vendredi 22 décembre 2023

Brèves du 22 Décembre 2023

 

Ah, chers amis, fidèles lecteurs, inconsciente et innocente audience avide de mes élucubrations chroniquières, comme j’aurais aimé vous interpréter une jolie berceuse pour vous accompagner vers la belle nuit de Noël où toutes les grosses cloches sonnent… Seulement… Ce n’est évidemment pas l’envie qui m’en manque, malgré une énergie proche de l’amibe anémiée qui me donne furieusement une appétence plus qu’exacerbée de vacances… Mais le contexte hexagonal actuel et le moral moyen du français du même nom ne donnent pas forcément envie de faire la fête, de rigoler, de festoyer, d’entonner des refrains joyeux…

 

Certes, je sais que les fêtes de fin d’année s’annoncent à grands renforts de pubs spécialisées, de rediffusions télévisées douteuses et de téléfilms mièvres, mais aussi avec leur cortège de cadeaux, de repas en famille ou solitaires, d’indigestions, de doigts atrocement martyrisés par le couteau à huîtres qui ripe sur le pernicieux mollusque bivalve, d’oncles bourrés comme un coing qui dansent la macarena à moitié à poil sur la table basse du salon avant de se casser la gueule comme des étrons frais sur une tante coincée qui n’en demandait pas tant, de cadeaux splendides coûtant une blinde et demie qui finiront dès le lendemain en achat immédiat sur ebay au dixième de leur prix, et de bougies senteur épices indiennes-sardine marinée de Reykjavik qui filent le feu au sapin pendant que les convives se torchent au Get 27 honteusement tassé…

 

Je sais que vous attendez avec une anxiété non feinte les quatre-vingt-huit bêtisiers de fin d’année où l’on vous rediffusera encore et encore, jusqu’à la nausée intégrale, Denise Fabre qui se dévisse le dentier, Nancy Reagan qui se prend une gamelle, et Gainsbourg qui invite carrément Whitney Houston à se faire rectifier le tuyau d’échappement…

 

Vous piaffiez d’impatience dans la tante… pardon, dans l’attente des sempiternels téléfilms de Noël, des éternelles rediffusions de la trilogie des Sissi et du guimauvesque Mayerling, et des films cuculapralinesques qu’on regarde en comatant la bave aux lèvres et la boite de chocolats à la main, lové sous la couverture polaire alors que des flocons de neige s’accrochent aux carreaux…

 

Eh bien non ! Le ravissement bêta de ces moments magiques, ce sentiment indéfinissable au moment de mettre le petit Jésus dans la crèche, au sens premier du terme, bien entendu, cette torpeur bienfaisante qui vous envahit en regardant la Messe de Minuit en mondovision depuis Saint Pierre de Rome, ça n’est pas pour tout de suite !

 

Tout d’abord parce que ce serait pêcher que de vous balancer tout ça dans la figure comme un gougnafier que je ne suis pas, enfin, j’espère, et ensuite parce que nous ne sommes que le 22 décembre…

 

Et là, je me permets de vous poser brutalement la question, puisque l’on se connaît suffisamment bien et que je sais au surplus que vous n’êtes plus de jeunes damoiseaux à peine déniaisés ni des rosières ayant coiffé Sainte-Catherine sans avoir vu le loup dans la bergerie :

 

Est-ce que vous la sentez ?

 

Non, mais je veux dire, est-ce que vous la sentez bien ? En êtes-vous tout entièrement pénétrés ? L’avez-vous laissé entrer totalement en vous et cheminer jusqu’aux replis les plus intimes de votre anatomie secrète afin d’y répandre en cataractes dégoulinantes la substantifique moelle de son suc ultime ?

 

Evidemment, j’en connais qui en sont déjà à s’essuyer dans les rideaux en ayant lu ces quelques lignes qui siéent plus à Régine Desforges qu’à Jean Cau ; mais quitte à les ébranler (encore une fois) dans leurs convictions profondes, mes propos sont tout ce qu’il y a de plus purs !

 

Est-ce que vous la sentez, la délicieuse odeur de Noël ?

 

Humez-vous la fragrance parfumée des sapins de Noël croulant sous les guirlandes et les boules multicolores qui emplit les salons, des pains d’épices et des massepains qui n’attendent que le feu vert parental pour se faire avidement dévorer, des mets de choix qui vous rempliront la panse en faisant pétiller vos papilles d’un plaisir s’apparentant à l’orgasme alimentaire ?

 

Reniflez-vous la senteur particulière de ces jours de fête, où l’air semble plus léger malgré les emmerdements et où l’on est presque contraints de faire risette à cette empaffée du service comptabilité qui pue de la gueule à en décoller la moquette murale dans la pièce d’à-côté, juste parce que c’est la trêve des confiseurs ?

 

A moins d’être un Morgan Bourc’his ou un Pierre Frolla capables de se filer en apnée pour des périodes qui vont de quelques minutes à « punaise la vache c’est trop trop long ! », vous n’avez pu faire autrement que d’en prendre plein les poumons…

 

L’esprit de Noël est en train de nous tomber dessus, même si cette année encore, c’est un Père Noël à tendance inflationniste et meurtri par les exactions au Proche-Orient qui viendra déposer les cadeaux dans les souliers… Enfin, si d’aventure il ne lui tombe pas un 49-3 de notre Première Sinistre ! Foin des querelles intestines qui nous pourrissent le quotidien, fi des petits tracas journaliers qui nous mettent le ventre en capilotade et l’esprit en haut-fourneau sidérurgique !

 

Allez ! Pressez-vous prestement de vous hâter d’aller faire l’emplette des derniers présents à offrir à vos proches, des ultimes cadeaux qui feront bouillonner les récipiendaires et votre carte bleue… Les récipiendaires, d’un légitime bonheur et votre carte bleue, d’un échauffement cramoisi qui tend vers l’évaporation définitive et occasionnera une bien légitime tachycardie à votre banquier…

 

Cadeau… ou pas cadeau ? Telle est la question cruciale à quelques pas du réveillon… Cadeau ou pas cadeau à votre tante Marthe qui vous empeste le salon à chaque visite avec ses robes chasubles antédiluviennes qui schlinguent la naphtaline : à votre nièce hystérique qui hurle à la mort dès qu’on hausse les sourcils en signe de vague réprobation à propos de sa tenue qui s’apparente plus à la péripatétipute qu’à la pensionnaire du Couvent des Oiseaux ?

 

Cadeaux pour toutes et tous, même si je sais que je ne suis pas un cadeau, et qu’il faut vivre d’espoir…

 

L’espoir fait vivre… Et l’espoir que je forme aujourd’hui, au moment de poser la plume du clavier pour quelques jours de repos, au terme d’une année mouvementée, c’est que le monde aille un peu moins mal, pendant quelque temps, que les hommes puissent vivre en bonne entente, que vous passiez de bonnes fêtes… et que je ne prenne pas trop de poids avec ces cochoncetés de chocolats !

 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Guy-Louis, Amélie Mauresmo, Conchita Wurst, Josiane Saucisse, Pepita Sausage, Sandrine Rousseau, Jeanfi Jeanssens, ainsi que tout celles et ceux qui en feront la demande par papier timbré mauve moiré à douze euros soixante-quatorze la demi-page ; ainsi se terminent, en conclusion d’une année chargée en péripéties, en émotions et en cataclysmes d’actualité, ces chroniques en forme de brèves de presque pour l’année 2023.

 

J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à les lire que j’en ai ressenti à les écrire… Le temps qui m’est imparti touchant à sa fin, Beaugrand touchant à sa nouille et Féraud touchant à la mienne, je vous souhaite tout bêtement de passer d’excellentes fêtes de fin d’année, remplies de bonheurs, de joies et de moments complices en famille, en couple, ou comme il vous plaira !

 

Je vous embrasse chaleureusement en remerciement de votre attention et de vos commentaires, et vous retrouve bientôt pour de nouvelles aventures…

 

A vous Cognacq Jay, à vous les studios !

 


mardi 21 novembre 2023

Brèves du 21 Novembre 2023

Dans le cadre de ces chroniques de haute tenue intellectuelle, où j’essaie, en affrontant toutes les peines du monde, vous vous en doutez bien, de m’élever au-dessus de l’incommensurable océan de médiocrité où les massmerdias tentent tant bien que mal de nous enfoncer chaque jour davantage, tel l’apnéiste débutant que l’on maintient fermement sous l’eau, quitte à lui faire avaler la moitié de l’eau chlorée de la piscine dans lequel il barbote innocemment en combinaison moulebite tellement serrée qu’en plus de lui voir le sexe et la religion, il a toutes les peines du monde à respirer (ce qui tombe bien puisqu’on lui demande justement de retenir sa respiration le plus longtemps possible en matant les carreaux d’un œil vif où se lit tout le néant du QI du calamar mort, incarné si brillamment par Vianney et Vincent Niclo), on m’a souvent accusé d’être vulgaire…

 

Ah ben merde alors ! Vous vous faites pas chier la bite de balancer des saloperies mensongères et même pas vraies, connes à bouffer du stylo à béchamel par paquet de douze ! Ça me troue le cul, façon gang-bang dans un film de boules moldo-slovaque, des assertions pareilles ! Parce que j’ai eu l’imprudence d’évoquer parfois, de manière elliptique, des tantes britanniques dont le seul plaisir est d’éclabousser tout autour d’eux en sautant du plongeoir de dix mètres en ne portant pour cacher leur virilité que des triangles de lycra douteusement échancrés et dangereusement boursouflés ? Parce que j’invite de temps à autre nos hommes politiques à se faire pratiquer sans délais un coït arrière très en vogue chez les athéniens ? Et parce que certains d’entre eux le font réellement ?

 

Cela confirme bien que depuis Freud, les hommes et les femmes ont définitivement un problème avec le cul… Et je vous ferai respectueusement remarquer que le mot « cul » n’a rien de vulgaire, il ne possède pas la moindre once de saleté, surtout si l’on y maintient un minimum d’hygiène corporelle…

 

Et pourtant, le cul, la bite, les couilles, c’est pas beau, berk caca ! C’est vulgaire… Ça fait tourner de l’œil incontinent et provoque des poussées d’urticaire purulent interdigité chez toutes les Ludovine de la Rochère et autres demi-mondaines coincées de la rondelle… Alors que ce n’est même pas un gros mot… Tout comme lavement…Et pourtant… Pour ceux qui n’ont jamais pratiqué la chose, un lavement, en quelques mots, qu’est-ce que c’est… On vous envoie trois litres de flotte sous pression dans le derche, et il en ressort toute la merde accumulée pendant huit jours, ça vous bouche instantanément les chiottes et ça vous dégueulasse définitivement le carrelage… Mais ce n’est pas un gros mot…

 

Tout comme fistule (un truc infâme qui dégorge de pus aussi épais qu’on croirait de la crème pâtissière comme vous vous êtes goinfré l’autre dimanche dans les profiteroles au babeurre de la Tante Marthe qui les prépare avec art et son panaris purulent), concupiscence, Uranus, orbite… Pas un seul gros mot, et pourtant, rien que de les imaginer en situation, ça vous file le cœur au bord des lèvres et le repas de midi au bord du lavabo…

 

Ne venez donc pas me dire que parler de cul est sale… Sauf si bien sûr, vous êtes du genre à vous laisser pousser les champignons entre les orteils, à vous parfumer aux rillettes de Bordeaux-Chesnel dans le slip et à cultiver la fragrance transpiration rancie sous les aisselles…

 

D’ailleurs, faudra pas me titiller sous les bras aujourd’hui… Je cultive une humeur de chien à côté de laquelle la furie de Maurice « Messieurs les censeurs bonsoir » Clavel n’est qu’une légère contrariété de pucelle insouciante…

 

Oui, mes chers lecteurs, vous si discrets qu’on croirait presque un rassemblement des amnésiques anonymes tombés dans l’oubli, je ne vois plus rouge… Pire que ça, je vois écarlate !

 

Ecarlate de voir et d’entendre à longueur d’édition spéciale sur les chaînes d’info continue les dernières avanies au Proche-Orient, où la meute de nos politiciens internationaux sont aussi efficaces qu’un emplâtre sur une jambe de bois, mais qui viennent à longueur d’interview assurer que sans leur intervention, cela serait assurément bien plus pire que si ça n’allait guère mieux…

 

Nethanyahou et le Hamas n’en font qu’à leur tête de cochon, et rien ne les fera dévier de leurs mortifères objectifs. Ils s’en contrecognent le coquillard sous-jacent à favouille orbiculaire monté sur brémouzard monobranche avec une demi-patte de véritable schmilblick à propulsion par glaptiche unifocal glissant sur une semi-crostiche post-branlouillée à la margarine mercerisée et fossilisé en position anti-horaire dans les boues rouges des calanques marseillaises… Qu’importe les otages incertains sur leur funeste sort, les populations traumatisées pour deux générations, les incalculables tombereaux de morts innocents… Seules comptent les bombes, les roquettes et les incursions inutiles pour des lambeaux de territoire dévasté…

 

Et pourtant, la mobilisation française ne faiblit pas ! Quel courage, tant qu’on ne dépasse par le périphérique extérieur ! En témoigne cette marche silencieuse de dimanche dernier pour la paix au Proche-Orient, où s’est agglutinée une bonne pelletée de célébrités sur le retour, de has-been dopés à la presse people et d’inutiles attirés par la lumière des projecteurs comme une brassée de moustiques fascinés par la lampe bleuet de Tante Marthe au camping des Epluchures à Berck-Plage en 1975…

 

Parmi les personnalités (ou prétendues telles) présentes, Emmanuelle Béart (toujours aussi « Je me suis fait greffer deux hors-bord Sevylor pour avoir des lèvres ressemblant à s’y méprendre à un embout de Canard WC), Isabelle Adjani (toujours aussi « plus un seul réalisateur censé ne veut de moi au générique alors je publie un album de duos inécoutable pour me payer ma prochaine injection de botox survitaminé »), Jack Lang (toujours aussi « dès qu’il y a un truc inutile et bruyant, j’en suis pour me rincer la dalle lors du cocktail onéreux qui suivra et ça me file une demi-molle exploitable de faire admirer mon nouveau lifting à douze mille boules »), Ariane Ascaride (toujours aussi « je tourne des films chiants de trois heures et demie qui quitteront l’affiche avant même que la colle soit sèche mais qui sont financés par le pognon public alors je m’en branle »), Macha Méril (toujours aussi « Je suis la veuve d’un musicien réputé et comme je n’ai pas tourné depuis l’invention de la pellicule couleur, faut bien que je croûte avant de finir à l’Ehpad des Vieux-Glands d’Yfésouluy »), ou encore Philippe Geluck (toujours aussi « faut que j’écoule mon quatre-vingt-dix-huitième album du Chat alors je montre ma binette partout »)…

 

Je serais Nethanyahou, je me ferai dans mon froc incontinent…

 

Je vois tout aussi écarlate de constater que le nouveau président argentin fraîchement élu est un trumpiste confirmé, ce qui effraie la gauche française, ou ce qu’il en reste. Javier Milei ressort laminé façon puzzle des fourches caudines maniées par nos gauchos français, qui rivalisent de bons mots, de formules assassines ou d’expressions parfaitement absconses pour fustiger cette élection.

 

Fidèle à sa réputation de pétard mouillé, Olivier Faure, toujours aussi transparent mais au nom de la dizaine de socialistes français encore en vie, regrette le feu d’artifice réactionnaire du nouveau président, là où Clémentine Autain, LFI bon teint et lécheuse des pataugas mélenchonniennes, enchaîne les qualificatifs peu flatteurs tels que « anarcho-capitaliste », « climatosceptique » ou encore « anti-IVG », comme si elle enfilait les perles à la séance macramé et sodomie à la savonnette Cadum du club des dames de la paroisse de Sainte-Marie-des-Mobylettes.

 

C’était sans compter avec le soutien inaltérable de Sandrine Rousseau, la plus déconstruite des écolos, qui nous a offert une de ces formules absconses dont elle a, hélas, le secret exclusif en estimant que l’Argentine était plongée dans le carbone-fascisme… Comprenne qui peut… Faut vraiment mettre la main sur ses dealers au plus tôt, parce qu’ils lui fournissent de la came de haute volée et que ça provoque des réactions chimiques encore inconnues dans le monde politique…

 

Je vois écarlate également à l’encontre de deux des dealers de Pierre Palmade, qui viennent d’écoper de peines allant jusqu’à un an de prison ferme. Des sanctions plutôt modérées, signe qu’à la différence de leur client, qui se soigne à grands coups de rails de colombienne pure, ils avaient à cœur de ne pas franchir la ligne blanche, eux…

 

Je vois écarlate encore et toujours à l’encontre de nos politocards, et plus précisément du sénateur Joël Guerriau, mis en examen pour avoir tenté de droguer une collègue dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles. Faut le comprendre, le pauvre chéri ! Connaissant l’état de décrépitude avancée des locataires du Palais du Luxembourg, il n’est pas étonnant qu’ils soient obligés de recourir à des ruses quand il leur prend l’envie, au détour d’un moment de lucidité, de s’unir à Vénus dans un pathétique simulacre de la reproduction…

 

Franchement, qui aurait sérieusement envie de s’envoyer en l’air avec Gérard Larcher, mis à part un tripier libidineux ou un boucher-charcutier en mal de barbaque flasque et adipeuse ?

 

Je vois écarlate aussi parce qu’à l’international, la politique ne vole pas beaucoup plus haut que le rase-mottes visant à faucher les marguerites. Aux Etats-Unis, on fête en grande pompe le quatre-vingt-unième anniversaire de Joe Biden, tout en se posant de plus en plus de questions sur l’âge du capitaine. D’accord, il n’est pas frais-frais, le locataire de la Maison Blanche, mais au moins, il n’en est pas encore rendu à se casser la binette façon Nancy Reagan à chaque sortie officielle… Faut dire qu’ils ont supprimé toutes les marches, les escaliers et les estrades, au cas où…

 

Biden n’est pas d’une fraîcheur insolente, d’accord ; mais son challenger direct, Donald Trump, n’affiche pas non plus une forme olympique… A soixante-dix-sept ans, le Connard à l’Orange commence à accumuler les bévues, les confusions et les tremblements suspects, lui aussi. L’Amérique, pays jeune ! A ce compte-là, Marcel Dassault, doyen de l’Assemblée Nationale en 1986 avec ses quatre-vingt-quatorze balais, va bientôt faire figure de bambin mal torché…

 

Ecarlate bon teint également dans le domaine des faits divers européens, puisque la prison belge de Lantin est actuellement dans la tourmente médiatique. En effet, une dizaine de gardiens de la prison auraient organisé des partouzes dans l’établissement, hommes et femmes se donnant du plaisir sur leurs heures de travail. La Belgique, toujours et encore patrie des moules-frites, accommodées évidemment à toutes les sauces, y compris la sauce blanche à la pression, tirée manuellement ou à bouche que veux-tu…

 

Ecarlate à la limite du pétage de câbles intégral, eu égard à notre immarcescible exception culturelle française, qui a encore frappé dans le domaine cinématographique, avec « Avant que les flammes ne s’éteignent », un film qui s’annonce comme l’irremplaçable bide de l’année.

 

Seulement 2150 personnes se sont en effet déplacées depuis mercredi dernier pour voir le film mettant en vedette Camelia Jordana, et largement inspiré de l’affaire Adama Traoré. Sorti dans 118 salles, le drame (dans tous les sens du terme) affiche une moyenne de 18 spectateurs par cinéma, un véritable triomphe pour l’ex-chanteuse, qui a un brio incomparable pour transformer en or tout ce qu’elle touche (vous n’avez qu’à voir les ventes de ses derniers albums pour vous en convaincre).

 

Bon, un film chiant qui quitte l’affiche avant même que la colle ne soit sèche, c’est monnaie courante en France dès qu’on annonce le nouveau Franck Dubosc dirigé par Franck Gastembide (le bien nommé) ou la dernière diarrhée sur toile d’Arielle Dombasle mise en scène par BHL… Ce qui est plus problématique, c’est que le bousin, qui intéressera tout au plus Assa Traoré si elle n’est pas trop en colère (vœu pieux), a coûté la bagatelle de deux millions et demi d’euros, dont 900.000 d’argent public… Et dans le même temps, on vient lésiner plus que de raison sur les fonds alloués à des entreprises plus louables et utiles…

 

Et pour faire passer cette ragougnasse inregardable même par les aveugles, quoi de mieux qu’une chanson de Mireille Mathieu, l'une des plus statiques de nos chanteuses à accent … Car c’est le 21 novembre 1965 que les téléspectateurs français découvrirent pour la première fois, à Télé Dimanche, la « nouvelle Piaf », qui allait instantanément devenir le cauchemar auditif et capillaire des années 60 et 70… On était loin d’Aya Nakamura et de Jul à l’époque... Heureux temps révolu…