La situation est grave… mais pas désespérée !...
Avouez que ça cadre parfaitement, cette situation grave, mais pas désespérée, avec notre cher et vieux globe terrestre en ce début d’année 2025… Bon, je serais à mes heures perdues légèrement critique, voire un poil sarcastique, je me hasarderai à dire que nous étions récemment au bord du gouffre et que les errements des gouvernements internationaux depuis le début de l’année nous ont fait faire un grand pas en avant…
La situation est grave, mais pas désespérée ; surtout, il n’est pas dans mes intentions de me flinguer le cortex à revisionner ce nanar français de 1976 qui mettait en scène l’inénarrable Maria Pacôme en Vicomtesse Sophie de Valrude, siphonnée tous azimuts, recevant Michel Serrault en Ministre de la Qualité de la Culture, tous deux enguirlandés de quelques autres incontournables acteurs des productions franchouillardes d’alors…
La situation est grave, mais pas désespérée ; quand on assiste, ébahis, à l’impensable numéro d’équilibriste que joue, semble-t-il sans filet, répétition ni scénario, visiblement, le Président des Etats-Unis. On savait depuis longtemps que Donald Trump osait tout, et certaines mauvaises langues persiflaient que c’était justement à ça qu’on le reconnaissait. Mais la partition qu’il exécute depuis la fin du mois dernier espante le monde entier, et le plonge dans une expectative quelque peu angoissée.
Le Connard à l’orange jongle avec les équilibres géopolitiques mondiaux comme on le ferait avec des ballons de baudruche, fricotant un jour avec l’hilarant démocrate russe, humiliant publiquement le lendemain le président ukrainien, pour quelques jours après lui arracher un accord de cessez-le-feu qui va bien emmerder Poutine.
Ce dernier vient de se voir refiler une patate chaude qu’il va être bien en peine d’accommoder dans une salade russe s’il veut s’en sortir avec les honneurs et sans appuyer immédiatement sur le bouton rouge…
La situation est grave, mais pas désespérée ; puisque de l’autre côté de l’Atlantique, les bourses commencent à se rendre compte des dégâts qu’occasionnent les décisions à l’emporte-pièce du locataire de la Maison Blanche. Et je n’évoque même pas ici le plongeon spectaculaire des actions de Tesla, dignes d’un schuss olympique au Litzbühel. Question dégringolade, je ne vois guère que la côte de popularité de François Hollande lors de sa présidence qui puisse soutenir la comparaison…
La situation est grave, mais pas désespérée ; surtout dans certaines décisions du duo infernal du Bureau Ovale, notamment celle de retirer des sites militaires toutes les reproductions et mentions de l’Enola Gay, l’avion qui largua la bombe atomique en 1945. Non pas par soucis d’antimilitarisme, mais à cause de son nom tendancieux, évoquant des penchants affectifs abhorrés par le dit duo. Einstein avait mille fois raison, la connerie humaine est définitivement infinie…
La situation est grave, mais pas désespérée ; également du côté du Vatican, où la santé du Souverain Pontife éveille de bien légitimes craintes. Hospitalisé depuis un mois pour une double pneumonie, le Pape semble s’en remettre tout doucement, ce qui est heureux. Mais l’alerte a été sévère… Manquerait plus qu’il déquille, on a que ça à faire, de scruter la fumée blanche…
La situation est grave, mais pas désespérée ; même si les derniers développements en Syrie laissent présager que l’on a lâché la peste pour le choléra. Encore un brûlot qu’il va être coton d’éteindre pacifiquement et démocratiquement… Souhaitons que le nouveau régime sache résoudre le merdier allah bonne franquette…
La situation est grave, mais pas désespérée ; puisque la France s’empêtre dans une énième crise avec l’Algérie, qui s’entête à refuser de reprendre ses ressortissants frappés d’une OQTF. Ils auraient juré de nous emmerder jusqu’à plus soif qu’ils ne s’y prendraient pas autrement… Autant vous dire que Retailleau n’ira pas passer des vacances à Alger…
La situation est grave, mais pas désespérée ; avec la mort de Jean-Louis Debré, dont la mémoire est saluée de toute part, avec un œcuménisme politique assez peu de mise ces jours-ci. Bah, il faisait encore partie de cette classe politique qui avait plus à cœur l’intérêt de la nation que sa petite publicité personnelle et l’appétence des petites phrases assassines…
La situation est grave, mais pas désespérée ; notamment dans la chanson française, qui vient de perdre Herbert Léonard, grand chantre de l’amour physique qui laisse une discographie qui, dans les années 80, a fait flaquer la ménagère de moins de cinquante ans en manque d’étreintes moites et sulfureuses sur un coin de plumard. Des chansons qu’il nous interpréta pour le plaisir…
La situation est grave, mais pas désespérée ; puisque le Concours Eurovision de la Chanson 2025 produit cette année un nombre d’eurodramas impressionnant. Non pas au niveau des chansons, qui sont pour le moment d’un niveau qui peine à s’extirper de la médiocrité la plus intégrale, mais en rapport avec les petits scandales qui se multiplient plus facilement qu’une meute de lapins nymphomanes.
Bon, on glissera rapidement sur la participation française, dont on nous promet évidemment qu’elle va être exceptionnelle, et dont on aura la primeur samedi prochain, à la mi-temps d’un matche de rugby. Visiblement, France Télévisions souhaite faire les choses sérieusement, pour changer, et l’on verra de quoi il en retourne sous peu.
La situation est grave, mais pas désespérée ; pour la chanson de Malte, dont l’UER et ses oreilles chastes ont peu goûté le titre, « Kant », parce que sa sonorité en anglais pourrait évoquer la chatte… Et je ne cause pas du félin… L’UER a donc demandé de changer les paroles, ce qui provoque une crise existentielle à La Valette… A bien chercher, on trouvera forcément dans la plupart des chansons un mot qui, dans une autre langue, évoquera une cochonnerie. Le Concours est soudain devenu bien prude…
A l’inverse, la chanson d’Israël a obtenu le satisfecit de l’UER et sera interprétée en hébreu, anglais et français. Mais non, les israéliens ne ratissent pas large pour engranger des points… Le premier qui vient m’affirmer sans rire que le Concours n’est pas devenu politique prend mon 43 fillette dans les miches…
La situation est grave, mais pas désespérée ; également en Suède, où le résultat du Melodifestivalen samedi dernier a occasionné un caca nerveux du favori, Mans Zelmerlow, battu par un trio atypique. Mans, qui espérait redoubler et engranger une nouvelle victoire eurovisuelle dix ans après son « Heroes » avec une décalque de ce titre, a pris la mouche d’échouer là où Loreen avait réussi voici deux ans, alors même qu’il avait assuré dans la presse qu’il savait qu’il ne gagnerait pas. Comme Tartuffe scandinave, il se pose là…
Point positif, la Suède ne proposera pas en mai prochain la sempiternelle bouse interchangeable et calibrée Eurovision qu’elle avait pris l’habitude de nous servir invariablement.
Du coup, Mans et John Lundvik, autre redoublant malheureux, ont affirmé de concert qu’ils ne remettraient plus jamais les pieds au Melodifestivalen… Oh, les mauvais perdants ! On en reparlera dans quelques années…
Et le 12 mars 1918 naissait à Sète un chansonnier très apprécié dans les années 50 et 60 pour sa distinction quelque peu affectée et ses monologues troussés en vers, Pierre-Jean Vaillard, qui brocarda aussi les personnalités de l’époque dans de réjouissantes mais désormais poussiéreuses saynètes télévisées. Bien loin, il faut l’avouer des habituels grattages de roubignoles, reniflements sonores et du triumvéreux « bite, couilles nichons » qui font de n’importe quel pouilleux mal dégrossi un parangon paradygmique de l’humour hexagonal… Chaque époque à les Socrate qu’elle peut, dût-il s’appeler Alexandre Kominek, Alban Ivanov ou Kev Adams…
mercredi 12 mars 2025
Brèves du 12 Mars 2025
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