Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais depuis quelques temps, la situation en France est tendue comme un string de candidate de téléréalité…
Malgré sa réélection assez facile face au bouledogue blond, Manu avance désormais sur des œufs fêlés pour annoncer ses nouvelles mesures, et a fait montre de pudeurs de jeune fille pour choisir sa Première Ministre, la si souriante Elisabeth Borne.
Dans l’opposition, après la tragi-comédie de l’union de gauche, la fameuse NUPES qui ressemble à s’y méprendre à un acronyme de MST, Mélenchon n’a toujours pas digéré sa défaite, et se voit d’ores et déjà à Matignon, brocardant dès qu’il le peut le supposé CDD d’Elisabeth Mille-Borne(s). A la limite il s’est faufilé en douce un soir à Matignon et squatte un placard dans l’attente du résultat des législatives, qu’il va bien évidemment remporter haut-la-main…
Si ses candidats se font balayer le 12 juin prochain, il faut s’attendre à une réaction cataclysmique de Méchancon, à côté de laquelle la bombe atomique de Nagasaki fera figure de vulgaire pétard mouillé…
Tensions du string également au niveau de la santé, puisqu’à peine la Covid-19 s’essouffle qu’on nous balance une nouvelle menace sanitaire : la variole du singe… A croire que les pontes de l’OMS sont de dangereux zoophiles, et qu’ils vont nous décliner tout le bestiaire pour nous faire flipper… Après la variole du singe, on verra débarquer la peste du ragondin musqué, la tourista du gnou, la diphtérie de la tourterelle cendrée, le choléra du lémurien, la carie purulente du brochet, la roustamagna oscillante de la pipistrelle…
Tensions du string également à l’Eurovision, où les strings virevoltent dans las coulisses au rythme des bifles crémeuses et des enculades sauvages, après la victoire prévisible de l’Ukraine à Turin. Ah, ça sera joli, l’édition 2023 en direct depuis le champ de ruines de Kiev… Zelensky sait nous vendre du rêve, le petit monstre…
Tensions du string au Gouvernement puisqu’au lendemain de la nomination de Damien Abad, celui-ci se voit la cible de deux dénonciations pour viols, infractions d’ores et déjà prescrites. Quand on sait les pathologies dont souffre le ministre, on sent vaguement un truc qui ne colle pas… A moins d’avoir trombiné des culs de jatte ou Mimie Mathy, on se pose des questions sur ses performances dans le domaine du panpan-tagada-crac-boum…
Tensions du string aussi à France Télévisions puisque le dinosaure de la télévision, celui qui a connu Edouard Branly tout môme, Line Renaud jeune fille et Alice Sapritch encore désirable, l’indéboulonnable Michel Drucker, quitte France 2 ! Que nos aînés se rassurent avant d’aller se suicider à grands coups de langues de chat et d’infusions Saveurs du Soir goût roquefort-choucroute, Drucker déménage simplement son émission sur France 3, le dimanche à l’heure de la sieste… Sans en changer un iota, évidemment.
Allez, pour détendre l’atmosphère, on va jouer à un jeu… Si je vous dis alcool, drogues en tous genres et filles faciles ; vous pensez à quoi ? Eh oui, le Festival de Cannes a déjà largement ouvert ses portes, et les starlettes ont tout aussi largement ouvert les cuisses…
Le temple de la médiocrité cinématographique renaît une fois encore de ses cendres (oui, comme le phénix de Georgette Montbéliard, ou Josiane Saucisse pour les amateurs eurovisuels) et la Croisette voit défiler depuis près de huit jours toute une faune bigarrée de mémères emperlouzées façon sapin de Noël version Paco Rabanne, vieux barbons pique-assiette en falzars écru en flanelle et chemise couleur pisse, has-been décatis qui se sont même fait jeter des Anges de la Téléréalité, has-never been dans la veine des Michael Vendetta ou Cindy Sander, producteurs qui se poudrent le nez comme de vieux ducaillons précieux de la Renaissance, attachées de presse survoltées et forcément ovaire-bouquées…
Mais que serait le Festival de Connes sans Fanny Ardant qui ressemble de plus en plus à Morticia Adams avec la voix de l’enfant naturel de Roger Caussimon et de Barry White ; sans Catherine Deneuve qui viendra étrenner son nouveau ravalement de façade avec sa pancarte « rénovation en cours », sa carrure de déménageuse est-allemande sous amphèt’ et son dernier film qui quittera l’affiche avant même que la colle ne soit sèche ; Rossy de Palma qui année après année ressemble de plus en plus à un Picasso sans trucage, nonobstant son talent qui fait flaquer les critiques de Télérama ; sans Georges Clooney et son nouveau porte-manteau alibi, qui lui permet d’aller se faire défoncer la capsule de Nespresso par le loufiat du Martinez…
Oui, que serait le Festival de Connes sans Emmanuelle Béart qui fera encore une fois la pub pour les saucisses Cocktail Jean Caby en remuant les lèvres ; sans Sophie Marceau, encore plus jeune qu’à l’époque de la Boum, qui viendra vendre son dernier film directement disponible sur Netflix dans la catégorie « Les dangers de la chirurgie esthétique » ; sans Xavier Dolan qui offrira sa trombine de petite tafiole alcolo au regard de « vous n’avez pas vu une bite qui passe » ; sans Jake Gyllenhaal toujours aussi aspirateur à tapettes hystériques ; sans Romain Duris et sa chevelure agressivement dégueulasse qui nous fera admirer son melon démesuré de nouveau beauf du cinéma français et son dernier essai philosophique sur la contestation ultragauchiste durant la Révolution culturelle chinoise, qui parviendra même à faire un four chez Télérama ; sans Pierre Niney et sa dégaine dégingandée de tafiole de concours qui s’assume pas et ses mirettes de hibou réveillé en sursaut, avec son dernier dégueulis sur pellicule qui laissera même de marbre Les Cahiers du Cinéma…
Si la Mère Lachaise était toujours de ce monde, il vous dirait que c’était « forcément meeeeeeeeeeeeeerveilleux » !
Et pourtant, le Festival de Cannes, c’est une célébration du cinéma français qui va hélas très vite se transformer en un Festival de Connes où les starlettes prêtes à tout pour tourner un bout d’essai, les demi-gloires qui se prennent pour la réincarnation de Polaire, les jeunes acteurs merdeux le nez dans la poudreuse et la morgue aux lèvres, les divas des projecteurs aussi tirées que des nudistes capagathois en pleine saison se multiplieront au détriment de l’art lui-même… Et pourtant, on en voit sur la Croisette, de drôles de bobines…
Evaporé, le glamour gaulois lorsque l’on voit la montée des marches du Festival de Connes, on se croirait au Salon de la petit culotte vulgaire, à l’annexe de la Gay Pride, et aux Rencontres Internationales de Gynécologie…
Et le jeudi 24 mai 1956, en direct depuis le Teatro Kurssal de Lugano, en Suisse, Lohengrin Filipello présentait la toute première édition du Grand Prix Eurovision de la Chanson Européenne, pour quelques centaines de milliers de téléspectateurs. On connaît le devenir de cette manifestation annuelle de canzonettas parfois potables, souvent imbitables et le plus souvent médiocres, mais on sait moins que la première édition proposait deux chansons par pays, soit quatorze musiquettes, que seul le vainqueur fut annoncé et que, émue par sa victoire, la suissesse Lys Assia oublia les paroles de la chanson « Refrains » et dut recommencer la reprise du titre primé. Où comment naissent les mythes… Et je vous le dis, si ça continue, ça finira pas !