La situation est grave… mais pas désespérée !...
Avouez que ça cadre parfaitement, cette situation grave, mais pas désespérée, avec notre cher et vieux pays de cette fin d’année 2021… Bon, je serais à mes heures perdues légèrement critique, voire un poil sarcastique, je me hasarderai à dire que nous étions au bord du gouffre et que les errements gouvernementaux depuis le début de la crise sanitaire nous ont fait faire un grand pas en avant…
La situation est grave, mais pas désespérée ; surtout, il n’est pas dans mes intentions de me flinguer le cortex à revisionner ce nanar français de 1976 qui mettait en scène l’inénarrable Maria Pacôme en Vicomtesse Sophie de Valrude recevant Michel Serrault en Ministre de la Qualité de la Culture, enguirlandés de quelques autres incontournables acteurs des productions franchouillardes d’alors…
La situation est grave, mais pas désespérée ; vous n’avez qu’à voir les soubresauts sporadiques en Guadeloupe pour en être convaincus… Ah mais il ne va pas faire dans son froc, Manu Macaron ! Même qu’il a décidé d’envoyer le Raid dans les îles pour mater tout ça… Le raid… J’avais entendu dire qu’Attal bandait facilement mais tout de même…
La situation est grave, mais pas désespérée ; avec la cinquième vague qui s’est invitée dans notre actualité en même temps que le beaujolais nouveau, autre fléau moderne. Les complotistes et autres anti-vax vont hurler comme des orfraies que tout ça c’est pour faire pression sur les non-vaccinés et promouvoir la troisième dose de rappel… Loin de moi l’idée de vouloir prendre position, mais la majorité des hospitalisations sont des non-vaccinés… Et puis, quand on s’est fait toutes et tous obligatoirement vacciner contre le BCG, la polio et le tétanos, on n’a pas vraiment ululé qu’on n’avait pas de recul et qu’on ne savait pas ce qu’on nous injectait…
Et quand vous vous faites injecter du botox dans les lèvres pour ressembler à des butoirs de pare-chocs, vous connaissez la composition ? Et dans l’Aspegic qui soulage vos ragnagnas douloureuses ? Et dans le Big Mac de vos soirées faignasse ?
La situation est grave, mais pas désespérée ; comme en témoigne l’ambiance toujours délicate et policée sur les pelouses des stades de foutebale… Paillet se prend une bouteille sur la tronche et reste sonné pendant quelques instants… Heureusement qu’il ne s’agissait pas de Neymar, ou Ronaldo, sinon, on le faisait évacuer par hélico, avec un trauma crânien de première bourre…
La situation est grave, mais pas désespérée ; et l’on se plait à rejouer les gaietés de l’Entente Cordiale avec les gentillesses vachardes échangées par l’ébouriffé Premier Ministre britannique et notre Président hexagonal… Après les Froggies et Jelly eaters d’usage, voila t’y pas que Boris le décoiffé chronique cause vilain à Manu sur les problèmes de pêche… Du coup, Manu interdit à la déléguée britannique d’assister à une réunion… Faut dire que Manu et les femmes, ça n’a jamais été le grand amour…
La situation est grave, mais pas désespérée ; puisqu’Alexandre Benalla a été condamné par la justice de son pays… D’ici à ce qu’il découvre réellement ce que c’est de se faire introduire en prison… Ça le changera du mirliton présidentiel qu’il se coltinait à ses moments perdus…
La situation est grave, mais pas désespérée ; quoique… surtout quand on vient d’apprendre que Soprano a été bombardé parrain du Téléthon 2021… Les pauvres gamins qui ne pourront pas prendre leurs jambes à leur cou pour fuir…
La situation est grave, mais pas désespérée ; et je persiste, même après avoir tenté de suivre le grand débat des Républicains, qui s’est comme toujours résumé à des prises de becs savamment orchestrées, tout en restant farouchement sur leurs positions… Un débat stérile et parfaitement improductif, qui a cristallisé les rôles de chacun des impétrants à cette galéjade pseudo-électorale. Autour de Bertrand, nounours faussement gentil, le roquet hargneux incarné par Ciotti, la plante verte qu’à pas inventé le bidon de deux litres merveilleusement campée par Valérie Pécresse, et les deux lampadaires posés là pour faire joli dans le décor, Barnier et Juvin…
La situation est grave, mais pas désespérée ; et Alain Rey, à l’instar de tous les linguistes, font des loopings dans leurs tombes en apprenant que le pronom « iel » rentre dans le Grand Robert… Foin de cette puante écriture inclusive qui déboussole les écoliers déjà pas futés et crétinisés par la culture merdo-pipolesque de ces dernières années ! Aux chiottes (à la turque ou déconstruits) cette connerie de cancel culture qui bombarde de flèches moisies et ineptes les socles auparavant inébranlables de nos inconscients collectifs ! Ras le mouleburne de cette bien-pensance qui adopte des pudeurs de demi-vierge effarouchées pour parler de certains sujets !
Avant, pour désigner Petrucciani, Piéral ou Mimie Mathy, on disait gnome, puis on a dit nain, ensuite « personne de petite taille » et maintenant, on va dire quoi pour éviter de choquer ? Individu humain non genré à la verticalité contrariée ?
La situation est grave, mais pas désespérée ; même si Marine Le Pen était l’autre matin, sur les ondes de Radio Gaucho, d’une santé étincelante et d’une verve qu’il faut lui reconnaître agile même si c’est pour débiter des insanités rances, et des à-peu-près qui sentent le gaz (mais ça, c’est de famille…).
Ah ! Elle était remontée comme un coucou suisse que Papon lui aurait ramené de Genève, Marinette ! Et vas-y que je tire à boulets rouges sur Macron et son quarteron de guignolos fantoches ! On sent que les échéances électorales approchent et que la course risque d’être chaudement serrée à l’extrême-droite pour remporter le droit d’affronter l’actuel locataire de l’Elysée au second tour…
Franchement, à choisir entre une grosse blonde à l’allure de déménageuse est-allemande sous stéroïdes et un ersatz de Dracula sous-alimentée déguisé en fouine haineuse à l’haleine fétide…
La situation est grave, mais pas désespérée ; notamment en ce qui concerne les malpolis qui balancent la louche sans y être invités, qui mignardent la frisée avec la sauce salade sans consentement ou même qui poussent la plaisanterie (si tel est le nom qu’ils ont donné à leur sulfateuse de yaourt) un peu trop loin, risquant, outre la déchirure anale, de légèrement violer la dame…
Est-ce les conséquences d’un certain déliement de langues, mais ces dames dénoncent à qui mieux-mieux, et pas que d’illustres inconnus… Certainement le moins connu du quarteron est-il Ary Abittan, un vague acteur prétendument comique qui se comment dans des pochades navrantes dont la principale caractéristique est de quitter l’affiche avant même que la colle ne soit sèche.
Apparemment, les dénonciatrices de ces agressions sexuelles sont-elles fâchées avec la grammaire puisqu’elles persistent à dire Ary Abittan au lieu de « Ari a bité »…
Egalement pris dans la tourmente du zizi infernal dans le mitouzi pas consentant, PPDA, qui n’aurait pas qu’affolé le brushing crasseux de Claire Chazal… Mais la superstar de la dénonciation pour viol, ces jours-ci, est sans conteste Nicolas Hulot, qui annonçait voici quelques jours quitter définitivement la vie publique… M’est avis qu’il va devoir s’y maintenir encore quelque temps…
Quatre, voire cinq plaintes ont été déposées à l’encontre de l’ancien animateur des Pieds au Mur, qui semble être un incandescent de la chipolata, puisqu’il aurait même agacé de ses prétentions Maureen Dor, un échantillon de présentatrice télé belge… Dans Ushuaïa, il adorait s’envoyer en l’air… Et pas que là, visiblement…
La situation est grave, mais pas désespérée ; puisqu’en Afghanistan, un des pays les plus permissifs en matière de droits de l’homme et les plus avancés question libertés individuelles, les talibans ont décidé d’interdire les femmes dans les séries télévisées… Et bientôt, dans les scénarii des feuilletons à l’eau de rose : « - Oh, je t’aime Mehdi… - Embrasse-moi, Rachid »… Ah ben oui, les scénaristes ont dû s’adapter…
La situation est grave, mais pas désespérée ; et il subsiste parfois, de temps à autre, des moments de grâce pure, de bonheur simple, touchant, tout bêtement… A l’instar des larmes de Théo Curin, amputé des quatre membres, mais athlète de haut niveau, qui a réussi le tour de force de traverser le lac Titicaca à la nage… c’est beau, tout simplement… Et je l’avoue, à la vue d’un tel exploit, les bras m’en tombent, moi aussi…
Et le 26 novembre 1974, Simone Veil prononçait le discours défendant son projet de loi dépénalisant l'avortement, à la tribune de l'Assemblé nationale française ; devant essuyer à plusieurs reprises quolibets, insultes et autres gracieusetés… Momone tint bon, et offrit cette Loi aux femmes, prouvant une fois de plus que la situation est grave, mais pas désespérée…