Brèves du 12 décembre 2012

Pour les futilités du jour, je voudrais plagier sans honte Bruno Duvic
Que ce matin sur les antennes de France Inter en véritable héros
A réalisé sa revue de presse en alexandrins, et c’était beau
Mais aurais-je le talent et trouverais-je les mots, voila le hic.

Car en cette journée spéciale de mercredi, où se répètent les douze,
L’actualité n’est pas forcément bonne camarade des rimailleurs,
Dont la plume est bien souvent priée d’aller se faire voir ailleurs
Dans un monde encore épargné par les scandales et le flouze.

Et pourtant, les dépêches à la mode se dépêchent dans nos esprits,
Et sur la crise à rallonge de l’UMPTDR il faut bien entendu revenir ici,
Puisque Copé, pas pressé de laisser sa place, se hâte avec lenteur
Et parlera en janvier, peut-être, après la trêve des confiseurs.

Ce qui est certain ici, et habituel dirons-nous avec le nouveau Président Copé
C’est qu’en confiseur de l’esprit des électeurs, il se présente désormais
Bien qu’il n’ait en vérité pas un seul instant renoncé il est vrai
A fourrer Fillon bien profond, et être en conséquence bien plus fourreur.

Autre sujet préoccupant, bien que secondaire et futile en apparence,
Est des enfants pour les tablettes numériques l’étrange appétence,
Qui en fait pour ce noël 2012 les best-sellers annoncés et déjà avérés,
Et qui donne de nos bambins d’aujourd’hui un bien triste idée.

Les enfants d’un autre siècle que nous avons tous connu avaient pour envie
Dans leurs chaussures au pied du sapin, de jouets qui inspiraient plus la vie
Vélos, voitures miniatures, jeu de construction, livres ou poupées Bella,
Les seules tablettes qui à cette époque-là nous firent saliver étaient de chocolat.

Moins appétissant, je ne vous le cache pas, est notre premier sinistre désigné
Qui vient de démentir, de manière bien molle, et l’on sait ce qui va se passer,
Que le taux d’intérêt du livret A sera tout prochainement bien diminué,
Pâle mascarade pour dissuader les français de vouloir épargner.

Épargnées, nos maigres économies ne le sont guère aujourd’hui avec Flamby,
Et Z’Ayrault en brave pompier pyromane, et avale-couleuvres amphibie
Veut endormir les français, et donner « un nouvel élan » diplomatique à Rabat
Où les marocains marrants lui ont demandé goguenards si « t’habites Rabat »

Un autre qui ne sait plus vraiment où il habite est notre Depardieu national
Qui défraie la chronique hexagonale avec son déménagement international,
On se demande si c’est pour le tabac, et il répond « tiens, fume c’est du belge,
« les cyclistes aiment assurément le pot belge, moi je préfère l’impôt belge »…

Enfin, mentionnons le décès à 92 ans, de Ravi Shankar, le maître indien du sitar,
Dont les sonorités envoutantes, rappellent la période hippie, love and peace
Et ont heureusement séduit depuis longtemps les occidentaux quoi qu’ils fissent
On ne peut que remercier le parrain de la world music, au final, d’être parti sitar…

Dans les anniversaires aujourd’hui, il y a pléthore, et j’ai peine à choisir
Le lancement par Atari en 1978 de micro-ordinateurs dont la puissance fait frémir,
L’arrivée en 1962 à la télévision de « Bonne nuit les petits », programme mythique,
Ou celui en 1981 de « Droit de réponse », symbole socialiste tout aussi topique,

Mais quoi de plus digne de célébration en ces années de modernisation à tout-va
Que l’anniversaire de la première transmission radio, il y a cent onze ans de cela
Réalisée par un physicien italien dont le nom est resté célèbre, Guglielmo Marconi,
Amateur averti dit-on de charcuteries, puisqu’il aimait le Pathé, Marconi…