mercredi 20 mars 2013

Brèves du 20 mars 2013

A voir l'actualité de ces jours-ci, et plus particulièrement les dépêches qui tombent aujourd'hui par la voie radiophonique ou télévisée, il serait hautement judicieux de conseiller à nos compatriotes de se munir d'un tube de vaseline ou de gel lubrifiant lors des communications gouvernementales, tant nos hommes politiques nous la mettent profondément et dans les grandes largeurs à tous les coups...

On commence en douceur, avec l'homme à la marinière productive, l'ex de la plus célèbre paire de lunettes panoramiques du PAF, qui nous dore la pilule sur Inter ce matin en claironnant de l'utilité imparable de son Ministère et des dizaines de milliers d'emplois sauvés par ses soins et ses petites mimines... A l'égard des centaines de milliers d'autres détruits, ça ne pèse pas lourd, et du brillant camouflet d'Arcelor-Mittal, ça ne pèse pas très lourd... Montebourg qui ensuite encourage les français à aller à la rencontre du train de l'entreprise et de le prendre... En gros, il nous encourage à nous laisser prendre par le train... Belle mentalité !

Après le tour de chauffe, on passe aux choses sérieuses et au calibre supérieur avec un Cahuzac chahuté par son prétendu compte en Suisse qui lui coute son maroquin... Après avoir démenti avec un aplomb étourdissant qu'il n'avait pas un seul compte situé en Confédération Helvétique, et avoir réclamé à cor et à cris une enquête, voila que cette enquête démontre que le locuteur des enregistrements téléphoniques était bien le ministre... Quand on sait qu'on a le cul merdeux, on évite de se vanter de sa propreté sur tous les média...

En parlant d'arrière-train souillé, Flamby 1er paraît s'être vite torché de son ministre du budget, puisqu'il n'était pas démissionnaire depuis trois heures que son successeur était déjà connu... Au moins un domaine où François Zéro pourra clamer que le changement c'est maintenant !

Ce qui ne change pas, c'est la quérulence de la première dame, Valoche Rottweiler, qui traîne les auteurs et éditeurs de sa biographie devant les Tribunaux pour atteinte à l'intimité de la vie privée en leur réclamant 40.000 € de dommages et intérêts. Ce livre relaterait notamment une relation sentimentale de Valoche avec Patrick Devedjian, et serait en conséquence "gravement diffamatoire"... Rappelons qu'il a été jugé que l'évocation d'une relation adultère, "quand elle n'est pas assortie de commentaires péjoratifs", n'est pas diffamatoire... Et quand on a le feu au cul et qu'on est personnage public, on se le trempe dans une bassine de glaçons...

Des nouvelles de Marseille-Chicago, où l'on est plus vite refroidi que les fesses de certaines de nos vedettes... J'avais évoqué hier cette tragédie qui a coûté la vie à une dentiste en prenant une bastos d'un client qui avait visiblement une dent contre elle... Il semble qu'un désaccord sur une facture soit à l'origine de ce flinguage décidément en vogue sur la Canebière... Espérons au moins qu'elle aura une belle couronne mortuaire...

Ne jetons pas non plus le voile sur l'annulation par la Cour de Cassation du licenciement d'une employée de crèche privée refusant d'enlever son voile... ce dont la presse s'empare en criant haro sur la Haute Juridiction qui aurait ouvert la porte à des dérives intégristes... Ne mettons pas la burqa avant le monokini, puisqu'un autre arrêt de la Cour confirmait le licenciement d'une autre salariée voilée occupant un poste d'accueil du public (alors que la fatma nounou était dans un cadre privé)... Il fallait faire la différence public/privé, ce que les média, avec leur discernement et leur précision habituelles, se sont empressés d'oublier...

Enfin, l'économie française n'est pas aussi moribonde qu'on veut bien nous le dire... et ce n'est pas Jérôme le blanchisseur qui pourra dire le contraire... A la mise en vente des billets pour le match PSG-Barcelone, il a été enregistré plus de 700.000 demandes de places... des places qui ne sont pas à 3.50 €... Et ces mêmes personnes viendront se plaindre qu'ils n'arrivent pas à se nourrir convenablement avec les allocs de misère qu'on leur lâche gracieusement... Il y a des choix cornéliens, parfois...

Dans les étagères des vieilleries du 20 mars, retrouvons en 1947 la parution de "L'écume des jours", roman surréaliste de Boris Vian; en 1956, la reconnaissance officielle de l'indépendance de la Tunisie; en 1964, la sortie des "Can't buy me love" des Beatles; en 1969, l'union de John Lennon et de Yoko Ono à Gibraltar; en 1970, la sortie du film "Borsalino", dont le thème charleston deviendra le générique de fin de la Séquence du Spectateur; en 1974, la sortie des "Valseuses" avec Depardieu, Dewaere et Miou-Miou, un film de cul qui ne dit pas son nom....

Et enfin, le 20 mars 1965, à Naples, le Luxembourg remporte le Grand Prix Eurovision grâce à "Poupée de cire, poupée de son", écrite par Serge Gainsbourg et interprétée par France Gall qui peine à être juste et synchronisée en direct... Malgré les rebuffades de l'orchestre qui siffle la chanson aux répétitions et en dépit de la mandale que la luxembourgeoise d'occasion se prend de la part de la concurrente anglaise dépitée de perdre, le mistral de la modernité souffle sur le concours 1965... à la bonne heure !


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