes la substantifique moelle de son suc ultime ?

 

Evidemment, j’en connais qui en sont déjà à s’essuyer dans les rideaux en ayant lu ces quelques lignes qui siéent plus à Régine Desforges qu’à Jean Cau ; mais quitte à les ébranler (encore une fois) dans leurs convictions profondes, mes propos sont tout ce qu’il y a de plus purs !

 

Est-ce que vous la sentez, la délicieuse odeur de Noël ?

 

Humez-vous la fragrance parfumée des sapins de Noël croulant sous les guirlandes et les boules multicolores qui emplissent les salons, des pains d’épices et des massepains qui n’attendent que le feu vert parental pour se faire avidement dévorer, des mets de choix qui vous rempliront la panse en faisant pétiller vos papilles d’un plaisir s’apparentant à l’orgasme alimentaire ?

 

Reniflez-vous la senteur particulière de ces jours de fête, où l’air semble plus léger malgré les emmerdements et où l’on est presque contraints de faire risette à cette empaffée du service comptabilité qui pue de la gueule à en décoller la moquette murale dans la pièce d’à-côté, juste parce que c’est la trêve des confiseurs ?

 

A moins d’être un Morgan Bourc’his ou un Pierre Frolla capables de se filer en apnée pour des périodes qui vont de quelques minutes à « punaise la vache c’est trop trop long ! », vous n’avez pu faire autrement que d’en prendre plein les poumons…

 

L’esprit de Noël est en train de nous tomber dessus, même si cette année encore, c’est un Père Noël avec un masque anti-Covid-19 et sa soixante-douzième dose de vaccin qui viendra déposer les cadeaux dans les souliers… Enfin, si d’aventure il trouve le gel hydroalcoolique à l’entrée de la cheminée, et s’il respecte les distances de sécurité ! Foin des querelles intestines qui nous pourrissent le quotidien, fi des petits tracas journaliers qui nous mettent le ventre en capilotade et l’esprit en haut-fourneau sidérurgique !

 

Allez ! Pressez-vous prestement de vous hâter d’aller faire l’emplette des derniers présents à offrir à vos proches, des ultimes cadeaux qui feront bouillonner les récipiendaires et votre carte bleue… Les récipiendaires, d’un légitime bonheur et votre carte bleue, d’un échauffement cramoisi qui tend vers l’évaporation définitive et occasionnera une bien légitime tachycardie à votre banquier…

 

Cadeau… ou pas cadeau ? Telle est la question cruciale… Cadeau ou pas cadeau à votre tante Marthe qui vous empeste à chaque visite avec ses robes chasubles antédiluviennes qui schlinguent la naphtaline ; à votre nièce hystérique qui hurle à la mort dès qu’on hausse les sourcils en signe de vague réprobation ?

 

Cadeaux pour toutes et tous, même si je sais que je ne suis pas un cadeau, et qu’il faut vivre d’espoir…

 

L’espoir fait vivre… Et l’espoir que je forme aujourd’hui, au moment de poser la plume du clavier pour quelques jours de repos, au terme d’une année mouvementée, c’est que le monde aille un peu moins mal, pendant quelque temps, que les hommes puissent vivre en bonne entente, que vous passiez de bonnes fêtes… et que je ne prenne pas trop de poids avec ces cochoncetés de chocolats !

 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Guy-Louis, Amélie Mauresmo, Conchita Wurst, Josiane Saucisse, Pepita Sausage, ainsi que tout celles et ceux qui en feront la demande par papier timbré mauve moiré à douze euros soixante-quatorze la demi-page ; ainsi se terminent, en conclusion d’une année chargée en péripéties, en émotions et en cataclysmes d’actualité, ces chroniques en forme de brèves de presque pour l’année 2021.

 

J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à les lire que j’en ai ressenti à les écrire… Le temps qui m’est imparti touchant à sa fin, Beaugrand touchant à sa nouille et Féraud touchant à la mienne, je vous souhaite tout bêtement de passer d’excellentes fêtes de fin d’année, remplies de bonheurs, de joies et de moments complices en famille, en couple, ou comme il vous plaira !

 

Je vous embrasse chaleureusement en remerciement de votre attention et de vos commentaires, et vous retrouve bientôt pour de nouvelles aventures…

 

A vous Cognacq Jay, à vous les studios !


 

vendredi 26 novembre 2021

Brèves du 26 Novembre 2021

 La situation est grave… mais pas désespérée !...

 

Avouez que ça cadre parfaitement, cette situation grave, mais pas désespérée, avec notre cher et vieux pays de cette fin d’année 2021… Bon, je serais à mes heures perdues légèrement critique, voire un poil sarcastique, je me hasarderai à dire que nous étions au bord du gouffre et que les errements gouvernementaux depuis le début de la crise sanitaire nous ont fait faire un grand pas en avant…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; surtout, il n’est pas dans mes intentions de me flinguer le cortex à revisionner ce nanar français de 1976 qui mettait en scène l’inénarrable Maria Pacôme en Vicomtesse Sophie de Valrude recevant Michel Serrault en Ministre de la Qualité de la Culture, enguirlandés de quelques autres incontournables acteurs des productions franchouillardes d’alors…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; vous n’avez qu’à voir les soubresauts sporadiques en Guadeloupe pour en être convaincus… Ah mais il ne va pas faire dans son froc, Manu Macaron ! Même qu’il a décidé d’envoyer le Raid dans les îles pour mater tout ça… Le raid… J’avais entendu dire qu’Attal bandait facilement mais tout de même…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; avec la cinquième vague qui s’est invitée dans notre actualité en même temps que le beaujolais nouveau, autre fléau moderne. Les complotistes et autres anti-vax vont hurler comme des orfraies que tout ça c’est pour faire pression sur les non-vaccinés et promouvoir la troisième dose de rappel… Loin de moi l’idée de vouloir prendre position, mais la majorité des hospitalisations sont des non-vaccinés… Et puis, quand on s’est fait toutes et tous obligatoirement vacciner contre le BCG, la polio et le tétanos, on n’a pas vraiment ululé qu’on n’avait pas de recul et qu’on ne savait pas ce qu’on nous injectait…

 

Et quand vous vous faites injecter du botox dans les lèvres pour ressembler à des butoirs de pare-chocs, vous connaissez la composition ? Et dans l’Aspegic qui soulage vos ragnagnas douloureuses ? Et dans le Big Mac de vos soirées faignasse ?

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; comme en témoigne l’ambiance toujours délicate et policée sur les pelouses des stades de foutebale… Paillet se prend une bouteille sur la tronche et reste sonné pendant quelques instants… Heureusement qu’il ne s’agissait pas de Neymar, ou Ronaldo, sinon, on le faisait évacuer par hélico, avec un trauma crânien de première bourre…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; et l’on se plait à rejouer les gaietés de l’Entente Cordiale avec les gentillesses vachardes échangées par l’ébouriffé Premier Ministre britannique et notre Président hexagonal… Après les Froggies et Jelly eaters d’usage, voila t’y pas que Boris le décoiffé chronique cause vilain à Manu sur les problèmes de pêche… Du coup, Manu interdit à la déléguée britannique d’assister à une réunion… Faut dire que Manu et les femmes, ça n’a jamais été le grand amour…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; puisqu’Alexandre Benalla a été condamné par la justice de son pays… D’ici à ce qu’il découvre réellement ce que c’est de se faire introduire en prison… Ça le changera du mirliton présidentiel qu’il se coltinait à ses moments perdus…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; quoique… surtout quand on vient d’apprendre que Soprano a été bombardé parrain du Téléthon 2021… Les pauvres gamins qui ne pourront pas prendre leurs jambes à leur cou pour fuir…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; et je persiste, même après avoir tenté de suivre le grand débat des Républicains, qui s’est comme toujours résumé à des prises de becs savamment orchestrées, tout en restant farouchement sur leurs positions… Un débat stérile et parfaitement improductif, qui a cristallisé les rôles de chacun des impétrants à cette galéjade pseudo-électorale. Autour de Bertrand, nounours faussement gentil, le roquet hargneux incarné par Ciotti, la plante verte qu’à pas inventé le bidon de deux litres merveilleusement campée par Valérie Pécresse, et les deux lampadaires posés là pour faire joli dans le décor, Barnier et Juvin…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; et Alain Rey, à l’instar de tous les linguistes, font des loopings dans leurs tombes en apprenant que le pronom « iel » rentre dans le Grand Robert… Foin de cette puante écriture inclusive qui déboussole les écoliers déjà pas futés et crétinisés par la culture merdo-pipolesque de ces dernières années ! Aux chiottes (à la turque ou déconstruits) cette connerie de cancel culture qui bombarde de flèches moisies et ineptes les socles auparavant inébranlables de nos inconscients collectifs ! Ras le mouleburne de cette bien-pensance qui adopte des pudeurs de demi-vierge effarouchées pour parler de certains sujets !

 

Avant, pour désigner Petrucciani, Piéral ou Mimie Mathy, on disait gnome, puis on a dit nain, ensuite « personne de petite taille » et maintenant, on va dire quoi pour éviter de choquer ? Individu humain non genré à la verticalité contrariée ?

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; même si Marine Le Pen était l’autre matin, sur les ondes de Radio Gaucho, d’une santé étincelante et d’une verve qu’il faut lui reconnaître agile même si c’est pour débiter des insanités rances, et des à-peu-près qui sentent le gaz (mais ça, c’est de famille…).

 

Ah ! Elle était remontée comme un coucou suisse que Papon lui aurait ramené de Genève, Marinette ! Et vas-y que je tire à boulets rouges sur Macron et son quarteron de guignolos fantoches ! On sent que les échéances électorales approchent et que la course risque d’être chaudement serrée à l’extrême-droite pour remporter le droit d’affronter l’actuel locataire de l’Elysée au second tour…

 

Franchement, à choisir entre une grosse blonde à l’allure de déménageuse est-allemande sous stéroïdes et un ersatz de Dracula sous-alimentée déguisé en fouine haineuse à l’haleine fétide…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; notamment en ce qui concerne les malpolis qui balancent la louche sans y être invités, qui mignardent la frisée avec la sauce salade sans consentement ou même qui poussent la plaisanterie (si tel est le nom qu’ils ont donné à leur sulfateuse de yaourt) un peu trop loin, risquant, outre la déchirure anale, de légèrement violer la dame…

 

Est-ce les conséquences d’un certain déliement de langues, mais ces dames dénoncent à qui mieux-mieux, et pas que d’illustres inconnus… Certainement le moins connu du quarteron est-il Ary Abittan, un vague acteur prétendument comique qui se comment dans des pochades navrantes dont la principale caractéristique est de quitter l’affiche avant même que la colle ne soit sèche.

 

Apparemment, les dénonciatrices de ces agressions sexuelles sont-elles fâchées avec la grammaire puisqu’elles persistent à dire Ary Abittan au lieu de « Ari a bité »…

 

Egalement pris dans la tourmente du zizi infernal dans le mitouzi pas consentant, PPDA, qui n’aurait pas qu’affolé le brushing crasseux de Claire Chazal… Mais la superstar de la dénonciation pour viol, ces jours-ci, est sans conteste Nicolas Hulot, qui annonçait voici quelques jours quitter définitivement la vie publique… M’est avis qu’il va devoir s’y maintenir encore quelque temps…

 

Quatre, voire cinq plaintes ont été déposées à l’encontre de l’ancien animateur des Pieds au Mur, qui semble être un incandescent de la chipolata, puisqu’il aurait même agacé de ses prétentions Maureen Dor, un échantillon de présentatrice télé belge… Dans Ushuaïa, il adorait s’envoyer en l’air… Et pas que là, visiblement…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; puisqu’en Afghanistan, un des pays les plus permissifs en matière de droits de l’homme et les plus avancés question libertés individuelles, les talibans ont décidé d’interdire les femmes dans les séries télévisées… Et bientôt, dans les scénarii des feuilletons à l’eau de rose : « - Oh, je t’aime Mehdi… - Embrasse-moi, Rachid »… Ah ben oui, les scénaristes ont dû s’adapter…

 

La situation est grave, mais pas désespérée ; et il subsiste parfois, de temps à autre, des moments de grâce pure, de bonheur simple, touchant, tout bêtement… A l’instar des larmes de Théo Curin, amputé des quatre membres, mais athlète de haut niveau, qui a réussi le tour de force de traverser le lac Titicaca à la nage… c’est beau, tout simplement… Et je l’avoue, à la vue d’un tel exploit, les bras m’en tombent, moi aussi…

 

Et le 26 novembre 1974, Simone Veil prononçait le discours défendant son projet de loi dépénalisant l'avortement, à la tribune de l'Assemblé nationale française ; devant essuyer à plusieurs reprises quolibets, insultes et autres gracieusetés… Momone tint bon, et offrit cette Loi aux femmes, prouvant une fois de plus que la situation est grave, mais pas désespérée…

 


 

lundi 25 octobre 2021

Brèves du 25 Octobre 2021

 - Franchement, on se demande dans quel état serait la France si tout le monde était comme vous, ma pauv’ M'âme Sauzède…

- Ben ? Quoi c’est que j’ai encore fait ?...

- Déjà, si tous les français causaient comme c’est que vous vous élocutionnez, on aurait plus besoin de construire des bibliothèques… Ça ferait des économies de papiers, et ça permettrait de repeupler les forêts… Et pis c’est pas tout ! Parce que on pourrait faire des économies sur l’eau, vu que vous vous douchez chaque fois qu’il vous tombe un œil, et aussi sur les énergies fossiles, puisque question chauffage, on ouvre le frigo pour se réchauffer, en hiver, chez vous…

- Oh ben quand même…

- Ben quand même quoi ? C’est pas moi qui élucubre que vous avez pas inventé la brochette de beurre fondu à l’eau tiède ou le bidon de deux litres et demi… Même que j’en connais certaines, et je dis pas ça pour mettre en cause M'âme Bouchou ou M'âme Camins, qui prétendent que vous n’avez pas toujours la lumière à tous les étages…

- Ben c’est normal… quand je suis à la cave, j’laisse pas le salon éclairé…

- Oué, vous, la seule illumination qui vous ayez eue, c’est celle de votre sapin de Noël…

- Ça m’étonne pas de M'âme Bouchou de dire tout plein de vilainetés méchantes et de mensonges pas vrais… Depuis qu’elle a fait sa ménopause, elle a des bouffées de vice…

- Elle au moins, elle a pas des bouffées de puanteur quand elle s’aventure à lever les bras, hein ! J’dis ça, j’dis rien, remarquez, mais on voit bien qu’à vue de nez, il est cinq heures… et même cinq heures passées…

- Mais je sens pas ! Même que c’est déconseillé de se laver trop souvent par la grande toilette…

- De là à ce que tous vos voisins se mettent en apnée chaque fois que vous cherchez quelque chose dans le placard du haut, y a quand même une marge, non ?

- J’transpire beaucoup, c’est pas ma faute… Comme si c’est que j’étais une femme fontaine…

- Je vous rappelle que « femme fontaine », c’est pour autre chose… et pas au même endroit… Ou alors, c’est qu’elle a vraiment la minette en feu…

- En parlant de feu, c’est pour éviter de trop transpirer que je monte pas inconsidérément le chauffage l’hiver…

- C’est louable, mais de là à faire des glaçons quand vous postillonnez, y a de la distance, vous trouvez pas ?

- Si vous voulez, mais pourquoi c’est-y que vous m’avez dit que la France serait dans un drôle d’état si elle me ressemblait ? Dites, je me suis fait un masque au poireau hier soir… Il parait que c’est vitrifiant de la couche subalterne des cuticules exfoliateurs du derme inférieur… Y avait aussi le masque au navet, mais j’ai eu peur que ça fasse ton sur ton…

- La prochaine fois, faites-vous un minestrone, et plantez-vous la binette dans la soupière… ça vous fera le masque, et en plus, ça donnera du gras dans le bouillon…

- Ah, c’est une idée !

- Alors, mettez-la sous verre, c’est pas souvent que ça vous arrive… En parlant d’arriver, vous avez vu l’heure que c’est qu’il finit par être ? Vous avez jamais avalé un coucou suisse vous, hein ? Toujours en retard…

- C’est pas ma faute… J’étais au Tribunal…

- Ah ouais ? Et on vous jugeait pour quoi ? Pollution atmosphérique parce que vous avez roté à la fenêtre après une pizza ail-raifort-roquefort ? Exhibition sexuelle parce qu’une rafale de vent a fait remonter votre robe jusqu’à la gaine Sloggi ?

- Vous n’y êtes pas, M'âme Jeanssen ! C’est à cause que M’sieur le Groniqueur du second qui avait oublié son parapluie dans la cage d’escalier et que j’ai eu peur qu’il prenne froid s’il s’était mis à pleuvoir…

- Vous rigolez ou vous blaguez ? Le temps est sec depuis la dernière fois qu’il a plu… Vous, la seule grenouille que vous connaissez, c’est celle de bénitier… Et pis de toute façon, le Groniqueur, j’vais vous dire que s’il se prend une averse, vous lui passez les lunettes au micro-ondes, un coup d’éponge sur l’aérodrome à mouches, vous lustrez au chiffon doux, et il ressemble presque à ce qu’il était s’il n’avait pas oublié de changer pour rester le même alors…

- Ah vous croyez ?

- Ben évidemment que je crois ! Sinon, je serais pas membre d’honneur, bénévole et honorifique de l’Amicale des Saucissonneurs frénétiques…

- C’est vrai qu’il n’y a pas d’heure pour en manger, du bâton de berger…

- Comme disait France Gall….

- Rhooooooo M'âme Jeanssen, voyons, ne soyez pas salace, je vais finir par virer pivoine jusqu’au blanc des yeux… Déjà que tout à l’heure au Tribunal, j’en ai entendu des vertes et des pas mures qui auraient sali l’oreille d’une jeune fille…

- Allons bon ! Une épouse trompée qui a gueulé à sa rivale en pleine audience qu’elle avait pris la bite à son mari ?

- Même pas ! Pendant que j’attendais M’sieur le Groniqueur avec son manche à la main… enfin, je veux dire le manche de son pébroque, j’ai entendu demander à un homme s’il savait ce que c’était que des films X…

- Ben alors, vous savez pas ce que c’est, vous ?

- C’est-à-dire que… Gérard m’a bien expliqué un jour que c’était un machin où que c’est qu’il y avait des longs trucs tout durs et caoutchoutés qui allaient et venaient à toute vitesse dans des trous noirs…

- Ben voyons !

- Alors moi, vous savez, les films sur le métro, ça m’intéresse quand même moins que les téléfilms d’amour…

- Mais bécasse que vous êtes ! Un film X, c’est un film de cul !

- Ah bon ? C’est comme quand M’âme Legendre elle va chez son gynécologue et qu’il filme l’examen avec son caméscope ?

- Si vous voulez, sauf qu’en général, c’est moins moisi…

- Dites, vous croyez que ce sera moins pourri, aux Etats Généraux de la Justice, qui ont été inaugurés en grande pompe par Éric Dupont-Moretti ?

- Oh, c’est le genre de barnum où on parle beaucoup, on promet encore plus, et ou on se retient douloureusement de mettre à exécution quoi que ce soit… La quadrature du cercle selon M’sieur le Groniqueur du second… On veut absolument faire la justice de demain avec des auxiliaires d’aujourd’hui mais des moyens d’hier… Alors forcément, ça va coincer quelque part…

- Si ça coince, ils n’ont qu’à mettre un peu de vaseline, il paraît d’après Gérard, vous savez le fils à M’âme Pichet qui ferait pas de mal à une fille, une noisette sur le bout et on va jusqu’au fond du trou…

- C’est pas fini, vos cochoncetés que c’en est dégoûtant ?! Quoi qu’en parlant de fond du trou, ça me fait penser à la rencontre entre Robert Ménard et Éric Zemmour… Manquait plus que Hanouna pour mettre de l’ambiance, et on était dans le vomitif intégral…

- Oh, vous savez, je ne saurais qui choisir, entre le playmobil biterrois et le fennec fétide quasi-présidentiable… Je trouve qu’il a des idées qui sonnent bien, Zemmour…

- Ah ça, si vous aimez les claquements de bottes, les casques à pointes et les relents putrides d’une extrême-droite momifiée, c’est clair qu’il va vous humidifier la Sloggi à un point tel qu’il va vous falloir des bottes…

- Tiens, justement, avez-vous vu que la marque de bottes Aigle rapatrie sa fabrication en France ?

- Quand on sait ce que l’aigle a pu représenter en Allemagne, et les intentions de vote pour le polémique polémiste à trombine de Dracula sous-alimenté, ça tombe à pic…

- N’empêche qu’il a de bonnes propositions, M’sieur Zemmour… il veut supprimer le permis à points, c’est pas mal non ?

- Comme mesures à l’esbrouffe pour séduire le couillon de base, il va toutes nous les faire, l’héritier des ruines de Zemmourahbi… De toutes manières, quand on voit les prix atteints par l’essence, on ne se servira bientôt plus de notre voiture alors…

- Vous savez que je suis allé dans une station-service hier… Moi qui aime visiter les endroits de grand luxe affichant des lieux prohibitifs…

- Oué, ben bientôt, le seul luxe qu’on pourra se permettre sans qu’il soit nécessaire de fracasser son PEL, c’est de passer un coup de téléphone à ses proches…

- Oh, d’ailleurs, vous vous souvenez quand c’est qu’on est passé à la nouvelle numérotation ? Le 23 octobre 1985, à 23 heures, les 23 millions d'abonnés au téléphone durent composer des numéros à huit chiffres en lieu et place des anciens numéros à 6 ou 7 chiffres... Léon Zitrone s'en était fait le porte-parole à la télé...

- Ouais, et c’était pas du tout téléphoné comme spot, tiens…


 

mercredi 29 septembre 2021

Brèves du 29 septembre 2021

 - Moi je vous le dis comme je pense, M’âme Badrignan, y en a qui exagèrent dans des proportions que c’est pas permis de dépasser comme ça les bornes quand c’est qu’y a plus de limites…

- Ah ça, vous avez raison M’âme Jeanssen ! Quand je vois ces voyous avec leurs mobylettes faire les casse-cous avec leurs gros engins dans le square, je repense toujours à M’âme Lelongbec qui s’était fait bousculer par un de ces blousons noirs rien que tout exprès pour lui dérober son sac…

- Si c’était que ça ! Même pas foutu de finir le boulot, ce petit morveux…

- Rhooooo…

- Ben quoi ? Vous allez pas de me dire, non mais des fois… Faut bien se débarrasser des débris qui encombrent les caisses de retraite… M’âme Lelongbec, avec ses ordonnances du toubib, c’était le Dictionnaire Vidal à elle seule !

- Oh ben quand même, elle est bien malade…

- Vous rigolez ou vous plaisantez ? 98 ans, et autant de médicaments à prendre tous les jours… Elle qui a une santé de fer, c’est pas tout le monde qui ferait ses vitres sur un escabeau avec un plafond à 4 mètres…Enfin, j’dis ça, j’dis rien… Y en a qui pourraient s’en inspirer parce que la Lopez du cinquième, c’est plus des vitres qu’elle a, c’est des miroirs sans tain tellement c’est sale…

- Ah ça, je dois reconnaître que vous avez raison, elle m’a toujours semblé d’une hygiène douteuse… Et pis, on dirait qu’elle sent…

- C’est pas qu’elle pue, mais disons que faut aimer la vue d’un plat de nouilles assaisonnées à l’huile d’arachide en guise de coiffure, et le parfum de la morue marinée au vinho verde que sa tata Rodrigues lui envoie de Lisbonne en paquet fado… Mais bon, j’dis ça parce que c’est une amie, hein…

- Oué ben justement, faudra qu’on la dénonce à l’Hygiène, un jour, par amitié…

- C’est dommage qu’elle se laisse aller ainsi, elle serait pourtant belle femme, si elle savait s’arranger…

- Ouais, si on veut, pour ceux qui aiment les pots à tabac avec de la moustache… N’empêche que y en a qui exagèrent que si ça continue, ça finira pas, comme disait Jacques Chaban-Delmas imitant Thierry Le Luron…

- Ne vous énervez pas, M’âme Jeanssen ! C’est mauvais pour votre prostate, d’après ce que j’ai lu dans les derniers conseils beauté de Rika Zaraï dans Ici Dimanche…

- C’est surtout pour mes oreilles, avec le groniqueur du second qui n’a pas arrêté de passer des disques qu’on se demande même comme ils ont été autorisés à la vente… Et vas-y que je te passe une guimauve irlandaise que tout le monde a oublié, une version japonaise par France Gall qui chante encore plus faux qu’en français, une version démo d’une chanson luxembourgeoise de l’Eurovision de la Bouse musicale…

- Question bouse, laissons le champ libre à nos hommes politiques, ils la connaissent dans les coins… Enfin, j’devrais plutôt dire nos femmes politiques pisque c’est Sandrine Rousseau qui crève encore une fois de plus les cimes de la connitude en posant ses conditions pour son soutien à Yannick Jadot, officiellement candidat écologiste à la présidentielle.

- Ben faut dire qu’elle a quand même fini deuxième de la primaire…

- Elle aurait fini troisième que ça aurait été étonnant, dans une élection à deux candidats… Dites voir, si vous donnait un euro à chaque connerie que vous débitez, vous seriez la Bettencourt du quartier au bout d’une semaine… Ça vous irait bien, Mémé Shampooing… Vu qu’à l’état brut, vous êtes pas une affolée du décrassage capillaire…

- Ah mais pardon, M'âme Jeanssen, c’est pour faire un geste pour l’écologie et pour économiser l’eau…

- Parlons-en ! Si vous trouvez classe de vous balader avec une salade de pâtes à l’huile d’arachide sur la tête les trois-quarts du mois…

- Vous croyez que c’est mieux de vivre avec un homme déconstruit, vous ?

- Ben elle n’a qu’à retrouver la notice de montage et hop, le tour est joué… Ou alors, Sandrine Rousseau a acheté son mec chez Ikea… C’st pas de bol si en le reconstruisant elle lui flanque les réserves ADN au niveau des oreilles…

- Oh ben non alors… C’est pas joli de laisser traîner ses partis…

- Vous, vous n’avez pas laissé trainer de neurones dans votre boîte crânienne, hein…

-Jamais, je fais toujours le ménage à fond… J’aime quand tout est bien rangé, tout propre… Les Ici Paris et Transe Dimanche dans le porte-livre en rotin mercerisé, la toile cirée en bayadère caramel mordoré sur la table en formica de la cuisine…

- Dites, c’est plus un appart’, c’est le cimetière du bon goût, votre gourbi… Enfin, si vous aimez les trucs moisis et rances, vous avez dû adorer l’intervention de Jordan Bardella sur Radio Gaucho ce matin…

- Oh moi vous savez le matin, mis à part le réveil musculaire sur Radio courtoisie…

- Ouais, ben l’intervention du nouveau patron du RN, ça sentait à peine moins le vert-de-gris que le costard militaire du fondateur du parti… Il nous rediabolise le mouvement en un temps record, le mouflet… Non seulement il se trombine la nièce de Marinette, mais en plus, Neunœil de Montretout ne va pas reconnaître son parti si ça continue…

- Ça, c’est pour faire passer Zemmour pour un dangereux extrême-gauchiste…

- Ouais, ben s’il pouvait aussi nous le faire passer à la trappe, la fouine fétide à la bobine émétique de rat musqué anémique

- Tout de même, faut pas trop dégager, déjà qu’Angela Merkel quittera bientôt le pouvoir…

- Oué, ben Mutti ne se rend pas compte qu’en se retirant, elle met la moitié de la confection allemande sur la paille… Franchement, qui mieux qu’elle pouvait écouler les anciens stocks est-allemands de vestes mal coupées de couleurs fadasses ?

- Oh, moi je trouve qu’elle était plutôt bien habillée… Même qu’une fois j’avais trouvé une veste un peu pareil dans le rayon des invendus de chez M’âme Grouchet, en face de la Poste… Mis à part que c’était un caraco manches courtes à carreaux écossais…

- Décidément, ses invendus sont toujours aussi invendables… Comme les sous-marins français… Ah ça, tu parles d’une branlée pour Macron !

- Bah, ça n’est pas pour lui déplaire, à notre Président, une petite manipulation saccadée de son sulfateur à purée…

- Et comme un fait exprès, il arrive à caser trois frégates à Athènes… Des fois qu’il aurait encore comme une envie d’aller se faire avoir chez les Grecs, notre Président…

- Oh, dites, puisqu’on cause des petits travers de Manu, vous avez suivi le procès de son mignon, Alexandre Benalla ?

- Oh moi, vous savez, les soap-opera avec un rebondissement par épisode et une concentration inouïe de fautes de grammaire à chaque page de scénario…

- Ben vous devriez, c’est quand même plus culturant que les pages gaines d’hiver et bas-varice de printemps du catalogue des Trois Redoutes… Figurez-vous que Benalla a réfuté les violences volontaires qu’on lui reproche, mais a reconnu des gestes techniquement mal réalisés…

- Bah voyons, il a joué de la matraque à l’insu de son plein gré… Plus c’est gros, et mieux ça passe…

- Comme dirait Beaugrand au Cox…

- Avouez, vous sniffez deux pages d’Almanach Vermot 1964 tous les matins…

- Ah non, mais j’ai la collection complète de Mode et Travaux…

- C’est encore pire… Dites, vous avez vu qu’Olivier Véran, le Monsieur Tranxen du Gouvernement a officiellement annoncé le lancement de la ligne téléphonique de prévention du suicide…

- Oui, faut dire que ça devenait nécessaire, vu la joyeuseté de ses discours…

- Et comme Amélie Nothomb publie toujours des livres, c’était urgent de faire quelque chose…

- Remarquez, les partisans du RN n’appelleront pas, vu qu’ils sont aux anges puisque que l’Ange Gabriel gouvernemental a annoncé une baisse drastique des visas pour le Maghreb…

- Oué, ben ça se voit que les Présidentielles arrivent… On rase gratis, on promet tout, son contraire, la réciproque et le corolaire pour tenter de récupérer des voix…

- Vous avez bien raison, alors que ce qui intéresse véritablement les français est ailleurs… Ce que le gens veulent savoir, c’est qui Neymar a-t-il baisé cette semaine ?

-Je sais pas, mais je peux vous dire qui Messi a baisé, vu le prix de son transfert… Mais non ? Messi !

- Encore une vanne pourrie dans ce genre et je vous fait sauter le dentier à grands coups de balai Bissel, moi… Surtout que ça va être l’heure de la rediffusion du Commissaire Moulin…

- Ah ben alors, c’est un programme en hommage pour l’anniversaire de son interprète. Figurez-vous qu’Yves Rénier est précisément né le 29 septembre 1942. Ah, je m’en souviens encore quand il était tout jeune débutant dans Belphégor, ou dans les Globe-Trotters, sur l’ORTF…

- Evidemment, vous, vous avez connu les premières émissions de Marconi sur la Tour Eiffel, ça portait à quinze mètres, au porte-voix…

 


jeudi 16 septembre 2021

Brèves du 16 Septembre 2021

 

« Après le temps des cœurs battants

« Des chemins buissonniers, des pas légers

« Après le long séjour des lointains beaux jours

« À chacun son tour, c'est le retour… »

 

Le retour ! Le retour de la chronique après une interruption estivale qui s’est prolongée plus que de raison, à cause notamment d’une crise de patenvie aiguë, associée à une poussée de flemme galopante, mais aussi grâce au zèle sans borne des autorités fesse-de-bouquiènes qui bloquent des comptes pour de supposés discours haineux là où on ne fait que constater qu’une pouffiasse ressemble de plus en plus à une péripatéticienne…

 

Je dirais volontiers à ces p… d’algorithmes d’aller se faire enculer chez les Grecs avec une pelletée de gravier gros-grain, mais si jamais je tombe sur un inverti pur sucre, ça va lui faire plaisir…

 

Comme de bien entendu, pendant cette semaine de silence forcé, l’actualité s’est déchaînée avec tout un sac de nouvelles gaies, attristantes ou révoltantes…

 

Comme pain bénit, on ne pouvait rêver de mieux !

 

Que ce soit dans le microcosme de la justice, des peoples, ou de la politique, les futilités du moment feraient le bonheur des chansonniers des décennies passées, s’ils existaient encore.

 

Evidemment, le procès des attentats du 13 novembre 2015 n’est pas de nature à vous faire s’esclaffer grassement… Procès fleuve et interminable qui va remettre en lumière l’indicible douleur et l’insurmontable traumatisme des survivants, ainsi que les mines narquoises de Salah Abdelslam, l’un des seuls arabes à oser avouer ouvertement qu’il était venu çà Paris pour se faire sauter en publics…

 

Les autres amateurs de merguez le font au moins dans l’intimé d’un sauna ou d’une backroom…

 

Echo du Palais également avec l’ouverture du procès d’Alexandre Benalla, un des mignons du Président qui a viré mauvais mioche gâté pourri qui aligne les conneries en tapant du pied et en répétant « « C’est Manu qu’a dit que j’peux »… Face au procès des attentats du 13 novembre, aucune chance d’une médiatisation à outrance… Sauf s’il balance sa sex tape avec Macron…

 

Echo de la justice encore avec la mise en examen d’Agnès Buzyn, la Buse Un ex-ministre de la Santé, pour sa gestion calamiteuse des prémices de la crise sanitaire de la Covid-19. Elle avait fait très fort en affirmant en janvier-février 2020 que le virus ne se propagerait pas et qu’il n’y avait aucune inquiétude à avoir… Ce qui rabaisse le nuage de Tchernobyl à une aimable galéjade de comptoir pour pilier de bar un peu trop imbibé au Kiravi 12°…

 

Glissons, tel un pet sur un slip en toile cirée, vers le terrain non moins nauséabond de nos politocards… Ces derniers n’ont plus qu’une idée en tête, plus qu’un horizon, désormais : la Présidentielle 2022 !

 

On peut se cogner une cinquième vague façon tsunami, Daesh peut détourner douze Boeings bourrés de gosses et les flanquer sur la Tour Montparnasse histoire de fêter les vingt ans du 11-septembre, Marcon peut se faire buter par un sbire de Benalla en direct sur Grindr… Ça ne provoquera au pire que quelques commentaires convenus et dédaigneux, puisque désormais, la seule chose qui compte, c’est la course à l’Elysée !

 

Partant de l’expérience Macron, le quasi-inconnu inexpérimenté qui rafle tous les suffrages, tous les pseudo-espoirs de la politique française, mais aussi les vieux routiers, se déclarent candidats… Soit directement, soit aux primaires… Ce n’est plus pléthore, mais une myriade de candidats officiels, officieux, officiellement non-déclarés, officieusement presque-déclarés, et autres demi-teintes dans la faucuterie…

 

Une bonne douzaine d’ores et déjà déclarés, plus au moins autant pour les primaires… On aura de quoi se marrer…

 

Ne serait-ce qu’avec la primaire des écologistes, auxquels Sandrine Rousseau en fait voir des vertes, des pas mures et des ultra-blettes… Un réincarnation de Sibteh N’Diaye avec une couche de peinture verte…

 

La primaire à droite, entre les vieux meubles tels que Michel Barnier, Valérie Pécresse ou Éric Ciotti (tellement à droite que Bruno Gollnisch passe pour communiste), devrait nous réserver aussi quelques belles passes d’armes…

 

Quant à la primaire à gauche, enfin, la primaire de ce qu’il reste de socialistes, elle devrait se tenir entre Stéphane Le Foll et Anne La Dingue… Notre Drame de Paris, qui ne se sent plus pisser depuis qu’on lui prédit un avenir national, s’est déclarée récemment, mais sans vraiment évoquer la primaire… Si vous avez envie de voies cyclables partout, d’autoroutes limitées à trente à l’heure, de rats dans tous les égouts et de cafés à 8 euros cinquante servis par des barmans qui font a gueule, alors votez pour Anne !

 

Quant aux candidats déjà dévoilés…

 

Nathalie Arthaud, pour Lutte Ouvrière… Comme Arlette Laguiller avant elle, elle est la plante verte inamovible, qu’on dépoussière tous les cinq ans et qu’on range dans le placard une fois le barnum terminé. Inutile, mais pas méchante.

 

François Asselineau pour l’Union Populaire Républicaine… Aussi populaire que Cheminade, mais en version complotiste, on le laissera gentiment faire mumuse…

 

Xavier Bertrand… Le nounours des LP qui veut griller la politesse à ses copains parce qu’il a une bonne côte de popularité… Qu’il fasse gaffe, Balladur s’est carbonisé les ailes à vouloir s’imposer comme le messie autodécrété…

 

Nicolas Dupont-Aignan… Concon-Gnagnan nous jouera encore une fois la Marine Le Pen avec des couilles sans réussir à s’imposer… Ses positions vaseuses sur la Covd-19 ne vont pas l’aider…

 

Jean Lassalle… On est sur de bien rigoler avec lui, même si on n’a pas encore trouvé le moyen de traduire ses discours…

 

Marine Le Pen… Jamais deux sans trois, comme on dit chez Peugeot… A l’instar de Nathalie Arthaud, elle est obligée de se présenter, même si on sent de plus en plus qu’elle n’a pas envie de remporter la timbale…

 

Jean-Luc Mélenchon… Notre Méchancon national se croit toujours porté par un déferlement populaire national… Au moins il mettra son grain de sel et sa légendaire mauvaise foi volcanique dans le débat…

 

Arnaud Montebourg… Le Ministre redressé et productif de Hollandouille croit en sa bonne étoile… On tient notre Balladur de gauche…

 

Jean-Frédéric Poisson… Apparemment, il serait le Président de l’ex-parti chrétien-démocrate… Mis à part nager dans des eaux troubles, je ne vois pas…

 

Philippe Poutou… Le successeur du facteur jovial s’est vu désigné par son parti, contre sa volonté… Toute la spontanéité de l’extrême-gauche…

 

Fabien Roussel… Pour le Parti Communiste… Histoire de voir combien de cocos sont toujours en vie de France, depuis la mort de Marchais et Lajoinie…

 

Antoine Waechter… La plus célèbre moumoutte acrylique de l’écologie rempile, sans passer par la primaire verte… Il fait bande à part, et on s’en branle…

 

Et je n’évoque même pas les pseudo-candidature de Florian Philippot, qui lui reste tout juste bon à se faire élire Mister Gorge Profonde au Coxx ; ni celle d’Eric Zemmour, la fouine infecte qui fait passer Goebbels pour un dangereux cypto-communiste…

 

Le pire, c’est qu’avec toute cette bande de guignolos, Macron est bien capable de rempiler !

 

En parlant de guignolo, le Magnifique nous a quitté, à bout de souffle… Jean-Paul Belmondo est mort, et c’est toute une époque qui disparaît irrévocablement…

 

Bébel, l’un de nos dernier véritables monstres sacrés, un de ces acteurs capables de tout jouer mais qui ne se prend pas le chou, restant disponible et accessible… C’est curieux, mais durant les dithyrambiques panégyriques dont les télés et radios se sont gaussés pendant deux jours, pas un ne s’est hasardé à balancer un nom d’acteur actuel en le surnommant le nouveau Belmondo…

 

Parce que Bébel était unique ! Et la génération des petits merdeux prétentieux genre Duris, Canet, Niney et consorts peut bien aller se rhabiller, elle n’aura jamais la classe et la popularité du Professionnel… Ils manquent tous d’étoffe, de charisme… Bref, de talent…

 

Allez, au revoir, monsieur le Magnifique, vous eûtes l’itinéraire d’un enfant gâté, mais il était mérité…

 

Adieu aussi à l’une des Reines du Théâtre de Boulevard, Marthe Mercadier, qui s’est éteinte à l’âge de 92 ans. Surtout applaudie sur les planches, on la vit aussi à la télévision, notamment dans le feuilleton « Les Saintes Chéries »… Aujourd4hui, on nous abreuve de Corinne Masiero et de Mime Mathy… Autres temps, autres mœurs…

 

Je n’y pensais même plus, mais il faut souhaiter une bonne retraite à Benoît Hamon, qui a annoncé sa retraite politique… Moi qui pensais que c’était déjà fait depuis sa branlée à la présidentielle de 2017… Mis à part lui-même, qui va le regretter ?

 

Et hop, emballé, c’est pesé… Tout comme l’Arc de Triomphe, une nouvelle œuvre posthume de Cristo qui ne rallie pas tous les suffrages… Faut dire qu’à 14 millions l’emballage plastique, ça fait un peu chérot du sac poubelle…

 

Au moins, ça rassure les talibans, leurs épouses pourront croire qu’elles sont habillées à la mode avec leur burqa intégrale…

 

Et le 16 septembre 1967, Michel Tanguy et Ernest Laverdure prennent leur envol sur la première chaîne de l’ORTF et ce sont les Chevaliers du Ciel qui s’envoient en l’air. Mais des péripéties de ces pilotes hors-pair, on n’a aujourd’hui plus en tête que le générique pêchu, interprété par Johnny Hallyday… Et je puis vous dire que ce n’était pas du Vianney !